THE LAST WEAPON:

The Venomous Soul

Genre: Aventure, drame, fantastique,

Disclaimers : Harry Potter, le monde magique et ses personnages appartiennent à J.K. Rowling. Sont à moi, Aeson Houvil, Sylvine et Caïus.

Si vous n'avez pas lu le cycle 2 vous ne comprendrez peut-être pas ce prologue, aussi je vous invite à soit prendre votre mal en patience (ce sera expliqué plus tard) soit à lire les cycles précédents bien qu'il ne soit pas nécessaire puisque je reviendrais dessus dans ce dernier cycle.
En attendant, voici le 3
e cycle. Il aura mis le temps mais j'ai décidé de publier au moins le début de ce que j'ai écris par le passé. Je vous souhaite une bonne lecture.


01: Foretaste (Pandora Hearts)

« La vengeance est un plat qui se déguste glacé, mais se délivre brûlant. »

Maurice G. Dantec.

Le ciel sombre au-dessus de l'Angleterre s'étendait. Les bruits de batailles et de hurlements provoquaient des échos tandis que des flashs aveuglants de lumières se répandaient dans le ciel. Il y avait un combat, une véritable guerre qui se déroulait un peu plus bas, sous les nuages obscurcis. Plus bas encore, il y avait Poudlard, l'école des sorciers, son château et son parc prit d'assaut par des géants, des centaures, des araignées monstrueuses, des hommes habillés de noirs, des Sombrals, et d'autres créatures qui paraîtraient démentes aux yeux de pauvres Moldus. Les sorciers, simples points noirs mouvants, se réfugiaient à l'intérieur, laissant leurs morts derrière eux.

Dans la salle du château, le combat continuait, crépitait, provoquait des cris de douleur et de rage. Pourtant, il était clair que l'un des deux camps allait l'emporter. Le bruit des duels s'intensifiait, devenait plus net, puis ce fut le silence. Soudain, deux cris retentirent :

-Expelliarmus !

-Avada Kedavra !

Après quelques secondes, un brouhaha s'éleva et la victoire fut emportée. Ceux qui restaient subissaient la défaite, les autres célébraient leur joie. Ils avaient gagné. Les ruines encore fumantes de Poudlard semblèrent rayonner. La fête gagnait tout le monde, même ceux qui avaient perdu un proche.

Au milieu de ces cris, de ces réjouissances, à l'instant où une chanson malhabile résonnait, alors que personne ne pouvait la voir, une silhouette invisible s'éleva des décombres, fuyant le plus loin possible dans un cri de douleur intense. Elle monta haut, de plus en plus haut dans le ciel, puis elle sembla aspirée par un courant invisible qui l'entraîna au nord. Elle parcourut plusieurs miles avant de perdre de l'altitude. En dessous, un petit village installé au bord de la mer qui venait s'écraser sur les remparts rocheux. La forme spectrale continua sa route dans le paisible hameau qui voyait le jour poindre.

Elle monta en zigzagant entre les maisonnettes jusqu'au bâtiment le plus reculé, celui qui surplombait la ville. C'était une vieille demeure sur trois étages à l'aspect rustique, construite en bois. Par la cheminée, de la fumée s'élevait paresseusement dans les airs et la silhouette s'engouffra par là. Elle traversa le tunnel plein de suie et déboucha dans un salon.

C'était une pièce commode avec un tapis bleu azur et des fleurs dans un coin. Il y avait un bureau avec des journaux par dizaines dont les photos montraient des gens discutant, riant, tuant. Assis dans un fauteuil rembourré de cuir, il y avait un jeune garçon maigre, le regard vide, et le teint aussi blanc que la craie. Il se tenait droit, fixant sans vraiment le voir l'âtre qui brûlait intensément. Il portait de longues robes noires qui contrastaient avec son teint. Ses longues mains ressemblaient à des araignées mortes. La forme spectrale s'avança et plongea vers le garçon. Il se cabra aussitôt, hurla et roula des yeux, ses mains cherchant frénétiquement quelque chose, grattant sa gorge au point de laisser des sillons rouge vif. Puis il retomba comme une poupée au sol.

