HELL

Tout est à Lolita Pille, Auteur de Hell, et à J.K Rowling.

Intro: Cette histoire va raconter le malheur. L'enfer. vous connaissez tous l'histoire de Harry Potter. Je veux vous montrer une autre facette de ce livre, une facette que vous connaissez déja, mais pas aussi bien que vous le croyez. Il était une fois une fille, une sorcière, une sang pur, une raciste ! Une serpentard toute craché, seulement elle n'est pas à Hogwarts, une serpentard manqué. Nous sommes au 7ème tome, et souvenez-vous, Drago a du quitter pourdlard assez precipitement... Oh je ne vais pas vous en dire plus, seulement ne vous attendez pas à voir ici s'étaler la vie de harry, de ron ou de hermione...Ou même de vous-savez-qui... Vous allez vivre la vie d'une sang pur ! Je vais vous emmener avec moi, la voyez-vous? Elle est juste ici...

Chapitre 1

Je suis une pétasse. De celles que vous ne pouvez supporter; de la pire espèce, une pétasse de quartier riche, mieux habillé que la maîtresse de votre patron. Si vous êtes serveur dans un endroit "branché" ou vendeur dans une boutique de Quidditch, vous me souhaitez sans doute la mort, à moi, et à mes pareilles. Mais on ne tue pas la poule aux oeufs d'or. Aussi mon engeance insolente perdure et prolifère-t-elle...

Je suis le symbole éclatant de la persistance du schéma marxiste, l'incarnation des Privilèges, l'effluve capiteux du Capitalisme.

En digne héritière de générations de femmes du monde, je passe plus de temps à me laquer les ongles, à me dorer la pilule sur la terasse, à rester le cul sur un fauteuil et la tête dans les mains du coiffeur le plus prestigieux, à lécher les vitrines au Pré-Au-Lard, que vous à travailler pour subvenir à vos petits besoins.

Je suis un pur produit de la Black Magic generation, mon credo: sois belle et consomme.

Embrigadée dans le tourbillon polycéphale des tentations ostentatoires, je suis la muse du dieu Paraître sur l'autel de qui j'immole gaiement chaque mois l'équivalent de votre salaire.

Un jour, je ferai sauter mon dressing.

Je suis Anglaise, Londonienne et je n'en ai que faire, je n'appartiens qu'à une seule communauté, l'exceptionnel et très controversée Pur-Blood; le monogramme est mon emblème.

Je suis un peu caricaturale. Avouez que vous me prenez pour une sacrée conne en total look bourge, sourire bleeching et cils papillonnants.

Vous avez tort de me sous-estimer, ce sont des armes redoutables, c'est grâce à elles que je dénicherai plus tard un mari au moins aussi riche que papa, condition sine qua non de la poursuite de mon existence si délicieusement et exclusivement futile. Cartravailler n'entre pas dans la liste de mes nombreux talents. Je me ferai entretenir et voilà. Comme mère et grand-mère avant moi. Cela dit, depuis quelques décennies, la concurrence est rude sur le marché matrimonial de grand luxe. Les bons partis sont sollicités de toute part par une armada de vélanes, de mannequins, et autres soubrettes ambitieuses dont les dents blanches rayent le parquet et qui ne reculent devant rien pour se tailler la part du lion. La part du lion un manoir + des serviteurs + une armoire de fringues griffées de mauvais goût + deux têtes blondes + narguer les anciennes collègues moins bien tombées.

Eh oui, les Sang-Pur, nous sommes tous beaux, nous sommes tous riches.

Riches, vous y croyez sans peine, vu la taille de nos manoirs, si nous n'étions pas riches, nous n'habiterions pas là. Beaux, je vous sens dubitatifs. Reflechissez un peu. Dans un monde où la promotion sociale par le cul fait rage depuis des générations, les familles laides ont été épurées à coup de mésalliances qui, unissant un gros plein de soupe et de millions à une arriviste bien foutue, ont abouti en général à la progéniture parfaite, puisque dotée du physique de maman et du compte en banque de papa. On ne gagne pas à tous les coups, certes, et pour peu que les gènes de maman n'arrivent pas à s'imposer, l'enfant peut également naître laid comme papa et pauvre comme maman. C'est ce qu'on apelle la malchance, mais je ne m'étendrai pas sur ce point. Je n'ai pas pris la plume pour vous décrire l'existence de gens pauvres et laids: primo, j'en ignore tout, secundo, ce n'est pas un sujet des plus réjouissants.

