Amis du jour, bonjour !

Après des années d'inactivité, voilà mon grand retour sur ce site !

Je suis donc de retour avec cette fic qui, je l'espère vous plaira

Manga : One piece

Rating : M

Je précise que ce manga ne m'appartient pas ! Je ne fais qu'emprunter les personnages pour satisfaire à mes fictions !

Sur ce, bonne lecture !


Cela faisait deux heures que la réunion avait commencé. Et comme d'habitude, c'était le bordel et rien n'avait avancé.

Luffy se tenait debout sur la table, le poing levé en hurlant de respecter son autorité tandis que Nami, énervée, lui assenait de violents coups à l'arrière du crâne.

Tous les autres avaient lâché prise depuis longtemps. Usopp et Chopper jouaient aux cartes et Zoro s'était endormi face contre table.

Sanji regardait la scène avec une certaine fascination : la manière dont ils avaient réussi à en arriver là alors qu'au départ, ils devaient simplement organiser un récapitulatif était prodigieux.

Cela faisait plus d'un an maintenant que tous avaient rejoint le conseil étudiant du campus de la ville.

L'idée de base était assez noble : réunir des membres des différentes universités afin de réunir tous les étudiants dans des projets progressistes et des activités au long de l'année. Ouais, sur le papier ça avait l'air vraiment bien.

Seulement, avec Luffy pour président, ces activités se résumaient pour la plupart du temps à des fêtes ou toute sorte de banquets durant lesquels il dilapidait littéralement les fonds du groupe, principalement dans la nourriture.

Et il va de soi que très vite, des désaccords étaient apparus avec Nami, la trésorière du groupe.

C'est d'ailleurs pour cette raison que la rousse les avaient réunis tous ce matin-là, mais à peine arrivé, Luffy avait décidé de monopoliser la parole pour avancer son idée de projet de « grand gala ».

Et ils en arrivaient donc là...

« Je te répète que les caisses sont vides à cause de ta fête de rentrée de la semaine dernière, idiot ! Alors il est hors de question de songer maintenant à un Gala! » Nami se vidait les poumons en secouant violemment le brun qui restait parfaitement impassible.

« C'est normal d'organiser les fêtes ! Les études sont faites pour ça ! »

« C'est pas parce que toi tu glandes depuis que t'es arrivé à la fac que tout le monde doit faire pareil ! » Ils avaient tous prononcé ça d'une même voix.

« J'ai pris ma décision de toute façon » repris Luffy en pianotant sur son portable. « Et j'ai déjà pris une réservation pour une salle le mois prochain ! »

Nouveau coup de la part de Nami.

« Le mois prochain ? Mais t'es débile ma parole, on n'aura même de quoi payer le buffet ! »

« Sanji s'en occupera ! Pas vrai ! »

Il se tourna vers le blond avec un grand sourire, toujours sans prêter attention à son amie dont une veine proéminente commençait déjà à apparaître sur la tempe.

Soudain ramené à la conversation, Sanji se redressa un peu avant de jeter un regard dédaigneux.

« Je suis désolé mais je suivrai toujours l'opinion de Nami-swan. Puis j'ai pas que ça à faire que de préparer à grailler pour une bande d'abrutis qui, de toute façon, ne prendrons même pas la peine de savourer mes plats! »

« Allez Sanjiiiiii ! En plus ça sera une soirée chic avec des petits fours, un orchestre et même un photographe pour prendre les couples en photo ! »

« C...couples? »

L'esprit de Sanji se mis à surchauffer en un seul instant. Il s'imagina immédiatement dans son costume au bras de sa Nami-swan, Robin-chan ou une autre fille splendide en train de sourire devant un objectif.

Devant la réaction du blond, Luffy ricana et approuva d'un mouvement de tête.

« D'ACCORD, ON VA LE FAIRE ! » Le blond s'était levé d'un bond, du sang dégoulinant de son nez.

« Kso cook. Décidément tu penses qu'avec ta bite. T'as donc aucune fierté? »

Sanji se retourna violemment vers Zoro en lui assenant immédiatement un coup de pieds en direction du visage,coup que l'autre esquiva avec une facilité déconcertante. « t'es même pas foutu de te battre comme un homme ! ».

