GUN D'AAANGE IIIS BAAAAACKK !
Voilà, ça me trottait dans la tête depuis…UN BON MOMENT maintenant, et je ne vous cache pas que je suis particulièrement enthousiaste vis-à-vis de cette fic, ma première à peu près sérieuse
Le pairing est, je l'espère, si pas original assez peu courant pour intéresser quelques nouveaux lecteurs en plus de ceux merveilleux qui m'ont déjà suivis, il s'agit d'un Kaien x OC
On commence tout doucement avec une petite introduction à l'histoire d'une victime.
Bonne lecture !
MISE A JOUR : Prologue entièrement réécrit. Chaussange m'a inspirée. Je dois avouer qu'il était pire que pas terrible, mes lecteurs méritent ce qu'il y a de mieux !
*cire le parquet*
Prologue
Le bâtiment entier était en effervescence. Un bourdonnement, sourd et désordonné, enflait au fur et à mesure que la nouvelle se répandait parmi les membres du Conseil d'administration. Les vociférations semblaient être caractéristiques d'une annonce inattendue qui, semble-t-il, était très mal accueillie par les Anciens.
Ce désordre inopiné venait mettre son grain de sel à la vie bien ordonnée et bien réglementée du département des archives du Seireitei, d'ordinaire si calme, où tous les ans selon la coutume, une réunion particulière se tenait.
Cette section regroupait tant de documents (d'importances diverses) qu'un pan lui avait été réservé. Cet immense quartier, véritable micro-cité, était située non loin du secteur de l'Académie des Shingami, et intégrait en outre la Grande Bibliothèque et divers centres de recherche.
L'édifice principal de cette organisation était une grande masure, à l'architecture asiatique féodale, dont la façade aux colonnes et aux frontons ouvragés témoignait de l'importance avec laquelle le Capitaine Commandant considérait la culture. L'organisation des jardins alentours elle, témoignait de l'esprit de rigueur militaire, qui ramenait chacun à ses obligations.
La salle principale de ce bâtiment des archives constituait à la fois le centre de l'immeuble et du département tout entier. Véritable cœur du secteur, elle avait été apprêtée par ses constructeurs avec encore plus de soin que le reste des constructions.
Grande et circulaire, la pièce ne possédait pas de fenêtres. Elle était pourtant d'une luminosité éblouissante, puisqu'éclairée par une immense baie vitrée de plafond, aux proportions saisissante. Le verre épais resplendissait de l'extérieur, renvoyant tous les rayons lumineux alentours, si bien que de nuit, il faisait illusion que le bâtiment était serti d'une imposante étoile, sublimant le reste du quartier ancien tout autour.
Cette salle principale (dite « du conseil ») était intégralement tapissé de bibliothèques, d'un bois précieux, sur lesquelles reposaient d'innombrables documents. Livres, grimoires, parchemins, papyrus, registres et rouleaux de toutes sortes et de grande importance y étaient soigneusement entreposés. Seul détail imparfait des lieux, une grande caisse de bois posée de façon négligée à l'entrée, où des dossiers s'empilaient les uns sur les autres, attendant visiblement d'être étudiés.
Au centre, immédiatement éclairé par les rayons du soleil, des sièges et des tables étaient disposés en U, de façon à épouser les formes des murs. A l'extrémité, un siège serti de velours et de pourpre était réservé à celui ou celle qui présidait les différentes sessions du Conseil.
Aucun Vénérable cependant n'était assis à sa place ce jour là. A l'annonce de la nouvelle, ils s'étaient tous rués dans le couloir en signe de mécontentement et d'indignation face à la politique imposée par le Central 46 et le Capitaine Commandant.
Leurs pas lourds et contestataires contrastaient en ce jour avec celui d'un autre homme. Le Doyen des archives, se promenait de salle en salle, effleurant avec délice du bout des doigts toute cette paperasse qui n'avait de sens que pour lui. Son pas aérien faisait à peine croustiller le parquet ciré, tandis qu'autour de lui, divers émissaires faisaient bondir leurs tabis sur le plancher, le temps d'un énergique shunpo, pressés de délivrer des messages d'une section à une autre.
Le vieux Maki, lui, s'en tenait au code de conduite qu'il s'était lui-même édicté au fur et à mesure des années, et gardait son attitude sereine et révérencieuse.
Il constatait en son fort intérieur, le contraste entre l'ambiance fiévreuse qui occupait les salles d'archives aujourd'hui, et celle qu'il connaissait. En cela, il faut constater que généralement la salle est silencieuse et l'atmosphère propice à la détente, quand elle n'incite pas au travail.
L'ambiance des lieux est, d'usage, reposante, tellement que le vieux Maki déclarait à qui voulait l'entendre (voire à ceux qui ne voulaient pas) que les langues des pages anciennes se déliaient, et qu'entre deux expirations de leur souffle profond et millénaire, les livres et anciens parchemins se racontaient les uns aux autres ce qu'ils avaient vécus, et quels illustres personnages ornementaient leurs feuilles.