Deux personnes entrèrent précipitamment dans la pièce : un homme à la solide carrure et une femme revêche. Ils portaient eux aussi des robes de sorciers noires et ils semblaient non pas inquiets, mais contrariés. Le jeune garçon se releva faiblement, sous le regard surpris des deux autres. Il se frotta le visage et contempla ses doigts. Après un long moment, il se tourna vers les deux sorciers restés en retrait.

-Caïus et Sylvine, dit-il d'une voix glaciale.

Il explosa d'un grand rire, un rire sans joie où se mêlaient la cruauté et l'ignominie. Stupéfaits, les deux alliés se lancèrent un regard apeuré. Finalement, Sylvine murmura :

-Ae…Aeson?

Le jeune garçon se tourna vers elle et la sorcière eut un geste de recul. Les yeux dorés du garçon étaient devenus aussi rouges que le sang.

-Voyons, Sylvine…Tu ne reconnais pas ton Maître ?

Sylvine et Caïus se jetèrent à genoux devant la personne. Celle-ci ne leur prêta aucune attention, occupée à examiner son corps, à allonger ses bras, à faire craquer sa nuque.

-Bien, bien…, dit-elle d'une vois aigue. Je savais qu'il serait utile de garder cette coquille sous la main.

-Maître, demanda Caïus. Comment se fait-il…je veux dire…

Il déglutit lorsque le regard rouge se posa sur lui. Il ressentit une peur terrible et fut très heureux que le jeune garçon n'ait pas de baguette sur lui.

-J'ai été battu, murmura-t-il avec une froide colère. Je ne sais pas par quel moyen Potter s'est procuré la Baguette de Sureau, mais il a réussi à retourner une fois de plus mon sortilège contre moi.

Le jeune garçon semblait pensif, déstabilisé, et cela lui déplaisait. Il n'aimait pas être confronté à un problème.

-Maître, qu'attendez-vous de nous ? demandèrent simplement ses complices.

-Caïus, va chercher ma baguette. Elle est restée au manoir des Malefoy. Et dépêche-toi, car l'Ordre risque de s'y rendre très vite.

Caïus s'inclina et disparut avec un craquement sonore. La femme tourna des yeux avides vers son Maître.

-Sylvine, j'aimerais que tu ailles placer directement quelques membres du Ministère sous le sortilège de l'Imperium. Des membres insignifiants, de basses extractions, voir, de sang-mêlé. Sois aussi discrète que possible.

-Mais enfin, balbutia la sorcière. N'avions nous pas le Ministère sous contrôle ?

-Hélas, cet imbécile de Thickness a été vu par l'Ordre et il ne nous est donc plus d'aucune utilité. Maintenant que l'on me croit mort, il ne fait aucun doute que l'on va démanteler le Ministère et découvrir tout ceux que j'avais placé sous mon contrôle. C'est pourquoi il est essentiel que tu te mettes à la tâche. Ils ne penseront jamais que je me sois abaissé à prendre sous la main des Nés-Moldus ou des Sang-de-Bourbe. Voilà pourquoi ta tâche est importante, Sylvine. Ne me déçois pas.

Ebranlée par les révélations de son Maître, la sorcière obtempéra et disparut. Le jeune garçon contempla encore un instant l'endroit où il se trouvait avant de croiser ses bras dans son dos et de s'avancer jusqu'à la fenêtre. Le jour se levait dans le hameau, des gens ouvraient leurs volets, le boulanger sortait ses premiers pains, et le facteur trottinait sur sa bicyclette.

Un instant plus tard, un craquement retentit et Caïus fut de retour, une baguette à la main qu'il tendit respectueusement vers son maître. Il lui offrit un sourire dénué de joie et prit l'objet de ses longs doigts. Il caressa avec amour sa baguette. Il faudrait la tester.

-Caïus, dit lentement le garçon, donne-moi ton bras.

L'homme massif parut hésité avant de relever sa manche. Il portait un tatouage représentant un crâne d'où sortait un serpent. Le jeune garçon posa son doigt dessus, la marque devint noire et Caïus grimaça. Il ne fallut que quelques instants pour que de nouvelles personnes apparaissent, revêtues des mêmes robes sombres. L'un d'eux était visiblement blessé car il boitait. Un garçon aux cheveux presque blanc ouvrit la bouche en rond et s'exclama :

-Toi !

