Le blabla de SnowWhite : Décidément j'ai vraiment du mal à me séparer de ces deux là. Oui, c'est bien encore un Aro/Louen. Mais qui n'a rien à voir avec « Je te vois » ou « Love is Blind ». Une histoire à part, mais avec toujours de l'amour, s'il vous plait.
Classée T, peut-être K, jamais M (sauf exceptions).
Disclaimer :
La plupart des personnages, ainsi que l'univers appartiennent à S. Meyer.
Les perso's historiques appartiennent à une dame nommée Histoire.
L'intrigue et les OC sont à bibi.
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EDIT été 2016 : Premiers chapitres actuellement retravaillés pour virer un max de fautes (il en restera toujours parce que je suis dyslexique (ou juste stupide, comme vous voulez)) ou pour simplement les améliorer.
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Les avertissements inutiles que personne ne lit :
/!\Cette fiction contient un bon nombre de faits historiques ennuyeux dont la plupart sont véridiques /!\
/!\ L'Histoire ne sera pas changée, ce qui doit mourir, mourra. Néanmoins quelques libertés seront permises au sujet des personnages historiques /!\
/!\ Le discours de Bibi est très antirépublicain, parce qu'elle est royaliste dans l'âme /!\
/!\ Les allusions à la religion sont nécessaires /!\
/!\ Beaucoup d'allusions/ louanges/ discours/interpellations au sujet de Louis XVI, car il est simplement le meilleur roi de France, très loin devant l'orgueilleux, le prétentieux Louis XIV et autre Bonaparte/!\
/!\ Bibi n'aime ni Marie-Antoinette, ni la Révolution Française/!\
/!\En revanche elle est très amoureuse de Louis XVI
/!\ Aro aura majoritairement un caractère doux et sensible car la froideur ne lui va pas/!\
/!\Rectification, Aro aura un caractère doux parce que Bibi le veux. Point final.Rideau
Nous tenons également à rappeler que Miss Snow White n'est pas historienne. Il y aura forcement des erreurs historiques (parfois volontaires). Pardon !
N'oubliez pas que l'Histoire est écrite
par les vainqueurs
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Madame Royale
Chapitre 1 :
16 Aout 1770
Elle errait comme une âme en peine, seule, sur cette grande place. Tout était si calme, comme une ville fantôme. D'ailleurs parfois, sur les murs des maisons, des ombres noires passaient sans appartenir à personne.
Malgré la canicule pendant les journées, la température avait tendance à chuter brutalement dès le soleil couché si bien que les habitants désertaient rapidement les rues, et allaient bien au chaud dans leurs maisons.
Louen ne savait pas qu'elle heure il était, elle ignorait la date également. Mais qu'importe le jour et l'heure, elle était trop jeune et ignorait toutes ces choses.
Ses parents avaient finalement fait un grand pas en avant, puis reculés de deux en arrière. Ils avaient décidés de fuir la crise française sous le règne de Louis XV, dit le Bien-aimé. Leur petit village breton avait été pendant une semaine en rupture de pain si bien qu'il avait fallut à son père parcourir deux lieues pour aller en chercher dans le village voisin. Ils voulaient partir depuis longtemps. L'Italie n'était pas le premier, ni le meilleur des choix.
Ils avaient voulu partir pour l'Angleterre, mais les Français et les Anglais avaient été en conflit pendant dès siècles qu'ils auraient été reniés par la population. L'Italie, donc.
Ils avaient dû traverser la France, en plein été, sous la chaleur avec presque pas d'eau ni de nourriture. Il y avait cinq enfants à nourrir. Deux n'ont pas survécus. Charles et Camille, les deux petits derniers étaient morts, de soif, sans doute.
Quand ils étaient arrivés, il y a une semaine, ils n'avaient ni maison ni argent, alors ils avaient dormis une nuit à la belle étoile avant d'aller au monastère le plus proche pour demander l'hospitalité. Sa maman, enceinte, devait accoucher. Mais elle n'a pas survécue et son bébé non plus. Son père avait été très triste et était resté des jours enfermé dans sa chambre. Puis un matin, il était sorti et n'était jamais revenu.
Les trois enfants restant, faillirent partir pour l'orphelinat. Ne restant qu'une fille et deux garçons et en sachant qu'il y avait un établissement pour les garçons et un autre pour les filles, ils seraient forcément séparés. L'ainé, Jean, décida alors qu'ils n'y iraient pas, et ils s'enfuirent pendant la nuit.
Pour une raison ou une autre, ils furent séparés.
Et Louen se retrouva seule, au milieu de cette grande place. Dans une robe, trop grande, déchirée à certains endroits, sale et malodorante, qui ne retenait même pas la chaleur. Elle était tombée plusieurs fois, n'ayant personne pour la guider. Elle avait surement plusieurs petites coupures sur les genoux et sur les coudes.
L'enfant était si petite que tout le monde l'avait bousculée pendant la journée, sans y prêter plus d'attention que ça.
Le clocher sonna minuit.
