Bonsoir / bonjour
C'est un petit peu moins léger et humoristique que j'aurais voulu sur le coup, mais mon idée directrice est toujours là. Bonne lecture.
Oui, je sais notre Italien du Sud est très grossier, ne parlez pas comme ça à votre entourage les enfants. (haha) Je pense que le prochain sera pour demain.
Cette fois il allait lui dire ! Il allait lui avouer ce qu'il ressentait ! Et putain que c'était compliqué ! Trouver un moment pour parler seuls à seuls avec cet Idiota, ce Bastardo d'Espagnol, il n'aurait jamais cru ça si difficile. Mais il le fallait, parce qu'il s'était assez menti et puis que son crétin de petit frère avait quand même raison… Feli, raison, bordel, il allait pleuvoir des tomates pendant trois semaines en continu… Ha tomates… ! Non, se concentrer sur son objectif : attirer sa proie, son imbécile d'Hispanique toujours trop jovial et souriant à l'écart pour… Bah lui dire qu'il… ça lui écorchait tellement la gueule de le reconnaître…Qu'il était… amoureux de lui…
Et l'autre là à rigoler avec ses deux meilleurs potes au moins aussi abrutis que lui, il avait aucune idée de ce qu'il subissait par sa faute ! Que cette situation le mettait en rogne ! Tellement que son vocabulaire le plus fleuri y passait. D'un geste, il lui fit comprendre par des méthodes, ne brillant pas par leur douceur ou par leur subtilité qu'il souhaitait s'entretenir avec lui en privé. Sans se départir de son putain de sourire, bordel à croire qu'il l'avait de scotché sur le visage même au saut du lit, il accepta de s'éloigner pour plus de tranquillité. Ho putain qu es ce qu'il avait fait là ? Il retenait l'envie d'opérer une retraite stratégique !
Nan…Non ! Un Italien ne fuyait pas, il devait se montrer fort, brave, courageux, qu'importait la difficulté de la tâche qui se dressait devant lui ! Il y arriverait jamais…Allez un petit effort ! Voilà que le débile qui lui avait servi de tuteur pendant plusieurs siècles lui demandait ce qui n'allait pas… Mais…Mais c'était lui le problème ! Lui et son regard trop doux, lui et sa saloperie de bonne humeur que rien ne semblait entacher ! Lui et sa gentillesse à toutes épreuves ! Lui qui…l'avait rendu raide digne, complètement…Pire qu'une collégienne…A ne plus savoir comment se conduire en sa présence, ne plus articuler un seul mot cohérent à… Oui c'était sa faute voilà, sa putain d'absolue faute ! Pas du tout la sienne ! Lui avait juste… Succombé et il lui en voulait à mort pour ce qu'il devenait à cause de lui…
Il attendait sagement, une inquiétude parcourant sa voix quand il le questionnait encore sur le sujet de leur conversation, que se passait pour qu'il refuse de parler à ce point ? Etait-ce si grave ? Pouvait-il l'aider ? Il manquait de lui balancer un « ta gueule »de peu. Oui, insulter le mec à qui tu voulais faire une déclaration d'amour, ça restait moyen, même lui s'en apercevait fallait pas croire. Un…Deux… Quand fallait y aller, il se défilerait encore de nouveau sinon.
- Tomato Bastardo…Non non tu m'écoutes et tu restes assis bien sagement tu as intérêt à ne pas l'ouvrir pendant que je parle sinon je te…Cazzo ! Ha oui… Bon alors... je t'aime voilà. Mais c'est ta faute aussi ! J'ai jamais voulu t'aimer moi ! Si t'étais pas si… On s'en fout. Voilà tu le sais maintenant. Ho j'ai honte… Restes pas planté là maintenant et dis quelque chose ! Je viens de faire un truc qui est extrêmement difficile pour moi au cas où tu l'aurais oublié ! Tu crois que je me déclare à n'importe qui c'est ça ?! T'es vraiment trop stupide… Comment j'ai fait pour aimer un gars aussi stupide bordel !
Le Représentant Espagnol cligna des yeux au moins cinq fois d'affilé renforçant la fureur de son interlocuteur déjà d'un naturel colérique. Il comptait bouger ? Réagir ? Pourquoi il affichait cette tête là ? Ca voulait dire quoi, au juste ? Qu'il devait se retenir de lui coller son poing en pleine tronche et se barrer fissa ! Il le mériterait en plus ! Il l'obligeait à cette mise à nue humiliante ! Cette…Ce… Cela ne lui ressemblait tellement pas de… Il comptait rester planté là longtemps ?! Il se foutait de lui en prime… Rah !
- Lovi je suis désolé.
HEIN ? Comment ? Il avait déjà quelqu'un ? Il sortait avec ce connard d'Albinos ? Ce pervers de Français ? Le Radin des Pays Bas ? La Belge ? Bon, elle à la rigueur, elle était gentille, mignonne et jolie, puis elle avait été une vraie Maman pour lui, il l'aimait bien…Mais…Mais quand même ! Il comptait la terminer sa phrase ou non ? Ca ne se fait pas du tout de commencer de cette manière en laissant l'autre en plan ! Abruti ! Crétin ! Débile toujours trop heureux et amical !
- Termine ta putain de phrase ! Tu veux pas de moi c'est ça ? Hein alors si c'est ça mais Dis le ! Arrête de tourner autour du sujet, tu me donnes envie de t'en coller une ! Et… !
- Je suis désolé ne pas avoir compris tu avais ce genre de sentiments pour moi. Mais je ne pourrais te les rendre. Lovi pour moi tu es mon petit frère, donc ce ne sera jamais possible. Je t'aime aussi, ce n'est par contre pas le même amour. Et je... Mais attends!
Ca faisait…Mal…Tellement…Mal…Il refusait d'entendre la suite ! Il le repoussa dans une dernière insulte avant de s'enfuir, se drapant dans le peu de dignité qu'il lui restait encore. Non, il pleurait pas ! Ses yeux l'irritaient et il n'avait pas de boule dans la gorge, ni l'impression que son cœur venait de lui être arraché et broyé, absolument pas ! Un petit frère…Mais quel Con ce mec ! Jamais il ne lui pardonnerait ça ! Il ressentait de la colère, oui pas une once de chagrin, une lichette de peine ! Il le haïssait…Il : ne lui adresserait plus jamais la parole ! Sa poitrine si lourde… Il savait que l'autre sûrement plus de choses à lui dire, d'explications à lui donner…D'arguments mais…il se doutait que ces mots l'auraient achevé… Pourquoi… Comment avait-il pu un instant penser qu'il s'agissait là d'une bonne idée ?! Ou d'une réaction intelligente ?! Il n'existait pas…Il n'importait pas…Il ne comptait pas : la preuve…
Il lui restait qu'à s'isoler, se guérir tout seul, apprendre à vivre avec cette vérité… Tant pis, il s'en foutait que cet Espagnol ne partage pas ses sentiments…Puis, il s'en tapait d'eux tous…Son frère, le reste des Nations…Ca n'avait pour la énième fois aucune espèce d'importance ! Ils ne méritaient pas sa compagnie : simplement. Puis, il se sentait beaucoup mieux là, déjà, enfin, il voulait quand même rester tout seul, tranquille. Cette petite contrariété ne l'affectait quasiment plus. Il lui fallait uniquement trouver un endroit au calme, jusqu'à ce que ça passe. A cette pensé il sourit. Il n'avait besoin de personne.
