Peau Sang Coeur

Quand on regarde Zabini avec peur, on peut voir une couleur de peau.

Quand on regarde Zabini avec envie, on peut voir une fortune.

Quand on regarde Zabini avec haine, on peut voir de la malice.

Quand on observe Zabini, on remarque un petit cahier usé qui sort à moitié de sa poche.

Et il faut le lire pour enfin discerner Blaise.

Participation à l'échange de Noël sur HPF : Cadeau pour Norya

Chapitre 1

Jeudi 3 Septembre

Le temps est nuageux.

En potion nous avons travaillé les effets des ingrédients d'origine magique. Nous avons du rendre un échantillon d'un philtre contenant un élément magique et qui devait n'avoir aucun effet secondaire.

Drago m'a conseillé de mettre deux trèfles pour éviter que le buveur soit pris de nausée. J'ai eu de la chance ! Bon, c'est un peu de la triche mais je ne suis pas le seul à m'appuyer sur quelqu'un pour m'aider : Weasley et Potter n'ont eu de cesse de murmurer des questions à Granger.

Se rend-elle compte qu'ils ne sont amis avec elle que pour ses notes ? Quelle idiote.

Samedi 5 Septembre

Les nuages semblent ne pas vouloir quitter le ciel. L'herbe est humide. Je suis dans le parc à me reposer.

Je suis allé à la bibliothèque pour chercher qui était le premier Manitou suprême de la Confédération Internationale des Sorciers. J'y ai vu la fille Weasley et Granger assise à une table près des rayons d'histoire de la magie. Elles ont froncé le nez en me regardant d'un air hautain. J'ai ricané en les regardant : si elles savaient à quel point elles s'enlaidissent quand elles font ça. En attendant, je n'ai pas trouvé le nom du Manitou suprême.

L'équipe de Quidditch de Serpentard a eu son premier entraînement aujourd'hui après les sélections.

Il paraît que les Serdaigles se sont ramenés en même temps et que ça a légèrement dérapé.

Enfin, je dis ça parce que Drago est recouvert de boue sur tout le flanc. Il a prétexté une bagarre avec le batteur de l'équipe adverse mais vu à quel point il rougissait, je pense qu'il s'est surtout étalé de tout son long dans la boue.

Hinhin.

Lundi 7 Septembre

P en potion. Les trèfles évitaient les nausées mais pas les maux de ventre et les courbatures. En fait, il était tout à fait inutile d'en mettre et ça a saccagé ma potion. Sans ça j'aurais pu avoir un E.

J'ai vu Drago tenter de cacher un sourire avec sa main quand Slughorn m'a rendu ma potion. Rira bien qui rira le dernier.

Granger a eu son O habituel et ses deux acolytes ont eu un E. Tss... Ca me dégoûte de voir qu'eux lui demandent de l'aide sans arrêt et qu'elle leur dit toujours ce qu'il faut alors que moi, la seule fois où je le fais, je deviens sujet à moquerie.

Il y a une petite pluie qui s'est mise à tomber.

Mardi 8 Septembre

Dans la grande salle, je fais semblant d'écrire ma dissertation sur les vampires pour les Défenses contre les Forces du Mal que le nouveau professeur -un certain Opieka- nous a donné.

On raconte qu'un Poufsouffle est rentré dans un hibou durant l'entraînement de Quidditch parce qu'il croyait que c'était le souaffle. Et ce serait le joueur qui est tombé ! Haha ! Trop drôle, faudra que j'aille vérifier à l'infirmerie si c'est vrai.

J'hésite sur la manière dont je pourrais me venger de Drago : quelque chose de publique ou sur ses devoirs ? Hmmm...

J'ai vu des élèves avec des badges aujourd'hui. Je croyais que c'était passé de mode depuis longtemps.

Vendredi 11 Septembre

Les badges sont toujours là. J'ai pu en voir un de plus près... « SALE »...Ca veut dire quoi ? Qu'ils vont arrêter de se doucher ? Bah, si ça les amuses de puer.

Cette fois, en potion, je suis resté loin de Drago.

