Les personnages ne m'appartiennent pas, l'histoire si.
Voici ma nouvelle histoire. J'espère qu'elle vous plaira, sinon elle disparaîtra, tout simplement.
Chapitre 1
30 juillet 97
Voici presque 3 mois que la guerre est terminée. Trois mois que je vis au Terrier avec Ron, sa famille et Ginny ma petite amie.
Demain c'est mon anniversaire et je serai majeur. Alors que tout adolescent en ferait une fête, moi je m'en fiche. Rien ne changera pour moi entre le 30 et le 31 juillet, que je sois majeur ou non.
Depuis un mois, Hermione est venue nous rejoindre et alors que je croyais qu'elle et Ron se mettraient enfin en couple, il n'en est rien.
Ils se tournent autour, mais rien ne se passe. Elle dort dans la chambre de Ginny et je dors dans celle de Ron, pour ma plus grande joie. À plusieurs reprises, Ginny avait insisté pour que je dorme avec elle, depuis que Hermione est là, j'ai enfin une excuse valable pour refuser.
J'aime beaucoup Ginny, mais pas suffisamment pour faire l'amour avec elle, surtout dans le dos de ses parents. Je suis encore vierge et je veux que ma première fois se fasse avec la personne que j'aimerai d'un amour indéfectible. Je sais ce que vous pensez, c'est des trucs de gonzesse, mais je m'en fous. Vous savez pourquoi ? Parce qu'au fond de moi, je sais que je tiendrai ce rôle. Je suis déjà amoureux, d'un homme et croyez-moi si ce jour arrive, je sais que je serais le dominé du couple.
La question est pourquoi je reste avec Ginny ? Je ne le sais même plus moi-même. Peut-être par habitude, par facilité, par lâcheté. Sûrement un peu des trois. Je ne veux pas la faire souffrir, je l'ai aimé et je l'aime encore, je l'aime bien, comme une amie.
Je sais que les Gryffons sont réputés pour leur courage, avec une baguette sans aucun doute, face à nos sentiments un peu moins. Cela fait 5 ans que Hermione et Ron stagnent et bientôt 4 mois que Neville bafouille devant Luna. Notre courage a ses limites.
Pour ma part, cela fait 6 mois que j'aime éperdument Drago Malefoy, 6 mois que je fantasme, gémit et pleure après cet homme, qui ne me voit que comme un crétin de Gryffon tout juste bon à dégommer des mages noirs.
6 mois que je me lamente sur le mec le plus hétéro que la terre est porté, le "Mr moi j'ai mon harem perso".
Il n'est pas un soir où je ne m'endorme en ne pensant pas à lui, pas un soir où je ne tache mes draps de mon sperme, de mes larmes ou ma sueur. Il va me rendre fou, fou de douleur.
31 juillet 97
Grand jour dans mon ersatz de vie, j'ai 17 ans. Tout le monde me félicite et comble de bonheur, ce soir j'aurai le droit à ma petite fête surprise. Enfin c'est censé être une surprise, sauf que chez les Weasley, ils ne savent pas être subtils. D'ailleurs ils sont tellement excités par son organisation que cela en devient drôle.
Molly essaye de m'éloigner du salon et je joue le jeu. Je leur suis tellement reconnaissant de s'intéresser à moi, je les aime, ils sont ce qui se rapproche le plus d'une famille pour moi et c'est peut-être pour cela que je suis encore avec Ginny, pour ne pas les perdre.
Je reste donc enfermé dans ma chambre presque toute l'après-midi, chacun de mes amis se relaye pour me tenir compagnie et me proposer des activités, tout est bon pour me garder captif.
Vers 20 heures, le repas est annoncé et je m'apprête à jouer, à la perfection, le rôle du mec étonné. Je n'ai pas trop à me forcer, Molly n'a pas fait les choses à moitié, entre les banderoles et autres décos j'ai du mal à feindre la surprise.
La table agrandie pour l'occasion, regorge de plats débordants et de nombreux amis, ou non pensais je en regardant le professeur Rogue d'un œil critique, sont venus augmenter la population au sein du Terrier. Parmi eux, les professeurs Dumbledore et Mc Gonagall, Remus, Dean, Luna, Seamus, Neville et Blaise Zabini. Je m'arrête sur ce dernier étonné et je cherche machinalement Drago. Une main dans mon dos détourne mon attention et Hermione, me fait signe que non de la tête. Il n'est pas venu, je l'aurais sûrement remarqué avant tout le monde sinon, lui dans une pièce, il ne passe pas inaperçu. Je hausse les épaules, faisant semblant que je m'en fiche et que cela ne me touche pas, mais je suis démoli intérieurement.
