Chapitre 1.
1er Juillet 2025, 14h16, Mexique.
Il faisait beau, comme toujours, soleil et chaleur étaient au rendez-vous. Les passants avançaient sur les larges trottoirs de la rue commerçante, les yeux rivés sur les enseignes des magasins. Cette rue, qui semblait s'étendre sur plusieurs kilomètres, était bondée de monde. Visiblement, cet endroit était comme réservé aux gens de la classe sociale aisée, et il n'y avait presque aucun enfant.
De nombreux immeubles s'élevaient de part et d'autres de la ville, projetant leurs ombres sur le sol. Derrière les grands commerces de la rue principale bâtie en ligne droite, se trouvaient d'autres boutiques, plus petites, mais toutes aussi luxueuses. A l'instar des passants, les voitures étaient également en grand nombre, créant quelques fois de grands bouchons qui s'étendaient sur une large distance. Il suffisait d'un petit retard pour que le chaos prenne place sur la route. L'allée ressemblait à une immense fourmilière, animée par les bruits de talons, les claquements de portes, les klaxons et les rugissements des moteurs.
Deux femmes, adossées contre la façade d'un mur observaient les lieux. Elles avaient toutes deux les cheveux roux, l'une couleur mandarine, et l'autre couleur rouge écarlate. Toute aussi jolie et formée l'une que l'autre, elles arboraient chacune cette tenue classique qui renvoi souvent au métier de secrétaire ou de femme d'affaire : une jupe moulante noire, un fin chemisier blanc surmonté d'une veste blazer noire, et petits talons de la même couleur. Contrairement à toutes les autres femmes présentes, elles ne semblaient ni refaites, ni superficielles. Elles ne portaient aucun sac de shopping et leurs visages n'étaient surmontés que d'un petit rouge à lèvre rose pâle.
Elles se tenaient mystérieusement dans l'ombre d'une petite ruelle, et semblaient attendre quelque chose, ou quelqu'un. Soudainement, un cri aigu attira leur attention: « Au voleur ! Aidez-moi ! Ce délinquant! Il m'a volé mon sac ! »
La femme aux cheveux couleur de sang, posa son regard sur celle qui avait hurlé ces mots et se lança dans une analyse complète de cette femme, qui courait avec peine dans leur direction : la treintaine, blonde, sacs de marques luxueuses à la main, talons d'au moins douze centimètres, visage refait de A à Z, et corps surmonté d'un nombre incalculable de bijoux. Puis, elle reporta ses iris marrons sur le présumé criminel qui s'enfuyait, dos à elles : d'après sa carrure, il devait être âgé d'une quinzaine d'années, pas plus, capuché, habits salis, baskets déchirées, et un sac typiquement féminin dans la main. Alors, après avoir échangé un regard entendu avec l'autre rousse, elle s'avança calmement sur le trottoir, comme si de rien était. Et lorsque que la dame passa à son niveau, cette dernière s'étala mystérieusement sur le sol, sans savoir ce qui lui arrivait. Deux hommes se précipitèrent pour la relever, tandis que la "secrétaire" continuait sa route.
Cette dernière réprima un sourire et regarda en direction du voleur : il s'était volatilisé, tant mieux.
Alors, sa coéquipière, qui tenait une mallette de cuir dans ses mains, la rejoignit et déclara, souriante:
- Tu peux pas t'empêcher d'agir dans ces conditions, hein, Erza?
- Cela me rappelle toujours notre enfance, on était pareilles. Et vas pas me faire croire que t'aurais agis différemment, je te connais.
- Mieux que personne.
La dite Erza remonta la manche de sa veste et regarda sa montre : « 14h20. Allons-y. »
Les deux femmes mirent chacune une paire de lunettes de soleil et s'avancèrent vers le bord du trottoir. Rapidement, elles traversèrent la route, zigzaguant entre les voitures qui leur barraient le chemin, puis pénétrèrent dans un immense et moderne bâtiment: une banque.
Elles marchaient d'un pas décidé, et personne, en les voyant ainsi, n'aurait pu deviner leur véritable identité. En entrant dans le hall, la deuxième rousse jeta un coup d'œil aux alentours et son regard fut attiré par l'un des vigiles en costard qui la fixait avec insistance. Grand aux cheveux bleus, un pistolet à la taille, il était concentré sur elle et la regardait étrangement.
Sans plus attendre, elles se dirigèrent vers le comptoir où un homme les accueillit:
- Que puis-je pour vous, Mesdames?
