HIER MOINS QU'AUJOURD'HUI…

Ben voilà, je sais que pour ce fan fic, je suis en retard même très en retard…Et je m'excuse !
Mais bon, j'espère qu'elle vous plaira tout de même car j'ai mis tout mon cœur à l'écrire !
Gros bisous et bonne lecture…
Caro…

CHAPITRE 1 :

L'espace d'un instant, Sakura crut que son cœur allait cesser de battre quand elle reconnut l'impressionnante silhouette de son beau-frère qui s'approchait à grandes enjambées de son lit.
Sakura pense : Non, ce n'est pas possible ! Il n'a pas pu me retrouvée !
Hélas, la jeune fille se trouvait momentanément dans l'incapacité de se lever et de s'enfuir – ce qu'elle n'aurait pas manqué de faire dans d'autres circonstances. Impuissante, désespérée, elle se contenta de recouvrir son corps du drap blanc, rêche par excès d'amidon, du lit d'hôpital sur lequel elle se trouvait allongée.
La voix : Sakura, enfin te voilà !
La voix exprimait à la fois un immense soulagement et une sorte de rage contenue. Comme ce timbre familier avait manqué à Sakura ! Un espoir insensé la submergea. Si Lionel l'avait recherchée, sans doute cela signifiait-il qu'il éprouvait un sentiment pour elle ?
Sakura d'un ton faussement désinvolte, les yeux braqué sur le visage de son interlocuteur à la recherche d'une trace de tendresse qui serait venue confirmer son hypothèse : Hello, Lionel !
Elle n'en trouva aucune. Au contraire !
Lionel tranchant : Tu rentres à la maison ! Immédiatement !
Par réflexe conditionné, Sakura esquissa un geste pour se lever ; mais, se reprenant aussitôt, elle se laissa retomber sur l'oreiller. Il allait falloir faire comprendre à Lionel que le temps où il la traitait comme une gamine irresponsable était révolu ! Deux années s'étaient écoulées depuis qu'elle avait quitté la maison, et elle était désormais devenue une femme avec laquelle il devrait compter. Son égale.
Sakura : Rentrer ? Jamais ! Il n'est pas question que je retourne dans une maison qui n'est plus la mienne.
Sakura essayait d'afficher une détermination qu'elle était loin d'éprouver. L'accident de voiture qu'elle venait de subir la laissait meurtrie, traumatisée, terriblement affaiblie.
Lionel froidement : Je ne suis pas venue ici pour discuter. Tu rentres à la maison, un point c'est tout !

