Disclaimer: Les personnages de cette histoire ne m'appartiennent pas et appartiennent, bien évidemment, à J.K Rowling! Par contre, cette histoire m'appartient.
Message: Cette prend en considération jusqu'au quatrième livre.
Message de l'auteur : Alors cette fic et « The Price for our Sins » était presqu'à égalité alors j'ai décidé d'écrire les deux! J'espère que vous aimerez aussi celle-ci parce que je l'adore!
Not by you
Chapitre 1
C'est avec le plus grand regret que nous vous communiquons le décès de Lucius Scorpius Malfoy et celui de Narcissa Black Malfoy. Les funérailles prendront place le 18 août où ils reposeront avec leurs ancêtres. Malheureusement, nous serons dans l'impossibilité de les honorer au Ministère de la magie, à cause des soupçons qui pesaient sur leur loyauté au camp de la lumière.
Nous vous souhaitons nos plus sincères condoléances,
Aretha Scotland, Département des deuils.
Drago Malfoy rangea la lettre dans sa poche avant de laisser son regard se balader sur la file de personnes avant lui. Il détestait voyager, surtout par cheminée, mais il n'avait pas le choix. Il avait dû demander à son patron un délai afin qu'il puisse se présenter aux funérailles de ses parents, et ce connard n'avait pas eu la décence de le laisser partir avant aujourd'hui. Ses parents allaient être enterrés à 1heure, et selon l'horaire de son trajet, il arriverait là-bas à midi.
-Je ne veux pas entrer dans ce truc! S'étrangla une personne qui se trouvait en avant de lui. Et si je restais coincé? Est-ce que vous avez pensé à ça!
Il n'allait pas le mettre en retard… Il était hors de question qu'il soit en retard. Il entendit un homme en avant de lui marmonner quelque chose en allemand et il approuva silencieusement. Il détestait, lui aussi, les sorciers d'origine moldu. Seigneur… s'il avait si peur, pourquoi n'était-il pas resté chez lui? Au moins, il aurait eu la paix. Le sorcier se laisse enfin convaincre de pénétrer dans la cheminée et il disparut dans un écran de fumée.
Ça y est… Il ne restait que deux personnes, et lui aussi partirait vers l'Angleterre. Un nœud se forma dans sa gorge et il déglutit avec peine. Il devait retourner en Angleterre. Pour rendre un dernier hommage à ses parents. D'accord, les dernières paroles de son père avait été : « De toute façon, tu n'as jamais été réellement mon fils, et tu me le prouves en ce moment » alors que sa mère sanglotait silencieusement à côté de lui, mais ils restaient tout de même ses parents.
C'était lui qui les avait abandonné en choisissant de ne pas se joindre au Seigneur des Ténèbres, alors il était normal qu'ils le méprisent et le renient, mais ils restaient tout de même ses parents… Il n'allait pas rester bien longtemps. Une journée. Non il n'allait même pas rester 24 heures. D'ailleurs, si cela n'avait pas été fortement déconseillé, il serait reparti dès que l'enterrement aurait été terminé. Mais, il n'avait aucune envie de souffrir d'étourdissement pendant une semaine uniquement afin de pouvoir fuir son pays d'origine. Une femme lui fit signe de s'approcher de la cheminée et il prit une profonde respiration avant de rentrer dans celle-ci. Il se saisit alors d'une poignée de poudre et cria sa destination avant de se sentir aspirer.
Merlin tout puissant… lorsqu'il atterrit sur la terre ferme, il ne put s'empêcher de tomber à genoux et de poser la main sur sa bouche, ayant définitivement peur de vomir tripes de boyaux. Cela faisait une heure et demie qu'il voyait dans cette foutue cheminée… Et dire qu'il allait devoir faire le même trajet le lendemain… Il avait oublié à quel point ce voyage était douloureux. Ou peut-être n'avait-il plus la même résistance qu'à 17 ans.
