Bonjour chers lecteurs !
Tout d'abord, à ceux qui suivent Chaos, je m'excuse de la longue pause que j'y ai mise, je ne l'abandonne pas, je vais bien la terminer, seulement j'ai mis toutes mes fanfictions en pause pour me concentrer sur mon roman, une réécriture de ma fanfiction Ne s'aimer que la nuit.
Cependant, j'avais cette fanfiction dans mes documents depuis pas mal de temps et je décide de la publier, même si elle n'est pas terminée, elle est bien avancée et je compte bien la terminer également car elle compte beaucoup à mes yeux.
C'est une fanfiction Sheriarty, une autre analyse que celle utilisée dans mes précédentes fics, j'avais envie de creuser la théorie des jumeaux... La date de sortie de la saison 4 approchant, je me décide à la publier.
Sherlock ne m'appartient pas et je n'en tire aucun argent mais cette histoire en revanche est mienne.
Je sais qu'il y a peu de lecteurs Sheriarty comparé au Johnlock ( et pourtant ! Après the abominable Bride, qui peut encore douter que Sherlock et Moriarty sont amoureux, d'une façon complètement sadomasochiste, perverse et psychotique et aussi platonique, mais franchement... franchement, quoi. C'est évident. ) mais s'il vous plait, si vous lisez, je vous serai gré de laisser votre avis, écrire un document de plus de 50 pages et y mettre toute son énergie pour n'avoir aucune review, ça fait mal, franchement.
Je vous souhaite une bonne lecture ! Et une bonne journée :-)
C'était une journée grise. Petite enquête en cours, rien de transcendant, une femme tuée par sa femme de ménage. Tout le monde pensait que c'était le mari, et peut-être même qu'il couchait avec la femme de ménage, mais en réalité celle-ci avait été l'amante de la défunte épouse, et l'avait tué dans un accès de rage passionnelle. Bref, rien d'extraordinaire, une affaire banale et l'incompétence de Scotland yard qui une fois de plus refusait de voir l'évidence. Il travaillait à la recherche de preuves sur son microscope lorsque son téléphone sonna, annonçant l'arrivée d'un nouveau message. Il ne bougea pas tout de suite. Ca devait être John, rien de très urgent...
John. Non, ça ne pouvait pas être John, il avait emmené Marie à Venise pour leur voyage de noce. Il n'y avait aucune raison qu'il lui envoie un message, surtout que Sherlock avait tout mis en place pour être sur qu'il ne leur arrive rien et qu'il était alerté au moindre signe inhabituel. Bien sur, les époux n'étaient pas au courant de ce léger détail, inutile de les prévenir pour si peu.
Ce n'était pas Mycroft non plus, premièrement il ne lui envoyait jamais de message écrit - sauf quand il avait rendez-vous chez le dentiste, hors, aujourd'hui, ce n'était pas le cas – deuxièmement, il l'avait vu la veille et connaissait suffisamment son frère pour être certain qu'il ne le recontacterait pas de ci-tôt.
Il lui fallut une seconde de réflexion pour passer en revue toutes les possibilités et comme aucune ne se révéla satisfaisante, il abandonna le microscope et traversa l'appartement en traînant les pieds pour atteindre son téléphone portable.
C'était un numéro inconnu.
Rejoignez moi à 11h30 au Green Horse. Je dois vous montrer quelque chose.
Sherlock fronça les sourcils et ses doigts hésitèrent un instant avant de se poser sur les touches de son écran tactile.
Allons, même Anderson sait que je ne me déplace que si je suis intéressé. Vous pensez vraiment pouvoir me faire obéir d'une manière si ridiculement ordinaire ? SH
En attendant une réponse, il fit les cents pas dans la pièce, réfléchissant à l'identité potentielle de son interlocuteur. De toute évidence, il s'agissait d'un nouveau criminel. Sûrement un psychopathe, un stalker, ou même un fan. Un sentiment étrange monta alors en lui, comme de l'amertume venant balayer d'un seul coup son excitation. Plus vraisemblablement, ce n'était personne. Personne d'intéressant. Aucun meurtrier ne serait plus jamais véritablement intéressant, maintenant. Il n'eut pas le loisir d'y songer plus avant car l'inconnu venait de lui répondre et il se saisit en hâte de l'appareil.
Son cœur se mit alors à battre douloureusement dans sa cage thoracique tandis que les petites lettres noires se mélangeaient devant ses yeux.