Depuis l'année dernière, Blaise, Théodore et Drago nous ont rejoints. Ils ont refusé d'être marqués et le professeur Dumbledore leur a proposés une autre alternative, se battre à nos côtés. C'était une semaine avant les vacances de Noël et ils avaient acceptés. Dire qu'on avait été heureux de cette perspective cela aurait été mentir, on les voyait comme des intrigants, des manipulateurs qui se serviraient de nous pour mieux nous abattre. Ça c'était notre opinion avant les vacances, avant que l'on soit obligé de rester avec eux pour les quinze jours, pour apprendre à les connaître, idée de Dumbledore.
J'avoue que mes à priori se sont vites fait la malle pour laisser la place à de meilleurs sentiments.
Dumbledore rêvait d'un rapprochement inter maison et je ne désirais plus qu'une chose, que l'on se mélange et plus si affinité.
Hermione ne fut pas longue à décrypter mes soupirs et mes coups de blues, qui coïncidaient étrangement, avec les périodes où Drago se pavanait au bras de mièvres filles. Depuis elle me pressait de rompre avec Ginny, par soucis d'honnêteté.
La voix de Molly me tira de mes pensées et je me retrouvais soudainement devant une montagne de cadeaux. Gêné et rougissant de tant d'attention, je déballais mes présents, heureux d'être parmi eux. Tandis que les emballages regagnaient magiquement la poubelle, je dépouillais le dernier paquet sous le regard curieux de Ron et Blaise qui semblaient presque plus excités que moi-même. Tous les autres invités, s'étaient déjà éparpillés pour boire un verre et discuter. Bientôt il ne resta que Blaise, qui s'approcha de moi et me tendit un petit paquet.
- Drago s'excuse car il n'a pas pu venir alors il m'a chargé de te remettre ceci.
- Merci, fais-je alors qu'une douce chaleur s'emparait de moi.
- Bon anniversaire Harry.
- Merci Blaise.
Je glissais le petit paquet dans ma poche, le gardant pour quand je serais tout seul. La soirée passa joyeusement, j'étais heureux. Arriva le moment que je redoutais le plus, le gâteau et sa flopée de bougies, dont le nombre ne cessant de croître, me donnait de plus en plus de fil à retorde pour les souffler toutes d'un coup.
Remus se leva et les alluma à l'aide sa baguette, je me levais et me penchais au-dessus du gâteau. Tous les regards étaient fixés sur moi et l'air de rien cela me fichait un de ces stress. J'inspirais de l'air quand une voix me coupa dans mon élan.
- N'oublie pas de faire un vœu, fit Ginny exaltée.
J'oubliais cette foutue tradition, que pouvais-je bien espérer à part que mon blond daigne enfin s'intéresser un peu plus à moi. Frôlant l'asphyxie et sans rien penser d'autre qu'à Drago, je soufflais d'une traite les seize premières années de ma vie et espérait que la 17ème soit plus propice à faire mon bonheur.
01 août 97
Il n'était pas loin de 2 heures du matin, quand terrassé par la fatigue, je m'écroulais sur le lit voisin de celui de Ron. Il ne fut pas long à me rejoindre, expédiant au passage sa presque dulcinée, alors qu'elle lui expliquait, en détail, comment se débarrasser de la goule qui avait élu domicile dans le grenier.
Je ne fus pas long à m'endormir, je sentis à peine Ron me déchausser avant de me recouvrir d'une couverture.
Un froid digne d'un décembre sur la calotte glaciaire me réveilla au beau milieu de la nuit. J'étais parcouru de tout un tas de frissons et je claquais des dents à m'en faire exploser les mâchoires. J'avais beau me recroqueviller sur moi-même pour conserver ma chaleur corporelle, j'avais l'impression que j'allais geler sur place.
Les ronflements de Ron, attirèrent mon attention et ni une ni deux, je me levais pour le rejoindre. Ma tête me tournait et une envie de vomir me vint, c'était bien ma veine, je devais couver quelque chose. Avec ma chance j'étais en train d'attraper une crève en plein mois d'août. Je me glissais auprès de Ron à la recherche de la chaleur qui me faisait défaut. Nous avions déjà dormi ensemble à plusieurs reprises et je savais qu'il ne m'en voudrait pas de me retrouver blottit contre lui au petit matin. Toujours grelottant, je me collais à lui le plus possible et trouvais au bout de quelques minutes, la chaleur que j'étais venu chercher.
