Fidèles lecteurs et lectrices, à présent vous connaissez mon style, donc pas d'affolement inutile…, afin de paraphraser Rygel : ne vous mettez pas la rate au court-bouillon. Patience…
Comme d'habitude plusieurs indices ce sont glissés dans mon histoire, trouvez-les et vous découvrirez une partie de l'énigme.
Au NCIS il n'y avait pas de ponts, pas de jours fériés, tout comme les crapules ne faisaient pas de trèves.
Tony avait décidé (mais ce ne serait pas DiNozzo sinon) de faire baver ses partenaires et amis sur sa soirée du réveillon du Nouvel An, il invitait Anya, une splendide jeune femme slave, secrétaire de l'ambassadeur de Russie, dans l'un des restaurant français les plus chics de la Capitale : « Le Paris ».
Menu gastronomique : Kir royal : foie gras de canard maison, chateaubriand avec accompagnement, trou normand, ronde des fromages, (chaque plat étant accompagné d'un verre de vin adapté, sans compter le pain aux noix ou figues), ensuite : kouglof glacé, champagne, café, liqueur ( ? : ils en ont peut-être assez…)
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L'explosion qui souffla le siége du NCIS : 716 SICARD STREET SE vers quatre heures du matin s'entendit sur plusieurs pâtés de maisons.
Ambulance et pompiers arrivèrent rapidement sur les lieux, Gibbs fut le premier avertit : dans son sous-sol il écoutait les informations en continu, il réussit à joindre Jenny, Kate, McGee, Ducky, Palmer, mais pas Tony, son téléphone sonnait sur sa messagerie vocale. Ils arrivèrent quasiment tous en même temps, Alors le patron de l'équipe première du NCIS découvrit pourquoi son agent ne répondait pas, sa voiture était garée devant le bâtiment, recouverte de gravas et de poussière…
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Beaucoup de questions se posaient : qui ? Pourquoi ? Et surtout comment. Le bâtiment était sur un complexe militaire et il y avait gardiens et caméras à toutes les entrées, l'accident était peu probable, la négligence possible, l'attentat plus que certain.
Plusieurs corps venaient d'être évacués : les vigils ; pas de trace de Tony, fallait-il s'en réjouir ?
Abby arriva toute essoufflée, elle avait participé avec McGee à une de ses soirées à l'autre bout de la ville, mais ce dernier était rentré seul.
Les yeux de la jeune femme, allaient de la voiture de son ami aux visages sombres de ses collègues.
« Vous croyez qu'il… »
McGee la prit par les épaules.
« On n'en sait rien Abby, les secouristes avancent lentement, la structure du bâtiment menace de s'écrouler. »
Une demi-heure s'écoula, enfin le capitaine Kiehl s'approcha d'eux.
« Nous avons dégagés 6 corps, 2 gardiens à chaque portes, il n'y a pas de survivants. »
Abby s'écroula en pleurs dans les bras de McGee.
« Il y avait quelqu'un à l'intérieur ? »
Gibbs regardait son équipe, tous étaient sous le choc. Le 31 décembre au soir au pire le 1er avant midi, ils devaient transférer tous leurs dossiers au Pentagone c'était à DiNozzo de le faire : HIER SOIR, chacun savait qu'il était plus efficace la nuit, et la veille il avait eu d'autres préoccupations.
« Un de mes hommes est revenu travailler cette nuit. » Puis il regarda Jenny « Il y avait aussi la permanence au MTAC. »
Kiehl se tourna vers le directeur.
« Combien en tout ? »
« Quatre, mais personne ne répond. »
«Nous allons faire appel à une unité spécialement entraînée et équipée pour ce genre d'intervention. S'il y a des survivants, ils les trouveront. »
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Gibbs regarda le bâtiment. Des survivants ? C'était déjà un miracle que personne de l'extérieur ne soit blessé, les vitres avaient explosé et projeté des éclats meurtriers sur prés de 100 mètres, leur donnant une indication sur la violence de l'explosion.
Cela ne servait à rien qu'ils restent là, la vie ne devait pas s'arrêter parce que l'un des leurs était…
Non il se refusait à prononcer le mot maudit, il refusait ne serait-ce qu'un instant penser que son agent puisse être… absent.
L'enquête exigeait ses droits et priorités, tout ce qui se trouvait à l'intérieur du bâtiment était inexploitable, plus de lignes téléphoniques, plus d'électricité, plus rien…
Jenny Sheppard décida de regagner le Pentagone, voir si leurs rapports étaient arrivés.
Palmer était parti avec les secours recueillir des renseignements sur les agents décédés.
Abby et Ducky partaient à la recherche d'indices (traces d'explosifs, etc…) en respectant plutôt mal que bien les limites sécurisées.
Kate et McGee interrogeaient les gardes aux différentes portes, et étaient déjà en possession des vidéos surveillances.
Enfin Gibbs accompagnait les secouristes. Il leur était impossible de pénétrer dans le bâtiment par les accès normaux, ils avaient sondé les murs afin de vérifier leur solidité, pensant un moment creuser une brèche à l'aide d'explosifs, ils les perçaient afin de passer des caméras à infra-rouge miniatures, et des spectroscopes .Grâce à ce dispositif, ils espéraient évaluer les dégâts faits à l'Open Space, émettre des hypothèses sur ce qui s'était passé.