Et si je vous disais que ça concerne JM ?
Il ne bougea pas d'un centimètre. Seule sa bouche s'ouvrit sur un souffle plus chaud. Presque immédiatement, un nouveau message.
Je vous attendrais donc à 11h30 au Green Horse.
Sherlock jeta un œil à l'horloge digitale. 10 h 37. Fébrile, il se précipita vers la sale de bain, abandonnant son peignoir blanc en chemin qui échoua tristement sur le plancher du couloir.
Le Green Horse était un ancien café des vieux quartiers, un lieux paisible et confortable souvent fréquenté par les intellectuels et les artistes. La porte se referma derrière Sherlock qui balaya le café du regard. Du monde, comme d'habitude. Pourquoi diable avoir choisi un lieu aussi populaire pour quelque chose qui, si ça concernait bien Moriarty, devait être relativement confidentiel ? Avait-il, pour une quelconque raison, peur de se retrouver seul avec lui ?
Il repéra immédiatement son mystérieux interlocuteur, placé en évidence, mais celui-ci ne l'avait pas vu. Perdu dans ses pensées, il regardait par la fenêtre d'un regard vague, une bière à la main.
Sherlock le détailla à toute allure en s'avançant vers sa table.
Jambes écartés, posture très masculine, musculature prononcée sous son look de personnage de films américains. Tee shirt beige, blouson de cuir noir, pantalon kaki. Sacoche noire posée à côté de lui. Plaque militaire en collier. Ancien militaire. Il raya l'hypothèse du meurtrier. Ce type avait l'air normal. Cheveux blonds, yeux verts, grand, mâchoire carrée, visage parfaitement dessiné mais l'allure négligée d'un baroudeur en vadrouille. En fait, quelque chose en lui lui fit penser à Lestrade – un Lestrade moins conventionnel - bien que rien ne les rapprocha de manière évidente. Il ne semblait pas être anglais. Irlandais, peut-être. Ou Américain. Il n'était pas en voyage, il avait l'habitude de bouger et ne devait pas vraiment avoir de pied à terre, ou peut-être loin, bien loin, dans un endroit comme celui-ci, paisible, mais où personne ne penserait l'y trouver car ça détonnerait considérablement avec le personnage qu'il s'était construit.
L'inconnu tourna la tête vers lui à l'instant même où il atteignait la table et sans s'asseoir restait là, immobile, les mains dans les poches, à le scruter de son regard bleu perçant. L'homme se leva pour le saluer et Sherlock lui rendit sa poignée de main presque à contre cœur.
- Sherlock Holmes. Asseyez-vous, je vous en prie.
Américain. Malgré lui, il obtempéra. Il n'aimait pas cet homme, sans vraiment savoir pourquoi.
- Puis-je savoir à qui ai-je le plaisir ? Lança-t-il d'un ton sarcastique en dégageant d'un geste vif son manteau de sa taille pour l'étaler sur la banquette.
L'homme lui jeta un regard étrange avant d'observer les alentours du coin de l'oeil.
- Pardonnez-moi, mais je pensais que vous le sauriez déjà.
Sherlock fronça les sourcils et le détailla plus attentivement. Les marques sous ses yeux n'étaient pas dues à la drogue : il n'avait pas dormi depuis plusieurs jours. Ses ongles étaient rongés. Homme d'action, de corps, mais nerveux et tourmenté et secrètement attaché à d'anciennes valeurs humaines. De toute évidence, il avait vécu un événement traumatisant. Ce n'était pas le genre d'homme à prendre excessivement soin de lui et à mettre trente-six produits, pourtant, il portait un parfum dont la senteur détonnait particulièrement avec sa personnalité. Le parfum de quelqu'un d'autre ? De quelqu'un qui l'avait quitté ? C'était un parfum d'homme, pourtant, et à première vu, ça n'avait pas l'air d'être vraiment son... Un événement traumatisant. Les yeux de Sherlock s'attardèrent sur la bosse légère que formait son tee-shirt au niveau du sternum. La forme d'une balle. Comme il n'était pas du genre à porter des bijoux juste pour faire joli, cette balle signifiait forcément quelque chose d'important. Quelqu'un qui l'avait quitté, non, quelqu'un qu'il avait perdu. Quelqu'un qui était mort. Tué par cette balle. Militaire... la vérité le percuta soudain. C'est la balle qui avait tué...