« Ferme-là marimo. Tu vendrais tes katanas pour une bouteille d'alcool alors viens pas me parler de fierté. D'ailleurs ça reste juste une occasion de plus pour toi de picoler ».

Le vert avait déjà commencé à sortir son katana, ignorant la voix timide d'Usopp lui rappelant que les armes n'étaient pas autorisées sur le campus.

Les deux se faisaient face, menaçants, leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre.

Chopper s'exprima alors timidement « ça... ça pourrait être chouette.. J'ai encore jamais participé à un Gala de ma vie ».

L'intervention eut au moins le mérite d'attirer l'attention de Sanji et Zoro. Personne n'osait vraiment s'en prendre à Chopper. Il était plus jeune qu'eux, avait sauté beaucoup de classes et commençait tout juste ses études de médecine, bien qu'il montrait déjà un talent certain dans le domaine.

Usopp approuva d'un mouvement vif de tête et tous se retournèrent en direction de Nami avec des yeux de chien battus.

La rousse finit par soupirer, exaspérée. « Très bien débrouillez-vous. J'en ai marre de toujours être la méchante du groupe. Mais ça sera à vous de vous débrouillez pour ramener des fonds. Il est hors de question que j'aille encore quémander à l'administration ».

Luffy sauta au plafond en laissant exprimer sa joie et en prenant Chopper dans les bras. « T'es vraiment le meilleur pour attendrir les cœurs ! ».

Il reprit ensuite un air sérieux, croisa les bras sur sa poitrine et se retourna vers le reste du groupe « Bien, je compte sur vous tous pour faire de votre mieux ! Trouvez tous des idées pour réunir les fonds et on se réunira dans une semaine pour faire le point et continuer l'organisation ! ».

« Je pourrais organiser une sorte de tombola... » répondit Usopp songeur alors que Chopper le regardait déjà avec des étoiles dans les yeux et le suppliant de le laisser participer.

Sanji repris rapidement son sac posé à côté de lui. « Bon, je vous laisse, j'ai cours dans quinze minutes moi ! »

Il se retourna mais entendit la voie de Zoro qui l'appelait derrière.

« Attends, j'ai bientôt cours aussi, je te suis ».

Zoro était en fac de sport et Sanji en droit. Les deux établissements se situaient non loin l'un de l'autre et il n'était pas rare qu'ils se retrouvent donc avant ou après un cours.

Les deux se connaissaient depuis leur plus tendre enfance. Ils avaient grandi dans la même ville, étaient allé à la même école, et alors que Sanji lui apportait souvent des en cas lorsque Zoro s'entraînait au dojo familial, le vert lui rendait la pareil en allant fréquemment lui donner un coup de main pour faire la plonge au restaurant du grand père du blond.

On peut dire qu'il y avait une sorte d'amour/haine entre eux. Ils avaient toujours adoré se chamailler, mais en contrepartie savaient qu'ils pouvait compter l'un sur l'autre.

« Comment ça se passe les études ? » demanda nonchalamment Zoro. « Je comprends toujours pas au bout de trois ans pourquoi tu t'es pas dirigé en école de cuisine alors que c'est ta passion... ».

« On a pas tous la chance de pouvoir récupérer l'établissement familial. Ce vieux shnock refusera catégoriquement de me laisser l'affaire et j'ai bien l'impression qu'il serait prêt à vivre 200 ans pour s'en assurer. Et puis tu as dis le mot juste : pour moi, la cuisine est une passion. J'ai pas envie de m'en dégoûter en devant préparer tous les jours les mêmes repas à la chaîne ».

« D'accord mais pourquoi le droit ? »

Le blond tira une cigarette de son paquet et l'alluma. Il tira une longue bouffée en direction de son ami qui réagit immédiatement « Arrête de me cracher ta merde dans le visage. Puis t'as vraiment l'air con à essayer de te la jouer mec cool pour pas répondre ».

Sanji rigola doucement.

