Salut !
Les persos m'appartiennent pas blablabla, y aura une relation entre deux hommes, les homophobes blablabla,
Sans virer dans le gore ou l'atroce, je vous préviens que ça sera pas toujours joyeux et que l'histoire sera beaucoup centrée sur la psychologie des personnages (Pour celles (ou ceux?) qui aiment les histoires compliquées, ça va être TRÈS compliquée entre eux haha) J'ai donné des titres de mes chansons à mes chapitres, celle-là, c'est de Depeche Mode (mais je préfère quand c'est Denmark + Winter qui chante) !
TW : allusion de viol, viol, allusions à des idées de suicide
Je vous souhaite une bonne lecture !
Chapitre 1
Enjoy the silence
« T'as pas un stylo ? »
Harry esquisse un petit sourire timide pour son voisin, espérant qu'il le prenne en pitié. Ses cheveux roux masquent son visage tandis qu'il se penche vers sa trousse. Un stylo noir, ça fera l'affaire. Harry le remercie et lui souffle « bonne chance », avant de se replonger dans sa copie. Du moins, il essaie son esprit vagabonde et s'éparpille dans la salle remplie d'étudiants. Il y en a qui sont droits comme des i devant leur copie, certains sont prêts à partir, le sac déjà sur les épaules et le pied qui bat la mesure et les autres, les étudiants studieux, penchés sur leur copie et qui grattent la feuille furieusement.
J'aurais peut-être dû réviser... Mais de toute façon, cette année est foutue. A quoi bon, perdre du temps à ça ? Pourquoi je suis venu au partiel d'abord ?
Harry lâche un grand soupir en passant ma main dans mes cheveux noirs et en pétard. Pourquoi perdre du temps à se coiffer ? S'il faut ça me donne un côté sexy, avec mes cernes, les gens doivent penser que j'ai fais l'amour toute la nuit... Ou que je suis un gros fêtard. Et pourtant, tout ce que je fais, c'est réfléchir au sens de l'univers à ma fenêtre en mode associable. Oh mais attends... Tu es associable, Harry.
L'intéressé grimace suite à son monologue intérieur. Revenant à sa copie, il se tâte à raconter sa vie sur la feuille désespérément blanche, ou de faire part de ses considérations philosophiques qu'il tient en compagnie de lui-même mais il n'est pas certain que les examinateurs apprécient ou même prennent la peine de lire ses délires en entier. Nouveau soupir. En voyant quelques têtes se tourner vers lui, il note mentalement d'être plus discret.
Le jeune homme inscrit son nom, son prénom, son numéro étudiant sur l'entête… et repose son stylo. Seulement 5 minutes viennent de s'écouler, et dire qu'il faut que je reste au minimum une heure dans la salle.
L'amphithéâtre est plein à craquer, Harry ricane en remarquant certains visages catastrophés, l'air de découvrir le programme. Enfin, je me moque mais j'ai dû avoir plus ou moins la même tête. Dix minutes. Il pousse un soupir aussi silencieux que possible. Merlin, que le temps va être long.
Finalement, il somnole sur sa copie le surveillant qui annonce que deux heures se sont écoulées le sort de sa léthargie. Son voisin range ses affaires, sa copie est à remplie de pattes de mouches. Harry range les siennes lentement, encore sous l'effet de son semblant de sieste. Il signe la feuille de présence et se sent presque gêné en sentant le regard inquisiteur du professeur surveillant au nez pointu et aux cheveux gras sur lui.
L'air frais lui fait du bien, loin de la tension, presque insupportable, de l'amphithéâtre et des étudiants stressés. Le jeune homme allume une cigarette et s'apprête à se mettre en route, quand quelqu'un le hèle. Son voisin d'examen arrive vers lui, il sautille au lieu de marcher comme une personne normale, ses cheveux roux attrapent les rayons du soleil, et ses tâches de rousseurs lui donnent un air enfantin. Il émane la joie de vivre et la gentillesse. Je dois sembler tellement dépressif à côté.
« Ça s'est bien passé ? demande t-il quand il arrive à sa hauteur. »
Harry suppose qu'il lui parle du partiel et pas de sa journée, vu qu'il ne connaît ni d'Eve ni d'Adam. Il esquisse à nouveau un sourire timide. J'avais presque oublié l'effet que ça faisait de parler à quelqu'un.