La lumière du jour me réveilla, dans notre précipitation à vouloir nous coucher, nous avions omit de fermer les rideaux. Je clignais des yeux pour m'habituer au soleil et comme je l'avais pensé, j'étais dans les bras de Ron. Je tentais de me dégager discrètement, pour ne pas qu'il s'en aperçoive, mais j'avais dû présumer de mes forces ou sous- estimer les siennes, car je n'arrivais pas à le repousser.
Je le secouais vivement en tentant de ne pas rire de la situation quand il ouvrirait les yeux. Il grogna et murmura quelque chose que je ne compris pas.
- Ron bouge.
- Mione.
- Ron c'est Harry, bouge toi.
- Dors, me répondit-il en resserrant sa prise sur ma poitrine.
- Ron, fais-je en rougissant gêné, enlève ta main.
- Mione.
- Non Ron, hurlais-je.
- Hein ! dit-il en redressant la tête.
- Lâche mon sein.
- Quoi ?
- Merde, j'ai des seins, paniquais je.
- Vous êtes qui ?
- Ron retire ta main s'il te plait.
- Oh ! pardon, rougit-il.
La porte de la chambre s'ouvrit à toute volée et apparut une Hermione échevelée, dans un pyjama défraîchit. Elle nous regarda un instant avant d'écarquiller les yeux.
- Qu'est-ce que …, commença-t-elle.
- Hermione, couina Ron.
- C'est qui celle-là ? cria-t-elle.
- C'est moi, fais-je, enfin je crois.
- C'est Harry, précisa Ron en hochant la tête.
- Oui et moi je suis Mc Gonagall.
- Je suis une fille, pleurnichais-je en me touchant les seins. Mione qu'est-ce qu'il m'arrive ?
- Oh Merlin ! c'est bien toi Harry.
En larme, je me plaquais sur le matelas et je me recouvrais par-dessus la tête. Il était hors de question que quelqu'un me voit comme ça. Je voulais qu'on me rende mon corps, tout de suite.
OoOoO
Dix minutes plus tard, assis sur le lit, mes jambes relevées contre mon buste, pour cacher ma poitrine, j'écoutais d'une oreille, les questions d'Hermione. Hébété, Ron se contentait de hocher la tête et de grimacer.
- Bon, récapitulons, fit Hermione. Quand tu t'es couché…
- J'étais un mec, la coupais-je.
- Tu en es sûr ?
- Je confirme, fit Ron, il ne ressemblait pas à ça.
- Et pendant la nuit ?
- Je me suis senti pas bien et j'ai eu brusquement très froid.
- Donc tu as rejoint Ron ?
- Oui, mais si j'avais su que c'était un gros pervers je me serais abstenu.
- Oh ! râla le rouquin, j'y suis pour rien si tu viens dans mon lit avec tes gros seins.
- Ils ne sont pas gros, râlais je à mon tour.
- Si, ils sont bien plus gros que ceux d'Hermione.
- Merci Ron, grogna celle-ci, quelle délicatesse.
- Pourquoi je suis devenu une fille ?
- Je n'en sais rien Harry.
- Tu es une fille partout ? demanda Ron.
- Oui, soufflais-je, j'ai vérifié. J'ai plus de … enfin vous savez quoi.
- Et tu as rétréci en plus, rit le rouquin.
- Je veux mourir, pleurais je.
- Nous devons avertir Dumbledore, fit Hermione.
- Et s'il ne peut rien faire ?
- Tu resteras une nana vieux.
- Ron, la ferme !
- Dans ton malheur dis-toi que tu es mignonne.
- Merci ça me réconforte.
- C'est vrai, sourit-il.
- Non, fais-je sèchement.
OoOoO
Hermione me prêta un de ses pantalons et un tee-shirt rose bonbon qui me fit grimacer. J'hésitais grandement à sortir de la chambre, j'appréhendais les regards sur moi et me demandais comment les Weasley allaient réagir et en particulier Ginny.
Prévenu par Ron, Molly et Arthur montèrent rapidement. Fidèle à elle-même, Molly me prit dans ses bras en tentant de me rassurer. Arthur les bras ballants, assistait à la scène, affichant un sourire crispé de celui qui ne sait pas trop ce qu'il va dire ou faire.
Rassuré de ne pas être rejeté, je descendis pour le petit déjeuner. Fred et George, déjà attablés, me regardèrent avec insistance. J'avais l'impression d'être passé au scanner. Finalement l'un d'eux recracha sa tartine en s'exclamant.
