Apprendre le sexe...

Genre: Yaoi, Romance, Humour (l'auteur essai vainement)

Disclamair:S'il m'appartenait, ce regroupement de bishos partouzerait encore, et encore, et encore... (je suis choqué que mon ordinateur connaisse le mot « partouzerait » et je l'aime d'autant plus)

Raiting:M, oui mesdames !

Couple: Wolfyuu (j'en connais qui vont me pardonner le coup du Shibuyacest !)

Béta: Par encore bêta-lu.

Note: Grand retour, autant sur que sur le fandom, avec un joli One-Sh... fiction à chapitre (encore une mutation en cours de route); je suis émue, mon bébé avait déjà été sucré une fois par le site (mea culpa, je l'ai fait stagner dans la réserve de doc, mon choupinou...). Mais je ne me suis pas avoué vaincue BWAHA !

Note2: L'humour douteux de l'auteur n'est pas à prendre au premier, ni même au second degrés. Il n'est pas à prendre du tout, ignorez le et pardonnez l'auteur. Elle se soignait pour ça, fut un temps...

Bonne lecture ! C'est parfois idiot, c'est peut-être particulièrement chiant, mais c'est pour vous mes petits sucres ! *bouche en cœur*

OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoO

Chapitre 1: Avec un livre.

Éviter le laboratoire d'Annisina avait toujours été, plus qu'un choix, une nécessité pour toutes personnes vivant au château et possédant un temps soit peu de maryoku; à moins que celles-ci ne souhaitent se retrouver au prise avec l'une des inventions hautement défaillantes – et plus qu'étranges – de la scientifique.

Pourtant, l'endroit honni semblait soudainement très accueillant, en comparaison avec la bibliothèque, investie depuis une heure par le Maoh, et d'où s'élevait geignements d'agonie et autres ondes néfastes.

Les domestiques ne cessaient de se demander ce qui pouvait bien arriver à leur roi, sans pour autant oser pénétrer les lieux. Il était tellement inhabituel que celui-ci se comporte ainsi... mais Sir Von Bielfelt paraissait encore plus bizarre aux yeux des habitants du domaine...

Le jeune noble parcourait actuellement les couloirs avec entrain et, étonnement, un énorme sourire trônait sur son visage; et même s'il semblait plus heureux et ouvert depuis l'arrivée de Shibuya Yuuri, le voir faire autre chose que tirer la tronche et jouer les sangsues colériques auprès de son fiancé étonnait toujours.

Alors l'apercevoir gambader seul dans le château, jubilant et à la limite de siffloter, avait de quoi effrayer et faire fuir même le plus entrainé des soldats – et, accessoirement, foutre grave les boules à tous les autres. Même le Grand Sage, qui avait pour une fois quitté son harem personnel, le temple Shinou – peut-être en raison du trop envahissant Roi Originel et de son humour aussi douteux que le sien – avait trouvé préférable de s'enfermer dans sa chambre pour y faire seul Shinou savait quoi – et il savait.

Pour sa défense, Murata n'avait aucune envie d'avoir sous le nez le sourire excité de Wolfram, alors que lui-même n'avait aucune raison d'exhiber sa dentition, son jouet préféré – Shibuya – s'étant calfeutré dans la bibliothèque afin d'y geindre en paix pour une raison obscure; et le fait de ne pas comprendre le pourquoi du comment, ajouté à celui de ne pas pouvoir épancher ses élans sadiques sur le jeune roi, le rendait particulièrement irritable.

Quant au jeune roi en question...

- Gaaah, gémit Yuuri en laissant tomber sa tête brune sur l'épais ouvrage, encore fermé, reposant sur la table en face de lui.

Il déprimait bel et bien; et si personne ne savait apparemment pourquoi – hormis Wolfram qui semblait trouver la situation des plus excitante – lui était parfaitement au courant de la raison qui l'avait poussé à se barricader parmi les bouquins poussiéreux du château... et non, il n'était pas encore masochiste – Murata y travaillait pourtant très dur.