- Nous sommes ici pour un rendez-vous avec M. Hernàndez.
- Ah oui, vous êtes un peu en avance. Madame Gordon et Madame Brett, c'est cela?
- Oui.
- Bien. Suivez-moi.
Il les emmena dans un ascenseur et les fit descendre au troisième étage. Il leur fit traverser de nombreuses couloirs et pièces, avant d'entrer dans un grand bureau aménagé, où il n'y avait personne.
« Monsieur est en pleine réunion. Il aura fini dans une quinzaine de minutes, alors attendez-le ici s'il vous plaît.» Elles hochèrent la tête et il les laissa seules dans la salle.
Elles restèrent immobiles et silencieuses pendant quelques minutes, guettant le moindre bruit, puis se mirent brusquement en mouvement. Elles se levèrent, et dans des mouvements parfaitement synchronisés, elles retirèrent leurs lunettes, leur jupe, leur chemisier, leur veste, leurs talons et les laissèrent sur le fauteuil. Il se trouve qu'elles avaient en dessous une sorte de combinaison moulante noire, qu'elles avaient visiblement retroussé un maximum pour que celle-ci ne soit pas visible. Elles rajoutèrent à cette tenue de petits gants et une fine cagoule.
Habillée en une parfaite espionne tout droit sortie d'une série policière, la rousse «mandarine» contourna le bureau et tapa rapidement un tas de choses sur l'ordinateur de ce fameux M. Hernàndez. Après avoir obtenu les informations qu'elle cherchait, elles sortirent toutes deux de la pièce et se entrèrent dans une salle intermédiaire, une sorte de salle d'attente. Erza, la rousse aux cheveux écarlates se dirigea vers la vitre et entrouvrit discrètement les stores: personne. Puis elle ouvrit la mallette de sa camarade et en fit sortir une sorte de tourne-vis électrique avant de se diriger vers l'un des murs de la salle, qui contenait une grande grille d'aération. A l'aide de son outils, elle la retira rapidement, de manière professionnelle, et invita l'autre rousse à y entrer.
Lorsqu'elles furent toutes les deux à l'intérieur, la femme revissa les vis, ni vu ni connu. Elles s'aventurèrent alors silencieusement dans le conduit d'aération, à quatre pattes, visiblement habituées à ce genre de trajet. Elles n'avaient aucune hésitations concernant leur orientation : elles savaient parfaitement où elles allaient. Après avoir suivi un chemin bien précis, Erza s'arrêta en plein milieu du conduit.
Après avoir échangé un regard, les deux femmes ouvrirent de nouveau la mallette et en sortirent, cette fois-ci, un petit tube noir qui s'avérait être un puissant laser. Erza, qui était en tête, l'utilisa pour créer un trou dans le conduit, avant d'attérir gracieusement dans une petite pièce toute blanche. Le plafond était assez haut, il n'y avait ni fenêtres, ni meubles, si ce n'est une immense porte blindée avec un système codé. La femme faisait face à cette porte, lorsqu'elle entendit: «Plus un geste! Qui êtes-vous?!»
Erza se retourna lentement et regarda les six hommes qui s'avançaient à allure rapide vers elle, en pointant un fusil dans sa direction. Ils étaient armés jusqu'aux dents mais ne portaient presque pas de protection.
« Encore un peu... Avancez. » pensa-t-elle, avant de lever les mains vers le ciel, signe d'abandon. Et lorsqu'elle fit ceci, l'un d'entre eux fut soudainement frappé par la grosseur qui était moulée dans la combinaison. Pas de doute, c'était bien une femme. Mais quelle énorme poitrine...
Ils se rapprochaient de plus en plus, confiants, mais lorsqu'ils eurent dépassé le trou par lequel elle était entré, la deuxième rousse sortit sans un bruit de sa cachette et frappa d'une incroyable force les six hommes qui tombèrent raides sur le sol carrelé.
«Franchement! Je déteste ce genre de tenue!» pesta-t-elle en tirant sur la combinaison, «ça me colle trop!»
Erza rigola, puis elle laissa son amie s'avancer au devant de la porte blindée. Elle sortit un petit boîtier électronique de sa mallette et le colla au niveau du système codé. Après avoir fait plusieurs manipulations d'un certain temps, elle tourna avec facilité l'imposant volant qui trônait au milieu de la façade, et cette dernière s'ouvrit lentement dans un grincement agaçant.