De façon surprenante pour un endroit habituellement si calme, tous les ans, au sein de la salle du Conseil, l'avenir du Seireitei était décidé.
Ici-même, sous les auspices d'Hypérion, sont prises au début du Printemps les décisions d'admissions et de répartitions des futurs Shinigami dans les treize divisions, services secrets ou corps des nécromanciens. Chaque année, les débats se suivent et se ressemblent. Un soin tout particulier est accordé aux élèves les plus brillants, d'avance regardés avec un œil plein de mansuétude et d'affabilité. Pour les autres, moins importants, aucune stratégie de répartition n'est établie. I peine un dialogue : ils iront là où il y a de la place. Une vieille plaisanterie entre les Vénérables est de distinguer tous les ans, la division qui fera office de « Poubelle », c'est-à-dire celle qui aura d'un coup le plus grand nombre d'effectifs néophytes. En secret, une palme a été accordée à la treizième division dont le Capitaine, bien que noble, était jugé trop tolérant et trop peu élitiste. La première, la deuxième, et la sixième division avaient les grâces des Vénérables, car elles avaient fournies au fil des ans les plus éminents combattant du Soul Society.
Chaque élève ayant passé l'examen terminal de l'Académie voit sa fiche examinée par les 21 Vénérables, vétérans du combat et anciens enseignant pour la plupart.
Les dossiers sont examinés dans l'ordre décroissant des résultats, donc en partant du futur Capitaine, jusqu'au futur bouc émissaire inter unités.
Les discussions n'ont encore jamais éclatés en dispute, en un millénaire d'existence du Conseil. Une fois toutes les décennies, un membre hausse le ton, mais c'est généralement plus pour protester contre un thé froid ou des biscuits trop secs que pour manifester une différence idéologique marquée d'avec ses congénères.
Aujourd'hui, pourtant, il n'y avait nulle trace du consensus qui avait toujours régné dans ces bâtiments. Jamais on n'avait connu une cacophonie telle depuis l'histoire de sa création.
Au vu d'une telle virulence, Haramaki (vrai prénom du vieux Maki) était part se renseigner. Il avait alors découvert le sujet du débat, l'objet de la discorde.
Et quel était-il ?
Il tient en un mot : Quotta.
Eh oui, signe d'une évolution, même d'une circonvolution, en ce jour personne ne parlait du prochain Mister ou Miss Gary/Mary-Sue de la promotion. Les débats sont orientés vers ceux qui sont tout en bas de l'échelle, les combattants banaux qui, aux yeux de la Chambre des 46, sont représentés beaucoup trop minoritairement.
Peu à peu, chacun rejoignit son siège dans la salle ronde, après qu'il eu transmit le message qu'il voulait. Les vociférations ne baissèrent pas pour autant.
-…absolument scandaleux…
-Nos ancêtres doivent se retourner dans leurs tombes !
-Voilà qui ne devrait même pas être soumis au débat.
-…l'évidence même…
-Ridicule.
-Inadmissible.
-Voilà comment ils comptent semer l'opprobre et le déshonneur sur nos institutions…
-Silence ! Silence ! Il suffit !
Voici que s'installe sur son fauteuil d'une rouge impérial le Seigneur Haiirohige, Président de cette Assemblée extraordinaire. Par sa carrure et sa voix, toutes à l'image du Shinigami qu'il fut, impressionnante et puissante, il réussit à ramener le calme. Les Vénérables le considéraient avec beaucoup de respect. Ils tendirent des oreilles avides en sa direction, car il était le seul à ne pas s'être encore exprimé sur le sujet qui les indignait.
-Mes amis je vous en prie, ne nous comportons pas en âmes du Rukongai. Cette panique, cette débâcle, effusion de sentiments est intolérable à supporter. Certes, la décision que nous a imposée le Capitaine Commandant par l'intermédiaire –pour ne pas dire, en se cachant derrière- la Chambre des 46 est un outrage absolument révoltant. MAIS, reprit-il en élevant la voix de façon à couvrir les nouvelles protestations qui s'élevaient déjà, mais, il nous reste un moyen de pouvoir agir comme à notre habitude tout en ayant l'air de suivre les indicatifs de ces politiques.
L'attention des membres devint presque palpable, certains tendant le cou, comme pour se rapprocher de Haiirohige, qui prenait des airs de conspirateur. Les livres eux-mêmes semblaient retenir leur souffle.
-Cette année, apparemment, est placée sous le signe de la traîtrise. Non content de nous retirer le pouvoir d'inspecter régulièrement les professeurs, le Gotei décide de persister dans l'outrage, et de nous imposer une proportion de quottas à insérer.