Poussant un énième grognement, Yuuri prit sur lui de se redresser afin de reprendre l'activité qu'il avait entrepris il a y déjà quelques temps. Doux euphémisme pour ne pas avoir à dire qu'il observait depuis un temps considérable la couverture d'un vieil ouvrage aux pages jaunies, épais comme un annuaire et flippant comme le visage de Morgif – ou les blagues de Conrad.

Plus il fixait ce livre encore et toujours clos – comptait-il seulement l'ouvrir un jour ? - plus Yuuri avait l'exacte impression de se retrouver face à un boss de donjon particulièrement coriace, près à lui bondir au visage à tout moment.

Il se savait complètement ridicule, mais merde, il ne souhaitait pas ouvrir cette chose, encore moins la lire, et perdre son innocence durement conservée toutes ces années; et entre son frère,ses jeux de pervers frustré, son brother-complex, Murata et ses allusions douteuses – mais qu'est-ce qui n'était pas douteux chez ce gars ?- cela n'avait pas été une mince affaire.

Pourtant, Yuuri ne pouvait s'empêcher de penser que le pire était de savoir que les choses avaient tourné ainsi uniquement par sa faute.

La journée avait pourtant bien commencé... Il s'était réveillé seul, et non sans l'aide de Wolfram qui ne l'avait pour une fois pas envoyé bouler au sol – le noble ayant lui-même valdingué à terre durant la nuit – ce qui était en soit un miracle, puis avait entrepris un entrainement matinal des plus fructueux en compagnie de Conrad, et organisé un pique-nique avec sa fille – un certain blond en bonus – pour l'après-midi même.

Et tout avait dérapé à partir de l'instant précis où il avait posé la question qui contribuerait à lui mettre un pied dans la tombe – ou en l'occurrence sous la couette...

En y repensant, Yuuri ne pouvait que se maudire d'avoir été si impulsif. Et, il fallait le dire, con.

Le jeune Maoh avait observé Greta s'amuser un peu plus loin avant d'entamer la conversation avec son fiancé, conversation grandement facilitée depuis bientôt quatre mois... depuis qu'il avait mis à plat certaines choses concernant leur union à Wolfram et lui; et si le dialogue avait été difficile à établir, le roi avait pu s'apercevoir qu'en grosse tête d'âne, le noble était prêt à lui coller aux basques jusqu'à la fin de sa vie, et qu'il leur ferait vraiment rejouer la fin de Roméo et Juliette en les précipitant tous deux vers la mort si Yuuri faisait ne serait-ce que mine de vouloir le quitter.

Il se demandait encore, d'ailleurs, si son fiancé était sérieux à ce sujet...

Le brun avait depuis lors permis un champ d'action plus large à son fiancé, permettant quelques actes de tendresse plus poussés qu'un serrement d'épaule ou qu'une amicale accolade pleine de camaraderie et de virilité, afin de satisfaire cette teigne de Wolfram, et ainsi réduire les crises de jalousies de son ami – pas de beaucoup, il ne se faisait pas d'illusions, mais les réduire tout de même.

Yuuri avait été étonné que le blond n'en profite pas pour avoir divers gestes déplacés, et mal lui en prit d'en faire part au blond, qui avait eut l'air étrangement blessé que celui qu'il aimait le prenne à ce point pour un pervers; il avait parfois tendance à oublier à quel point le soldat pouvait être à cheval sur les principes, l'honneur, et l'amour pur et immaculé – Wolfram avait toujours été étrange de toute façon... et chiant.

S'en était alors suivi un long discours (*) sur le respect qu'il pouvait témoigner envers son cher et tendre... et le Maoh n'aurait jamais pensé que Wolfram puisse être:

1- Aussi romantique que dans les dramas que regardait sa mère avec émotion – parfois rejointe par Shori. Ça n'aurait pourtant pas dû l'étonner; avec son look de bishonen, il n'était pas surprenant qu'il sorte de telles répliques tout droit sortie d'un manga shojo – mais alors, représentait-il la belle énamourée ?

