Disclaimer : Rien à moi.
Auteur : Sebarrya ( Ou Seb' pour les intimes).
Note : Je reviens au HPDM pour une nouvelle fanfiction. Un UA assez spécial. Une certaine forme de magie y est présente. Je pense que cette fic' sera assez sombre. Bonne lecture !
Don du ciel ?
Chapitre Premier :
La Fuite
Je cours. Dans une course effrénée. Je voudrais mettre le plus de distance entre ce lieu et moi. Me persuader que ce n'était qu'un rêve. Nier la réalité. Et je cours dans les rues de Londres. Encore désertes à cette heure. Je les connais par coeur. Moi, le gamin des rues. Je cours dans le froid de l'hiver. Je n'ai même pas de manteau. Juste un pull bien trop large pour moi. Un pull maculé de sang. Et le vent semble vouloir me retenir. M'empêcher de fuir. D'espèrer rester libre. Je cours. Et rien d'autre ne compte. Je cours pour nier le fait que je viens de foutre ma vie en l'air. Je cours avec le peu d'espoir qu'il me reste. Je voudrais juste m'en sortir. Et je prie un Dieu auquel je n'ai jamais cru. Je lui demande grâce. Je le supplie de m'aider à m'enfuir.
Je percute un homme d'âge mûr. Je commence à marmonner des excuses. Il se met à m'insulter. Puis s'arrête. Il a vu le sang. Je sens la panique m'envahir à nouveau. Je le bouscule et reprends ma course. Encore plus vite. Je dois partir. Il le faut. J'oublie le temps. Les lieux. Les distances. Il n'y a plus que ce désir de m'enfuir. Loin. Très loin de Londres. Rien ne m'y retenait de toutes façons. Mais aujourd'hui je suis forcé de partir. Je ne peux plus y rester. Plus maintenant. Je ne serais plus en sécurité nulle part. Et pour la première fois, je me rends compte que je suis en fuite. En cavale. Et cela m'effraye. Je m'étais habitué à Londres. Au fond c'est ici que j'ai toujours vécu. Ses rues m'ont vu grandir.
Je m'y étais trouvé une sorte de famille. Un vieux marchand de tabac qui conscient de ma détresse et de ma dépendance faisait semblant d'oublier de me faire payer. Cette jeune étudiante aux yeux brillants qui m'acceuillait parfois quand elle voyait que j'étais sur le point de mourir. Son sourire était la dernière chose qui me retenait à la vie. Hermione, ma seule amie dans cette ville titanesque. Je lui remboursais les frais quand je trouvais de quoi payer. Mais jamais je ne lui aurais avoué comment je faisais pour l'avoir. Au début elle me questionnait. Mais elle a fini par apprendre que je ne lui répondrais jamais. J'avais bien trop honte. Et maintenant je ne la verrais plus jamais. Elle pensera sûrement que je me suis tué. Et c'est peut être mieux pour elle. Je ne suis qu'un enfant des rues. Une ombre. Qui se prostituait pour survivre. Jusqu'à cette nuit.
Et je cours. Encore. Toujours. Mes jambes refusent de s'arrêter. Elles continuent leur course mécaniquement. Je ne m'arrête pas pour réfléchir. Mes pensées sont confuses. Je refuse de repenser à ce qu'il s'est passé dans cette chambre d'hôtel. Je refuse de m'infliger cette torture. J'y repenserais quand je serais en sécurité. Je sens le froid qui s'infiltre en moi. Je me sens exténué. Mais je n'ai pas le droit de dormir. De me réchauffer. Je dois parvenir en dehors de la ville. Des phares m'éclairent. Je prends peur. J'entends le conducteur me hurler quelque chose. La voiture s'arrête.
"Montez !"
Je ne réfléchis pas. Je n'en ai pas le temps. J'obéis. Je m'assoie à l'arrière du véhicule. Ce pourrait être un violeur. Un tueur psychopathe. Ou pire, un policier. Mais au fond je sais que je n'ai pas le choix. C'est quitte ou double. Et je n'ai plus rien à perdre. Il démarre. Je relève les yeux vers le conducteur. Il est assez banal. Brun. Les yeux marrons. Il porte un uniforme de chauffeur. Il conduit une Bentley.