En ce moment, je suis encore dans la bibliothèque -le devoir d'histoire est à rendre dans deux heures- et j'ai finalement trouvé le nom du type : Pierre Bonaccord. Un Français.

Weasley était avec Granger. Je crois qu'ils faisaient leurs devoirs de potion mais ils passaient plus de temps à s'embrasser.

Eux, ils mériteraient un badge « SALE ».

Haha ! Faudra que je la dise à Nott !

Samedi 12 Septembre

Dans la salle commune. Le ciel se dégage doucement.

Nott m'a appris que les badges étaient en réalité dus à une association montée par Granger au sujet des elfes de maison. Le nom leur va bien je trouve.

J'entends un hurlement de rage sortir du dortoir des garçons. Je pense qu'il est temps d'aller faire un tour dans le parc.

Mardi 15 Septembre

Drago est encore furieux que j'aie mis de la bave de mandragore sur ses cheveux. Il faut dire qu'ils vont être gras pour une semaine maintenant. Quoique là, on peut même parler de poisseux.

J'ai croisé Granger dans les couloirs et je lui ai fait remarquer qu'il n'y avait qu'elle pour connaître la vraie situation des elfes de Maison.

« Va te faire cuire un oeuf, Zabini ! »

C'est tout ce qu'elle a pu me répondre. Je lui ai fait un sourire et je suis parti vers le cours de botanique sans dire un mot. Je crois qu'elle est restée à l'endroit même où je l'ai laissée.

Ouais, c'était classe mais maintenant, je suis frustré de ne pas avoir terminé ma réplique.

Tss.

J'ai croisé le regard d'un gamin de troisième année qui a tourné immédiatement la tête et fait comme si de rien n'était. Discret.

Mercredi 16 Septembre

J'ai eu un E à mon devoir d'histoire. Je suis content.

J'ai reçu une lettre de ma mère : elle me demande si tout va bien et si je n'ai besoin de rien. Je ne sais pas trop quoi lui raconter. Je n'ai jamais eu de vraie discussion avec ma mère. Seulement avec mes potes. Surtout Nott, c'est le plus sympa avec moi.

J'ai croisé Granger toute seule, encore une fois, dans la bibliothèque -j'y suis allé pour rendre mon livre sur Pierre Bonaccord.

Je lui ai fait remarqué qu'elle était encore toute seule et sans ami.

« Mes amis sont en train de jouer au quidditch. Eux au moins ne se surestiment pas pour ensuite plomber le score de leur maison » a-t-elle répliqué.

C'est vrai que Malfoy se surestime mais avec le nouveau capitaine -un type de sixième année avec des cheveux frisés-, je pense que l'équipe a été mieux formée cette année.

« Non, eux, ils te font croire qu'ils sont tes amis alors qu'il n'en est rien. »

Samedi 19 Septembre

Dans les toilettes des garçons. Oui, j'écris ce journal vraiment n'importe où.

Granger est venue me voir dans une salle de travail il y a quelques minutes. En fait elle s'est plantée devant la porte et m'a fixé. Je suis resté tranquillement devant mon parchemin à faire semblant de le relire. Elle a craqué la première. Au bout de ma sixième relecture. J'ai failli en avoir marre mais je suis plutôt fier de moi.

Elle a bien regardé si il y avait une connaissance à elle puis elle s'est assise en face de moi, m'a regardé avec dégoût et m'a dit :

« Ne te permets plus jamais d'insulter mes amis. Ce n'est pas ma faute si les tiens seraient prêts à t'abandonner à la moindre menace »

Je n'aime pas ce qu'elle dit, ça me fatigue, m'ennuie et m'énerve en même temps. J'ai gardé les yeux sur mon devoir -je vais finir par être capable de le réciter par coeur si ça continue- et j'ai murmuré :

« Pour toi, si on ne prouve pas sa valeur dans la guerre ou la souffrance, on ne peut pas être ami ? Tu ne pardonnerais pas à un de tes amis d'avoir fuit l'horreur et la douleur ? »

Elle a voulu répondre mais est restée bouche-bée. J'étais plutôt fier de moi sur ce coup-là jusqu'à ce que je remarque que ses yeux étaient dans le vide. Je me suis levé rapidement avant qu'elle n'ait pu répliquer.