2- Aussi théâtral. Il était vrai qu'il pouvait être une vraie diva lorsque l'envie lui prenait, mais Yuuri ne soupçonnait pas que cela puisse être à ce point ! Les airs trahis, les détournements tragiques et les secouages de cheveux à outrance n'avaient rien à envier à ceux de Gunther.

3- Aussi touchant... Le brun se souviendrait probablement toujours de la façon dont son fiancé lui avait déclaré qu'il ne souhaitait en aucun cas profiter de sa gentillesse aussi stupide que naïve - … ce passage n'était pas celui qui l'avait ému, et lui avait surtout donné l'envie d'étouffer le blond avec sa nuisette – s'il n'était pas pleinement consentant. Il s'était alors agenouillé – encore et toujours comme dans les séries à l'eau de rose de sa mère, décidément... - pour lui clamer amour, fidélité, et respect, et bon sang, Yuuri avait été touché par toutes ces phrases dégoulinantes de mièvrerie.

Et c'est deux semaines plus tard que Wolfram demanda au Maoh la permission de lui prendre son premier baiser: et Yuuri lui-même ne sut pas tout à fait pourquoi il accepta. Peut-être le souvenir de la déclaration du blond, son air résolu ou ses yeux semblant le supplier de dire oui.

La joie que manifesta le noble lors de son assentiment lui avait étrangement fait chaud au cœur, et c'est confiant – quoi que légèrement apeuré et quelque peu vert – que le brun avait offert ses lèvres pour une embrassade des plus chaste. N'ayant malheureusement rien pour comparer, il n'aurait su dire si Wolfram embrassait bien; mais cela avait été bien plus agréable qu'il ne l'aurait pensé.

Et les mois s'étaient écoulés doucement, et les baisers s'étaient multipliés – dont le french-kiss, oui oui – et le jeune roi avait développé un sentiment qu'il pensait pouvoir apparenter à de l'amour sans se tromper, et cela même avec sa maigre expérience. Le cœur battant fort, les pensées tournées vers l'être aimé, son envie d'être à ses côtés, toutes ses conneries de midinettes... Yuuri les avait connu, et les côtoyait encore régulièrement – il en avait d'ailleurs été le premier choqué, et avait presque été près à aller demander conseil à Murata, avant de se rendre compte que, vraiment, fallait pas pousser; s'il voulait se ridiculiser, il y avait bien d'autre moyen pour ça.

Ainsi, sa douce idylle – striée de crises de jalousies intenses, de baisers mouillés, de prises de conscience et de panique en tout genre – s'était poursuivie jusqu'à aujourd'hui. Jusqu'à sa prise de parole inconsciente qui l'avait mené là où il était présentement. Dos au mur, donc. A étudier un sujet plus qu'épineux pour lui.

Le sexe.

Oui, Yuuri avait ouvert son clapet, et oui, il avait demandé à son désormais petit-ami – décidément il ne s'y ferrait jamais – s'il avait déjà eu quelques aventures avant de se prendre la beigne marieuse (**)

Bon sang, sa question avait été des plus innocente ! Alors pourquoi Wolfram s'était-il senti obligé de lui répondre que si il lui était arrivé d'échanger quelques bisous enfantins, il s'était préservé sexuellement parlant pour l'amour de sa vie, à savoir lui ? Il se serait amplement satisfait de la première partie de la réponse !