Après tout, il en avait 25 à présent… Une grimace se forma sur son visage et il se décida à se redresser sur ses deux jambes. Pendant quelques secondes, la terre se mit à valser dangereusement et son front se trempa de sueur. Il était capable de survivre à cela. Il avait survécu à bien pire. Il ne revenait pas dans un pays en guerre. Pas vraiment en tout cas… Le Seigneur des Ténèbres avait presque perdu de toute façon. Il ne s'agissait que d'une question de temps… Le temps d'attendre que celui-dont-il-ne-prononçait-pas-le-nom se décide à l'éliminer une bonne fois pour toute.
Le blond passa une main tremblante dans ses cheveux longs avant de se décider à marcher. Un pied en avant de l'autre… et voilà… Il était bien capable de faire ça, pas vrai? Il prit à peine le temps d'observer la chapelle où il avait atterrit. Il avait des personnes à voir. Il ne put s'empêcher de se demander qui allait bien venir aux funérailles de ses parents. Tout le monde savait que Lucius Malfoy avait choisi le camp de Voldemort… et le camp perdant…
Quant à sa mère, elle avait suivi le mouvement comme elle le faisait si bien. Ses mains se crispèrent l'une contre l'autre et il sortit respirer l'air humide du mois d'août. Il aurait dû attacher ses cheveux, au moins il ne serait pas mort de chaud. Il marcha tranquillement dans le cimetière de la famille Malfoy, ne prêtant pas vraiment attention aux nombreuses pierres tombales qui s'y trouvait. Qu'avaient-ils écrit sur les pierres tombales de ses parents? Avait-il écrit la devise de la famille Malfoy « Famille, Devoir, Honneur »? Ou bien « Traître qui avait choisi le mauvais côté »? Ses ongles s'enfoncèrent durement dans sa peau, le sortant de ses pensées cyniques.
Ce ne fut que lorsqu'il arriva face au petit pasteur insignifiant qu'il sentit une bile amère lui monter à la gorge. Il avait envoyé cet homme pour envoyer ses parents dans l'au-delà? Cet homme pitoyable? Des traîtres ne méritaient pas mieux, n'est-ce pas?
Il jeta un regard à sa montre et son cœur se serra douloureusement en voyant qu'il était 12h45. Personne n'était là hormis lui. Alors, c'était comme ça que ses parents allaient être enterrés? Dans l'indifférence la plus totale? Le Seigneur des Ténèbres, les autres mangemorts… personne n'était venu. Qu'ils aillent tous se faire voir. Lui était là. Il s'agissait de ses parents. Il s'assit sur l'une des chaises qui se trouvaient devant les cercueils de ses parents et se mordit la lèvre. Voilà la dernière demeure de ses parents… Une boite pour qu'ils étouffent et que personne n'entendent leurs cris. Ou bien était-ce lui qui versait dans le mélodramatique?
Les quinze minutes passèrent effroyablement vite, puisque le prêtre se mit à radoter ses paroles sur la vie éternelle, la rédemption et le pardon. Drago n'y prêtait aucune attention. La seule chose qu'il entendait était la colère dans la voix de son père, et la seule chose qu'il voyait était les larmes sur le visage de sa mère.
Il ne pouvait pas leur en vouloir. Combien de fois s'était-il répété cela alors que la haine lui rongeait l'estomac? Il ne pouvait pas leur en vouloir. « Famille, devoir, honneur ». Il n'avait respecté aucun des trois. Il avait trahi sa famille, son devoir, et il n'avait pas fait tout cela pour l'honneur. Il était écrit nulle part dans la devise des Malfoy que « l'amour » avait la moindre importance. Drago aurait dû se fier à cela. La preuve que l'amour n'était qu'un mensonge pour les simplets.
-Et leur âme ne fera qu'une avec la magie et celle-ci leur pardonnera tous leurs pêchés, car elle est bonne et généreuse… Elle est grande et candide… Elle est…
-Aveda kedavra!
Drago sortit brusquement sa baguette et se tourna d'un bond en direction de l'éclair vert. Sa voix se figea dans sa gorge en voyant la dizaine de mangemorts qui l'entourait. Non… S'il devait en juger par leur masque, ils n'étaient certainement pas venir dire « adieu » à ses parents. Sa main trembla légèrement, et il ne put que prier pour que quelqu'un vienne le sauver.
-Que faites-vous ici? Demanda-t-il d'une voix tremblante.