"Qui êtes vous ?
-Chaque chose en son temps, Monsieur Potter. Je dois vous conduire hors de la ville pour le moment. J'ai cru que je ne vous retrouverais jamais. Vous courrez vite."
Je ne comprends pas. De quoi parle-t-il ? Il me cherchait si j'ai bien compris. Mais pourquoi ? Je sais qu'il ne répondra pas à mes questions. Alors je ferme les yeux. Je me souviens de ce qui s'est passé dans la chambre d'hôtel. J'étais avec un "client". Celui-ci a commencé à devenir violent. J'ai pris peur. J'avais envie de le tuer. Je voulais qu'il arrête. Il me frappait. Malmenait mon corps. Je pleurais. Et ça le faisait rire. Et soudain je l'ai entendu hurler. Et il s'est affaissé sur moi. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Ca me fait peur. Je ne comprends pas. Nous étions seuls. Et puis il est mort comme ça. Juste ce hurlement. Cette envie que j'avais de le frapper. Et ces filets de sang qui coulait de sa bouche et de ses oreilles. Tâchant mon pull. Il était mort. J'ai pris peur. Je me suis enfui. De toutes façons qui me croirait si je disais que ce n'était pas moi ? Je ne suis qu'un gosse qui se prostitue.
La voiture s'arrête soudain. Je m'étais endormi. Il fait nuit. Quelle heure est-il ? J'avise le tableau de bord. Vingt-trois heures quarante sept. Nous avons donc rouler toute la journée.
"Où sommes-nous ?"
Mais le chauffeur ne m'entends pas. Ou fait semblant de ne pas m'entendre. Il me fait descendre de la voiture. Et je découvre un Manoir gigantesque et sombre. Deux gargouilles en garde l'entrée. Je me sens envahi par une terreur sourde. Je voudrais m'enfuir. Mais je ne fais que suivre le chauffeur. Il frappe quelques coups sur la porte, à l'aide d'une butoir en forme de tête de serpent. Je frissonne. Et j'essaye de me persuader que c'est seulement de froid. Un majordome ouvre la porte. Elle ne grince pas et cela me surprends. Elle me paraît si ancienne.
"Vous êtes enfin arrivés. Bien. Monsieur était impatient. Il vous attends."
Il commence à s'éloigner. Soudain, il s'arrête. Ni moi, ni le chauffeur n'avons esquissé un geste pour entrer. Le majordome se retourne.
"Monsieur Potter, suivez moi, je vous prie. Monsieur déteste les gens en retard."
Je sors de ma torpeur et me mets à le suivre. Qui est ce "Monsieur" ? Et surtout que me veut-il ? Pourquoi semble-t-il tous me connaître ? Et depuis quand me vouvoye-t-on ? Décidement cette situation m'échappe. A l'aube je tue un homme, le soir je me retrouve dans un Manoir somptueux où l'on semble m'attendre. Le majordome me fait passer par des couloirs immenses où des centaines de tableaux sont exposés au mur. Il semblerait que ce soit des portraits de famille. Il y a des choses marquées sous les portraits. Les noms des gens sur les peintures sûrement. Mais je n'ai jamais appris à lire. Alors le doute persiste. Soudain le majordome s'arrête et frappe à la porte.
"Entrez !"
Je sursaute. La voix est grave. Froide. J'ai l'impression qu'elle est en colère. Le majordome aussi a tressaillis. Ca m'inquiéte encore plus. Mais il ouvre la porte. Et nous pénétrons dans la pièce. Un homme grand, avec de long cheveux blonds pâles fait face à la cheminée. Dans sa main il tient une canne au pommeau d'argent en forme de tête de serpent. Comme le butoir de la porte, je songe avec confusion.
"Winston, partez."