La laissant ouverte, elles pénétrèrent dans ce qui s'avérait être le coffre fort de la banque et la femme aux cheveux couleur d'agrumes posa sa mallette sur le sol. Elle en sortit quatre énormes sacs pliables complètement vides, et à l'aide de son amie, les remplirent d'argent. A ce moment, personne ne se doutait de ce qu'était en train d'accomplir ces deux femmes, et elles purent finir leur travail sans avoir besoin de se précipiter.
Environ cinq minutes après, elles ressortirent du coffre fort, deux gros sacs chacune sur l'épaule. Erza referma l'énorme porte et se posta au niveau de la bouche d'aération au dessus de leur tête. Sa coéquipière fit apparaître un cylindre métallique d'une vingtaine de centimètres, doté d'un bouton rouge, sur lequel elle appuya. Alors, il se décontracta et en moins de cinq secondes, il s'était transformé en une grande échelle de métal qu'elle posa de manière à ce qu'elles puissent revenir de là ou elles venaient. Se hissant au sommet de l'échelle, Erza attrapa tous les sacs que lui jetaient son amie et les poussa dans le conduit d'aération, avant d'y entrer elle-même. L'autre rousse fit de même, et appuya de nouveau sur le bouton rouge, afin que l'échelle redevienne un simple bout de fer. Ensuite, cette dernière ressouda la partie manquante du plafond à l'aide d'un autre outil futuriste, et elles continuèrent leur progression dans cet étroit tunnel, poussant et traînant les sacs remplis d'argent.
Quelques instants passèrent, et après avoir parcourus une longue distance dans ces couloirs sans fin, les deux femmes ressurgirent enfin à la surface. La moquette était noire, les murs étaient tapissés d'une couleur similaire à celle des cheveux d'Erza. Une immense table entourée d'un grand nombre de chaises avait été disposée au centre de la pièce: sûrement une salle de réunion. Même si les rideaux étaient fermés, la salle n'était pas sombre, loin de là. Les deux rousses posèrent leurs sacs et s'assirent à même le sol.
« Elle ne devrait plus tarder. » affirma l'une d'entre elle.
Et, en effet, quelques instants plus tard, une autre femme entrouvrit légèrement la porte, avant de se faufiler à l'intérieur comme un chat. Elle était métisse, plus grande que les deux rousses, mais toute aussi formée qu'elles. Vêtue d'un jean moulant et juchée sur de jolies bottes noires, elle adressa un large sourire aux voleuses avant de leur jeter un sac. Erza regarda le contenu de celui-ci et constata qu'il était rempli d'habits, comprenant les tenues qu'elles avaient laissé dans le bureau.
Elle posa son regard sur la nouvelle venue: ses longs cheveux violets tombaient sur son visage, passant par son débardeur noir, et s'arrêtant au niveau de ses hanches. Elle était dotée d'un regard captivant, d'une couleur oscillant entre le vert et le jaune, qui aurait pu être comparé à celui d'un félin.
- Alors, Yoruichi?
- Je n'ai eu aucun problème, commença-t-elle. Non seulement j'ai réussi à désactiver toutes les sécurités du coffre fort, et en plus, vous n'apparaîtrez sur aucune des vidéos-surveillance de la banque. C'est comme si vous n'étiez jamais venu ici.
- T'es vraiment trop forte. Moi, je ne serai jamais capable de faire un truc pareil, rigola la rousse « mandarine »
La fameuse Yoruichi rigola. Elle s'adossa contre le mur près de la porte et lâcha: «Et moi, je ne serai jamais capable de me battre comme tu le fais! Chacune sa spécialité.»
Elles se sourirent, puis les deux voleuses commencèrent à se changer.
Tout à coup, la porte se mit à grincer. Erza n'avait qu'un tee-shirt sur elle, et l'autre rousse était encore en train d'enfiler son jean gris. Surprises, elles se mirent sur leur garde, regardant la porte s'ouvrir avec lenteur. Alors, les deux rousses reconnurent le vigile aux yeux bleus, qui était à l'entrée de la banque lorsqu'elles y étaient entré. Celui-ci, les mains dans les poches de son uniforme, avaient les yeux rivés sur la rousse qui n'avait pas de tee-shirt, comme à leur arrivée. Une étrange lueur brillait dans ses pupilles turquoises, et un immense sourire dévoilait ses longues canines. Il la regardait fixement, alternant entre son visage et son immense poitrine. Ils restèrent tous ainsi, immobiles, jusqu'à ce que le vigile ferme la porte et s'avance.
