Bonjour à toutes ( je doute que la gente masculine soit très présente).

J'ai décidé de me lancer dans Twilight sur un Bella / Edward, comble de l'ironie puisque que li préfère Jacob ( on ne hue pas l'auteure xD).

J'espère sincérement que ce premier chapitre vous plaira.

il va de soit que les personnages ne m'appartiennent pas puisqu'ils sont à SM.

Sur ce bonne lecture.


POV Bella

Voilà on y était. Mi octobre, Forks, dans le comté de Clallam, péninsule d'Olympic, état de Washington.

Forks qui allait devenir à partir de maintenant mon nouveau refuge, ma nouvelle maison. C'est là que désormais j'aillais vivre au quotidien. Depuis que nous avions quitté Port Angeles avec mes parents -Renée et Charlie- je ne cessais de soupirer.

Tout était trop vert, beaucoup trop vert à mon goût et où était le soleil, cet astre chaud et réconfortant ?

Jusqu'alors mes parents et moi vivions à Phoenix en Arizona, ville qui comptait minimum 300 jours d'ensoleillement par an, et nous voilà dans la ville la plus pluvieuse de la côte-est des Etats-Unis, tout ça pour une folie de ma mère, pour ne pas dire un caprice.

Mes parents avaient grandi à Forks, ils s'y sont connus, s'y sont aimés et s'y sont mariés. Ma mère avait la nostalgie de cette période là, une des périodes les plus heureuse de sa vie selon elle, et avait voulu retourner là où tout avait commencé. Mon père évidemment avait accepté pour lui faire plaisir.

Déménagé avait été assez facile pour eux. En effet, le shérif de Forks prenait sa retraite, et mon père –agent de police- allait le remplacer. Quant à Renée, et bien, elle avait trouvé très rapidement un poste de secrétaire dans une entreprise de décoration, dirigée par une certaine Esmée Cullen.

Au bout de ce qui m'a semblé une éternité, mon père se gara enfin avec un petit sourire. Ce qui était un exploit en soit. Charlie n'était pas très démonstratif contrairement à ma mère qui avait toujours un large sourire et des yeux lumineux.

Sortant de la voiture, je fis quelque pas et regardai autour de moi, un brin conquis. Même si les rues chaudes de Phoenix allaient me manquer ici je pourrais vraiment m'évader. A Phoenix, c'était difficile. A peine faisait-on un pas dans la rue qu'une horde de gens vous prenait dans sa masse. Alors qu'ici c'était pour ainsi dire désert.

En effet, derrière la maison qui était assez simple vue de l'extérieur et à un étage, se trouvait une forêt. Au moins, je savais où je me rendrais si mon besoin d'évasion se faisait ressentir.

Après un appel de ma mère, j'aidai mes parents à rentrer les cartons dans la maison. Contre toute attente, celle-ci avait un coté assez chaleureux et coquet. Le rez-de-chaussée se composait de l'entrée, d'un salon petit sans trop l'être avec une cheminée et de la cuisine. Le premier étage, lui, abritait les deux chambres ainsi que la salle de bain.

Mes parents étaient venus trois semaines en septembre pour faire les travaux de peinture, de rénovation et de tapisserie et une semaine avant l'emménagement définitif pour meubler convenablement la maison et je dois dire que ma chambre allait être mon havre de paix.

Deux pans de mur étaient dans un bleu pâle ce qui tranchait avec le bleu nuit -ma couleur de prédilection- du reste de la chambre. Un bureau, une étagère- bibliothèque et une armoire ornaient le reste de la pièce.

Je commençai à déballer mes cartons. Les vêtements furent vite rangés. Je n'étais pas une adepte du shoping au grand dam de Renée bien au contraire et donc j'avais peu d'habits. A dire vrai une simple boutique emplis d'une tonne de fringues tous superflus les uns que les autres me donnait le tournis pour ne pas dire la nausée.

Lorsqu'il avait fallut refaire ma garde robe , mes débardeurs n'étant plus de l'actualité dans cette bourgade humide, j'avais cru mourir. J'y étais allée avec Renée et à bien voir elle avait été bien plus enthousiasme que moi d'aller faire les boutiques.

