Un petit truc qui me trottait dans la tête, profitez-en, ce sera court ^_^


Disclaimer : The Hunger Games et ses personnages ne m'appartiennent pas

Rating : M

Univers : Alternatif

Pairing : A vous de deviner !

Résumé : Rien, il ne se passe jamais rien par ici… enfin, normalement.


Canicule


_ Pchiiiiiiiit !

C'était le son mélodieux que venait de produire le décapsulage de la canette de bière que je tenais en main. Nonchalamment installé sur ma véranda, je tentais de fuir la chaleur suffocante de cette journée. Tout en portant ma bière à ma bouche, je balayais la route du regard. Rien, pas un chat. De toute façon, les plus malins d'entre eux avaient déjà dû quitter la ville pour monter un peu plus dans les collines en quête de fraicheur. Si j'avais réfléchi un peu plus, j'aurais fait comme eux et j'aurais suivi le reste de ma famille, parti rendre visite à ma tante à Seattle ! Mais comment le deviner ? Je pensais être tranquille pour deux semaines et c'est le lendemain de leur départ qu'une fournaise, c'était abattu sur nous. Le liquide rafraichissant coula le long de ma gorge. Bon sang, c'était presque jouissif, tellement ça faisait du bien! J'en reprenais rapidement une gorgée et un peu du précieux nectar tenta une échappée le long de mon menton mais je le rattrapais du revers de la main, appréciant au passage la fraicheur sur mon visage.

J'étais là depuis moins de cinq minutes et des gouttes de sueur perlaient déjà sur mon front, glissant doucement mais surement le long de mes tempes et de ma nuque. Je soupirais de frustration. A Capitole City quand il faisait chaud, il n'y avait pas trente-six solutions pour faire baisser la température. C'était prendre une douche, aller à la piscine municipale ou au lac. Comme je n'avais plus onze ans, la piscine était exclue d'office. La douche, je venais de la prendre et avant que ses effets ne s'estompent totalement, je buvais une bière bien fraiche - parce que soyons réaliste que pouvais faire une douche même de vingt minutes contre une température à l'ombre qui frisait les 44°C ? Si tout se passait bien Finn et Gale devraient arriver dans moins de dix minutes et nous pourrions enfin aller au lac. Ma voiture m'avait lâchée, il y a trois jours et Darius, le seul mécano du coin, n'avait pas l'air pressé de me la retaper. En attendant, je devais compter sur mes amis pour m'emmener là où j'en avais besoin. Mais je le comprenais un peu le vieux Darius. Ca faisait une semaine que tout tournait au ralenti dans le comté. Cette chaleur s'était installée dans la nuit de samedi à dimanche et n'avait plus voulu bouger. Toute la population suffoquait la journée et souffrait la nuit. Le seul point positif à ça, était que les filles faisaient absolument tout pour ne pas souffrir de la chaleur. Cela allait du short ultra-court au tee-shirt mouillé et même si j'étais loin d'être un pervers, je ne pouvais m'empêcher de profiter de la vue. Sauf que là, c'est au lac qu'ils étaient tous, pas sur cette route désespérément vide.

Je finis ma bière et tendis la main pour attraper la seconde quand mon cellulaire se mit à sonner. Les énormes narines de Finnick apparurent sur mon écran. Mon sourire s'élargit pendant que je faisais glisser mon doigt sur la surface tiède du téléphone.

_ Finnick, qu'est-ce que t'es con mec ! A quel moment tu m'as changé ta photo de profil ?

A l'autre bout du fil, Finnick ricana.

_ Ah, ah ! C'est quand tu t'es levé pour aller pisser chez Saé, hier soir. Tu verras, celle de Gale est pas mal non plus. Tu vas en rêver la nuit.

Je secouais la tête en imaginant ce que Gale a bien pu nous pondre cette fois. Le mois dernier, juste avant la fin des cours, ce crétin avait photographié ses fesses pour me les mettre en fond d'écran sur mon ordi portable. Un vrai choc ! Heureusement que personne d'autre que moi n'avait vu ça. Finnick reprit :

_ On a dû faire un détour pour déposer Hazelle à son travail mais on arrive dans moins de quinze minutes. Prends des bières surtout, Gale les a pratiquement toutes sifflées pendant le trajet !

J'entendais comme une contestation en fond sonore mais je connaissais assez Finn et Gale pour savoir que, oui, Gale avait dû en siffler quelques-unes mais que Finnick avait eu sa part aussi.

_ Ok les mecs, je fais le plein mais vous expliquerez à mon père ce qu'il est advenu de sa réserve. Et dit à Gale de remercier sa mère pour le plat d'hier.

_ Ce qu'il est advenu de sa réserve ! Sérieusement ? C'est bon les cours sont finis ma poule. Arrête de faire ton intello, là on est en vacances !

Finnick poussa un cri guttural et raccrocha sans autre forme de procès.