Vous savez, le monde est divisé en deux, il y a vous et puis il y a nous. C'est sibyllin, je vous l'accorde...

Je m'explique. Vous avez une famille, un job, un appartement que vous n'avez pas fini de payer. Embouteillages, boulot, dodo, tel est votre lot di vous avez de la chance. Insomnie car problèmes d'argent pour les moins bien lotis. Votre avenir se résume à la répétition de votre présent. Vos enfants, s'ils se débrouillent, vivront peut-être dans 50 mètres carrés de plus et recouvriront de cuir les manches des balais de voyage ou de Quidditch. Vous serez fiers d'eux. Ils vous amèneront les petiots en vacances dans la maison que vous achèterez en Irlande une fois retraités et à bout de force. Vous êtes des bourgeois moyens, vous savez réparez les bêtises de vos enfants découvrant futilement la magie et madame fait bien la cuisine. Heureusement pour elle, sinon vous la largueriez pour la même en plus jeune, étant donné que cela fait vingt ans qu'elle vous fait le coup de la migraine. La dernière fois que vous l'avez touchée remonte à la derniere coupe du monde Quidditch, quand vous avez aggripé fébrilement son bras parce que les vélanes se transformaient en hideuses créatures. "Excuse-moi, chérie."

Vous avez quelques soucis en ce moment; vous devez réparer le balais, Jennifer s'est teint les cheveux en rouge et se révèle plus adepte de la magie noire que du catéchisme, Kevin a adopté un sourire narquois des plus déplaisants. Tous deux sont médiocres, et laids. Ce doit être l'hérédité. Votre femme frustrée laisse intentionellement traîner sur votre bureau des exemplaires de Magic-Men's Health. Vous vous surprenez à rêver de votre secrétaire en string, de votre nièce en string, de tout le monde en string.

Votre vie ne vous satisfait plus.

Cela pourrait être pire. Vous pourriez habiter un trois-pièces-cuisine en banlieue, sans balai et sans elfe de maison. La version avec balai serait pire encore, car vos six enfants le feraient voler en permanence, en particulier à l'approche d'un match de quidditch auquel vous ne pourrez assister, faute d'argent.

Vous pourriez vivre dans la rue.

Vous pourriez aussi être des nôtres...

Mais qui sommes-nous?

Nous sommes tout simplement les héritiers de la sorcellerie des plus anciennes, des êtres démoniaques du Moyen-Age, de la noblesse de la Renaissance, des grands industriel du balai du XIXe, l'infime fraction de privilégiés qui détiennent dans leurs serres constellées de bijoux luxueux 50 du patrimoine magique.

La propriété est à l'origine de l'inégalités parmi les sorciers. Nous ne nous en plaignons pas.

Nous, nous pouvons tout faire, tout avoir, puisque nous pouvons tout acheter. Nés avec une petite cuiller en argent dans nos bouches VIP, nous enfreignons gaiement toutes les règles car la loi du plus riche est toujours la meilleure.

C'est jouissif d'agiter notre abondance-décadence sous le nez de la pauvreté roide et vertueuse; à deux cents à l'heure dans les rues de moldus où il ne fait pas bon traîner quand nous sommes au volant, nous mêlons l'alcool à la beu, la beu à la coke, la coke aux esctas, les mecs baisent des putes sans capotes et jouissent ensuite dans les copines de leurs petites soeurs, qui se font de toute manière partouzer du soir au matin. Nous sommes en plein délire, emportés dans une course effrénée de gaspillage gargantuesque, de luxe luxurieux. Le poids de l'injustice du monde repose sur nos frêles épaules d'ex-enfants délicats. Vous, vous en êtes victimes, mais on ne peut pas vous le reprocher. De toute façon, quoi que nous fassions, c'est honteux. Parce que c'est vraiment honteux quand on pense qu'ailleurs, il y a des sangs de bourbes qui crèvent, alors qu'on s'empiffre et qu'on s'en met plein le pif.

Oui, nous nous balançons le contenu de magnums de grands crus millésimés à travers la geule. Et alors ? Ce n'est pas vous qui payez la note ? Vous auriez donné n'importe quoi pour être à notre place.

Vous vous faites du mal.

Avec hargne, vous jetez l'opprobre sur notre conduite. Vous voulez nous donner mauvaise conscience de dépenser un fric que vous ne posséderez jamais.