Louen parvint, par miracle, à la fontaine. Elle s'adossa contre le rebord de celle-ci et se laissa tomber en position assise. Elle avait sommeil, elle avait faim, et voulait sa maman. Oui, elle voulait beaucoup sa maman. Elle ne comprenait pas encore le principe de vie et de mort, et pourtant elle vivait dans un monde bien impitoyable. Un gentil monsieur au monastère, lui avait dit que sa maman avait rejoint les étoiles, elle n'avait pas compris et ne souhaitait pas comprendre.
Elle commença à somnoler, et ses yeux se fermèrent presque malgré elle, seulement une voix féminine la rappela à la réalité presque aussitôt.
« Eh bien, qu'avons-nous là ? », cette voix était si mélodieuse, qu'on aurait presque dit que cette dame chantait ses paroles.
La petite sursauta et releva la tête vers la voix.
La jolie dame s'agenouilla en face de l'enfant. Son visage était blanc comme la neige, ses yeux et ses lèvres rouges sang, ses cheveux étaient très bruns et paraissant presque noirs dans la nuit, ils étaient relevés dans une grande coiffure exagérée comme on aurait trouvé à Versailles.
Ses habits, étaient comme sa personne elle-même, extrêmement luxueux. Une longue robe, dite « à la lévite », trainante et tenue par une ceinture. La lévite* était fermée et boutonnée de haut en bas par de gros boutons en métal.
La petite aurait été émerveillée par cette reine de beauté si elle avait pu voir. Mais malheureusement pour elle, elle devait se contenter du son de sa voix.
« Bonjour» fit doucement l'inconnue
Louen hocha la tête pour seul salut, ne sachant pas très bien parler et ne connaissant que quelques mots dans sa langue maternelle. En fait, généralement elle répétait bêtement les phrases dites par les adultes.
« Que faites vous ici, seule, petite chose ? », la dame regarda de gauche à droite, cherchant du regard des parents, mais elle ne trouva qu'un ivrogne adossé contre un mur chantant dans sa barbe.
Elle reporta son attention sur l'enfant qui ne répondait pas.
« Vous avez un nom, jeune fille ? »
La petite hocha vivement la tête et bégaya difficilement « L-Lou… »
« Lou ? »
Elle fit 'non' de la tête « Lou…en. Lou-en »
La femme sourit « Louen ? Bien. Moi c'est Heidi »
Louen cligna des yeux et tenta une prononciation « Hei-i ? »
« Presque », Heidi rit de bon cœur et se releva « Je ne sais pas ce que je dois faire de vous, petit homme. » elle mit les mains sur ses hanches et détailla le visage de l'enfant, surtout ses yeux qui semblaient…inactifs « Peut-être cachez-vous, jeune fille, une quelconque beauté derrière toute cette crasse ? » Louen ignora sa phrase, en réalité, elle n'avait rien compris, elle se contenta d'hausser les épaules « Avez-vous déjà fait la connaissance d'un roi ? »
« Non ! » répondit vivement l'enfant
« Eh bien, c'est votre jour de chance, petit homme. Vous allez en rencontrer trois. »
Sur ces mots, elle prit l'enfant dans ses bras et la conduisit dans une vieille demeure non loin de là, ressemblant à un de ces châteaux que l'on aurait trouvé dans les livres.
Elles croisèrent peu de personnes dans les couloirs, que quelques domestiques encore debout.
Heidi marchait très vite et Louen gigotait maladroitement dans ses bras. Bientôt, elles arrivèrent à la bibliothèque royale.
oOo
Aro s'était perdu dans rayons de la bibliothèque à la recherche d'un livre de « Rousseau » qui avait mystérieusement disparu.
Plus loin –à l'autre bout de la pièce-, il entendit Caius souffler d'exaspération alors qu'il essayait de motiver Marcus pour une promenade nocturne. Il perdait clairement son temps.
Mais ou est donc ce stupide livre ?
Aro soupira et alla rejoindre ses frères, vaincu.
« Eh bien ! » fit-il en arrivant près d'eux « il y a un voleur de livres dans ce château ! »
Marcus était affalé sur un divan, il ne prit même pas la peine de lever les yeux vers lui. D'ailleurs, Aro remarqua qu'il portait toujours le deuil de Didyme, cent années après son meurtre.
Caius était juste devant Marcus, à quelque pas, debout. Le visage froid et distant comme d'habitude. Lui non plus ne leva pas les yeux vers Aro mais lui répondit, tout de même : « C'est étrange, vous perdez tous les jours un nouveau livre, vous accusez, puis comme par hasard vous le retrouvez quelques heures plus tard. » il croisa les bras contre lui « Peu importe, dites à Marcus qu'il doit aller prendre l'air, voilà deux mois qu'il n'est pas sorti ! »
Aro leva les mains « Votre théorie ne tient pas! Cela fait deux jours que je cherche ce livre, je l'aurais déjà retrouvé s'il était simplement perdu ! », puis se retournant vers Marcus, il prit une fausse voix autoritaire qui cachait en réalité, plein d'amusement« Caius a raison mon cher ami, vous devez aller prendre l'air. »
Celui à qui était destiné la phrase se contenta de lever les yeux au ciel, exaspéré. Le leader du clan haussa les épaules et tourna les talons vers l'étagère la plus proche.