J'avais l'habitude, ses deux-là aimaient bien passer pour plus cons qu'ils n'étaient, et même si parfois j'avais, moi-même, de sérieux doutes, c'était comme ça que je les appréciais. Et puis, il y avait pire que de passer pour l'intello de la bande !

Je reposais mon téléphone près à prendre cette fameuse seconde bière quand un bruit attira mon attention. Me redressant lentement sur mon siège, j'observais la route sur ma droite. Quand on habitait le fin fond du cul du monde, il y avait deux choses qu'on reconnaissait avant même de les voir : les emmerdes et les bruits de moteurs. Là, c'était le bruit d'un moteur inconnu, non, de deux moteurs inconnus. Un petit ronronnement et un plus gros, surement une voiture suivit d'un camping-car ou d'une camionnette. J'ajustais la casquette censée protéger mes yeux du soleil et continuais d'observer la route tout en passant une main dans mon cou déjà recouvert d'une bonne pellicule de sueur. Les reflets d'un pare-brise apparurent en premier, puis à travers les volutes de poussières qui s'élevaient de la route, un cabriolet bleu ciel commença à se dessiner. Je me levais pour aller m'accouder au bois de la véranda. Un van gris suivait le premier véhicule. Ma bière en main, il me semblait que les deux véhicules perdaient un peu en vitesse. Est-ce que c'étaient les nouveaux locataires ? Esquissant un sourire, je me focalisais à nouveaux sur les véhicules effectivement, ils ralentissaient. Ma bière à deux centimètres de ma bouche, prêt à en prendre une bonne lampée, je stoppais mon geste.

A l'avant du cabriolet bleu se trouvaient deux filles et par n'importe lesquelles. Est-ce que j'étais victime d'une hallucination, ou un truc dans ce genre-là, parce que ses deux-là étaient trop belles pour être vraies! Celle qui tenait le volant était rousse. Un roux flamboyant comme on en voit seulement dans les spots publicitaires. Vous savez ? Celles pour shampoing colorant multi-reflets et compagnies. Celle-ci aurait clairement pu faire une de ses pubs. Sans la voir en entier mais rien qu'avec cette chevelure, et le minois piqué de tache de rousseurs qui allait avec, elle méritait le détour.

Mes yeux passèrent rapidement de la conductrice à sa passagère. Celle-ci n'avait clairement pas froid aux yeux. Si la jolie rousse avait opté par un tee-shirt rose plutôt près du corps, la seconde n'avait opté pour rien ! Enfin si, elle portait un haut de maillot de bain noir qui ne cachait pas grand-chose de sa poitrine et je devinais un short en jean déchiré pour compléter le tableau vu que ses jambes dépassaient de la portière côté passager. Est-ce qu'elle avait fait toute la route dans cette position ? Et cette tenue ? Ses cheveux oxygénés aux racines noirs coupés court lui donnait un look plutôt atypique et relevais sa beauté.

Le cabriolet ralenti pour tourner et je n'arrivais toujours pas à le quitter des yeux, souriant comme un gamin quand elles se garèrent devant la maison voisine. Le van ralentit aussi et se gara derrière le cabriolet mais je ne prêtais pas encore attention au conducteur. Les deux filles descendirent de la voiture et je me dis qu'elles devaient être mannequins ou quelque chose comme ça. Glimmer allait les détester, elle qui se piquait d'être la plus belle fille de la région ! Sacrée concurrence !

Toujours la bouche ouverte, je vis la blonde faire glisser ses lunettes de soleil sur son nez avant de de s'assoir sur le rebord de la portière et me faire un petit signe de main auquel je répondis sans réfléchir. Je devais avoir l'air d'un parfait demeuré mais je m'en fichais complétement. Quand Finnick et Gale allaient voir ça ! La rousse, me regarda à son tour et me sourit en dévoilant des dents parfaites et des fossettes à craquer. Belles et sociables, j'étais béni !

_ Salut, me lança-t-elle.

_ Salut.

Son sourire était désarmant. Je me rapprochais un peu.

_ Comment tu t'appelles ? poursuivit-elle.

_ Peeta. Peeta Mellark.

_ Moi c'est Annie. Dis- moi, on est bien au 1242, Tumbleweed street ici ?

_ Ouais, c'est bien ça.

_ Cool, merci.

Elle ouvrit alors sa portière et se pencha légèrement en avant pour en sortir. Elle portait une jupe courte noire et des ballerines de la même couleur. Elle ramena ses cheveux en une queue assez haute et les encercla avec l'élastique qu'elle avait autour du poignet avant de passer sa main sur sa nuque pour en chasser quelques gouttes de sueur. Le spectacle était hypnotisant. Tout à coup son amie décolorée apparut devant moi sans crier gare.

_ Et moi c'est Johanna.

_ Euh oui, salut Johanna.

Elle faisait la même taille que moi et n'était pas du genre timide vu le peu de distance qu'elle laissa entre elle et moi. J'étais à deux doigts de faire un pas en arrière.

_ Jo pour les intimes, me dit-elle en insistant sur le dernier mot.

_ Ok, je répondis intimidé.