- Vous étiez son tireur d'élite, déclara-t-il à voix basse. Vous l'aimiez.
Moran se troubla, eut un drôle de petit rictus en regardant par la fenêtre et balança la tête en arrière pour vider le reste de sa bière.
- Vous prendrez bien un whisky ? Lui lança-t-il d'un ton légèrement plus fort qu'il n'aurait fallut.
Sherlock croisa les jambes et lia ses mains devant lui sur la table tandis que Moran se levait.
- Un thé suffira, merci bien.
Moran haussa les épaules, et se dirigea vers le bar pour commander les boissons avant de se rasseoir devant lui. Il le jaugeait du regard, avec une certaine forme de mépris et de condescendance mêlés qui déplu fortement à Sherlock. Il releva discrètement le menton, les doigts tendus pressés les uns contre les autres devant son visage, le corps dressé comme celui d'un serpent devant le tigre.
- Bien, je n'aime pas perdre mon temps et je suppose que vous ne m'avez pas contacté juste pour le plaisir de m'offrir un verre.
Moran eut un petit rire discret et forcé, qui ne fit que donner une légère secousse à son visage et à ses épaules.
- Vous êtes peut-être un génie, Sherlock Holmes, mais vous n'êtes qu'un enfoiré de première qui derrière ses grands airs a aussi peur de la réalité qu'un môme de 8 ans. Vous voulez savoir ? Vous pouvez bien continuer à jouer les divas, vous m'impressionnez pas pour autant.
Sherlock plissa les yeux. Froidement.
- J'ai l'habitude des insultes. Venons-en aux faits.
C'est à ce moment-là que le serveur fit irruption pour déposer devant eux un double Whisky et un thé noir à la bergamote. Tous deux remercièrent du bout des lèvres tout en continuant à se défier d'un regard mauvais. Moran attendit qu'il se fut éloigner pour attraper son verre avec lequel il se mit à jouer, faisant tinter les glaçons. Il ne mentait pas, quand il disait qu'il n'avait pas peur de lui. Son regard luisait de haine, pourtant, assis dans une position décontractée qu'il ne cherchait pas à forcer, il se maîtrisait parfaitement et sans éviter un contact visuel direct. Il se tenait devant lui comme il se tiendrait devant n'importe quel connard tout à fait ordinaire, ce qui agaça et déstabilisa profondément Sherlock. On l'avait souvent craint, méprisé, adoré, haït, mais rarement regardé de cette manière-là. Moran plus que quiconque aurait dû savoir à quel point il était dangereux de se mesurer à lui. Pourtant, s'il était conscient de son infériorité intellectuel, Moran ne semblait pas du tout s'en sentir menacé.
- Je dois dire que je ne cherchais pas trop à connaître le Whisky, avant que James me fasse goûter les meilleurs cru irlandais. Il s'y connaissait pas mal, question alcool, faut dire. On l'aurait jamais vu acheter une de ces merdes qu'on vend dans le commerce classique. Il aimait ce qui était bon. En fait, il aimait toujours le meilleur.
Le bras appuyé contre le dossier de la banquette, Moran continuait à le dévisager de son regard vert clair luisant étrangement alors qu'il évoquait le souvenir de Moriarty, comme on parlerait entre proches d'un ami décédé. Cette façon de l'appeler. James. Pourquoi James ? Pourquoi pas Jim ? Sherlock demeura parfaitement immobile.
Alors, c'est avec lui que tu baisais ? S'écria une petite voix véhémente et acerbe dans sa tête sans qu'il ne parvienne à la retenir, avec ce connard de soldat ordinaire tout droit sorti d'un magazine américain ?
Une déception immense l'envahit, déception mêlée à de la haine qu'il ne s'expliqua pas. L'image le percuta avec violence. Moran au dessus de Moriarty. Le corps nu, musclé et suant du soldat sur celui, plus mince, plus arrondi, du criminel consultant. Les gémissements, les grognements, les supplications.
Non. Moriarty n'aurait jamais supplié. Jamais.
Mais l'image était là, inscrite dans son esprit comme la scène obscène et répugnante d'un film que l'on aurait aperçu par hasard.
Et le léger sourire de Moran avait clairement l'air de suivre le court de ses pensées.
Ce regard, quelque part, ressemblait à celui de Mycroft lorsqu'il lui parlait de sexe, le confrontant à sa propre ignorance.