L'on nous demande une moyenne de 50 /50. C'est-à-dire de sélectionner un Shinigami aux capacités moyennes, chaque fois qu'un Shinigami d'élite intégrera une division. Mes amis, soupira le Président face à une nouvelle montée des protestations, le Capitaine Commandant pense nous avoir piégés. Il se trompe. Mais plutôt que de chercher l'affrontement direct, il nous faudra ruser. Réfléchissez, il suffirait, au final, de sélectionner un Shinigami aux notes tellement basses, qu'elles feraient chuter la moyenne générale de toute la promotion. Le quotta demandé serait ainsi respecté, et nous pourrons nous concentrer à choisir les futurs capitaines et à les répartir aux meilleurs sièges possible, comme nous avons l'habitude de le faire.
Il y eu un murmure d'approbation général. De toute évidence, Haiirohige et son argumentation avaient convaincus sans peine le Conseil d'administration.
-Je constate que nous avons l'air de partager la même opinion sur la question, se réjouit-il, tandis que des hochements de tête approbateurs et quelques applaudissements se manifestaient. La seule difficulté est de choisir soigneusement la personnalité adéquate. Hajime-san, s'il-vous-plaît, la fiche.
-Tout de suite, Haiirohige-sama, répondit respectueusement le greffier.
Hajime se saisit d'un dossier scolaire qu'il avait extrait de la caisse à l'entrée. Il y tira rapidement une fiche qui ressemblait à un Curriculum Vitae, du fait de la photo et du résumé des années d'Académie qu'il contenait.
La fiche passa de main en main dans l'Assemblée. Certains, après lecture, étaient complètement abasourdis, d'autres dissimulaient à peine un sourire malveillant du coin des lèvres, et il y en avait qui éclataient franchement de rire. D'ailleurs il n'y en eu bientôt plus un pour cacher son hilarité.
-Je n'ai pas trouvé plus bas résultats, reprit le président de l'Assemblée, légèrement goguenard, après tous ces siècles à délibérer, je ne me souviens pas avoir déjà rencontré pareil cas. Cette recrue est tombée la bonne année. Je pense que nous sommes tous d'accord sur la démarche à suivre ?
D'une seule voix, chacun approuva et signa le papier qui garantissait l'admission de la nouvelle recrue, future victime. Les Conseillers retrouvèrent leur sérénité et leur bonne humeur, et vaquèrent à remplir leurs obligations sans rien changer à leurs habitudes.
La salle se vida peu à peu, et bientôt il ne resta plus que le vieux Maki et ses livres. Tandis qu'il débarrassait les tasses de thés laissé par des membres négligents, il remarqua la fiche restée sur la table, oubliée après que le nom ait été écrit sur les listes d'admissions officielles. Il l'examina, ayant déjà l'intuition que celle-ci serait très différente de ce à quoi il avait été habitué depuis des années, et que c'était peut-être la fenêtre par laquelle le vent rafraichissant du changement allait pouvoir s'engouffrer.
NOM : Ocha
PRENOM : Yume
SEXE : Féminin
Annotation spéciale du professeur de Civilisation, étude de la Noblesse et de l'étiquette (matière optionnelle) : à définir.
PROVENANCE : Rukongai, secteur 27.
NAISSANCE : Parents esprits, née dans le Rukongai 8. Non noble.
PARTICULARITES PHYSIQUES, HANDICAPS, ETC : Aucun
Remarque du professeur de Kendo : Deux mains à la place des pieds, et deux pieds à la place des mains.
CAPACITES DE COMBAT :
-Défense : -40
Commentaire du professeur de Kido : capable de se blesser gravement toute seule.
-Pouvoir Offensif : 0
Appréciation du professeur de Taijustu : s'est fait mettre K.O. toute seule par un mur le jour de l'examen.
-Mobilité : 1
Précision du professeur d'Education Physique : peut marcher…en fonction de la météo et des phases de la lune.
-Kido/reiatsu : 0,0000000000001
Avis du jury des nécromants :comment une âme avec si peu de Reiatsu peut-elle apercevoir ses semblables, les esprits ? Le mystère de cette alarmante lacune reste entier.
-Intelligence : 2
Note du professeur d'Histoire du Seireitei : sait décliner son identité sur les copies. C'est tout.
-Force physique : 0
Observation du préparateur physique, préposé aux entraînements avant les cours : Très mauvaise hygiène de vie, la graisse a remplacé le muscle depuis longtemps. Rappelons que le cerveau est un muscle aussi.
TYPE DE ZAMPAKUTO : Inconnu
NOM DU ZAMPAKUTO : Inconnu
SHIKAI : Inconnu
BANKAI : Inconnu
REMARQUE(S) PARTICULIERE(S) DES PROFESSEURS (close confidentielle du dossier, inaccessible au candidat) : Elève unanimement décrite comme particulièrement médiocre, incapable de révéler quelque talent caché, quel qu'il soit, malgré dix ans passés à l'Académie. Il lui est fortement conseillé de reprendre le commerce familial plutôt que de poursuivre sur la voie de l'armée.
DECISION DE l'ACADEMIE : Réorientation
DECISION DU CONSEIL D'ADMINISTRATION : Acceptée
ASSIGNE(E) à : Première division
SIEGE : Aucun
Le vieux Maki Sourit.
Oh oui, un grand changement.