« Tu sais pas ce que c'est que d'être cool toi. Mais bon, pour en revenir au sujet, j'ai choisi cette voie parce que je la trouvais intéressante tout simplement. Elle m'ouvre plusieurs possibilités de voies pour la suite et elle me laisse suffisamment de temps pour cuisiner comme je le souhaite à côté et à aider Zeff au restaurant ».

« La cohabitation est pas trop chiante ? »

« Infernale tu veux dire... Il s'est mis en tête que j'étais toujours en crise d'adolescence à 21 ans et me couve autant qu'il y a dix ans. La semaine dernière il a même décidé de foutre un verrou sur ma porte parce que j'avais invité Vivi-chan à boire le thé l'après-midi sans l'en avertir ».

Cette fois ce fut au tour de Zoro de rigoler.

« Je t'avais dis de te foutre en collocation avec moi. Au moins tu serais tranquille ! ».

« Plutôt crever » Sanji avait dit ça sans aucune méchanceté, sous le ton de la provocation. « Nan et puis tu sais les affaires vont pas terribles. Je vais pas me permettre de mettre des frais inutiles pour le moment pour mon simple confort. Tout sera plus simple quand je serai diplômé ».

« En parlant d'argent, qu'est-ce que tu vas faire pour le Gala ? Vendre des pâtisseries ? »

« C'est tout ce que je sais faire ! Et puis bon, ça me fera pas beaucoup plus de travail que d'habitude. Je fais déjà environ dix fournées de cookies par semaine pour la consommation personnelle de Luffy ».

« Moi j'avais pensé organisé un tournois au Dojo avec entrée payante. Je sais pas encore ».

Sanji tapa sur l'épaule de son ami. « Tâche de laisser quelqu'un d'autre gagner alors ! Personne ne payera pour un spectacle dont ils connaissent déjà l'issue ! Bon, c'est pas tout ça mais on arrive dans l'amphi ! Il serait peut être temps d'arrêter de me suivre ».

Zoro s'arrête, fit un tour sur lui même, incrédule. « Attend... on est pas dans le mien là ? ».

Une veine apparu sur la temps de Sanji. « Nan mais j'y crois pas là. Comment tu peux confondre ton amphi avec le mien alors que t'y es CHAQUE JOUR ! Ça fait trois ans qu'on a commencé la fac et t'arrive toujours pas à te repérer dans le campus ? C'est au moins la vingtième fois que tu me fais le coup alors que les cours ont repris depuis un mois à peine ! »

« Les indications sont mauvaises sur les panneaux d'information ! » le visage de Zoro commença à virer au rouge.

« Depuis le temps tu devrais plus avoir besoin de ces informations kso marimo ! »

Dans l'amphithéâtre, les étudiants déjà arrivés regardaient la scène avec amusement. C'était un spectacle fréquent de voir les deux étudiants se disputer.

En entendant les premiers chuchotements autours de lui, Sanji pris une grande inspiration avant de ressortir pour indiquer calmement au vert la direction à prendre.

Il retourna ensuite à l'intérieur pour s'asseoir à sa place habituelle, au fond d'un rang.

Une fois ses amis quittés, Sanji était souvent seul. Dédaignant automatiquement les hommes qu'il trouvait rustres, il avait rapidement écarté toute possibilité d'amitié avec ceux de sa promotion.

Quant aux filles, à son grand désarroi, elles n'étaient pas très nombreuses et se réunissaient toujours entre elles, créant un cercle très fermé dont les rires qui parvenaient au blond ressemblait au chant des sirènes.

Le cours commença, mais Sanji n'était pas à ça. Si le droit des sûretés était passionnant dans le fond, le professeur Trébol arrivait à faire détester cette matière à des centaines d'élèves désespérés.

Sanji particulièrement méprisait ce professeur dont la voix était aussi agréable à entendre que les cris de Luffy un jour de diète.

Il prenait donc machinalement son cours, sans chercher à en comprendre le sens, et en laissant son esprit dériver vers le Gala qui devrait donc bientôt arriver.