C'est raté.

Je vous signale tout de même que nous payons des impôts, que sur douze mois d'éreintant labeur à donner des ordres aux autres, le fruit de six d'entre eux, nous n'en verrons jamais la couleur, le ministère de la magie nous détrousse pour que vos enfants aillent à Hogwarts. Alors laissez-nous tranquilles.

Enfin, pour l'heure, ça va pour moi. Ma seule préoccupation, c'est la tenue que je vais porter aujourd'hui. Je déjeune avec Necretia au Pré-Au-Lard, et je devrais déja y être, mais comme elle est aussi ponctuelle que moi, je peux me permettre de partir dans une demi-heure, et encore parierais-je bien mon bracelet-serpent que je l'attendrai dix bonnes minutes de plus.

J'ai donc trois quarts d'heure pour m'habiller, et ce n'est pas une sinécure. J'inventorie le contenu de mon dressing et de mes deux armoires. L'abondance n'est pas un cadeau, vous pouvez me croire, le problème étant la multiplicité des choix. Toutes ces fringues et rien à me mettre. Je reste plantée au milieu de ma chambre en string, clope au bec et pleurant presque d'impuissance, ça m'ENERVE. Sans grande conviction, je finis par enfiler un ensemble cuir, corset pantalon, noir le pantalon, noir bleuté le corset. Et je mets une heure à trouver les chaussures assortie. Elles sont dans l'entrée, évidement, ici, personne ne range. J'attrape ma cape que je viens de m'acheter, ce qui me remet de bonne humeur d'ailleurs. Belle, pâle et monogrammée, je quitte mon manoir en sautillant, le coeur léger. La cheminée dans le jardin se met à flamber, je ne distingue pas bien la tête du bonhomme qui aparaît.

-Oui?

-Ca va ma chérie ? attends, je suis dans le coin, je passe te prendre.

-OK, dépêche-toi.

Ce n'est qu'une vague connaissance, et d'où se permet-il de m'appeler ma chérie ?

Il débarque trois minutes après, fait la roue dans sa Porsche, comme d'hab, je parle à Necretia dans les braises de la cheminée, qui elle est encore dans son bain, je m'y attendais, mais je lui hurle quand même dessus pour marquer le coup. Elle est morte de rire, elle s'en fout.

Nous filons comme l'éclair dans la voiture, on pousse a 150 et on manque d'écraser un rouquin...

Cinq minutes après, nous arrivons au Pré-Au-Lard. Je m'avance vers une terasse déja surbondée, qu'importe, s'il n'y a plus de table, les serveurs m'en inventeront une. Ah, Pré-Au-Lard...

Dans ce pays grisâtre des moldu et des gens anonymes, existe quelque part un îlot de gaieté luxueux et rassurant. Havre de paix, lieu de retrouvailles, siège de notr communauté, Pré-Au-Lard-Nord en plein mois d'Août.

Ici, les rayons de soleil ne meurent jamais. L'un d'eux frappe les cheveux dor de cette fille splendide au nez recouvert d'un pansement (dût à une formule de magie chirurgicale qui a mal tourner), il change de direction pour aller caresser le pare-chocs lustré de la Bentley bleu nuit d'un vieux beau qui déjeune, il se réverbère ensuite sur les lettres dorées d'un sac, et fait scintiller de mille feux mes yeux bleus océans, leurs éclats anime une boucle de ceinture, puis se joue dans les deux barrêtes d'une gueuse qui lit la Gazette du Sorcier, il heurte le manche en argent de ma baguette magique et se perd dans les bulles de ma coupe de champagne...

Necretia vient d'arriver. Elle s'installe, commance des tomates mozarella, et commence le lynchage de toutes les personnes présentes. Voir ou être vu ? Non, lyncher et se faire lyncher. Outre la qualité du service et de la cuisine (mis à part les desserts qui sont infects, comme chacun sait), Pré-Au-Lard-Nord, c'est la foire aux mondanités, c'est le rendez-vous de toute la communauté magique, et un inépuisable champ d'action pour les mauvaises langues comme nous. Nous ne sommes pas les seules, d'ailleurs. Il faut voir ces jeunes filles en fleur et en total look saisonnier, aux cheveux mordorés, aux membres graciles, déjeuner délicatement, coudes au corps et air de ne pas y toucher...

