Il avait merdé. C'était le moins qu'on puisse dire. Sa vie, déjà peu enviable, se révéla vraiment pitoyable quand il passa la porte de la misérable cellule poussiéreuse où il allait vivre une longue année, si il survivait. Le grand blond crissa des dents lorsque le bruit, remarquablement frustrant, d'un cadenas se fermant raisonna à ses oreilles. Il jeta un coup d'œil circulaire autour de lui, se préparant à sentir son cœur se serrer. Les murs poisseux offrait un intéressant contraste avec les moutons gris qui bondissaient sur le sol au moindre coup de vent. Poussés en face de la porte de béton, deux matelas, difficilement distinguables dans l'obscurité, décoraient les dalles de pierres, semblant presque en faire partie. À en juger par leur aspect, ils devaient au moins être aussi confortables qu'elles. Une ridicule lucarne éclairait à grand peine la pièce, la lumière qu'elle jetait sur le sol étant obstruée par une impressionnante quantité de toiles d'araignées. Splendide. Cet endroit respirait le luxe à plein nez. Si seulement, il n'avait pas fait l'idiot avec cette fichue patrouille... L'homme soupira pour la énième fois depuis des jours et se traîna jusqu'aux matelas. Il se laissa tomber dessus avant de fermer les yeux, tentant de garder son calme. Mieux valait s'économiser pour la journée de demain. En y pensant, le blond déglutit péniblement et passa ses mains sur son visage en sueur. Puisqu'il faisait aussi très chaud, pour ne rien arranger. À l'instant où il se disait qu'il pouvait au moins jouir d'une solitude apaisante, la porte s'ouvrit dans un grincement avant de claquer une seconde à peine plus tard. Le bruit de pas étouffés par des chaussures en toile sonna comme le requiem de la tranquillité du blond qui ne comptait absolument pas se redresser ou même saluer l'inconnu. Ce dernier en décida autrement puisque son visage apparut brusquement au dessus de l'homme allongé, alors obligé d'ouvrir ses paupières. Il rencontra deux yeux carmins à l'expression mélangeant mépris et taquinerie, sans se départir d'une touche glaciale. De courts cheveux ébènes tombaient raides vers lui, encadrant un visage aux traits fins et impassibles. Le sourire en coin ne dérogeait pas à la règle qui régissait cet air figé. Néanmoins, ce fut le misérable angle qu'avait pris les lèvres du brun qui se grava dans la mémoire de l'autre homme. Il comprit qu'il ne pourrait jamais l'oublier. Et qu'il le détestait déjà.

«On ne dit pas bonjour à son nouveau coloc' ?»

La voix faussement enjouée du plus petit agaça profondément le blond qui le chassa d'un brusque mouvement de main en répliquant d'une voix morne.

«Fiche-moi la paix.

-Monsieur est un ronchon à ce que je vois !»

Seul un grognement répondit à l'exclamation du brun, ce qui ne le stoppa pas dans son enthousiasme, qu'il soit feint ou véritable. Il se mit à déblatérer un flot de paroles incessant et sans intérêt pour son interlocuteur. Jusqu'à ce qu'un nom en particulier soit prononcé.

«Ce cher petit Kasuka ne...

-Quoi ?»

Le blond venait de couper l'autre homme en plein milieu de sa phrase et de se dresser brusquement sur les coudes sous des yeux carmins intrigués.

«Hm ?

-Que viens-tu de dire ?

-Je parlais de ton petit frère.» Un grand sourire décora le visage du brun, visiblement satisfait de son petit effet.

«Kasuka.

-Comment le connais-tu ?!»

Le brun se recula, mains levés devant l'accès de colère de son interlocuteur. Malgré sa position craintive, son visage ne reflétait aucune peur et il se justifia d'une voix calme.

«Disons que je possède pas mal d'infos. Sur n'importe qui.

-Mon frère n'est pas du genre à tremper dans des affaires qui pourraient impliquer des types comme toi.

-Qu'est-ce que tu insinues ? ... Shizuo Heiwajima.»

Retour du sourire en coin. Il donnait l'impression que son propriétaire était en mesure de prévoir le moindre des agissements ou pensées de celui à qui il parlait. Le blond reprit, d'un ton nettement moins maîtrisé, serrant rageusement ses poings.

«... Je ne sais pas qui tu es. Mais crois-moi, si j'apprends que tu as fait du mal à mon frère, je te briserai la mâchoire.»

Le plus petit gloussa en jouant distraitement avec une bague argentée qu'il portait à l'index avant de renchérir d'un ton plat, soudain moins expressif.

«Que de menaces. Nous devrions plutôt nous entraider tu ne penses pas ?»

Cette phrase pourtant amicale, ne mit absolument pas le blond en confiance et il répliqua, en restant sur ses gardes.

«Je ne te suis pas.

-C'est vrai que tu es nouveau... Tu as devant toi ton premier partenaire de combat !»

Le brun tendit les genoux pour se remettre debout et offrir sa main à l'autre homme qui se releva lui-aussi pour rester sur un pied d'égalité. Cependant, il le fit seul, ne désirant absolument pas être un tantinet redevable à son colocataire.

«Toi ?

-Oui, moi. Izaya Orihara. Informateur et à ton service si tu offres un bon prix !»

En disant ces mots, il avait fléchi les jambes pour exécuter une jolie petite courbette. Le dénommé Shizuo souffla bruyamment. À en juger par le comportement de cet Izaya, son année à venir n'allait pas être de tout repos.

oOo

{Ici le gremlin qui vient d'écrire ce très très très court chapitre ! (Du moins pour moi) C'est aussi ma première fanfiction sur cette plateforme et la première susceptible d'être lu ! Je vais être honnête, l'idée d'avoir des lecteurs et de les décevoir me fait peur. Presque autant que de ne pas en avoir ToT

Alors épargnez à mon petit cœur poilu les "c nul" dénués d'argumentation s'il vous plaît... Je suis ouverte à tous types de reviews sinon ! (Notamment au sujet du caractère des personnages. Il s'agit de ma première fanfic sur Durarara !! et j'aimerai faire en sorte qu'ils ne soient pas trop OOC) Pour ce qui est de l'histoire, vous aurez compris qu'il s'agit bien évidemment d'un UA. Je développerai le monde au fur et à mesure de l'histoire. Une dernière chose ! J'écris en totale impro ! Ce qui ne permet pas de savoir où le récit mènera ni quand je posterai la suite. Voilà voilà, je crois que c'est tout. Merci de m'avoir lu, petit toi qui serais descendu jusque là ! Et peut-être à une prochaine fois !

Avec beaucoup d'amour. Le gremlin.}