« Est-ce toi qui a décidé qu'ils seraient tes amis ou eux qui sont venus vers toi ? » je lui ai demandé sur le pas de la porte, faisant tourner quelques têtes.

Je sens qu'elle va encore venir me parler et ça me fatigue d'avance. La voir froncer du nez face à moi, elle se rend hideuse.

Dimanche 20 Septembre

Elle a été rapide, à peine suis-je sorti de la Grande Salle qu'elle m'a accosté.

« Moi, au moins, mes amis ne sont pas racistes » m'a-t-elle alors jeté à la figure.

J'ai poussé un très long soupir en me frottant les yeux J'espère que ça l'a énervée car elle commence à me casser les pieds.

« Tu choisis tes amis uniquement parce qu'ils t'acceptent. Tu ne prends que des gens qui te ressemblent. Tu agis comme une gamine de 5 ans : s'ils n'ont pas les mêmes goûts, c'est pas tes copains. » je me suis mis à sifflé avec un rictus. « Et tu n'as pas répondu à ma question d'hier. »

« Pourquoi ? Tu cherches à faire une étude sur l'amitié ? Tu n'y comprendrais rien, tu n'as jamais connu ça. Tous tes soi-disant amis ne sont que des illusions. »

Elle est partie la tête haute vers sa table. J'ai jeté un coup d'oeil aux élèves autour de nous. Beaucoup ont évité mon regard. Mon coeur s'est serré. Parfois je me demande si je suis le seul à être aussi tatillon sur les regards ou si mes vieux démons sont justifiés.

Je me suis réfugié dans un placard pour écrire.

Mardi 22 Septembre

On a du faire des binômes avec les Serdaigle en enchantement.

Je me suis approché d'un mec qui me semblait plutôt doué et j'ai vite désenchanté. Il m'a observé comme si j'étais le basilic et a eu une mine dégoûtée avant de s'enfuir vers Goyle.

J'ai respiré très profondément avant de me mettre avec une pipelette brune, mais au moins, elle ne remarque même pas que j'écris ce journal au lieu de l'écouter.

Je déteste Poudlard.

Dans le couloir qui mène à la bibliothèque.

J'ai croisé Merlin. Non, je plaisante.

Granger a encore mis son nez dans mes affaires, et avec, sa broussaille portative. Si je me suis mis à la bibliothèque, section littérature moldue, c'était pour avoir la paix !

Elle m'a regardé bizarrement et ça m'a rappelé l'imbécile de tout à l'heure. A moins qu'elle était surtout choquée par rapport au fait que j'étais en train de lire un livre nommé « Sherlock Holmes ». Le héros est intéressant mais franchement, ses énigmes pourraient être résoluee en un lumos. Tss.

Elle m'a demandé ce que je fichais là et je lui ai montré le livre.

« Tu n'as pas le monopole de la lecture, Granger.

-Je voulais surtout savoir ce qu'un Serpentard pouvait trouver à la littérature moldue. »

J'ai poussé un long soupir juste pour l'énerver et lui ai jeté mon regard le plus condescendant.

« Ma pauvre petite Granger -elle a grimacé ! Hinhin- qui se bat conter le racisme sans se rendre compte qu'elle en bien plus atteinte. »

« Ce n'est pas moi qui cherche à imposer ma vision aux autres.

-Non, toi, tu méprises les gens juste parce qu'ils osent dire qu'ils ne pensent pas comme toi. »

Elle a semblé perdue un moment. J'aurais voulu partir mais j'étais entouré par les étagères et elle bouchait la sortie. Elle pouvait pas être moins grasse aussi ?

« Et tu penses quoi ? »

A ce moment là j'ai été... Perturbé. Toutes sortes de souvenirs ont surgi en moi mais en restant hors de portée. Je pensais à tout et à rien, je n'arrivais pas à répondre. J'ai repris contenance, bien qu'un peu énervé par son impolitesse, et pour une fois, ma couleur de peau m'a servi : j'ai senti mes joues me chauffer sous la honte et l'agacement mais Granger n'a rien pu voir.