Évidemment, il avait rougi, puis bafouillé, puis avait décidé de la fermer. Bien sûr, c'était sans compter sur le blondinet qui, les joues en feu, avait enfermé les mains de son homologue entre les siennes avec passion avant de lui jeter un regard de braise et de déclarer qu'il était prêt. Et même Yuuri n'était pas assez neuneu pour ne pas comprendre de quoi parlait son interlocuteur. Interlocuteur qui s'était empressé de se coller à lui en le transperçant de ses yeux verts pour lui demander, non pas de lui passer le sel comme l'avait espéré le brun, mais s'il se sentait disposé à passer le cap. Ce qui avait intérieurement fait hurler le Maoh de terreur. Ok pour les embrassades, il les trouvait agréables. Ok pour les tripotages – assez sages tout de même – dans les coins sombres, il appréciait assez. Les regards amoureux, les mains enlacées, les sourires transis, il prenaient l'habitude et s'y mettait aussi. Mais là, , il ne pouvait absolument, définitivement pas.

Rien que le fait de sentir les mains chaudes du blond sur ses hanches le faisait affreusement rougir de gêne, alors à la pensée de les sentir ailleurs, Yuuri sentait déjà la crise d'apoplexie pointer le bout de son nez. Puis cela avait beau être habituel pour les habitants de Shinmakoku, lui continuait de trouver les relations homosexuels bizarres, et notamment gênantes. Alors penser à se retrouver nu face à son fiancé pour ce genre de choses l'effrayait au plus au point, tout en le faisant se sentir étrange...

Pourtant, alors qu'il s'apprêtait à hurler hystériquement que non, il n'était définitivement pas prêt à cela, le jeune roi avait noté combien le noble avait l'air plein d'espoir... et une autre chose que Yuuri avait découvert en même temps que ses tendres sentiments fleurissant pour le blond était qu'il détestait le voir déçu, triste, ou tout autre sentiment négatif. Donc, comme un con, il avait rapidement bégayé que oui, bon, pourquoi pas, c'était cool, pas de gêne entre nous voyons hahaha.

Le Maoh avait alors secrètement espéré que son fiancé ne comprendrait rien au flot de paroles qu'il avait débité à grande vitesse.

En vain.

Il n'en avait non seulement pas perdu une miette, mais avait aussi décrété qu'il était impatient que leur amour soit concrétisé, au grand damne du brun qui avait alors blêmi considérablement. Il n'avait pourtant rien ajouté, et avait laissé le blond jubiler à son aise; il avait aussi eu la certitude qu'il devait être complètement atteint – ou amoureux selon le point de vu – pour accepter sans broncher...

Un énième soupir lui échappa alors qu'une grimace déformait ses traits. Jetant un nouveau coup d'œil récalcitrant à l'ouvrage toujours fermé, il se résolut à abandonner l'étude académique des pratiques sexuelles gays, étant persuadé que son cerveau ne ressortirait pas indemne de cette « collecte d'informations », beaucoup trop massives et, il en était sûr, imagée. En conséquence, il se releva d'un bond, et se dirigea d'un pas décidé vers la sortie de la bibliothèque, se sortant enfin de son état pseudo dépressif de moule suicidaire, avec pour objectif le glanage d'infos auprès de ses pairs.

Beaucoup plus simple, selon lui, et beaucoup moins compliqué que de se pencher sur des termes scientifiques et des illustrations... eurm... qui, justement, illustraient.

Du moins, il le pensait.

A suivre...

(*) Je penses relater dans un autre Os le rapprochement de Yuuri et Wolfram, notamment la déclaration d'amour de notre petit noble. Pour le bien du fluff et de la guimauve.

(**) Beigne marieuse. Je trouvais cela assez approprié pour nommer la coup de la gifle sur la joue gauche qui équivaut à une demande en mariage.

Wolfram: Je vois avec plaisir que tu as repris tes esprits, et à abandonné cette idée de Shibuyacestmachin.

Yuuri geint: Pitié...

Wolfram lui lance un regard noir: Réjouis-toi d'être bientôt mien, boulet.

Conrad sourit avec éclat: Demandez-moi conseil, et je vous aiderais de mon mieux Majesté.

Moi, chuchote: Suspect.

Yozak: Je te le fais pas dire