L'image de lui au bras d'une jolie cavalière, portant une superbe robe s'imposa à nouveau dans son esprit et il soupira.

Sanji avait toujours idolâtré les femmes. Elles représentaient la grâce même, avec leurs cheveux doux, leurs mains fines et leurs yeux si grands.

Il avait donc toujours mis un point d'honneur à servir ses « princesses » comme elles le méritaient.

Mais malgré cela, et bien qu'il ait déjà eu quelques petites amies, cela n'avait jamais duré bien longtemps. Son emploi du temps chargé lorsqu'il aidait au restaurant ou au comité des étudiants, sa cohabitation avec Zeff, son trop plein d'attentions envers les autres femmes. Tout cela n'avait pas joué en sa faveur lors de ses précédentes relations.

De plus, il n'avait jamais été plus loin que de simple baisers, et cela commençait à le travailler sérieusement. Après tout, il était un jeune homme comme les autres, avec des envies.

« Ah...j'ai envie de tomber amoureux... ». Il soupira, ayant définitivement laissé tomber son cours.

Une voix s'éleva alors derrière lui. « Tu sais, ça peut s'arranger. Tu connais déjà ma réponse ».

« Va crever Gin ». Marmonna Sanji sans même se retourner. « Je suis pas encore assez en chien pour émettre ne serait-ce que le début de hypothèse d' aller avec toi quelque part. ».

Le brun derrière lui se pencha un peu en avant pour arriver au niveau de l'oreille du blond.

« Tu es vraiment cruel. Cela dit tu devras peut être commencer à l'envisager quand tu te retrouveras seul pour aller au Gala le mois prochain ».

Sanji se retourna violemment vers lui. « Les nouvelles vont vite décidément. Mais sache que je préférerait encore aller à ce Gala avec Chopper pour unique compagnie que de poser devant un objectif avec ta sale gueule ».

Sans attendre la réponse de Gin, il fit ensuite mine de reporter son attention à Trébol qui interrogeait de très prêt un étudiant dont le malaise était palpable.

Mais malgré tout, les paroles de Gin avait eu de l'effet sur lui. Il ne voulait pas se retrouver seul à cet événement.

Il prit donc la décision de se mettre le jour même à la recherche d'une cavalière à inviter, emmener à la soirée, épouser et fonder une famille !

A la fin du cours, pendant la pause, il profita de l'agitation des autres étudiants pour observer de tout son saoul toutes les filles présentes. Autant commencer les recherches par là.

Il remarqua rapidement un petit groupe composé de cinq-six filles qui discutaient joyeusement et gloussaient. Il prit discrètement ses affaires et alla, l'air de rien, se placer dans le rang situé juste derrière elles. De la sorte, il pourrait essayer d'en apprendre plus sur elles et même s'immiscer dans leur conversation.

L'une d'entre elles, une fille aux cheveux roses, s'extasiait un peu plus fort que les autres. Sanji la connaissait car elle était en groupe de travaux dirigés avec lui. C'était la fille du commissaire de police de la région, Rebecca.

Elle faisait sans nulle doute partie des filles les plus craquantes de la promotion, avec ses courbes parfait et la douceur qui émanait toujours d'elle.

Mais aujourd'hui, elle semblait plus excitée que d'habitude.

« Il est dans la promo depuis longtemps ? Je l'avais jamais vu avant ! Ni les années précédentes ? ».

Sanji écoutait intrigué cette myriade de filles qui s'extasiaient.

« Il a dû changer de fac ! Vous croyez qu'il vient d'où ? »

« Il a l'air un peu plus vieux non ? »

« En tout cas ça fait deux jours que je l'observe et il est toujours tout seul ! On pourrait lui montrer le campus ! »

« Quoi ? Oh j'aurai pas dû sécher les cours hier...J'aurai pu l'admirer un peu plus ! »

« Chut, le cours commence ! »

Alors que Kalifa commençait son cours de droit pénal en précisant les différentes conditions au harcèlement sexuel, les filles continuaient malgré tout à bavarder plus doucement.