Approchez-vous...plus près... et écoutez leurs voix rauques et véhémentes...

Regarde, elle s'est refait le nez... et Julian, c'est qui la poufiasse avec qui il déjeune ? C'est une fille de l'Est, il l'a rencontré grâce a Vincent...Je savais pas que Vincent faisait du trafic de filles de l'Est...Comment tu crois qu'il paye les bouteilles, tu sais bien que sa famille n'a pas dix mornilles, il sort de nulle part, ce mec...T'as vu Cynthia, elle a un sac à douze mille... Elle sort avec Benji le fou, il lui paye tout... D'où il tire tout ce fric, celui-là? Il vient d'Acheter M3?...De la bourse, mais ça va pas durer, t'en fais pas... Te retourne pas, y a l'amour de ta vie... Il est avec qui?... Avec l'amour de ma vie...Ils disent bonjour à Cynthia... Allô, ouais, ça va... Au Pré-Au-Lard-Nord... nobody interesting... Tu nous rejoins... OK, bisou ma chérie... S'il vous plaît, je pourrais avoir une crème brulée? Merci... C'est à qui cette Ferrari? Comment tu vas? Assieds-toi... Marbella, je pense, j'ai un ami vénézuélien qui loue un balai hors de prix... Ou alors Bali avec mes parents, me deconnecter un peu de tout ça, c'est tellement creux... Une fortune au échec... Je peux pas le voir, ce mec... Je suis défoncée, hier, je suis passée chez Chris, on a tellement tapé... Super-mignonnes tes lunettes... Merci, je me suis acheté une montre en argent aussi... Tu sais pas avec qui j'ai baisé hier soir ?... On s'en va ?...

Dans le taxi qui me ramène chez moi, j'ai mal à la tête d'avoir trop fumé et, bizarrement, j'ai l'impression d'avoir perdu mon temps.

Qu'au-je fait aujourd'hui? J'ai très bien déjeuné de tomates mozarella, d'une sole que j'ai renvoyée en cuisine une première fois pour qu'on me la prépâre, et une seconde fois parce qu'elle avait refroidi pendant qu'on me la préparait (J'aurais pu me débrouiller avec ma baguette mais la flemme), ainsi que d'une assiette de macarons trop sucrés.

J'ai invité Necretia, 10 Gallions pour un déjeuner de copines, c'est honnête.

Un con nous a fait porter une bouteille de bollinger, que nous avons vidée. Par politesse.

Se sont joints à nous Julien, David, et David, respectivement le fils d'un chanteur très connu que j'ai pécho, le fils d'un ministre très important que j'ai pécho, et le fils d'un ex-ministre que je n'ai pas pécho car il est très cheum.

J'ai dit bonjour à quarant-deux personnes; dont six, que je ne connaissais pas et qui m'ont été présentées.

Une Ferrari Maranello immatriculé au Luxembourg a retenu mon attention. Son propriétaire ne s'est malheureusement pas manifesté.

Le fils de l'ex ministre très cheum est parti de taper un trait dans les chiottes, et les fils du chanteur très connu et du ministre très important ont brocardé avec enjouement la mère du fils de l'ex-ministre que leurs pères respectifs avaient tous deux retournée à maintes reprises.

Coké et requinqué, le fils de l'ex-ministre, revenu des chiottes, a profité de l'éloignement du fils du chanteur très connu qui vitupérait par hibout interposé contre le garage Porsche qui n'en finissait pas de réparer sa boîtes de vitesses massacrée lors d'une course, perdue d'ailleurs, contre un certain Drago sur le périph à trois heures du mat deux jours auparavant, donc, à ce moment-là, le fils de l'ex-ministre m'a appris que le chanteur très connu n'avait plus 10 gallions.

-Son fils roule tout de même en Porsche?

-Signe estérieur de richesse basique, à peine plus représentatif qu'un 8210.

-Ah.

Et vous qui rêvez de notre opulence éclatante et dorée... ce n'est que du plaqué. Du fric, des bagnoles (on a décidé que c'était cool), des amis, des manoirs partout, nos entrées partout...

Et on a jamais rien à faire. Et on se crache tous à la geule.

La véritée, c'est qu'on s'emmerde profondément parce qu'on n'a plus rien à désirer.

Le monde est trop petit, à huit ans, on en avait déja fait dix fois le tour en buisness class...

Fin du chapitre un.