Disclaimer : rien n'est à moi.

Rating : tous publics.

Résumé : Hermione est malade. Malade à cause de lui. D'aucuns appelleraient ça Bonheur total. Hermione est juste malade. Malade de lui.

NDA: Voici une petite fiction que j'avais déjà publiée sur un autre site qui était sensée n'être qu'un one shot. Et à cause de pressions et de menaces (^^) j'ai été littéralement obligée d'écrire la suite. Dites moi si vous aussi vous en voulez une, j'ai un peu la flemme de la continuer...

I sick of you.

Je suis malade de toi. Je suis malade à cause de toi. Folle et malheureuse. Mais surtout malade. Pourquoi? Que m'as-tu fait? Que m'as-tu jeté comme enchantement que j'en trouve l'antidote? Malheureusement, il n'y a pas d'antidote à ma maladie, et je le sais. C'est difficile à admettre, mais je ne serai plus jamais la même. Ma vie entière a été anéantie à cause de toi. Anéantie? Bien d'autres diraient embellie, envahie de bonheur. Pour moi non. Trop jeune. Pas prête à cela. Je me relève de la cuvette des toilettes. Je me regarde dans la glace et tremble devant ma pâleur. Est-ce vraiment à cause de ma pâleur? N'est-ce pas plutôt par peur? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Et ne veux plus savoir. Cette fois, j'aurais voulu ne pas être aussi intelligente. Je sais que je suis intelligente, il n'y a qu'à voir mon surnom le plus prisé, y compris par les Gryffondors... Miss-Je-Sais-Tout...

Mais je n'en ai que faire. Pour l'instant, je suis prise par autre chose. Mon esprit et mon corps sont occupés à te repousser, à ne surtout pas te l'avouer, à ne surtout pas te le hurler pour pallier à ce manque d'attention dont je souffre de ta part. Je crois que c'est le pire. Je me rince la bouche, le goût de vomi me tapissant la bouche et se rendant inoubliable. Et alors que l'eau atteint mes lèvres, un nouveau malaise me submerge. Une nouvelle vague. Il faut que j'y aille. Mes toilettes m'attendent. Mimi Geignarde est tellement dégoûtée de m'entendre toujours vomir dans ses toilettes qu'elle est partie dans les canalisations. Et dire que tout a commencé ici... Ici j'ai commencé à t'écouter. Et ici l'amitié est arrivée. Secrète. Taboue. Mais amitié quand même. Elle a pansé mes blessures et a cicatrisé les tiennes.

Et puis cette année. Préfets-En-Chef tous les deux... Nos rondes... Notre salle de bain. Et cette baignoire. Là où tu m'as surprise alors que j'avais oublié de fermer la porte, perturbée par une mauvaise note en potion, la seule de ma vie. Parce que je te regardais. Et alors tu m'as surprise. Nue. Cela aurait pu être un roman tant nous étions ridicules, ébahis l'un et l'autre. Et le désir. Ton désir. Notre relation a évolué. Nous ne parlions plus durant nos rondes. Nous ne discutions plus et tu ne me confiais plus rien, perdu dans tes pensées, un pli barrant sans cesse ton front. N'y tenant plus, je m'étais alors postée devant toi, le regard dur. C'est ce que je croyais.

Je ne sais ce que j'ai fait de particulier à ce moment, mais tu m'as sauté dessus. Tu m'as embrassée sauvagement et...

Merlin, je ne me remettrai jamais de ces nausées... Il faut que j'aille voir Madame Pomfresh. Elle seule saura me soigner. Au moins me donner un remède. Si je lui fais croire que j'ai seulement la gastro, elle ne songera peut-être alors pas que je suis malade de toi... Je prends le chemin de l'infirmerie. Il me faut quelque chose.