Le majordome s'enfui plus qu'il ne part. Il ferme délicatement la porte. Et je me rends soudain compte que je suis seul avec un inconnu. Et que cet inconnu m'effraye. Et s'il faisait parti de la famille de l'homme de la nuit dernière ? Et s'il voulait me faire payer ? Le doute me prends. J'esquisse un geste pour m'enfuir. Mais l'homme se retourne et je me fige. Il me fixe de ses yeux d'un gris glacial. Je tremble soudain de froid malgré le feu brûlant dans la cheminée.
"Bienvenue, Monsieur Potter. Je suis désolé que nous nous rencontrions dans ses conditions. Mais il faut dire que vous m'avez pris par surprise. Je me présente, Lucius Malefoy."
Il me tends la main. Et je la serre gauchement. Je me sens un peu plus perdu. Il me fait signe de m'assoir face à lui. Dans un fauteuil d'époque qui me paraît coûter bien plus que tout ce que j'ai pu amasser au cours de ma, certes courte, vie. Je me sens mal à l'aise dans ce luxe ambiant. Et toujours ses yeux sur moi. Je me recroqueville un peu plus dans le fauteuil.
"N'ayez pas peur, Harry. Vous me permettez de vous appeller ainsi, n'est ce pas ?"
C'est bien la première fois que quelqu'un demande la permission pour utiliser mon prénom. Je hoche la tête en signe de consentement, l'air perdu. Il m'adresse un léger sourire qui se veut encourageant.
"Bien, Harry. Je sais que vous ne comprennez sûrement pas ce que vous faîtes ici. Je vais donc tâcher au mieux de vous l'expliquer."
Dire que je ne le comprends pas est un doux euphémisme. J'ai l'impression d'avoir faut un saut dans une autre réalité. J'attends patiemment ses explications. Il sert un verre d'un liquide ambré que je reconnais comme étant du whisky. Il me tends un document. Je me penche. C'est un texte. Je regrette soudain de n'avoir jamais appris à lire. Monsieur Malefoy semble remarquer mon trouble.
"Vous avez un problème ?
-C'est que ... Je ne sais pas lire ..."
Je regarde obstinément le document. Je me sens comme une enfant pris en faute. Je sais pourtant que ce n'est pas ma faute. Mes parents sont morts quand j'avais trois ans. Ma tante et son mari m'ont recueuillis jusqu'à mes cinqs ans mais ont finis par m'abandonner dans Londres. Depuis j'ai dû apprendre à survivre. Je n'ai eu aucun enseignement scolaire.
"Excusez-moi, j'aurais dû le deviner. Vous vivez seul dans Londres depuis vos cinqs ans. Vous ne pouvez donc pas savoir lire. Mais ce n'est pas grave je vais vous le lire."
Je relève la tête surpris. Comment sait-il ? Je m'apprête à lui demander. Mais il se met à lire. Et la question meurt sur mes lèvres.
"Harry James Potter, fils de James Potter (téléquinésie) et de Lily Potter née Evans (ibuquité) assassinés tout deux le 31 Octobre 1993 par Tom Elvis Jedusor (don non répertorié). Suite au décés de ses deux parents Harry James Potter fût recueuilli chez Vernon et Pétunia (née Evans) Dursley. Ceux ci le déclarérent morts le 20 Septembre 1995. Harry James Potter disparu alors de nos fichiers jusqu'au 17 Janvier 2007 où à cinq heures du matin, il tua Peter Pettigrow en provoquant un arrêt cardiaque à l'aide de son don, dont la nature reste encore à déterminé.
Le 17 Janvier 2007 à cinq heure sept.
Kingsley Shacklebolt, actuel Ministre du DSD."
A chaque mots ma surprise s'aggrandi. Cet homme semble savoir beaucoup de choses sur moi. Et surtout je découvre que mes parents ont été assassiné. Et ces mots, ubiquité, téléquinésie, don ? De quoi parle-t-il ? Et qu'est ce que le DSD ? Je décide de commencer par cette question.
"Le DSD est le Département de Suivie des Dons. Vos parents quant à eux faisaient partie du Département de Répréssions des Dons. Appellé DRD et étant rattaché au premier. Ils étaient d'excellents agents par ailleurs."