« Tu n'es pas mon amie Granger alors je ne vois pas pourquoi je te le dirais...

-C'est bien ce que je me disais : tu ne penses à rien, a-t-elle répliqué avec un sourire mesquin.

-Si tu y tiens tant : je pense que tu es la parfaite mascotte pour ton association d'idiots »

Elle a froncé le nez, serré les poings et j'ai eu un sourire de soulagement lorsque je l'ai vu prête à partir. Cependant elle n'a fait que pivoter et repivoter, comme une girouette. Je me suis senti très bête à sourire pour rien et ça m'a d'autant plus mis en rogne.

« Je suis la présidente...Pas une mascotte..., a-t-elle murmuré, les yeux semblables à des rasoirs comme si elle cherchait à comprendre le sens de mes paroles.. Et à me foudroyer sur place.

-Ah bon ? Je croyais que tes amis et toi faisiez une représentation de la condition des Elfes de Maison pourtant. »

Elle s'est raidie et a rougi comme une tomate, furieuse. J'aurais bien rigolé si je n'en avais pas autant marre d'elle et de sa sale tête. Je me suis finalement levé et lui ai fait face. Je la double de presque deux têtes mais aucun de nous n'a bougé.

« Pousse-toi de là.

-Excuse-toi.

-Je n'ai rien à me reprocher alors pousse-toi. »

Elle n'a rien répondu. J'ai sorti ma baguette et elle a eu un sursaut de peur en sortant immédiatement la sienne. Je lui ai jeté un regard méprisant avant de jeter un sort d'écartement sur l'étagère de gauche pour passer.

Je l'ai observé alors qu'elle était encore tendue sous la panique et j'ai déclaré à voix haute :

« Je ne frappe pas les filles, Granger. Tu ne dois pas en avoir l'habitude on dirait...»

Je ne l'ai pas entendue répondre.

J'aurais touché un point sensible ?

Vendredi 24 Septembre

Granger n'a eu de cesse de me jeter des regards durant le petit déjeuner. Bon sang, qu'elle est casse pied ! Même pour tous les « Optimal » du monde je ne pourrais la fréquenter. Je ne comprends vraiment pas Potter et Weasley.

C'est pourquoi j'évite la bibliothèque maintenant. Je suis donc en train d'écrire dans un placard à balais.

Bon, d'accord, j'ai voulu aller à la bibliothèque avant de l'entendre arriver au détour d'un couloir. Je me suis alors jeté sur la première porte qui s'offrait à moi. Ridicule. Mais au moins, je l'ai évitée, et c'est là l'une des valeurs de ma maison : peu importe le prix tant qu'on réussit.

Samedi 25 Septembre

Bien sûr, s'il faut une sortie à Pré-Au-Lard, Granger y va avec Weasley, et si je dois éviter la bibliothèque, je me rends à la librairie... Et devinez qui d'autre va à la librairie ?

Elle est rentrée, m'a jeté un regard, s'est dirigée vers les ouvrages traitant de lois magiques. Je me suis éloigné à l'extrémité opposé du magasin et j'ai essayé de ne pas bouger et d'attendre qu'elle parte la première. Ce fut difficile : les livres traitant de cuisine ne m'inspirent pas beaucoup.

J'ai surtout regardé les images de plats étrangers, c'était plus intéressant.

« Tu ne vas pas me dire qu'un sorcier dans ton genre s'intéresse à la cuisine. Surtout que que tu dois avoir des esclaves pour ça non ?

-Il n'est jamais bon de mépriser un savoir ma chère Granger, je croyais que tu savais ça au moins. »

J'ai dit ça par réflexe : c'est le cinquième mari de ma mère qui récitait toujours cette phrase.

Mort suite à une violente chute dans les escaliers menant à la bibliothèque.

J'ai vu Granger ouvrir des yeux ronds et j'ai l'impression que son visage était soudainement moins crispé et j'ai même cru qu'elle allait me parler d'elle. Je ne sais pas pourquoi mais ça m'a dérangé, j'ai donc cherché à la blesser.