Tu m'as alors embrassée sauvagement et m'as repoussée. Brutalement. Sais-tu seulement que ce n'était que la deuxième fois qu'un garçon m'embrassait? Le premier était Viktor Krum. Et puis tu as repris tes insultes. Apparemment notre amitié était finie. Cette relation de désir également. J'étais déçue mais me suis dit que c'était peut-être mieux ainsi... Tu avais repris ton rang. J'étais heureuse pour toi, même si en moi quelque chose se révoltait. Quelque chose en voulait plus. Et lorsque nous faisions une énième ronde de préfets ensemble, tu t'es jeté sur moi. Plus sauvagement que la dernière fois. Mais paradoxalement, plus tendre. Plus doux. Et pourtant passionné. Emportée, je t'ai laissé faire. Je t'ai laissé m'entraîner dans la Salle-sur-Demande d'où nous étions proches. Et puis je t'ai laissé m'enlever mes vêtements. Je dois dire que j'étais empressée aussi. J'en avais envie. Autant que toi. Voire même plus. C'est là que tout a dérivé...

Je suis arrivée à l'Infirmerie. J'ouvre la porte et Madame Pomfresh voit mon teint. Mes cernes. Mon front emperlé. Elle se précipite vers moi...

-Miss Granger! Que vous arrive t-il? Merlin, vous êtes si blanche...

-Je me sens très mal et... J'ai tout le temps envie de vomir... Peut-être est-ce une intoxication alimentaire ou une gastro...

-Asseyez-vous. Gastro? Impossible, cette maladie ne concerne que les moldus. Quant à l'intoxication alimentaire, avez-vous mangé quelque chose de l'extérieur? Les elfes de maison ne peuvent s'être trompés... J'en doute fort en tout cas. Attendez, allongez-vous je vous prie. Je vais m'occuper des différents examens. Retirez votre tee-shirt je vous prie, et attendez quelques secondes, je dois terminer avec un élève. Voici une bassine au cas-où ces nausées reprennent.

Elle me pose alors une compresse fraîche sur le front, pose sa bassine et tire ses rideaux. Mon tee-shirt enlevé, je tremble. Je commence à avoir froid. Mais mes joues sont brûlantes. Oh mais que m'as-tu fait? Je suis idiote. Je le sais bien entendu. L'infirmière revient. Inquiète, elle ne cesse de palper différents endroits de mon ventre, agite sa baguette, la retire, en sort des étincelles bleues, vertes, jaunes. Et au final, son front se ride profondément et ses yeux lancent des éclairs, et sa bouche ne forme qu'un pli.

-Miss Granger... Ne connaissez-vous donc pas la PS?! C'est...

-Si.

Oh que si. Excepté qu'il y a trois semaines, je ne la connaissais pas. Oh vaguement, par Ginny et Lavande, j'en avais entendu parler, mais n'avais jamais osé demander plus d'informations. Comme j'aurais dû. La PS est la Protection Sorcière. Au moment où elles ont leurs premières règles, les adolescentes sorcières doivent pratiquer ce sort. Un gynécomage le leur applique, et elle n'ont qu'à prononcer une formule dont j'ai oublié le nom pour l'annuler si elles veulent être enceintes... C'est pratiqué très couramment chez les Sorciers et personne n'oublie de le faire... Ou si peu. Et moi... Etant née moldue et particulièrement... Coincée comme disent certains, je ne l'ai pas fait, n'ayant osé en savoir plus. Et aujourd'hui, me voilà...

-Enceinte. Miss Granger, mais vous êtes réellement inconsciente! A dix-sept ans!

-Je... Je n'avais pas osé en savoir plus. Je n'ai pas demandé et... Je venais surtout pour savoir si un remède pour les nausées n'existaient pas chez les Sorciers...

