Misty et Argol, ainsi que tout l'univers du Sanctuaire et des Chevaliers appartiennent à Masami Kurumada. Eric est une invention. Les Diclonius quant à elles appartiennent à Lynn Okamoto. Lucy, qui porte le même nom que le personnage principal d'Elfen Lied, est une invention.
Je rappelle enfin qu'Elfen Lied est un manga pour PUBLIC AVERTI. Néanmoins je ne produirai dans cette fanfic aucune scène d'ecchi, et je pense que la violence dont je suis capable de rendre compte sera bien inférieure à celle du manga et de l'anime.
« Parce que tu t'imagines que tu peux manger de la fêta ? »
A ces mots, Lucy releva la tête, agacée. Sur ces marches de vieilles pierres écrues où trainaient quelques herbes vertes éparses, aux alentours du Sanctuaire, elle estimait pouvoir enfin rester seule avec le lourd soleil d'été. Cependant, Eric, un grand adolescent roux et musclé, qui ne semblait jamais quitter sa tenue d'entraînement et arborait un sourire arrogant l'avait retrouvée pour la poursuivre de ses railleries.
Derrière lui, Misty, récemment promu Chevalier d'Argent du Lézard, et deux ou trois autres aspirants, regardaient la scène avec intérêt.
Eric lui arracha son repas des mains et lui jeta un os à la tête :
« Eh, l'Asiat ! Tes cornes, on dirait des oreilles de chien ! T'es pas humaine, touche pas à la nourriture humaine ! »
L'écho fit se répéter à l'infini les éclats de rire. Lucy se leva et gifla Eric. Elle bouillonnait de rage contre les insultes qui l'atteignaient, elle à cause de sa déformation. Cependant elle le punissait pour la xénophobie ambiante qui régnait alors et avait dépassé les bornes. Néanmoins Lucy était la seule apprentie à posséder le double défaut de ses origines étrangères, dont elle ignorait tout, et de la déformation malheureuse des os de son crâne.
Ils rirent encore :
« Mais c'est qu'il mordrait, le clébard ! Tu sais ce qu'on leur fait, aux chiens enragés ? On les bute jusqu'à ce qu'ils crèvent ! »
Misty s'avança alors vers la jeune fille, éloignant les poings qui cherchaient à la blesser. Elle ne le connaissait pas vraiment, aussi espéra-t-elle qu'il prendrait sa défense, en digne Chevalier. Mais Misty saisit son menton entre ses deux doigts, releva son visage vers lui et murmura, d'une voix mélodieuse :
« Tu sais que tu es laide ? C'est quoi cette couleur de cheveux ? Ce n'est ni mauve, ni roux, presque… Rose sombre. C'est ridicule. Et puis ils sont si raides, si inexpressifs ! »
Il fallait avouer qu'il irradiait de beauté, avec sa chevelure d'or qui descendait en vagues harmonieuses jusqu'à ces épaules et le dessin parfait de ses traits. Le Lézard poursuivit :
« Tu as beau couvrir ta tête avec cette casquette noire à l'envers, ce qui est d'un extrême mauvais goût, nous avons tous vu tes cornes. Quelle difformité ! Je me demande bien quelle laideur peut cacher ce masque… »
Lucy se dégagea et recula avant qu'il ne puisse poursuivre. Pour une femme Chevalier, il n'y a de pire honte que d'être vue sans son masque. Néanmoins elle n'entrerait pas dans l'échelle de violence que ces énergumènes tentaient de mettre en place, elle ne les combattrait pas, elle ne se montrerait pas aussi bête qu'eux.
Au milieu de ces humiliations constantes, l'honneur et le respect des règles étaient tout ce à quoi elle pouvait se raccrocher.
Quelque saisit violemment ses cheveux et la força à poser un genou à terre.
« Incline toi le monstre, ou ta tête ira orner le bouclier d'Argol ! »
La jeune fille tenta à nouveau de se dégager sans mouvements brusques, mais ils se mirent à plusieurs pour la frapper.
« Arrêtez ! Allez-vous-en et laissez la tranquille ! »
Lorsque retentit cette voix grave, posée et autoritaire, tous ses assaillants disparurent. Lucy tourna alors un regard calme et triste, résigné et pourtant si désespéré, vers celui qui venait d'arriver. Il s'agissait d'un jeune homme brun qui inspirait le respect, malgré son sourire bienveillant. A son armure, Lucy le reconnut : Aiolia du Lion.
Malgré les suspicions qui avaient pesé sur lui à cause de son frère, ce Chevalier était un modèle de courage et de loyauté. La jeune fille rêvait tant de lui ressembler un jour, de pouvoir à son tour faire régner la justice et prêter le soutien de son bras aux plus faibles… Néanmoins ceci était impossible, elle était incapable de se défaire des continuelles brimades, sa seule force était qu'elle n'y répondait pas par encore plus de cruauté, elle n'était même pas capable de faire disparaître sa tristesse… Peut-être que si elle n'était plus triste, les autres ne la persécuteraient plus ? Peut-être n'était-elle pas encore assez forte.
Aiolia la consola par des mots sages, lui expliquant que, selon lui, ceux qui insultaient les autres pour leurs différences ne méritaient pas de servir Athéna et que la persévérance de Lucy serait récompensée. Ces paroles la réconfortèrent, mais la jeune fille savait pertinemment que, sous les coups et les mots cruels, ils ne lui seraient d'aucun secours. Enfin, quand le Chevalier d'Or dut partir, il laissa une Lucy bien pensive. Il faudrait qu'elle travaille encore durement pour lui ressembler…
Merci d'avoir lu ce premier chapitre :) N'hésitez pas à laisser une review, ne serait-ce que pour dire quel combat vous voudriez lire, ou encore que ceci est extrêmement nul :d
A bientôt!