A vrai dire ma mère était restée une éternelle adolescente. A nous voir, j'étais plus mature qu'elle, c'était toujours moi qui canalisait l'énergie et la « folie » de Renée. Mon père m'avait souvent dit que j'avais passé la barre des 40 ans alors que sa femme était restée à ses 18 ans.

J'eus un petit sourire en finissant de ranger mon armoire. Je m'attaquais ensuite à mes livres, là il y aurait plus de boulot.

J'étais férue de littérature ! Ma préférence allait au chef d'œuvre d'Emilie Brontë Les hauts de Hurlevent. J'aimais cette histoire d'amour dans un sens impossible et en tout cas destructrice. Allez savoir pourquoi je me voyais assez bien tenir le rôle de Catherine. Elle n'avait eu qu'un seul amour et même si elle s'est mariée à cet Edgar Linton, elle n'avait qu'Heathcliff dans son cœur. Je ne croyais pas au prince charmant, mais l'amour éternel me faisait rêver.

Après avoir rangé ma collection de Shakespeare, Jane Eyre et un certain nombre d'auteur anglais du XIXé siècle je rangeais les quelques bibelots que j'avais ainsi que mon ordinateur portable avant de descendre aider mes parents.

Le reste du week-end se passa rapidement, mais au moins les cartons étaient tous rangés. Cela m'avait évité de penser que demain j'allais intégrer un nouveau lycée emplit d'inconnus.

Cette perspective m'effrayait au plus au point ! Comme Charlie, je ne n'étais pas extravertie. Moins on me voyait et mieux je me portais. J'aimais par dessus tout la discrétion. Heureusement j'étais une fille on ne peut plus banale et ordinaire, de taille moyenne, brune avec des yeux marrons et quelques rondeurs par conséquent on ne me remarquait pas trop, ce qui m'arrangeai fortement.

Phoenix était une énorme ville et le lycée dans lequel j'étais comptait plusieurs milliers de personnes. J'étais entrée dans la horde d'élève, sans que quiconque ne fasse attention à moi. Cependant Forks était une petite bourgade où tous le monde se connaissait et je doutais fortement que j'allais entrer dans la masse sans qu'on me remarque. Il était rare déjà qu'un nouvel élève arrive ici en plein milieu de sa scolarité, alors un qui arrivait en pleine année, ça allait faire du bruit.

J'allais être devant cette masse d'individu qui me regarderait étrangement, qui me dévisagerait comme si j'étais une bête de cirque. Rien qu'à cette idée une boule obstruait ma gorge et mon estomac se tordait.

Mes parents avaient beau me rassurer en disant que les gens d'ici étaient gentils et amicaux, c'est avec la peur au ventre que j'allai me coucher en ce dimanche soir.

La nuit ne fut pas reposante le moins du monde. La pluie n'a eu de cesse de tomber et le vent de souffler. Je n'étais pas habituée à tous ces bruits et n'avait réussi qu'à m'endormir que tard dans la nuit. La boule que j'avais ne fit que se renforcer et c'est sans grand enthousiasme que je me levai pour prendre ma douche et m'habiller au petit matin.

Un regard par la fenêtre me fis grogner. Pluie et vent. Vu ce temps épouvantable, un jean et un sweat ne serait pas de trop, en plus de ma parka. Je me dirigeai vers ma douche en traînant les pieds.

Le jet d'eau chaude me fit du bien. Alors que j'appliquai mon gel douche fraise/ freesia mes pensées vagabondèrent sur la journée qui m'attendait.

Allais je rencontrer des personnes gentilles ? Me ferais je des amis ? Le lycée de Forks était il emplit de personnes superficielles pour qui l'apparence était plus importante que le reste ? A Phoenix, la majorité des filles suivaient la mode et étaient on ne peut plus provocante. Je n'étais pas spécialement du genre prude mais avoir des débardeurs qui dévoilaient plus qu'ils ne cachaient la poitrine n'était pas mon délire. Y aurait –il des filles comme ça ici aussi ?