Il avança vers le jeune garçon qui le fixait sans ciller. Le moment de tester ses pouvoirs était venu. Il agita sa baguette et le garçon qui souriait vola dans les airs et retomba, son corps tordu en tout sens, ses hurlements résonnant dans la pièce. Une femme se précipita vers lui en criant et un homme se jeta aux pieds du tortionnaire.

-S'il te plait, arrête ! Arrête ! Il a déjà été assez éprouvé, alors arrête de…

-Tu me donnes des ordres, Lucius ?

L'homme releva brusquement la tête il possédait les mêmes traits que le garçon gémissant de douleur, en plus mature, plus âgé, et ses cheveux blonds était devenu un peu blanc par endroit. Il semblait frappé par la foudre. Il bégaya sans trouver les mots tandis que la femme pleurait près du garçon.

-Oh, il est vrai que sous cette apparence, il est difficile de me reconnaître lorsqu'on me trahit froidement. Car c'est ce que tu as fait, pas vrai, Narcissa ?

Le garçon tourna ses yeux rouges vers la femme qui sanglotait. D'un coup de baguette, les douleurs du garçon cessèrent, mais à la place, Narcissa fut projetée contre le mur par une violente explosion. Elle tenta de se relever mais son corps fut soulevé par des cordes invisibles qui la firent léviter jusqu'au jeune homme. Narcissa frémissait de peur.

-Lorsque je t'ai demandé de vérifier si Potter était mort, tu m'as certifié qu'il l'était.

-Je vous jure, je vous jure qu'il était mort ! s'écria Narcissa d'une voix aigue.

-Mensonge ! rugit le garçon et Narcissa hurla de douleur. Je sais toujours lorsqu'on on me ment! Tu as profité de mon unique moment de faiblesse pour me planter un sortilège à travers le cœur. Je suis déçu, terriblement déçu…

-Je vous en prie, ne tuez pas Drago…Ne le tuez pas…

La femme pleurait dorénavant. Lucius Malefoy, son mari, regardait la scène, impuissant. Drago remuait faiblement à terre tandis que les autres sorciers attendaient fébrilement.

-Ne t'en fais pas, murmura d'une voix douce le jeune garçon. Je vais te tuer, toi.

Il brandit sa baguette mais Lucius se releva pour lancer un sort de défense. Dix sorciers lui jetèrent divers maléfices qui l'envoyèrent toucher le plafond avant de s'effondrer à terre. Son corps paraissait brûler, et il étouffa quelques instants dans son sang avant de mourir. Narcissa poussa un cri de détresse, puis un jet de lumière vert la frappa et elle retomba telle une poupée de chiffon aux côtés de son mari. Il y eut un silence angoissé durant lequel les autres pensèrent que leur maître allait tous les tuer. Cependant, le garçon se détourna vers la fenêtre.

-Bien, dit-il d'une voix glacée. Ce petit problème de trahison réglé, nous avons des choses à faire, mes fidèles Mangemorts. L'Ordre pense que je suis mort et que nous sommes vaincus. Nous avons perdu une bataille, mais malgré tout, nous avons réussi à éliminer les traîtres de nos rangs. Severus Rogue, Queudver, les Malefoy…Quand je pense que certains de mes plus loyaux Mangemorts ont été pris par les membres de l'Ordre à cause de cette pourriture…

Un frisson parcourut le groupe. Ils savaient tous que les prisonniers seraient soit torturés, soit envoyés à Azkaban.

-Nous allons profiter du fait qu'ils nous croient anéantis pour écraser définitivement l'Ordre du Phénix, les sbires de Dumbledore, et bien entendu, Harry Potter.

Le jeune garçon partit d'un rire dément, cristallin, vide, et son beau visage devint sauvage face à ce simulacre de joie. La lueur rouge de ses yeux fit reculer les Mangemorts.

Leur maître n'était pas mort…


To be continued in « After the War »…