Titre : Glow

Disclaimer : Ni l'histoire, ni les personnages, ni l'univers ne m'appartiennent, et je ne suis pas payée pour ecrire cette fic.

Genre : Romance

Spoilers : Jusqu'à l'épisode 9 de la saison 2, après lequel cette fiction est située.

Il y aura plusieur chapitres.


Il avait vécu mille ans, été viking, prince, bohémien et shériff, il avait vécu l'équivalent de cent vies humaines et jamais, au grand jamais, il n'avait rencontré un être semblable à elle, de près ou de lui. Sookie Stackhouse, mièvre et tendre, naïve et idiote, était un être unique dans son genre. Elle était humaine, son odeur ne laissait planer aucun doute ; Mais elle était dotée de pouvoirs que les humains n'étaient pas censés avoir en leur possession. Parce qu'elle, Sookie Stackhouse, pouvait entendre les pensées de tous les humains. Elle pouvait, sans même les toucher, deviner leurs réflexions les plus intimes, leurs peurs, leurs rêves.

C'est pour ça qu'elle l'avait attiré, en premier lieu. Mais intérêt n'est pas attirance, n'est-ce pas?

Eric se renfonça dans le fauteuil en cuir dans lequel il était assis et jeta un coup d'oeil aux stores qui laissaient passer un fin rayon de soleil. La journée était bien avancée, pourtant, et il ne dormait pas. Parce qu'il ne pouvait pas dormir, et qu'il doutait de pouvoir jamais se rendormir. Parce que son père, son frère, son fils, n'était plus de ce monde. Mais il ne voulait pas penser à ça, surtout pas. Alors, Eric se passa la main dans les cheveux et décroisa les jambes, laissant ses pensées dériver vers la jeune humaine, une fois de plus.

Revenons où nous en étions, donc. Intérêt n'est pas attirance. L'intérêt d'Eric se portait d'autant plus sur Sookie qu'elle avait réussi à séduire Bill, pourtant un relativement ancien vampire, qui plus est solitaire et misanthrope. Elle avait réussi à le séduire, il avait réussi à la séduire, qu'importe. Le fait était qu'un vampire et un humain partagaient une couche, comme ça devenait de plus en plus courant.

Un autre point intéressant de Sookie Stackhouse était sa capacité à s'attirer des ennuis. Se faire emprisonner par des admirateurs du soleil, se faire lacérer par une créature, y'a qu'elle qui arrivait à des choses comme ça. Peut-être était-ce lié à sa (presque écoeurante) manière de vouloir tout rendre beau, d'aimer tout le monde, de vouloir répandre le bonheur autour d'elle? Au début, tout ça l'écoeurait.

Maintenant, il trouvait ça fascinant, comme tout ce qui était lié à Sookie Stackhouse. Était-ce parce qu'elle avait manqué d'une mère qu'elle maternait tout ses proches? Essayait-elle d'"expier" le meutre de sa grand-mère?

Peu à peu, cette fascination s'était mue en attirance. Mais il y avait aussi le désir d'emmerder Bill Compton qui le muait. Austère, ce gars là. Fallait mettre un peu d'animation dans sa vie.

Et donc, il avait échafaudé son petit plan, comme une araignée, étendant sa toile, et lorsque Pam lui avait demandé pourquoi il était intéressé, il avait répondu qu'il ne s'intéressait qu'a ses pouvoirs. Etait-ce un mensonge, ou la vérité? Il ne distinguait plus très bien, à ce moment là. Pour la première fois de sa vie, il bouillonnait. Et ce n'était pas pour lui déplaire. Il n'aurait sur dire si c'était du à la présence de son créateur, où à cause de Sookie Stackhouse.

Il voulait voir Godric, son créateur, car malgré le temps, il lui était toujours loyal. Et il voulait le libérer. Et Sookie, dans le même temps. Il avait appelé Lorena pour retenir Bill et pour pouvoir jouer au prince charmant lui-même.

Godric - Son père, son fils, son frère. Il l'avait revu. Enfin. Sur ses ordres, et comme il l'avait prévu, il avait sauvé Sookie.

Alors qu'il la protégait, elle lui avait parlé d'amour -envers Godric. "N'utilise pas de mots que je ne peux pas comprendre", lui avait-il répondu. L'amour? Il ne pensait sincèrement pas que ça existait. Le désir, en revanche...

Sauf qu'une fois sauvée, les humains réclamaient du sang - Enfin, du sang... Ils voulaient voir un vampire brûler. Et sa loyauté allait à Godric, plus que tout, plus qu'il ne pouvait le contrôler.

Alors, il s'était offert. Et il se répétait, alors que la chaîne d'argent lui brûlait le corps, qu'il l'avait fait par loyauté, qu'il avait sauvé son créateur, que tout était pour le mieux. Ce n'était pas comme s'il avait voulu rencontrer le soleil en d'autres circonstances, c'était juste qu'il voulait le faire pour Godric.

Et elle était apparue, ses boucles blondes à quelques centimètres de son torse, et elle avait ôté la chaine qui mordait sa chair. Elle le délivrait à son tour - Retournement des évènements, la princesse sauvant le prince charmant.

Il aurait juré qu'elle brillait.