« Eh bien... je sais d'avance que je n'aurais pas ma première année. E-et toi ? »
- Ca va le faire ! J'avais révisé à fond et le sujet m'a semblé facile. »
Harry n'a aucune idée de ce dont le garçon parle, il faut dire qu'il n'a pas vraiment regardé le sujet. Il hoche la tête par automatisme.
« Ça… ça te dit d'aller boire un verre ? » Devant l'air surpris d'Harry, l'autre jeune homme rajoute : « Enfin, je sais qu'on se connaît pas mais on peut faire connaissance, enfin si tu veux. Je m'appelle Ron.
- Harry. Harry Potter.
- Weasley pour moi. Génial. Tu viens ? »
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Ils se séparent devant le métro deux heures plus tard. Et quand Ron s'éloigne, Harry reste planté un long moment à fixer le point où le roux a disparu, encore sonné de sa récente amitié... avant de rentrer dans le métro.
Le soleil l'éblouit quand il émerge de sous terre, et lui l'éblouit aussi ; en fait, c'est la première personne qu'il remarque en sortant du métro. Sans doute à cause de ses cheveux blonds, presque blancs. Je n'avais encore jamais vu cette couleur de cheveux sur un homme. Ils accrochent son regard et ses cheveux captent le soleil, comme ceux de Ron mais en mieux. Dans une autre monde, où il aurait été courageux, Harry serait allé lui parler, lui demander du feu ou juste lui dire que sa couleur de cheveux est inhabituelle, tout comme ses yeux bleu-gris. Merde, ce mec est un concentré de sexytitude extraterrestre.
Même s'il n'est pas téméraire, Harry se débrouille pour se placer en face de lui dans le bus. Le blond aborde une moue dégoûtée quand son regard se pose sur le flux de voyageurs au dehors, et ceux qui rentrent dans le bus. Il semble excédé, ses bras sont croisés et son visage fermé. Forcément à force de l'observer et au vu de sa discrétion phénoménale, Harry se fait remarquer les yeux bleu-gris le jaugent et l'autre détourne le regard en premier. Puis le brun relève doucement les yeux, Celui-qui-a-les-yeux-de-la-mort-qui-tue ne le regarde plus.
Ses habits sont noirs, même son sac à dos et ses écouteurs sont noirs, son visage semble décoloré, sans couleur tant il est pâle, mis à par ses sourcils quelques peu plus foncés que ses cheveux ses traits sont féminins et délicats, il a des mains de fille. Il s'est pris pour un croque-mitaine ou quoi ? Dommage que sa moue hautaine gâche son visage. Leurs regards se rencontrent à nouveau, le cœur de Harry rate un battement. Il aimerait lire en lui mais l'autre n'exprime aucune émotion, juste un air supérieur et froid.
L'inconnu du bus descend quelques arrêts avant Harry, qui, avec un pincement au cœur, le suit du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse de son champ de vision. Ridicule. Je suis ridicule.
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4 : 39 indique son réveil. (1)
Il faudrait que je pense à aller me coucher mais tout est si paisible à cette heure-ci, loin du monde, loin du bruit. Le ciel est d'un bleu foncé tirant sur le violet, sans nuage, cela lui rappelle ses yeux à cause de la couleur singulière la lune éclaire doucement le jardin, les maisons voisines ainsi que la petite route peu fréquentée à cette heure avancée.
La fumée d'une cigarette s'étire dans les airs, montant vers le ciel, et Harry renverse la tête en arrière comme si je voulais profiter du soleil, en réalité il se remplit juste du calme. Même si ses paupières sont lourdes, il retarde le moment d'aller se coucher encore et encore. Il voudrait rester éveillé toute la nuit et observer le paysage changer au fil des heures, les variations de températures et de lumière. Juste être tranquille.
Harry balance doucement ses pieds dans le vide est esquisse un léger sourire en pensant à ses tuteurs qui seraient plus que mécontents en le voyant ainsi, en train de fumer à sa fenêtre alors qu'ils le lui avaient interdit. Bande de vieux pruneaux. Bientôt, l'aube va se lever, vers 5 : 30 environ. Puis les lèvres d'Harry s'ourlent d'un sourire nostalgique quand il repense au jeune homme du bus, si magnétique. C'est ridicule, je ne le reverrais jamais.
(1) 4h39, à l'envers ça fait 9 3/4 bien vu, Watson !