Caius s'énerva, « Marcus, bon sang ! Activez-vous un peu ! Les araignées commencent à vous grimper dessus ! », on frappa. Exaspéré, le blond se retourna vers la grosse porte en bois « Oui ? » Heidi apparut avec une petite crasseuse dans les bras, Caius eu un temps de réaction très court, il grimaça « Qu'est-ce-que c'est que ça ? L'heure de diner est passée. »
Aro sourit mais ne prit pas la peine de se retourner vers sa garde pour voir qui elle avait ramenée. Il cherchait désespérément son bouquin, qu'il avait lu une bonne centaine de fois.
Marcus leva la tête vers la jolie vampire et plissa les yeux « Eh bien ? »
« Maitres, » commença la brune « j'ai trouvée cette enfant, seule, au milieu de la place… »
« Pourquoi ne l'avez-vous pas conduite à l'orphelinat ? » demanda le veuf
« Pourquoi ne l'avez-vous pas vidée de son sang, surtout ? » demanda Caius
Aro se retourna finalement vers sa garde au mot 'enfant', son visage s'illumina quand il vit Louen essayant désespérément de se libérer de l'emprise d'Heidi « Oh ! » s'exclama-t-il, ravi « Qu'elle est mignonne ! » Il se jeta presque sur la vampire et lui arracha la fillette des bras.
Louen aurait, sans doute, été impressionnée par toute ces jolies personnes. Ils étaient tous d'une élégance suprême. Marcus était le seul, un peu négligé. Il était habillé tout en noir. Quant aux deux autres hommes, ils étaient d'une beauté divine. L'un était brun, l'autre blond. Tout deux avaient leurs longues chevelures attachées, derrière leurs dos par un gros ruban noir.
Aro était habillé à la française, il portait seulement une veste beige à la 'Louis XV'*sans manches, richement décorée. Une simple chemise blanche en dessous avec une cravate en dentelle de la même couleur que la chemise. Le bas était plus simple naturellement, une simple culote beige avec des bas blancs.
Caius était beaucoup plus dans « l'apparat », il portait lui aussi, une veste sans manche beige, beaucoup plus décorée que celle de son frère, avec des motifs faits de fils d'or. Il avait un justaucorps* marron par-dessus, également richement décoré. Le reste de la tenue, était comme Aro.
« Je ne l'ai pas amenée à l'orphelinat car j'ai toutes les raisons de croire qu'elle est aveugle, personne ne voudra d'elle. », et elle avait raison. Les enfants du peuple travaillaient pour aider leurs parents, sans yeux elle ne valait rien. Elle se ferait de nouveau abandonner, et peut-être qu'elle mourrait dans une ruelle sale, sans que personne ne le sache jamais.
Louen commença à rire alors qu'Aro testait si elle était chatouilleuse « Oh, elle est vraiment adorable ! Comment vous appelez vous, petite chanceuse ? », il ne savait pas vraiment pourquoi il s'intéressait à elle. Ce n'est pas qu'il n'aimait pas les enfants, ou qu'il les appréciait, non, il était simplement indifférent. La petite continuait de rire dans ses bras, il aima ce son et voulait l'entendre parler maintenant. Quel est son problème avec cette petite paysanne ? Il chercha une réponse dans les yeux de Marcus qui, détourna directement son regard en grimaçant.
Louen prononça son nom avec plus de facilité cette fois. Caius tapa du pied et la montra du doigt « Arrêtez ça Aro ! »
Le concerné fit semblant d'être surpris « Arrêter quoi ? »
« Je vous interdis de vous attacher à elle ! Elle sera servie au diner, comme tous les humains qui ont le malheur de se perdre ici ! »
Aro essaya de prendre une moue boudeuse ce qui fut compliqué puisque Louen commença à tâter son visage avant de se mettre à tirer sur sa cravate en dentelle avec ses petites mains sales. La joue du vampire, comme sa cravate, virèrent brusquement au noir. Aro se mit à rire et fit appeler un domestique.
« Nous la gardons » dit-il à ses frères, en ignorant le regard assassin du blond, « Je l'aime déjà ! » Puis il se remit à contempler le maigre visage de Lou, « Je vous aurais bien embrassé, si vous n'aviez pas été aussi sale, petite fille. »
La petite cligna des yeux « Je vous au-rais bien embra-ssé… si vous…n'a-viez pas été aussi… froid »
Alors, qu'elle bégayait difficilement sa phrase, Aro rit de nouveau, clairement charmé. Il la donna à un domestique en lui ordonnant de la laver, de la changer et de la nourrir.
Ce soir là, Louen n'avait pas trouvé qu'une famille. Elle avait trouvé un ange, qui veillerait éternellement sur elle.
Le blabla de dame Histoire :
- Le règne du Bien Aimé est assez catastrophique, multiples défaites, crise, famine ect…
- La lévite est une redingote masculine
-La redingote est une sorte de veste.
-L'appellation « à la Louis XV » ne prendra ce nom que sous le règne de Louis XVI
-Un justaucorps est une veste sans manches.