Si d'habitude, Sanji portait une attention particulière au cours de la jolie professeur, cette fois il fulminait. Qui qu'était ce bâtard, il avait déjà l'attention des filles les plus mignonnes de l'amphi. Il n'aurait qu'à faire son choix dans le tas.

Cette idée l'énerva encore plus et il suivit le regard des filles pour découvrir l'identité de ce .

Et la première pensée qu'il eut lorsqu'il découvrit enfin le garçon en question, c'est qu'il était loin d'être parfait.

Il portait un jean rapiécé avec des motifs imprimés et un gilet jaune et noir grossier et visiblement un peu trop large pour lui. Ses cheveux noirs était ébouriffés au dessus de son crâne et, posé à côté de lui, un énorme bonnet blanc et noir.

Mais ce qui choqua le plus Sanji, c'était les tatouages qui apparaissaient à l'extrémité de ses manches et continuaient sur ses mains et le long de ses doigts.

Merde, est-ce que ce type réalise qu'il est en droit et qu'une certaine image est donc exigée ?

Et pourquoi c'était ce genre de garçon qui plaisait aux filles ? Il avait déjà eu l'occasion de voir que le genre « bad boy » était plutôt efficace envers la gente féminine, mais il avait espéré que plus il grandirait, moins cette tendance serait visible.

Mais en mettant sa mauvaise foi de côté, il devait admettre que le garçon dégageait ce qu'on pourrait appeler du charisme, même s'il ne le voyait que de dos.

Il semblait grand, avec la peau très légèrement halée. Il se tenait de manière désinvolte, le dos contre le banc et se contentait d'écouter le cours qui se déroulait, sans prendre la moindre note.

'Et en plus c'est un glandeur ' pensa Sanji, sans pour autant prendre davantage la peine de suivre le cours.

Il fut tiré de sa contemplation par son portable qui vibra dans sa poche.

Il le pris discrètement pour voir qu'il venait de recevoir un SMS de Zoro.

'Encore un qui ne fout rien en cours'.

« TU MANGES A LA CAFET' A MIDI ? Y AURA LUFFY ET USOPP ».

Sanji pianota fébrilement sur son téléphone.

« De un, apprends à te servir de la touche minuscule. De deux, hors de question que je manges avec toi et le morfale, surtout si Nami et Robin chéries ne sont pas là. Et de toute façon j'ai un TD à 13h donc j'ai pris ma nourriture pour manger dans l'amphi. ».

Il reçu pour toute réponse, deux minutes après, un smiley triste. Puis il mis son téléphone sur silencieux et le remis dans sa poche.

Tout en prenant le cours, il se remis à songer. A 13h, ce serait l'occasion rêvé pour voir Rebecca sans ses amies et lui demander de sortir avec lui.

Après l'avoir vu enthousiaste à propos du nouvel élève, il fallait qu'il agisse vite.

Le reste de la matinée passa très vite. A midi, il resta dans l'amphithéâtre et sorti un tupperware de bœuf bourguignon qu'il avait fait la veille.

Alors que les autres élèves sortaient en bavardant joyeusement, il senti quelqu'un s'accouder juste à côté de lui.

Il se retourna exaspéré pour voir que Gin s'était arrêté et le regardait avec un sourire.

« T'as finis ta journée je crois non ? » demanda sèchement le blond.

« Comme d'habitude, tes plats ont l'air succulents » répondit le brun en ignorant la remarque. « Tu ferais une parfaite petite femme au foyer ».

Alors que Sanji s'apprêtait à répliquer, un ricanement sonore retentit un peu derrière eux. Il se retourna vivement pour voir simplement la porte du bâtiment se refermer sur les derniers élèves.

Il était sûr que c'était ce type qui avait rit. Cet espèce de connard brun délabré.

Gin ne sembla pas avoir entendu, mais quand il vit le regard noir que lançait l'autre en direction de la porte, il décida de ne pas insister et de battre en retraite pour le moment.

C'est donc seul que Sanji commença finalement son repas. Mais l'appétit n'y était pas vraiment. Il était persuadé que c'était bien le brun aux tatouages qui s'était moqué de lui l'instant d'avant, et l'idée que cette même personne soit la nouvelle coqueluche des filles le mettait tout bonnement hors de lui.