« Tu devrais t'y mettre vu que ton futur mari n'aura pas les moyens de t'offrir un elfe...

-Ron et moi ne voudrons jamais d'elfe ! Nous sommes contre l'esclavagisme ! Si tu savais tous ceux qui ont péri à cause de leur mépris envers eux, tu ne parlerais pas aussi légèrement de la chose ! » s'est-elle exclamée en levant le menton et reprenant une grimace de dégoût.

Mon dieu, qu'elle est moche. Je ne l'ai pas regardée dans les yeux...

J'ai ricané -face à sa tête et ses paroles- avant de répondre.

« Toi probablement, mais lui -j'ai désigné Weasley qui attendait dehors, à regarder les passants- non. S'il était si enclin à la liberté, il ne te demanderait pas de faire ses devoirs pour toi... Et plus tard, il t'en demandera toujours plus... Puis te quittera car il n'aura plus rien à te soutirer. Tout ce que je peux te dire c'est « Bonne chance » Granger, car tu en auras vraiment besoin...

-Ron n'est pas comme les sales types de ton genre ! Il n'a pas recours à ce que vous faites, vous !» a-t-elle crié mais je m'éloignais déjà.

Non, nous, on se fait tuer par nos femmes qui prennent ensuite nos fortunes. Voilà ce que j'ai appris en vivant avec mère et ses nombreux maris. Je ferme les yeux et prends une grande inspiration.

J'ai jeté un regard plein de dégoût a Weasley qui s'est renfrogné et à fait mine de grogner.

Pff, elle sort avec un animal.

Et ensuite c'est moi que les filles refusent de présenter à leur famille...

Tout ça à cause de ma couleur de peau.

Je sens mon coeur se serrer à nouveau.

Une des raisons pour lesquelles je n'aime pas regarder les gens dans les yeux...

Surtout pas elle. Car j'ai peur de ce que je pourrais y voir.

Lundi 26 Septembre

Je suis resté dans le dortoir toute la journée d'hier. J'avais vraiment pas le moral à sortir. Surtout si c'était pour me retrouver une nouvelle fois à Granger afin qu'elle m'insulte et dise que je vaux moins que cet imbécile de Weasley. Elle m'énerve, rien que penser à elle me donne des envies de destruction ! Je n'en peux plus d'elle ! Qu'est-ce qui m'a pris d'aller lui parler !

Elle ne peut pas s'empêcher de vouloir que tout le monde pense et voit les choses comme elle !

Enfin, aujourd'hui nous avons été en cours de potion. J'ai évité tout contact visuel avec elle et j'ai plutôt réussi ma potion. Slughorn a été très satisfait en tout cas et l'a dit devant toute la classe. Héhé, comme ça, Granger ne pourra pas dire que je suis jaloux de ses amis vu que je fais déjà du très bon travail !

Faudrait que j'arrête de penser à tout ça. Mais je suis fier de moi.

Mercredi 28 Septembre

Drago sort avec une fille. Il était rouge quand il est rentré dans le dortoir et n'arrêtait pas de sourire.

Il doit être vraiment amoureux de cette nana pour paraître aussi bête.

Je n'ai pas trop écouté ce qu'il nous a raconté mais il paraît que leurs familles s'entendent bien.

C'est toujours les mêmes qui ont de la chance. Moi, quand j'ai une copine -et j'en ai déjà eu trois- elle préfère éviter qu'on nous voit ensemble et surtout ne veut pas que ses parents sachent. Et puis il y a aussi eut celle qui en a pris peur en croyant que j'étais comme ma mère : que je ne cherchais que la fortune. Pourtant ma mère est plutôt gentille. Elle acceptait même le fait que je ne sorte pas avec des filles sang-pur. Tout ce qu'elle fait, c'est chercher à rendre ma vie plus agréable.

Les filles, toujours à ne voir que les apparences et à écouter les ragots.

Toutes des Granger.

J'aimerais avoir une copine moi aussi. C'est agréable de se sentir aimé... Jusqu'à ce que l'autre découvre qui on est vraiment et ce qu'il y a derrière notre nom.