- Bien, je répète ma question, s'exclama soudainement Sherlock, pour quelle raison souhaitiez vous me rencontrer ?
Pour la première fois, Moran parut soucieux. Il baissa les yeux vers son verre, sourcils froncés, avant de boire une grosse gorgée.
Sherlock l'étudia, mais ne parvint pas à deviner ce qui le tourmentait
- Vous savez, ya parfois des choses qu'on préférerait oublier, fit-il à voix basse, presque comme s'il se parlait à lui même. On préférerait qu'elles aient jamais existé. On peut les ignorer, mais elles cessent pas d'exister pour autant. Alors faut bien faire avec, ouais, faut bien faire avec.
Il finit son verre cul-sec puis du bras, poussa bière et verre vide pour s'accouder à la table. La conversation devenait sérieuse.
- Sachez que je prends des risques dont vous n'avez même pas idée. Mais j'ai encore des hommes, Sherlock Holmes. Parlez, nommez mon nom quelque part à n'importe qui, et je vous fait descendre après avoir descendu moi-même toute votre charmante petite famille. On est d'accord ?
Sherlock fronça un peu plus les sourcils, puis hocha la tête. Moran l'étudia un instant, comme pour déterminer l'honnêteté de ce geste avant de continuer.
- Vous méritez aucune compassion, mais ce n'est pas pour vous que je le fais. Et je crains devoir admettre que s'il y a bien quelqu'un qui puisse faire quelque chose, c'est vous. Maintenant, je n'ai plus aucune raison de vous tenir dans le secret.
Il fouilla dans la poche de son blouson et posa devant lui une clé usb. Sherlock recula, déconcerté, jetant un regard à l'objet avant de regarder de nouveau Moran. Plus de haine, seulement la détermination et quelque chose de presque solennel qui, plus que tout le reste, l'intrigua. Si quelqu'un qui le détestait autant le regardait de cette manière-là, c'est que ça devait être vraiment important. Il s'apprêtait à demander de quoi il s'agissait lorsque Moran le coupa :
- Ne demandez rien. Prenez là, n'en parlez à personne et rentrez chez vous le plus vite possible. C'est la dernière fois que vous me voyez. On est d'accord ?
- Oui, répondit Sherlock, constatant qu'il n'avait pas le choix.
Moran hocha la tête, fouilla encore une fois dans sa poche pour déposer un billet sur la table, prit son sac et se leva de la banquette. Alors qu'il allait le dépasser, il s'arrêta à sa hauteur, sembla hésiter, et sans le regarder, dit doucement :
- Un jour, il m'a dit que vous n'étiez pas aussi insensible que vous le laissiez paraître. J'espère qu'il ne s'est pas trompé. Et s'il s'avère qu'il ait eu tord... je vous retrouverais. Et je vous descendrais. Et il n'y aura pas de spectateurs, croyez-moi. Seulement vous et moi, et une balle que tout le monde oubliera.
Sur ce, il remonta la hanse de son sac sur son épaule et quitta le bar sans ajouter un mot. Figé, Sherlock entendit la porte battre derrière lui.
Alors, en ayant à peine touché à son thé, il saisit la clé usb d'un geste vif et sortit rapidement du bar.
La clé usb ne contenait qu'une vidéo. Sherlock demeura longuement assis devant son ordinateur, jouant avec le curseur de la souris, indécis. Instinct ou pure déduction ? Toujours est-il qu'il n'était pas certain de souhaiter connaître le contenu de cette vidéo. Pas un seul bruit, seule la pluie tambourinait contre le carreau, comme pour souligner sournoisement la lourdeur du silence. Les paroles de Moran lui revinrent en mémoire : « Vous êtes peut-être un génie, Sherlock Holmes, mais vous n'êtes qu'un enfoiré de première qui derrière ses grands airs a aussi peur de la réalité qu'un môme de 8 ans. » Alors, de rage, il ouvrit la vidéo.