«Et merde...» commença-t-il, «J'vais pas pouvoir tenir très longtemps! Bordel... Mais qu'est-ce que t'es b-»
Il n'eut pas le temps d'achever son «compliment» : il se prit un violent coup de poing sur le crâne. Visiblement habitué, il ne regarda même pas la métisse qui venait de le frapper, et se justifia face à cette réprimande silencieuse: «Face à une telle tentation, aussi...»
Erza, qui n'avait pas fait l'objet d'un quelconque regard intéressé de la part du vigile, rigola: «Grimmjow, tu devrais te dépêcher de te changer, ou on part sans toi!»
Le concerné râla, avant de prendre à son tour des habits de rechange dans le grand sac et se déshabiller. Il opta pour un jean clair puis retira son tee-shirt. Il était grand de taille, et très musclé, que ce soit des bras, des pectoros, ou même des abdominaux. Ses cheveux étaient de la même couleur que ses iris, et il n'était pas vraiment coiffé. (Pour vous faire une idée, tenez... : art/Grimmjow-Jaggerjack-412296598 )
Les trois femmes attendaient qu'il ait fini, et visiblement, il ne comptait pas se dépêcher. Cependant, à un moment, la rousse qu'il matait quelques minutes plus tôt eut le malheur de poser son regard sur le torse de l'homme.
«Si tu veux toucher, il suffit d'le dire, 'hime!» Cette dernière sourit, avant de lui ordonner de se la fermer. Quelques instants plus tard, tout le monde était prêt. Après avoir rassemblé leurs affaires, ils prirent chacun au moins un sac et sortirent discrètement de la pièce. Ils se déplaçaient comme des gens ordinaires, sans le moindre problème, et prirent l'ascenseur pour atteindre le parking souterrain. Une fois les sous-sols atteints, ils montèrent dans une sublime voiture de la marque Audi, qui avait sûrement du coûter une fortune, et sortirent du parking.
Dehors, les voitures s'entassaient, et après au moins une heure dans les bouchons, la voiture put enfin rouler librement et Grimmjow, faire rugir son moteur. Quelques temps après, ils s'aventurèrent dans dans des quartiers totalement différents de la rue commerçante, qui contrastaient parfaitement. Ils étaient passé d'un quartier riche et plutôt luxueux à son exact opposé: les bidonvilles du Mexique, appelés les favelas. Les cases de différentes couleurs, toutes en mauvaises états, défilaient derrière les vitres teintées de la voiture. Les rues étaient sales et remplies de déchets, la voiture ne cessait de sauter sur cette route déformée, qui n'en était pas réellement une. La surnommée « 'hime » baissa sa fenêtre et se perdit à regarder les enfants jouer avec de simples bouts de fer. Elle ne put s'empêcher d'esquisser un petit sourire triste, repensant à sa propre enfance. Les favelas s'étendaient sur des kilomètres et des kilomètres, et tout au long de cette distance, ceux qui connaissaient les propriétaires de cette voiture se plaisaient à faire de grands signes à la rousse aux cheveux oranges.
Son regard rêveur dirigé dehors, elle admirait tout ce qui passait sous ses yeux ardoises. Et c'est ainsi qu'elle vit un adolescent qu'elle connaissait très bien, jeune, tenir la main d'une fille, sûrement sa petite amie. La femme les regarda, assez envieuse, et il lui fit un signe de la main. En effet, elle n'avait jamais connu l'amour, et même si elle avait aujourd'hui environ 21 ans, aucun homme n'avait jamais posé ses lèvres sur les siennes. Pourtant, si elle avait voulu, elle aurait très bien pu se trouver un copain, vu son physique. Néanmoins, son passé et ses activités actuelles étaient bien trop sombres pour qu'un homme puisse partager sa vie. Cependant, cela ne l'affectait pas. Elle avait une sœur, des amis et c'était tout ce qui comptait.
Au bout d'un moment, ils arrivèrent dans un quartier un peu moins appauvri, où les cases semblaient avoir été rénovées, où les gens vivaient mieux. Et lorsqu'ils y arrivèrent, les acclamations, les saluts et les gestes de remerciements se firent beaucoup plus nombreux.
En voyant un homme, petit, musclé, métis et brun, Grimmjow arrêta la voiture.