- Harry c'est toi ?
- Oui, murmurais-je.
- Harry a eu un petit problème, fit Molly, mais je suis sûre que cela va s'arranger. Hein mon grand ?
- Comment on va l'appeler ? fit Fred ou George.
- Harryette.
- Non Harrynette.
- Les garçons calmez-vous, les gronda leur mère.
- Haylie c'est joli, fit Ron.
- je ne veux pas rester une fille et Ron mon prénom est toujours Harry.
Un bruit de chute mit fin à la discussion. Tous regardèrent en direction des escaliers et virent soudain apparaître un petit chausson rose surmonté d'un nœud mauve, qui vint terminer sa course sur la dernière marche. Un juron étouffé se fit entendre et la propriétaire du chausson apparut, rouge comme une pivoine.
- Ginny, cria Molly, tu vas bien ?
- Oui maman. Harry qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
- J'en sais rien, bougonnais je.
- C'est une fille maintenant, précisa Ron.
- Et nous alors ? On devient quoi ?
- Ne soit pas égoïste Ginny, fit Molly.
- Mais je ne suis pas lesbienne.
- Moi non plus, ajoutais je.
Soudain son menton trembla et ses lèvres s'étirèrent en une grimace. Elle se mit à pleurer et disparut en remontant les escaliers plus vite qu'elle ne les avait descendus.
Au moins, je retirais un avantage de cette situation, j'allais pouvoir me séparer de Ginny, sans avoir besoin d'excuses bidons, ni sans en prendre toute la responsabilité.
Molly contacta le professeur Dumbledore, qui arriva au Terrier juste après le déjeuner. Poudlard toujours en reconstruction, celui-ci vivait, en attendant, chez son frère Abelforth au Pré-au-Lard. Molly avait donc préféré que l'entrevue se déroule dans son foyer, plutôt qu'à la Tête de Sanglier.
- Harry, fit Albus, as-tu mangé ou bu quelque chose de particulier ou qui avait un goût étrange ?
- Non Professeur et je n'ai pas quitté le Terrier.
- Mais il y avait des invités hier soir, précisa Ron.
- Oui mais c'était des amis Ron aucun ne me ferait de mal.
- Ouais, grogna le rouquin peu certain.
- As-tu fait quelque chose de particulier ou qui sort de l'ordinaire ?
- Pas que je sache, je suis resté dans ma chambre toute l'après-midi puis je suis descendu pour le dîner. J'ai déballé mes cadeaux, on a mangé le repas de Molly puis il y a eu le gâteau. J'ai un peu discuté avec Remus et je suis allé me coucher vers 2 heures du matin.
- Tu as fait un vœu ? demanda Ginny.
- Hein ?
- Lorsque tu as soufflé tes bougies.
- On s'en fout Ginny.
- Peut-être pas, marmonna Albus. Qu'as-tu demandé ?
- Euh … je ... C'est assez personnel Professeur.
- Voulez-vous nous laisser seul Harry et moi ? demanda Dumbledore à toutes les personnes présentes dans le salon.
Tous acquiescèrent et sortirent rapidement, laissant les deux hommes à leur conversation devenue privée.
- Alors, qu'as-tu espéré ?
- C'était un vœu stupide, avouais-je.
- Je ne le pense pas Harry, car si il s'est réalisé c'est que il était important pour toi.
- J'ai fait le vœu que Drago Malefoy s'intéresse à moi.
- Les termes exacts.
- J'ai souhaité qu'il me voie différemment.
- Ça a marché, soupira Albus.
- Je ne voulais pas ça ! Tous les vœux que l'on peut faire tout au long d'une vie ne se réalisent pas.
- Bien sûr que non, sourit le directeur, mais parfois certaines particularités font que si.
- J'aurai dû m'abstenir ou faire un vœu normal.
- Comme quoi ? Etre célèbre ? Devenir riche ?
- Non, j'ai déjà tout ça, grognais-je. Qu'est-ce que je vais devenir ?
- Nous avons un mois pour y réfléchir et tenter de trouver une solution, si solution il y a.
Il repartit, me laissant anéanti. Qu'avais-je fait pour mériter cela ? Mes larmes coulèrent et je m'effondrais, me laissant glisser contre le mur qui me soutenait déjà depuis de longues minutes. Mes pleurs et ma fatigue aidant je m'endormis sans m'en rendre compte.
A suivre …