Je digère les informations. Je me sens encore plus perdu. Je n'ai jamais entendu parler de ces départements. Je fixe Monsieur Malefoy, il semble sérieux. Et c'est bien ce qui m'inquiéte.
"Nous vous pensions réellement mort, Harry. C'est pourquoi nous ne vous avons jamais contacté jusqu'à présent. Mais le DSD applique à tout les enfants de personnes dôtées de dons une sorte de sécurité les alertants dès que l'enfant utilise pour la première fois son don. C'est ainsi que nous vous avons retrouvés. Je suis chargé de votre éducation désormais. N'ayez crainte pour l'homme que vous avez tué. C'était un incident, vous ne pouvez pas contrôler votre don dès sa première apparition. Des agents se sont occupés de dissimuler les preuves et le corps."
Je me terre dans un silence borné. Je ne comprends pas. D'un côté je suis soulagé de savoir que je n'aurais aucun problème avec la justice. Et d'un autre côté, je me demande quel est ce don qu'il pense que j'ai. Et surtout quelle genre d'éducation il va me donner. Il me sourit à nouveau.
"Par ailleurs, cela tombe au pire moment. Je suis extrêmement occupé en ce moment. Mais mon fils Drago, s'en chargera à ma place. De plus je pense que pour une première approche, surtout sachant que vous ignorez tout de ce que vous êtes, un jeune homme de votre âge est bien plus indiqué. Il vous aidera à canalyser votre don. Et à découvrir quel est sa nature exact. Maintenant, vous pouvez aller vous coucher, Harry, il se fait tard. Winston vous montrera votre chambre."
Il se lève et je fais de même. Il me serre la main. Winston entre dans la pièce. Je le suis en silence. Soudain il se met à parler.
"Vous devez être important pour que Monsieur Malefoy ai désiré vous voir en personne plutôt que de vous envoyé Monsieur son fils.
- Comment ça ?
- Dans votre tête Monsieur Potter, parler dans votre esprit. Comme je vous transmet mes pensées. Les murs ont des oreilles ici."
Je reste un instant sans voix. Est-ce que cet homme vient bien de me dire qu'il me transmettait ses pensées ?
"Exact, Monsieur Potter. Ceci est mon don. Je peux lire dans les pensées d'autrui et lui communiquer les miennes."
Je sursaute. On dirait bien que je ne suis pas au bout de mes surprises. Le majordome cesse de me parler. Il a dû lire en moi que cela m'effraye. Je lui en suis reconnaissant. Il est trop tôt pour que je supporte ce genre de bizarreries. Il ouvre la porte d'un chambre qu'il désigne comme la mienne. Puis s'éclipse. Je ferme la porte à clef. J'observe la pièce. Une fenêtre qui donne sur un jardin qui me paraît gigantesque. J'ouvre une armoire. Des vêtements propres y sont rangés. Je n'ose pas y toucher. Mais je devine d'instinct qu'ils sont à ma taille. Un lit double trône au milieu de la pièce. Je caresse un instant le couvre-lit. Il est si doux qu'on dirait de la soie. Mais je ne peux en être sûre, je n'en ai jamais touché auparavant. Il y a une autre porte. Je l'ouvre. Je découvre une salle de bain. Les robinets sont en or. Enfin je le suppose. Il y a aussi une grande baignoire, en marbre je crois. Je me regarde un instant dans la glace. Avec mes vêtements tâchés de sang et mon visage sale, je ne me sens pas à ma place. Je ferme la porte. Je retourne dans la pièce. Le lit me paraît tentant. Mais je n'ose pas m'y allonger. Je m'allonge donc sur le sol. Et m'endors presque instantanément.
A suivre ...
Alors ? Vous en pensez quoi ? Je continue ou je me jette sous les ponts d'avoir eu une idée aussi stupide ? Pour me le dire il suffit de me mettre une petite review, ça prends pas beaucoup de temps et ça m'aide à savoir ce que vous en pensez.
Bisous et à bientôt,
Seb'