Il baissa sa fenêtre, cria: «Eh, Carlos !» et le concerné s'avança.
«Oh, Panthera ! C'est toi!» s'exclama-t-il avec un accent caractéristiquement latino.
- Tu changes vraiment pas toi, toujours le même! Alors, les affaires marchent bien?
- Oui, bien mieux qu'avant. Vous avez changé la vie de tout l'quartier, on pourra jamais assez vous remercier pour ça!
- Ouais, c'est c'que j'disais, toujours le même. J'tai déjà dit d'arrêter d'nous remercier, faut que je te le dise en quelle langue?
Le dénommé Carlos rigola, puis son regard fut attiré par la vitre de derrière.
- Mais c'est... Erza! Orime! Yoru! Vous êtes toujours aussi belles!
- Franchement, soupira Yoruichi. Moi, c'est YoruICHI ! Et elle, c'est Ori-HI-me, Carlos ! Depuis le temps, tu devrais le savoir.
- Ah oui oui, je sais. Mais c'est trop compliqué pour moi. Au fait, ça fait bien longtemps qu'on vous a pas vu dehors, comme à l'ancienne, vous nous zappez ou quoi?
- Raconte pas de bêtises, reprit Erza. Tu sais, avec les affaires, on a plus trop de temps. Mais je te promets qu'on essaiera de revenir de temps en temps, ok?
- Pas d'soucis, chef! Allez, à bientôt, revenez vite!
Et sur ce, Grimmjow redémarra la voiture. Ils roulèrent encore une dizaine de minutes sur les routes cabossées des favelas, jusqu'à ce que le paysage change brutalement. Ils avaient enfin dépassé la dernière maison du bidonville et se trouvaient maintenant face à un énorme portail noir, protégeant une gigantesque propriété elle-même entourée d'immenses arbres verts. De dehors, on ne voyait strictement rien, tout était dissimulé par les végétaux, et l'imposant portail opaque ne permettait aucun coup d'œil.
Yoruichi, à l'avant, sortit de la voiture et se dirigea vers le système d'ouverture accroché au mur. Elle posta son œil en face d'une caméra, et un rayon vert se mit à détailler, analyser ses pupilles. Lorsque ses yeux furent reconnus, une voix se fit entendre : «Yoruichi ? »
«Oui, c'est moi », affirma-t-elle avant que le portail s'ouvre lentement. Alors, elle remonta dans la voiture et celle-ci s'aventura entre les arbres.
Ils se trouvaient dans une minuscule forêt qui s'étalait sur quelques centaines de mètres, et qui était remplie de caméras. Lorsqu'ils sortirent de ce bois, ils se trouvèrent sur le devant d'une gigantesque bâtisse. Le domaine semblait gigantesque, et il était presque sur que d'autres constructions étaient cachées derrière la villa. La devanture de cette maison était de toute beauté : une sublime fontaine de cristal bleu, si transparente qu'on apercevait l'eau couler, était entourée de petits gravillons et de splendides végétaux. La pelouse était parfaitement tondue, les plantes exquisement taillées et, sur le côté, se trouvaient des palmiers et d'autres arbres tropicaux qui participaient à l'exotisme du jardin.
La voiture se gara précautionneusement sur les petits cailloux qui crépitaient sous les pneus, et les quatre amis sortirent de la voiture. La villa aussi était superbe.
Elle s'étalait principalement en longueur, et il ne semblait y avoir qu'un étage. Les murs étaient d'une couleur blanc cassé voir beige, et le toit de brique était couleur rouille claire. De dehors, la maison ne semblait pas très moderne et avait plutôt un style ancien. Mais, de là où ils étaient, ils pouvaient voir que derrière la bâtisse se trouvaient deux autres bâtiments qui avaient forme d'immeubles. Ils étaient disposés symétriquement sur les côtés de la grande maison, mais ils ne ressemblaient pas à de simple appartements.
Ils montèrent les escaliers de marbre blanc, puis Erza, en tête, poussa les jolies portes de bois qui permettaient d'entrer.
Voici donc le premier chapitre de ma deuxième fan fiction "Les Deux Dragons."
Les personnages principaux sont entrés en scène dès le premier chapitre, et même si nous sommes dans un univers totalement différent de ceux des mangas, j'espère que ma fanfic' vous plaira! N'hésitez pas à donner vos avis pour me faire progresser, qu'il s'agisse de critiques négatives, de conseils ou autres, je suis ouverte à toutes remarques!