Je soupirai en sortant de ma douche, me séchai et m'habillai avant de rejoindre mes parents dans la cuisine pour un petit déjeuner. Mon père prenait ses fonctions aujourd'hui, tandis que ma mère ne commencerait à travailler que la semaine prochaine. N'ayant pas encore de voiture, c'est Charlie qui se chargerait de m'emmener ce matin.

Je m'installai devant mon bol et mon jus d'orange et commençai à avaler difficilement mes céréales.

« - Quelque chose ne va pas ma chérie ? s'inquiéta ma mère.

Non tout va bien, maman, mentis-je.

Bella je te rappelle que c'est moi qui t'ai mise en monde et je sais quand ma fille ne va pas bien. Qui plus est tu ne sais pas mentir.

Et bien, soupirai-je, disons que j'appréhende un peu cette nouvelle rentrée. Je connais personne et je vais arriver comme ça, comme un cheveu sur la soupe alors que tout le monde va se connaître.

Ne t'en fait pas ma puce, tout se passera bien. Personne ne peut résister au charme de ma fille ».

J'esquissai un petit sourire, Renée m'idéalisait trop. Pour elle tout était beau et tout le monde était gentil. Je finis mon petit déjeuné, débarrassa mes couverts, pris mon sac de cours et me dirigea vers la porte de la maison où Charlie m'attendait.

Après m'avoir certifié qu'il tenterait de m'acheter une voiture assez rapidement, chose sur quoi je n'étais pas trop d'accord, car je voulais la payer avec mes économies, mon père me conduisit au lycée, mon nouvel enfer personnel.

Je descendis de la voiture et fis un signe à Charlie après que celui ci m'ait certifié qu'il viendrait me rechercher le soir. Heureusement pour moi peu de monde était arrivé. Je me dirigeai rapidement vers ce qui me semblait être l'accueil.

Il n'y avait personne derrière le guichet. J'attendis donc en regardant autour de moi. Le mobilier et les murs faisaient assez vieillots, le sol était recouvert d'une moquette grise. Des chaises étaient collées au mur. Je m'installai sur l'une d'elle lorsqu'une femme d'une cinquantaine d'années fit surface derrière le comptoir emplit de dépliants.

Je me levai et m'approchai timidement de ce dernier, et la secrétaire me regarda d'un air blasé.

« - Oui ?

Bonjour, je m'appelle Isabella Swan.

Oh, la nouvelle. Bien, on m'a prévenu de ton arrivée pour aujourd'hui, voici ton emploi du temps ainsi qu'un plan du lycée. Tes professeurs se chargeront de te donner les manuels que tu auras besoin. Voici aussi une feuille que tu devras faire signer à tous tes enseignants, feuille que tu devras me rendre à la fin de la semaine.

Merci. »

Prenant mes affaires je me dirigeai vers la porte et parcourus rapidement des yeux le plan qu'elle m'avait donné. Je commençais par littérature au bâtiment C. Me couvrant de ma capuche et baissant ma tête, je traversai le parking qui commençait à s'emplir pour me diriger le plus rapidement possible vers ma salle.

Arrivée à celle ci je m'adossai contre le mur attendant que mon professeur daigne ouvrir la porte. Les élèves commencèrent à pénétrer les couloirs et comme je m'y attendais ils me dévisageaient. Rougissant, je ne levais plus mes yeux du sol.

« - Salut je m'appelle Mike ».

Je relevai la tête pour voir un garçon aux cheveux blonds, aux yeux bleus pétillants et au sourire chaleureux. Je le lui rendis timidement.

« - Salut. Bella ».

Il ne put commencer à entamer la conversation car notre professeur ouvrit la porte intimant à ses élèves d'entrer. Homme bedonnant, aux cheveux rares et aux yeux froid, il me m'adressa pratiquement pas la parole lorsque je me rendis devant lui; se contentant de me prendre ma feuille, de me la signer, de me la rendre et de m'envoyer à un pupitre au fond de la classe.

Je m'y rendis avec joie, les yeux toujours baissés afin d'éviter les regards de mes camarades qui me fixaient. Le cours se passa rapidement. A la sortie Mike m'attendait et c'est avec lui que je me rendis à mon second cours : mathématique.