Un des mangemorts leva sa baguette dans sa direction et lui lança l'expelliamus. Drago sentit le peut d'espoir qu'il lui restait s'évanouir. Allait-il vraiment mourir ici? Cela ne faisait même pas 2 heures qu'il était de retour en Angleterre et il était déjà sur le point de mourir? Foutu pays de merde…
-Nous sommes venus ici pour toi, Bébé Malfoy. Ricana l'un des mangemorts.
-Je ne vous serai d'aucune utilité. Mon père m'a régné de son testament. Je n'hériterai de rien.
-Nous ne sommes pas venus pour l'argent.
-Je ne me battrais pas pour vous.
-Et pourquoi pas?
Drago s'obligea à lancer un sourire moqueur tout en rejetant sa chevelure blonde derrière son dos.
-Parce que je ne me joindrais certainement pas à l'équipe perdante. Cracha-t-il avec hargne.
-Nous ne perdrons pas Malfoy… Pas si tu te joins à nous. Poursuivit le mangemort.
-Je n'ai pas assez de puissance magique pour faire une véritable différence! Si le Seigneur des Ténèbres ne peut pas vous sauver… Croyez-vous vraiment que je puisse quelque chose pour vous?
-Oui, toi seul peut nous sauver!
Devait-il vraiment recevoir l'attention d'un fou? Seigneur qu'il détestait l'Angleterre. Qu'il détestait la guerre. Qu'il détestait Voldemort. Qu'il détestait… ce type dont il ne voulait plus jamais parler. Il était uniquement venu afin de dire ses adieux à ses parents, et maintenant…
-Écoutez… Je ne suis pas du côté de la lumière, et je ne suis pas de votre côté. Je vivais très paisiblement en Allemagne, je vais donc continuer ainsi. Je ne vous causerai pas le moindre ennui, d'accord?
-Tu nous causes des ennuis en n'acceptant pas ta destinée! Hurla le mangemort, sur le point de la crise d'hystérie. Nous devons te ramener! Il nous l'a ordonné!
Un frisson de peur traversa Drago et il secoua, de nouveau, la tête. Il n'allait pas être ramené devant le Seigneur des Ténèbres. Il préférait encore mourir. Il savait déjà ce que celui-ci était capable de faire pour obtenir ce qu'il désirait. Drago refusait catégoriquement souffrir atrocement pour ensuite mourir de toute façon.
Il était hors de question qu'il se joigne au Seigneur des Ténèbres. Il avait refusé de le faire lorsque son père le lui avait ordonné. Et Merlin savait que sa loyauté envers son père était bien plus grande que celle qu'il n'éprouverait jamais envers Voldemort. Sans laisser le temps aux mangemorts de réagir, il se tourna brusquement et partit en courant. La surprise lui donna trois secondes d'avance avant qu'ils se jettent à ses trousses.
Il n'avait pas de baguette, un prêtre mort se trouvait près des cercueils de ses parents, et lui courait comme s'il avait la chance de les semer. Son seul espoir était la cheminée qui se trouvait dans la chapelle. Il agrippa désespérément la poignée de porte, et poussa un long gémissement lorsqu'il réalisa que celle-ci était fermée. Il se retourna alors vers les mangemorts, et l'un d'eux pointa sa baguette directement contre sa gorge.
-Tiens-tu donc à mourir à ce point? Cracha-t-il, visiblement excédé. Joins-toi à nous!
-Je préfère mourir!
La main qui tenait la baguette se crispa férocement et un long rire désespéré s'échappa des lèvres du mangemort.
-Alors, laisse-moi exaucer ton souhait.
Drago ferma alors les yeux. Il ignorait à quoi il était censé avant de mourir. Devait-il penser à ses parents? À ses regrets? À l'homme qui lui avait brisé le cœur sans le moindre remord?
-Revelare te!
Les yeux de Drago s'ouvrirent brusquement alors qu'une douleur fulgurante lui déchirait le dos. Il eut à peine le temps d'hurler de douleur avant qu'il ne se retrouve dans le ciel. Il… Ses yeux se posèrent sur les deux choses qui venaient de sortir de son dos. Il avait des ailes…
À suivre…