D'abord, rien. L'image était sombre et de mauvaise qualité. On ne distinguait que des taches noires. Puis peu à peu l'image se clarifia. Il s'agissait d'une vidéo de caméra surveillance. On voyait la scène du dessus, mais la pièce était toujours plongée dans la pénombre. On entendit alors du bruit. Des pas qui se rapprochaient. Des voix graves et abruptes qui gueulaient à moitié dans une langue étrangère. Puis les bruits d'une clé dans une serrure. Une lourde porte qui s'ouvre dans un vacarme de métal rouillé. Un rayon de lumière jaune éclaira la pièce. Un homme était pendu par les poignets, tête baissée. On voyait seulement le haut brun de son crâne, les chaînes qui lui entravaient les poignets, et la peau nue et blafarde de son torse. Il ne réagit pas lorsque les hommes firent irruption dans la pièce, refermant la porte derrière eux. L'un deux écrasa son point contre l'interrupteur et les néons grésillèrent avant d'inonder violemment la pièce d'une intense lumière blanche. Le premier, plus mince, s'adossa contre un mur, tête baissée, un chapeau cachant son visage. Le colosse s'approcha d'une démarche de camionneur, et s'arrêta devant l'homme pendu au plafond.
- T'as intérêt à parler, sinon je te jure que tu vas passer le restant de tes jours dans cette cellule à chialer, grogna-t-il dans un anglais à couper au couteau.
Il cracha par terre.
Sa façon de rouler les R... leurs habits... la cellule... c'était le réseau terroriste russe de Moriarty, dans lequel il avait été torturé avant que Mycroft ne daigne le délivrer. Un frisson lui parcourut l'échine.
Cependant, le prisonnier ne réagit pas. L'autre fit claquer sa langue contre son palais, comme si la situation lui déplaisait quelque peu, avant de se mettre à tourner autour de lui avec lenteur, une main caressant nerveusement la barbe qui lui couvrait le menton.
- Ca va très mal se passer pour toi, si tu ne coopères pas un peu plus que ça... très très mal. Tu le sais ?
Aucune réponse. Fasciné et horrifié à la fois, Sherlock fixait les balafres, les bleus, les écorchures sur le corps de l'homme. Ca faisait visiblement un long moment qu'il était ici. Des longs cheveux noirs filasses cachaient son visage. Il était si inerte qu'un instant, le détective se demanda s'il était réellement vivant... rien n'indiquait que c'était le cas. L'homme continuait à tourner autour de lui, son poing s'écrasant contre sa paume dans un rythme si régulier qu'il en donnait la chair de poule. Puis soudain, il se rua sur le prisonnier et referma sa prise sur sa gorge en même temps que son poing allait s'enfoncer brutalement dans son ventre. Un petit cri retentit, échouant en un faible gémissement.
- TU VAS PARLER ! Gueula le bourreau, la bouche déformée par la rage.
Les coups se mirent à pleuvoir sans répit sur le corps de l'homme comme sur un punching-ball vivant dont les cris de douleur finirent par s'estomper.
Finalement, le colosse se rua sur le bord pour attraper quelque chose. Une barre de fer, qu'il abattit sans pitié dans le ventre du prisonnier, lui coupant la respiration et le pliant en deux tant et si bien que des filets de sang se mirent à couler le long des bras blancs, les liens entravant ses poignets dans le mouvement trop brusque.
L'homme continua à tourner en rond, la démarche rapide et brutale.
- DIS MOI CE QUE TU SAIS SUR SHERLOCK HOLMES !
Sherlock sursauta. La barre de fer le frappa de nouveau, lui brisant des côtes à coup sûr. Elle lacéra ses cuisses, ses tibias, son dos. Et ses hurlements inarticulés, inhumains, déchiraient le vacarme.
- QUI EST CET ENFOIRE DE SHERLOCK HOLMES ?! Lui cracha l'homme au visage en empoignant brusquement ses cheveux. QU'EST CE QU'IL VEUT !
Alors l'homme releva la tête pour dévisager comme il pouvait son bourreau. Il saignait, suait, tremblait violemment. Les marques noires sous ses yeux luisant dévoraient son visage couvert d'hématomes. Le liquide gluant imprégnait les chaînes à ses poignets. Ses genoux avaient cédés, laissant ses jambes pendre piteusement vers le sol.
Et le sang de Sherlock se glaça dans ses veines.
- Va te faire foutre, haleta Moriarty.
Alors, l'homme arracha un couteau de sa ceinture et le leva au-dessus de lui, prêt à le balafrer, lorsque l'autre homme s'avança et arrêta son geste vif de la main.
- Laisse-le. Il ne parlera pas.
Mycroft. C'était la voix de Mycroft.
Fin du premier chapitre, j'espère que ce début vous plait, je posterais le suite demain ou, un jour prochain.
N'oubliez pas les reviews !