« - Alors tu viens d'où comme ça ?

Phoenix, Arizona.

Waouh t'es super blanche pour quelqu'un qui vient de là bas.

Tiens salut, Mike. Salut je suis Eric, me dit un garçon brun avec une tête d'intello.

Bella.

Bella quel joli nom, alors tu te plais ici ?

Disons qu'ici par rapport à où je viens il y a de la verdure.

Ouais c'est sûr, ça te dis de manger avec nous ce midi. Tu ne te trouveras pas seule comme ça.

Merci avec plaisir ».

La matinée se passa très agréablement. Mike et Eric était gentils, ils parlaient souvent, je n'avais qu'à suivre leurs conversations, ou faire semblant de suivre, en me contentant de hocher la tête de temps à autre. A mon grand soulagement, les filles d'ici n'avaient pas l'air des dindes superficielles que j'avais eu le loisir de côtoyer à Phoenix. Enfin c'est ce que je croyais jusqu'à ce que j'arrive à la cafétéria.

J'étais accompagnée de Mike et Eric et nous nous assîmes tous trois à une table. Une jeune fille brune à l'air doux accompagnée et tenant la main à un blondinet aux yeux noisettes s'approchèrent de notre table et s'installèrent avec nous. J'appris qu'ils s'appelaient Angela et Ben. Après les présentations, nous commençâmes à discuter tout en mangeant avant d'être interrompu par des gloussements et des voix hautes perchées.

Un groupe de trois filles entrèrent à la cafétéria. Deux étaient châtains clairs, la peau claire. Habillées à la dernière mode, elles portaient des jupes en jean arrivant à mi-cuisses et des hauts très prés du corps avec une vue plongeante sur leur poitrine elles étaient, en outre, fortement maquillées.

La troisième était tout bonnement sublime. Grande, élancée, blonde avec de magnifique yeux bleus, elle avait un port altier et une démarche gracieuse. Contrairement aux deux autres filles, elle portait un jean près du corps et un petit pull bleu. Beaucoup de garçons se retournaient sur son passage, mais elle ne daigna en regarder aucun. Elles passèrent devant notre table, et le regard de la belle blonde croisa froidement et hautainement le mien.

Derechef, je baissai les yeux sur mon assiette rougissant.

J'appris que les deux premières s'appelaient Jessica et Lauren, la déesse blonde s'appelait Tanya. Elles étaient les trois filles les plus populaires – et à entendre mes compagnons- les plus hautaines de tout le lycée, si ce n'est de tout Forks. Elles aimaient être au centre des attentions et ne supportaient pas quant on leur résistaient.

Je ne pus m'empêcher de regarder la table où elles étaient installées. Trois garçons étaient déjà près d'elles au petit soin, c'était limite s'ils n'allaient pas leur donner la cuillère. Je détournais mon regard avec un petit sourire.

Et c'est à cet instant précis que mon cœur eut un raté. Je sentis mes joues se colorer et ne pus lâcher des yeux la vision qui s'offrait à mes yeux, car à mon sens ça ne pouvait être qu'une vision.

Avoisinant les 1m85 avec des épaules larges, cette vision avait des cheveux cuivrés et une peau blanche. Son visage avait des traits fins, un nez droit, une bouche que je jugeais sensuelle, une mâchoire carrée et des magnifiques yeux émeraudes. On aurait dit un ange tombé du ciel. Tout en lui respirait la gentillesse, la douceur, la tendresse et la bonté.

En un mot j'étais émerveillée.

Il s'approcha de notre table et mon regard plongea dans cette marée verte, étrangement le vert ne me dérangeait plus en cet instant. Il eut un petit sourire en coin, tout bonnement craquant, puis il se dirigea vers la table de Tanya qu'il embrassa à pleine bouche.

Evidemment un tel Apollon ne pouvait qu'être avec une fille comme elle. Je retournai à mon assiette et partis dans mes pensées. Lorsque ses yeux verts s'étaient posés sur moi, je m'étais sentie bien, existante et non transparente comme j'avais si souvent l'impression, pas que ça me dérange plus que ça, mais bon.