C'est donc rageusement qu'il termina son repas et attendit un peu avant de se rendre dans la salle de classe du bâtiment adjacent.

La salle était déjà pleine et il chercha rapidement Rebecca du regard. Il n'avait que dix minutes pour lui parler avant l'arrivée de leur chargé de travaux dirigés, Spandam.

Lorsqu'il l'aperçut enfin, il réprima un juron. Elle était debout devant une table située à l'autre bout de la salle et parlait en rougissant à son occupant qui n'était autre que ce type que Sanji détestait déjà.

'Bon sang, il est déjà trop tard. Enfoiré, t'as intérêt à traiter Rebecca comme une reine'.

Mais alors qu'il observait la scène de loin, Sanji entendu vaguement le garçon répondre quelque à la jeune femme, puis l'instant d'après, celle-ci sortie de la salle les larmes aux yeux.

C'en était trop pour Sanji. Alors que Spandam entrait dans la salle et commença à saluer les élèves, le blond se précipita au bureau du brun, ignorant absolument le professeur.

« Dis donc enfoiré ! Tu te crois autorisé à faire pleurer une femme ! Rebecca-chan est la fille la plus adorable, alors comment oses-tu te comporter comme un rustre à son égard ? ».

C'était la première fois qu'il voyait l'autre garçon de prêt et il eu donc tout le loisir de découvrir son visage.

Ses yeux d'abord étaient perçant, d'un jaune vif et légèrement cernés. Ensuite, ses oreilles étaient percées de deux annaux dorés de chaque côté.

Ses cheveux retombaient le long de ses oreilles jusqu'au milieu de ses joues, et il avait un bouc noir, bien taillé.

Après la surprise de l'intervention de Sanji, un sourire cruel se forma sur ses lèvres alors qu'il observait l'autre s'énerver devant lui.

« Tiens, la femme au foyer n'est-ce pas ? ». Sa voix était grave et posée. « Il ne me semblait pas que tu faisais partie de la conversation pourtant ».

Sanji allait riposter mais Spandam se racla la gorge et le somma de regagner sa place au plus vite.

Le cour sembla durer une éternité pour lui. Après cette humiliation, il n'allait certainement pas laisser leur altercation finir ainsi.

Après ce qui lui parut être des heures, les élèves sortirent finalement de la salle. A ce signal, Sanji se leva d'un bond pour se diriger à nouveau vers l'autre étudiant qui venait de remettre son bonnet sur ses cheveux sauvages.

Il s'apprêtait à sortir de la classe mais le blond se plaça devant lui l'air menaçant.

« Attends un peu connard ! T'imagines pas que j'ai déjà oublié. Tu t'es conduit comme un monstre tout à l'heure avec Rebecca et tu vas immédiatement aller lui présenter des excuses pour l'avoir fait pleurer ! ».

Cette fois, le brun fronça les sourcils. Il tira violemment Sanji hors de la salle et l'envoya violemment contre le mur du couloir, lui maintenant le bras pour l'obliger à lui faire face.

« Écoute-moi bien ». Sa voix ressemblait désormais plus à un grognement qu'autre chose. « La première chose à savoir avec moi, c'est que personne ne me donne d'ordres. Fais le une fois de plus et je te jure que je casse tous les os de ce bras ».

Il essaya de se dégager mais la poigne exercée était trop forte. Il se contenta donc de fusiller son assaillant du regard.

« Ensuite, si tu veux tirer ton coup, arrête de jouer le justicier de la gente féminine. Tu fais tellement homo que même les mecs de la promo s'en rendent compte ».

A l'évocation de la scène ayant eu lieu un peu plus tôt, Sanji se figea. Il n'avait jamais tellement eu envie de frapper quelqu'un et la rage l'immobilisait complètement.

Il cessa de se débattre.

« Et enfin, tu sauras que je m'appelle Law. Comme ça, la prochaine fois que l'envie te prendra de m'interpeller, tu le feras au moins de la bonne manière ».

