A/N : Voici le premier de mes textes (autre que scolaire) que je laisse lire à qui que ce soit, alors je stresse beaucoup. Je voulais écrire l'histoire de Chuck et Blair vue par Dan, et ça a donné ça...
J'espère que ça sera quand même lisible et même que peut-être vous aimerez.
Tout le monde pensait que c'était l'angoisse de la page blanche. Ils pensaient qu'il avait perdu son inspiration, que comme après sa rupture avec Serena il n'avait plus rien à dire. En réalité c'était l'inverse. Son imagination était hyper-active, de nouvelles histoires se bousculaient dans sa tête; à propos de princes endormis pour l'éternité, de poupées de porcelaine brisées en mille morceaux, de héros se sacrifiant pour le bien de tous, ….
Il avait tant à dire, à écrire, mais chaque fois qu'il s'approchait de son ordinateur une angoisse irationelle s'emparait de lui, empêchant les mots d'apparaitre. A chaque nouvel échec il prenait son manteau, une écharpe, sortait du loft et l'appelait. Il savait ce que tout le monde pensait ( enfin ce que tout le monde aurait pensé s'ils avaient les vériatbles raisons pour lesquelles ils se voyaient...): elle se servait de lui. Mais en réalité c'est lui qui se servait d'elle. Il profitait d'elle, de la façon la plus abjecte qui soit, sans même qu'elle le sache.
Il l'aimait, certes, et profitait de chaque seconde de sa présence, s'en nourissait, sachant que tôt ou tard elle lui serait enlevée. Dan Humphrey n'étaient pas fait pour les Blair Waldorf de ce monde...
Mais cela allait plus loin que ça : il l'étudiait, l'analysait, la disséquait. Dan savait que Blair était une de ces personnes qu'on ne rencontre rencontre que dans les fictions: une héroine. Non pas une de celles que Blair s'était souvent imaginé être lorsqu'elle inventait le film de sa vie, mais une vériatble héroine.
Dan avait cru, jadis, croiser une héroine. Elle était belle, blonde, légère et futile. Elle elle était le soleil qui attirait irrésistiblement les malheureux Icare qui croisaient sa route. Dan avait cru qu'elle pourrait faire de lui un auteur, qu'elle le rendrait meilleur, qu'elle lui ouvrirait les portes de ce monde intangible auquel les écrivains prétendaient avoir accès. Mais c'était un mensonge. Sa muse l'avait trahi. Serena Van Der Woodsen n'était pas une héroine, juste une poupée vide dont les longs cheveux et les yeux vides l'avaient trompé. Il ne s'étonnait plus d'avoir eu tant de mal à écrire durant sa tumultueuse romance avec Serena. Il avait cru qu'elle était une Juliette, mais elle était une Rosaninde, à peine digne de figurer dans le premier acte.
Sans vouloir l'admettre il avait toujours su que c'était Blair le personnage principal de ce duo, et de sa vie. Blair était à la fois Lady Mac Beth, Elizabeth Darcy et Emma Bovary. Ce n'est quand reprenant les premiers brouillons de ce qui allait devenir Inside, que Dan avait réalisé, que dès le début il avait fait de Blair Waldorf son héroine, son inspiration.
Elle avait changé sa vie, elle avait fait de lui un être exceptionnel, simplement parce qu'elle l'avait autorisé à faire partie de son monde. Il savait que tout cela serait éphèmère. Que bientôt elle le quitterai, qu'elle poursuivrait sa vie, son destin hors du commun (quel qu'il soit), mais que lui ne pourrait en faire partie. Il n'était pas le héros de l'histoire, non ce rôle avait été distribué depuis longtemps, il appartenait à Charles Bass, il n'était que le narrateur. La voix qui raconte mais dont personne ne se soucie vraiment. Personne ne se demande à quoi ressemble le narrateur, si il a une vie, ce qu'il ressent pour ces personnages dont il parle.
Cela n'avait pas d'importance; tant qu'elle l'autoriserait à faire partie du roman de sa vie, cela serait suffisant.
Assis devant son ordinateur portable Dan Humphrey entama un nouveau roman, un roman qui parlait de beauté, de désespoir, de souffrance, de rédemption et de renaissance...