La sonnerie retentit à cet instant là, je me levai et après avoir saluée les garçons, je me dirigeai en compagnie d'Angela vers le cours de français. J'avais l'impression que j'allais bien m'entendre avec elle. Angela était douce et discrète, et j'appréciai cela.

Alors que nous traversions le hall du bâtiment B, elle prit la parole.

« - Bella si je puis me permettre, j'ai vu ton trouble lorsque Edward…

Edward ?

Le garçon aux cheveux cuivrés, le petit ami de Tanya. Mais fais attention. Il n'en a pas l'air comme ça mais il est à l'image de Tanya. Il est superficiel et arrogant, pour ne pas dire méchant. Pour lui seule l'apparence compte. Fais attention si tu t'approches de lui. Fais aussi attention à Tanya, si elle le remarque elle ne te fera pas de cadeaux.

Ne t'en fais pas Angela je n'avais pas l'intention de m'approcher de qui que se soit. »

Et comme pour prouver qu'elle avait raison, j'eus tous le loisir de contempler la méchanceté et l'arrogance d'Edward et de sa chère et tendre. Une jeune fille nous bouscula en pleurant, alors que Tanya s'esclaffait.

« - Non mais j'hallucine. Elle croyait quoi cette fille qu'elle pouvait rivaliser avec moi. Elle ne s'est jamais regardée dans le miroir, c'est pas possible autrement. Tout le monde le sait pourtant qu'Edward Cullen m'appartient.

Ne t'en fais pas Tanya, tu sais très bien que je ne sortirais pas avec d'autre. Tu es ce qu'il me faut. Notre couple est populaire, tu ne crois quand même pas que je vais briser ça pour une pouilleuse !

J'espère bien. Allons en cours ».

Ils passèrent devant nous. Tanya me regarda de nouveau de façon glaciale ne calculant même pas Angela, tandis qu'Edward passa son chemin.

Dire que j'étais sous le choc était un euphémisme. Certes, ils étaient en couple mais ce n' était pas pour cela qu'ils devaient être irrespectueux. A les entendre ils ne sortaient qu'avec l'autre pour son physique.

J'avais du mal à y croire, surtout de la part d'Edward. Comment un être qui avait des traits aussi angéliques pouvait il être ainsi ? Comme quoi il fallait toujours se méfier.

Le français passa à une vitesse surprenante et je me rendis au bâtiment C pour les deux dernières heures de cours qui seraient consacrées à la biologie.

Je devais rejoindre Mike et Eric qui avait cours de biologie eux aussi. Pourtant lorsque j'entrai dans la salle ce ne sont pas eux qui attirèrent mon attention, mais Edward.

Il était à la dernière paillasse, sa tête dans sa main et son coude posé nonchalamment sur son bureau. Son regard se posa sur moi et j'eus du mal à détourner mon regard de lui.

Me remémorant la scène de tout à l'heure, je déviai le regard tout en sentant mes joues rougir pour le poser sur mon professeur, auquel je tendis ma feuille. Mike m'avait gardé une place près de lui, et j'y allais la tête baissée et le visage caché par mes cheveux détachés.

Pendant une heure et demie je réussis à rester concentrer sur le tableau, jusqu'à ce que Mike me murmure :

« - Dis moi, tu as fais quelque chose à Cullen ou quoi ?

Cullen ? Non, pourquoi ?

Il n'arrête pas de te mater ».

A ces mots, je me retournai vers l'Apollon roux et constatai effectivement qu'il me regardait. Il ne sembla même pas gêné lorsque nos regards se croisèrent. Piquant un fard, je me détournai vivement pour reprendre le fil du cours.

Evidement, ce fut très difficile. Je sentis son regard dans mon dos pendant la dernière demie heure et je me faisais violence afin de rester concentrer sur les paroles de notre enseignant.

La sonnerie fut un véritable soulagement. Je sortis bien dernière, ne voulant pas rencontrer cet Edward dans les couloirs. Lorsque je fus sur le parking, mon père était déjà là. Je me dirigeai vers lui.