Sans autre forme de procès, il ouvrit le placard et commença à en retirer les vêtements qui s'y trouvaient, les entassant en désordre sur le lit.
Sakura en s'enfonçant encore plus sous les draps : Tu ne peux pas me forcer à te suivre !
Lionel : Ah oui ? J'aimerais bien savoir qui m'en empêchera !
Sakura : Les médecins !!!
Sakura pense : Les autorités de l'hôpital ne le laisseront certainement pas m'emmener contre mon gré !
La jeune fille lança un regard désespéré en direction de la porte vitrée, mais personne ne semblait prêter attention à ce qui se passait dans sa chambre.
Lionel avec un sourire triomphant aux lèvres : Tu te trompes ! Tout est arrangé avec eux et, crois-moi, ils sont ravis que quelqu'un te prenne en charge. Maintenant, assez tergiversé : habille-toi et plus vite que ça !
Il poussa les vêtements sortis du placard dans la direction de sa belle-sœur avec une moue désapprobatrice.
Lionel : Tes goûts en matière de vêtements semblent avoir beaucoup changé, dis-moi !
De toute évidence, il n'appréciait pas sa nouvelle façon de s'habiller. Sakura s'empara d'un T-shirt et d'une jupe et les serra contre elle d'un geste possessif. Certes, ils ne portaient pas la griffe des grands couturiers, mais elle les avait payés de ses propres derniers, sans solliciter l'aide de personne ; et c'était là l'important, à ses yeux.
Sakura, fixant ostensiblement le luxueux costume de son vis-à-vis : Je n'éprouve plus le besoin de porter des vêtements de grandes marques pour m'imposer.
Ce dernier haussa les épaules, imperturbable.
Lionel : Je n'ai, pour ma part, jamais eu recours à de tels artifices. Mais il est vrai que j'apprécie la qualité…
Sakura : La qualité ! Qui ne l'apprécie pas ? Encore faut-il pouvoir se l'offrir…
Les mâchoires de Lionel se crispèrent et ses traits se durcirent.Lionel : De quoi te plains-tu ? Il me semble que ton père s'est montré plus que généreux à ton égard en te dotant d'une allocation…
Sakura : Je n'y ai pas touché !
Deux ans auparavant, sur un coup de tête, refusant de se soumettre à la volonté paternelle, la jeune femme avait en effet quitté la maison familiale. Pas question pour elle d'aller parfaire son éducation dans une école française spécialisée dans l'enseignement des bonnes manières !
Ce refus avait fait grand bruit au sein de la famille, et Lionel – elle s'en souvenait comme si c'était hier – n'avait rien fait pour la soutenir, bien au contraire.Lionel étonné : Ainsi, tu n'as pas utilisé l'argent de ton père ? Dieu du ciel, Sakura, mais quand donc cesseras-tu de faire mourir d'inquiétude ceux qui t'aiment ?
Sakura, indignée : Telle n'était pas mon intention !
La remarque de Lionel la blessait plus qu'elle n'aurait pu le dire. Avait-il donc une si mauvaise opinion d'elle, pour la croire capable, en toute connaissance de cause, de faire souffrir son père qu'elle adorait ?
Lionel : Tout cela n'a plus d'importance, puisque je te ramène à la maison. Je vais m'occuper personnellement du renouvellement de ta garde-robe.
Sakura : Je n'ai pas besoin de ta charité, merci. Tu ne peux pas me forcer à retourner à la maison alors que je n'en éprouve pas le désir !
Elle mentait. Certes, l'idée de vivre de nouveau sous le même toit que Lionel lui était insupportable, et la blessure occasionnée par le conflit qui l'avait opposée à son père et à sa belle mère était loin d'être refermée – mais malgré cela, elle ne rêvait que de retourner dans le cocon familial.
Lionel : Crois-moi, Sakura, tu vas m'obéir, et plus vite que ça !
Sakura : Désolée de te contredire, très cher, mais je ne suis pas un chien égaré qu'on ramène à la niche ! J'ai désormais ma propre maison, un travail …
Lionel : J'ai eu trop de mal à te retrouver, Sakura. Je ne quitterai pas cet hôpital sans toi !
Lionel se tenait à côté du lit, magnifique dans sa veste à la coupe parfaite et à sa chemise d'un blanc impeccable. Il semblait que nulle force au monde ne pourrait ébranler sa détermination. Sakura connaissait hélas trop bien cette composante du caractère de son beau-frère, pour avoir déjà eu l'occasion de l'expérimenter à ses dépens.
Sakura, espèrent ainsi gagner du temps : Comment as-tu su où j'étais ?
Lionel : J'ai engagé un détective privé. Il fallait que je te retrouve à tout prix !
Sakura : Pourquoi ?
Lionel détourna le regard, et elle éprouva l'impression fugitive qu'il lui cachait quelque chose. Mais, très vite, il se reprit et répondit avec une certaine impatience :
Lionel : Nous discuterons de tout cela plus tard. Je souhaite quitter cet endroit le plus rapidement possible !
Sakura sentait la nervosité la gagner. Son père était-il au courant des démarches de Lionel ? Pourquoi n'était-il pas venu la chercher lui-même ? Etait-il toujours en colère contre elle, en dépit des nombreuses lettres qu'elle lui avait envoyées afin d'obtenir son pardon ?
Sakura : Où est père ?
La question, pourtant banale, amena un changement subtil dans l'attitude de son interlocuteur. Pendant un court instant, celui-ci semble perdre de sa superbe.
Sakura insista : Est-ce que c'est lui qui t'envoie ? Désire-t-il vraiment que je rentre ?
Lionel : Je trouve cette soudaine considération pour les désirs de ton père très émouvantes, Sakura, mais un peu tardive. Je t'accorde quelques minutes pour t'habiller, pas une de plus !
Sur ces mots, Lionel tourna les talons et quitta la chambre.
Blessée, humiliée, Sakura resta tout d'abord un long moment immobile, le regard fixé sur la porte qui venait de se refermer. Elle se sentait vidée de toute énergie, de toute substance. Ce n'était pas ainsi qu'elle avait rêvé de renouer avec sa famille… Un affreux pressentiment, cependant, l'avertissait qu'elle devait rentrer à la maison. Quelque chose était arrivé – elle en était certaine.
Tel un automate, elle se mit en devoir de s'habiller. Lorsque, quelques minutes plus tard, elle sortit dans le couloir, Lionel l'examina longuement avant de lui demander, un soupçon d'inquiétude dans la voix :
Lionel : Tout va bien ?
Enfin, il manifestait un semblant d'intérêt pour son état de santé !
Sakura, en haussant les épaules : Ca va.
Lionel, en s'emparant de la main de Sakura comme s'il craignait qu'elle finissent par partir en courant : Alors en route !
A ce contact, le pouls de Sakura s'accéléra et son cœur se mit à battre la chamade. Deux ans s'étaient écoulés et la même émotion la bouleversait toujours lorsqu'elle se retrouvait en la présence de cet homme.
Seigneur, avait-elle fait tout cela pour rien ?

Voilà le premier chapitre est fini ! Ben dite moi ce que vous en pensez. La suite ne va pas tarder, elle sera là la semaine prochaine…
Gros bisous à tous…
Et merci...

Sakura-pupuce….