Alors qu'il disait cela, il l'avait lâché, repris ses affaires et commençait à se diriger vers la sortie en laissant le blond seul dans le couloir.

Avant de sortir, il leva une dernière fois le bras en l'air pour le saluer sans se retourner.

« Allez, à la prochaine Homo-ya ».

C'est une fois seul que Sanji réalisa qu'il était à bout de souffle et avait arrêté de respirer.

Tout se passa vite ensuite, il sentit une boule de rage lui remonter dans la gorge et ses yeux commencèrent à le brûler.

« Cet enfoiré ! Je vais buter ! Le buter , le buter, le buter ! »

Il shoota un grand coup dans le mur qui se fissura immédiatement sous le choc.

Pouvant à nouveau bouger librement, il sorti ensuite en trombe, mais Law était déjà parti. Il se mis alors à courir au hasard pour le rattraper. Il serrait ses poings si fort que ses jointures commençaient à devenir blanches.

Au bout de dix minutes finalement, à bout de souffle, il s'arrêta pour se calmer.

Il se posa dans l'herbe, à même le sol, et resta ainsi sans bouger pendant une bonne demi heure. Finalement, une voix le ramena à la réalité.

« Toi aussi t'es perdu ? »

Zoro arrivait, face à lui, en tenue de sport, visiblement épuisée et en sueur.

Trop surpris par l'apparition, Sanji oublia sa colère pendant un instant pour regarder son amis d'un air désespéré.

« On était en plein footing et on devait regagner le gymnase... Mais j'ai finit par arriver dans une forêt. Bon sang ça fait une heure que je crapahute comme ça ».

Sanji se mit à rire. Il avait tellement été sur les nerfs toute la journée que voir le marimo aussi désespérant les avaient fait immédiatement lâcher.

Zoro rougit jusqu'aux oreilles.

« Arrête de te foutre de moi connard ! Tu crois que c'est drôle?! ».

Les larmes aux yeux, Sanji hoqueta encore sous l'effet de son fou rire. Finalement, il se releva et frotta vivement son pantalon pour y enlever de l'herbe coupée ».

« Ahhh marimo. On peut décidément rien faire pour toi ! Au moins tu m'auras permis de bien rire. Mais c'est pas tout ça, je dois rentrer moi. Le gymnase est là bas. Tâche de pas te perdre dans la douche ! »

Sans écouter les complaintes de son ami, il se mis donc en route dans l'autre direction. Il ne voulait pas que son ami réalise dans quel état il était.

Il était épuisé, mais fort heureusement, le bus qu'il devait prendre pour rentrer s'arrêtait en bas de l'appartement qu'il partageait depuis toujours avec Zeff.

Comme le vieil homme travaillait au restaurant tôt le matin jusqu'à tard dans la nuit, il y était seul la plupart du temps.

Sans prendre la peine de passer prendre une douche, il alla immédiatement s'écrouler sur le lit de sa chambre.

La journée n'avait pas été très glorieuse pour lui et il avait absolument besoin d'arrêter de penser pour l'instant. De dormir au moins une heure ou deux.

Mais même en ressentant ce besoin de dormir, il ne pouvait s'empêcher de repasser dans sa tête la scène qui avait eu lieu un peu plus tôt.

Il revoyait Law, plus grand que lui, le maîtriser dans le couloir et le regarder avec cet air à la fois supérieur et carnassier.

Après coup, il pouvait s'avouer que, sur le moment, il avait eu peur. Ce type dégageait une aura de supériorité qui, de prêt, était absolument étouffante.

« Un vrai dominateur ». Sanji avait à peine eu le temps de murmurer cela qu'il senti enfin le sommeil le gagner et il s'endormit finalement.


Et voilà pour le début !

Je n'arrive jamais à me dire si j'ai ou non réussi à écrire un chapitre. Je ressens beaucoup d'émotions quand j'écris et j'essaye au maximum de les transmettre.

J'ai en tout cas pris du plaisir à commencer cette fic, et j'espère que vous aussi !