Lorsque je montai sur le siège passager, j'aperçus Edward qui encore une fois me dévisageai, le contact fut rompu par sa petite amie qui gambadait vers lui et mon père qui démarrai.

Ma soirée fut plutôt morose. Je n'avais de cesse de repenser à lui. Toutes mes pensées étaient tournées vers lui à tel point que je ne comprenais rien à ce que mes parents racontaient.

Prétextant être fatiguée, je montai rapidement dans ma chambre. Je m'endormis en repensant aux deux magnifiques émeraudes de mon sinistre camarade.

POV Edward.

Lundi matin. Je me levai difficilement de mon lit. J'avais fait la fête tout le week-end en compagnie de Tanya et d'une bande de potes à elle, et j'étais plus que claqué. J'aurai bien aimé resté au lit, d'autant plus que voir tous ces abrutis ne m'enchantai absolument pas.

Pourtant je me levai. Un événement particulier devait se passer, la nouvelle arrivait aujourd'hui. Je me demandai à quoi elle pouvait bien ressemblée et comment elle pouvait venir vivre dans ce coin pommé.

Car oui, pour moi Forks était un coin pommé et je n'avais qu'une hâte partir d'ici et rejoindre une grande ville, là où je serais enfin à ma place.

Je me dépêchais car je devais passer prendre Tanya. Après une douche rapide, je m'habillai simple mais chic, puis descendis prendre mon petit déjeuné. Mon père Carlisle était déjà partit à l'hôpital, tandis que ma mère -Esmée- était en train de finir son café.

Je pris juste le temps d'avaler un toast avant de prendre les clefs de ma volvo argentée –un véritable coup de cœur- et d'aller chercher la blonde qui me servait de petite amie.

Tanya et moi étions ensemble depuis le milieu de notre seconde, pourtant je ne l'aimais pas comme telle. Comprenez moi, elle était belle mais trop superficielle à mon goût. Pourtant je restai avec elle. Nous étions populaires et formions un « beau couple », ce qui me suffisait.

J'aimais qu'on me regarde, qu'on m'admire, qu'on me jalouse, et avec Tanya tous le monde se retournait sur notre passage. Qui plus est, elle me « servait » à libérer mon trop plein d'hormone. Je n'étais qu'un homme après tout.

J'arrivai chez elle et nous allâmes au lycée avec les babillements de ma compagne. J'avais depuis longtemps arrêter de mettre de la musique dans ma voiture. Cela ne servait à rien, Tanya ne cessait de parler.

Je me dirigeai vers mon premier cours et la matinée passa lentement. Les professeurs étaient on ne peut plus somnolent. A ma grande joie, je me dirigeai vers la cafétéria.

Je me demandai si là bas, j'allai voir la nouvelle. J'entrai d'un pas conquérant dans la cantine et je la vis. Elle était entourée de cet abruti de Newton, de ce Eric et de deux autres personnes dont le nom m'échappait.

Elle n'avait rien d'une beauté. Au contraire, elle était plutôt banale : brune avec de long cheveux. Je me dirigeai vers la table de ma petite amie et ses yeux chocolats s'accrochèrent aux miens.

Ces yeux marrons auraient pu paraître eux aussi ordinaires mais pourtant je plongeais avec plaisir dedans, avant de me diriger vers Tanya, de l'embrasser et de m'asseoir. Alors que cette dernière ne cessait son babillage avec ses amies, je repensais aux yeux chocolats.

C'était la première fois que je voyais un tel mélange de différents marrons. Tanya était tellement prise dans sa conversation qu'elle ne voyait pas que je n'étais pas attentif à son discours. Même s'il ne m'était pas adressé, elle ne supportait pas d'ordinaire que je ne sois pas attentif à tout ce qu'elle racontait.

Nous finîmes enfin par partir. Après l'incident avec une nana de seconde année qui m'avait avoué m'aimer, je me rendis en anglais puis en Biologie.

De loin, la biologie était un des cours que j'aimais le plus. Alors que j'étais, installé à ma table, plongé dans une de mes compositions –eh oui en plus d'être intelligent et canon je jouais de la musique- la nouvelle surgit dans la classe.