Il y a trois semaines, j'ai fait l'amour avec toi. C'était merveilleux. Magique. Mais j'ai oublié les préservatifs, ne vivant plus dans le monde moldu depuis six ans. Et je n'ai pas pensé à la PS, ne vivant pas tout à fait chez les Sorcier... Et toi tu ne t'es douté de rien. Et voilà. Je suis enceinte. De trois semaines. Je prends ma tête dans mes mains, dans un sanglot, mais relève deux secondes plus tard le visage, fière et digne. Quand tout fout le camp, garde au moins ta dignité... Moi aussi j'ai mon orgueil...

-N'en parlez à personne. Je vous en supplie. Je... Je louperai un peu l'école, tant pis. Cela va être suffisamment difficile à annoncer à mes parents...

-Vous le savez depuis combien de temps?

-Une semaine.

-C'est pour cela que vous saviez que vous ne pouviez plus avorter...

-Et parce que j'ai été élevée dans une famille judéo-chrétienne. Même si je ne porte plus ces valeurs en moi, certaines restent impérissable. Et je ne me voyais pas avorter.

-Je devrai avertir le professeur Dumbledore. Quoiqu'il arrive. Vous en êtes consciente?

-Oui. Mais s'il vous plait, seulement le strict minimum. Je ne voudrais pas que certaines personnes perdent la confiance qu'ils avaient en moi. C'est assez difficile de garder cela pour moi. J'aimerais tellement...

-En parler à vos amis?

-Oui...

-Et le père?

-N'est même pas au courant.

-Vous ne voulez pas lui dire?

-Ce serait inconscient. Même si je brûle de lui révéler... Il me tuerait.

-Je peux vous donner cela. Cette potion réduit les nausées, mais ne les efface pas totalement. Que faites-vous pour les cours?

-Je... J'espère que je ne vomirai pas et attends l'inter-cours.

-Je vais décidément en parler au professeur Dumbledore...

-Faites. Je vais y aller. Je vais me reposer, je ne dors pas beaucoup en ce moment.

-Ma pauvre petite, si en plus vous subissez une grossesse difficile.

J'eus un pauvre sourire et sortit, la potion et les recommandations en main. Je partis dans la direction de la tour de Gryffondor. Malheureusement, j'étais dans le couloir où Serpentard avait cours commun avec les Serdeigle d'Histoire de la Magie. Je vois Pansy Parkinson sortir... Les larmes commencent à jaillir. Je ne peux plus me retenir. Tout le monde me regarde, sauf toi. Tes amis te regardent, attendant un sarcasme de ta part. Je m'arrête de marcher. Je ne peux même plus avoir de dignité. Peu importe. Peu m'importe. Plus rien ne me touche. Sauf ce que tu me dis, à ce moment...

-Ben alors Granger, pourquoi pleures-tu? Ton petit-ami t'a quitté? Weasmoche s'est barré?

Tu as touché si juste... Ce n'est pas Ron, c'est toi. Tu cherches donc à me faire beaucoup de mal. Pourquoi? C'est toi qui m'a rendue malade, pas moi. Mes larmes redoublent d'intensité...

-Oh pauvre petite Sang-de-Bourbe, j'ai donc touché ton point faible?

Je murmure 'idiot'. Tu m'entends. Me demande de répéter. J'utilise encore une bonne parcelle de mes forces pour me relever, te regarder et te cracher

-I-DI-OT.

Je détache bien chaque syllabe. Cela te touche, je le vois dans tes yeux... Mais tu ne le montres certainement pas...

-Moi un idiot? Mais voyons pourquoi? C'est toi qui chiale devant tout le monde, pas moi!

Mes dernières forces contribueront à avouer alors...

-Idiot parce que t'as même pas été capable de te retenir. Pas capable de me faire passer une nuit d'amour digne de ce nom, mais en plus, idiot parce que... Parce que... Parce que tu m'as foutue enceinte pauvre connard!

Un rideau noir tombe. Je ne peux plus voir qui que ce soit et tombe. Ma dernière pensée est pour ma fiole que je vois se briser en tombe. J'aurai donc toujours des nausées... Malade. Malade de toi...

Alors, verdict? J'arrête ou je continue?