Une heure venait de s'écouler, Kate et McGee rejoignirent et leur patron qui parlait avec les équipes spécialisées, vérifiant des points sur les plans du bâtiment. Gibbs avait la mine sombre, ils avaient compris !
« Ils ont pu localiser un corps, le balcon du MTAC est tombé sur lui. A cet étage un seul homme pouvait être présent. »
Kate crut défaillir : « Non ! Pas lui ? »
Une demi-heure plus tard, ils avaient localisés deux autres corps. Le MTAC semblait s'être écroulé en grande partie, écrasant et tuant tout sur son passage. Il manquait encore une personne, tout espoir semblait perdu. Enfin un quatrième corps fut découvert, on n'en voyait qu'une partie, enfin plutôt les jambes. L'officier qui menait les recherches s'adressa à Gibbs.
« On va tenter d'accéder par le garage, et dynamiter la cage d'escalier, afin de pouvoir entrer. »
« Si tout s'écroulait ? »
« On va y aller petit à petit. L'heure n'est plus aux précautions. Je pense que nous avons localisé les quatre agents… aucun signe de vie.»
Gibbs regarda Kate qui avait les larmes aux yeux, non ce n'était pas possible, Tony ne pouvait pas… ne devait pas… n'aurait pas du… mais ils ne pouvaient que constater l'évidence. Quatre agents à l'intérieur : quatre corps…
En milieu d'après-midi ils avaient enfin pu pénétrer au cœur du bâtiment, les premiers à entrer furent les démineurs qui partirent à la recherche d'une éventuelle seconde bombe, peu de temps après les victimes furent évacuées dans des sacs noirs sur des civières, leur identification n'avait été possible que grâce aux papiers qu'ils portaient sur eux :
Agents : Roy Stew, Jerry Dwinght, Dirk Johsing, et Anthony DiNozzo.
Tony était mort comme il avait vécu, intensément, insouciant, bêtement…
Une partie du sous-sol paraissait avoir été épargné, la morgue, le labo d'Abby, les archives, mais les accès demeuraient encore bloqués.
A l'intérieur des locaux dévastés les agents commençaient leur travail d'investigation, les indices s'accumulaient : échantillons de sang, restes humains, traces d'explosifs, ils prirent des photos, recherchèrent le détonateur.
D'après leurs premières estimations la bombe devait se trouver à l'étage, cela expliquait qu'une partie du balcon du MTAC (dont l'accès n'était pas encore sécurisé) tombe sur le bureau de Tony. Ils étaient encore sous le choc de sa disparition : avait-il souffert ? Etait-il mort sur le coup ? S'était-il vu mourir ? Qu'elle avait été sa dernière pensée ?
Gibbs observait Kate depuis un moment, elle avançait comme un automate, brassant de l'air, cherchant sans chercher, pleurant sans pleurer, tournant autour de ce qui restait du bureau de son ami. Pour la première fois dans son existence il ne savait pas comment réagir : la claquer ? La consoler ? Chacun d'entre eux devait faire face à ce deuil prématuré qui les frappait.
C'était son rôle à lui de prévenir la famille de son agent, ensuite il ferait rapatrier le corps, Tony serait sans doute enterré dans le caveau familial à côté de sa mère. Perdu dans ses pensées il n'entendit pas Ducky s'approcher.
« Je vais à la morgue municipale, pour assister à l'autopsie. » Le légiste avait parlé doucement d'une voix tremblante d'émotion, mais Kate entendit, et s'approcha, Gibbs les observa quelques instants.
« Non Ducky il n'y aura pas d'autopsie, je l'ai demandé. »
« Pourquoi ? C'est la procédure habituelle. »
« Il n'aurait pas aimé. De toute façon cela ne nous apporterait rien. »
La jeune femme remercia son patron du regard.
Une silhouette bien connue s'approcha d'eux.
« Fornell ? Que faites-vous ici ? »
« Vous assister, c'est à présent une enquête conjointe. »
« Pourquoi ? »
« Quiconque s'attaque à une agence gouvernementale s'attaque à toutes, c'est notre devoir de vous venir en aide, toutes nos ressources sont à votre disposition, nous sommes en train d'aménager vos bureaux, dès demain vous pourrez venir travailler chez nous. » L'agent du FBI jeta un coup d'œil circulaire. « Où est DiNozzo ? » Gibbs lui indiqua un endroit du menton, un bureau renversé, des gravats, une tâche de sang… des lambeaux d'habits…
« C'était sa place. » Fornell ne dit rien, mais son regard en disait long.
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partie développée ultérieurement
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Ce fut un bel enterrement, la petite chapelle familiale était pleine, outre la famille, il y avait des représentants du NCIS (dont Paula Cassidy, et Cassie Yates), du FBI, du gouvernement et même de la CIA, plusieurs collègues de Peoria, Philadelphie, Baltimore avaient fait le déplacement. Paul Morrow fit un discours très remarqué.
Le cercueil plombé fut déposé dans la crypte familiale.
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Suite : je ne sais pas trop, je suis en train de m'éparpiller (mais elle existe)