Ces yeux se tournèrent vers moi, et un rougissement plutôt violent colora ses joues. Je trouvais ça assez marrant. C'était même la première fois que je voyais une fille rougir autant. Alors qu'elle se dirigeait vers Newton, je ne pus m'empêcher de la regarder.

A dire vrai, je ne pus m'empêcher de la mater pendant tout le cours. Je ne sais pas pourquoi. Habituellement je ne daignais pas poser mes yeux sur une personne aussi banale, allez savoir pourquoi je ne pouvais m'empêcher de la regarder.

Lorsque les deux heures sonnèrent enfin la délivrance, je me précipitai bn premier hors de la classe. L'air frais me ferait du bien et me remettrai les idées en place. Je ne sais pas pourquoi, mais pendant ces deux heures, je ne pus me concentrer. Elle avait été pratiquement obsédante, ce que je n'arrivais pas à comprendre et cela me frustrait !

Arrivé au havre de paix qu'était ma volvo, j'attendis que Tanya daigne me rejoindre. La nouvelle sortit avant elle, et encore une fois je ne pus m'empêcher de plonger les yeux dans les siens, jusqu'à ce qu'elle parte.

J'ouvris la portière et ne voulant pas entendre Tanya et son babillage, je mis mon auto radio. Etonnée, ma compagne me regarda mais daigna se taire. Enfin jusqu'à ce que je la dépose chez elle.

« - Que se passe t-il Edward ?

Rien, rétorquai je un peu trop hâtivement.

Pas à moi Edward. Je te connais, cela fait tout de même plus que six mois que nous sommes ensembles, et tu n'as jamais mis ta musique avec moi dans ta voiture, ou alors au tout début de notre relation. Je vois bien que quelque chose ne va pas. C'est à propos de la nouvelle, c'est ça ? Ne t'en fais pas, les autres parlent d'elle car elle est nouvelle. C'est une sorte d'attraction pur le moment mais ça ne durera pas. Bientôt on ne reparlera plus que de nous.

Tu as raison Tanya.

Je sais. A demain.

Salut ».

Elle m'embrassa et se dirigea vers chez elle. Je n'attendis même pas qu'elle soit rentrée pour démarrer.

Lorsqu'elle avait parlé de la nouvelle, je crus que mon cœur allait lâcher. Avait t-elle remarquer mon regard lorsqu'elle était sortie du lycée. Non ! Tanya était trop basée sur elle pour faire réellement attention aux autres. Je suis sur que si je n'avais pas mis ma musique, elle ne se serait pas aperçut de mon trouble.

Car il s'agissait bien de trouble. Cette fille brune me troublait plus que de raison, et je sais ce qui allait me débarrasser de ça.

J'arrivai enfin chez moi. Jetant les clefs sur la table, je ne pris même pas la peine de me déchausser ni d'enlever mon blouson. Je me dirigeai vers le salon et me mis à mon piano.

Lorsque Clair de Lune de Debussy retentit, je me sentis soulagé.

Tous mes problèmes s'envolèrent. La musique avait cet effet sur moi et je l'en remerciai. J'étais enfin de nouveau maître de mes pensées, les yeux bruns étaient loin derrière moi.

D'ailleurs je décidai, pour le plus grand malheur de la nouvelle, d'être odieux avec elle. Je ne voulais pas que quoi que ce soit –mes pensées, ma raison ou autre- soit accaparé par elle.

On ne troublait Edward Cullen impunément. Fort de cette résolution je restai toute la soirée sur mon piano, savourant chaque note de musique.


Voila le premier chapitre. J'espère qu'il vous aura plu.

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, que je sache si elle vaut le coup d'être continuée. Qui plus est cela réchauffera mon petit coeur d'auteur^^.

J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop d'avoir fait un Edward comme ça, disons que je me venge un peu puisqu'à la base il me tape un peu sur les nerfs ( là je vais avoir des injures, je le sens xD).

Le chapitre 2 est en cour d'écriture.

dame-demeter.