_ Tu vis seul ici ?

_ Non. Non, ma famille est en vacances. Ils sont partis quelques jours dans le nord.

_ Et toi, tu gardes le fort ? me dit-elle en souriant.

_ On va dire ça. Mais si j'avais su qu'il ferait aussi chaud, je serais parti avec eux.

_ C'est vrai que c'est ingérable une telle chaleur mais ça aurait été dommage pour nous que tu partes, me dit-elle en faisant glisser son index sur ma poitrine.

J'avalais ma salive tout en regardant son doigt glisser sur mon t-shirt.

_ Je peux ? me demanda-t-elle en pointant ma canette du doigt avec son autre main.

_ Euh, oui, j'en ai d'autre si vous voulez, attendez, elles sont juste là.

J'allais me retourner pour attraper celles de la glacière quand elle arrêta mon geste.

_ Non, non, celle-ci ira très bien.

Elle me prit la canette des mains et passa sa langue sur ses lèvres avant d'en boire une gorgée sans me quitter des yeux. Sa main se posa à plat sur mon ventre et elle me rendit ma canette un sourire satisfait sur les lèvres.

_ Délicieux, me dit-elle comme s'il s'agissait d'un secret entre nous.

Est-ce que cette fille était en train de me draguer ? Je n'avais pas l'habitude qu'on soit aussi directe, du coup j'étais en peu dérouté.

_ Clac !

Ce bruit sec était comme un rappel à l'ordre et La fameuse Johanna fit un petit pas en arrière la moue boudeuse.

Mon attention fut alors attirée par la personne qui se tenait près du van. Une autre fille en jean taille basse brut et en débardeur chocolat, était plantée à côté du véhicule. Elle passa ses doigts dans ses cheveux fins afin de les aérer un peu. Ils volèrent autour d'elle et elle poussa un soupir de satisfaction, j'écrasais sans le vouloir la canette que j'avais en main, m'éclaboussant au passage. Putain ! Ma poitrine se souleva quand elle entreprit de s'étirer, là juste sous mon nez, mettant ainsi en évidence ses formes parfaites et son absence de soutien-gorge ! Contrairement aux deux autres, elle ne semblait même pas m'avoir vu. Elle ne souriait pas et gardait un regard plutôt sévère. Je crois que son amie lui fit comprendre qu'elle ne s'était pas présentée ou quelque chose comme ça parce qu'elle tourna enfin la tête vers moi. Je ne sais pas ce qui me choqua le plus : ses yeux ou ce qu'il s'en dégageait ? Des yeux gris magnifiques mais un regard qui passa de l'étonnement à l'agacement plus vite que ce n'était humainement possible.

_ Salut.

Sans rien ajouter, sans signe de main ou autre politesse, elle se retourna pour attraper quelque chose par la fenêtre ouverte du véhicule avant marcher vers la maison et de s'y engouffrer. J'en restais sans voix.

_ Bon et bien ce fut court mais intéressant Peeta. A plus tard, me dit Johanna en reculant vers la maison.

Annie me fit un signe de tête et rentra à son tour.

Oh, putain, c'était quoi ça ?

_ Clac !

Une portière claqua et je me relevais en sursaut de mon canapé.

_ Hé, Mellark ! Tu dors ou quoi ?

_ J'arrive !

Je me remis sur mes jambes et éteignais le téléviseur que je ne regardais plus depuis un moment. En arrivant sur la véranda, je jetais un œil à la maison d'à côté, certain de ne plus y voir les deux véhicules … j'avais forcément rêvé. Finnick suivit mon regard et s'étonna de voir deux voitures garés devant la maisonnette.

_ Des nouveaux voisins ? lança-t-il.

_ Ouep, répondis-je en soufflant.

Je n'avais pas rêvé, il y avait bien des créatures à se damner dans la maison d'à côté.

_ Tu les a as vu ? demanda Gale en se balançant à la rambarde de la véranda.

_ Ouep, répondis-je une nouvelle fois.

_ Et ? insista Finnick.

Je le regardais avant de laisser dériver mes yeux sur la porte où elles avaient disparu un peu plus tôt.

_ Je crois que vous n'allez jamais vouloir me croire.

_ Pourquoi, répondit Gale tout en atterrissant à côté de moi après avoir fait un de ses salto avant dont il était si friand.

_ Clap, clap, clap, clap, clap.

C'est dans un même mouvement que nos regards se dirigèrent vers le balcon du premier étage de la maison voisine pour apercevoir la blonde aux cheveux court taper des mains, admirative. Les deux autres arrivèrent derrière elles, si la rousse esquissa un sourire en apercevant mes amis, la brune, dont je ne connaissais toujours pas le nom, nous regarda intensément pour repartit aussi sec à l'intérieur. Elle était délicieuse, vraiment. Gale et Finnick ne bougeaient pas d'un pouce, les yeux fixés sur elle.

_ Je vous l'avais bien dit que vous n'alliez pas vouloir me croire.


Alors ? :-S