Date inconnue
P.O.V inconnu
Alors que j'ouvre les yeux, je suis quasiment aveuglé par l'intensité de la lumière produite par l'étoile qui brille au-dessus de moi. Je suis entouré de verdure, de verts pâturages parsemés de quelques arbres dominant des collines. Au loin, sur certaines collines, je vois d'étranges portes rondes, surement des habitations, ou bien des bunkers, que sais-je ? Cet endroit est bien différent de mon palais, voire de mon monde, rien à voir avec Zakel. Quoi qu'en y repensant, cet endroit me rappelle légèrement Zakel lorsque je suis arrivé sur ce monde, au temps où ils étaient primitifs. Cependant, je ne suis pas censé être là, ce n'était pas mon plan, je devrais être dans le corps de ce Sith qui s'était prosterné, et non pas ici. Hm, je vais essayer de me remémorer les derniers instants. J'étais sur mon trône, mon fils est arrivé avec deux prisonniers après la destruction de leur pitoyable flotte par ma flotte éternelle. Arcann m'a amené Marr et son soi-disant héros, un membre du conseil noir, dont le nom est complètement oublié. J'ai tué Marr, l'autre sith s'est prosterné pour partager mon pouvoir, et…mon fils m'a transpercé avec son sabre dans le dos. Je me souviens, maintenant, et je dois avouer que je suis assez fier de lui. Cependant, je devrais être dans le corps du sith, et non pas dans ce monde différent. J'ai beau utiliser mes pouvoirs pour tenter de sonder la galaxie, je ne ressens rien, comme si qu'il n'y avait pas de vie dans la galaxie, comme si que seul ce monde contenait des espèces vivantes, mais est-ce possible ? Serais-je arrivé dans un univers différent ? Mais lequel ? Où ?
« Où suis-je ? » me dis-je à voix haute.
« Dans la Comté, mon bon monsieur. » répondis une voix inconnue.
Je me retourne instantanément, étonné de ne pas avoir senti la détentrice de cette voix derrière moi. Je décide d'observer attentivement cette créature à l'apparence humaine. Elle doit mesurer tout au plus 1m20, c'est semblerait-il une femme, avec des cheveux bouclés d'or arrivant jusqu'à sa nuque, des yeux verts, on pourrait croire que c'est une enfant, pourtant, mon pouvoir me dis qu'elle est bien plus âgée qu'une enfant. Alors que j'abaisse mon regard, je suis étonné de voir qu'elle est nu-pied, et ses pieds sont très différents des miens. Ils sont légèrement plus épais, avec une touffe de poils sur chaque pied, et ils semblent très coriaces. Quel étrange spécimen.
« Qui êtes-vous ? Et par la même occasion, qu'êtes-vous ? Je n'ai encore jamais rencontré une espèce telle que la vôtre. » Je demande alors, d'une voix autoritaire.
« Eh bien, vous n'êtes pas très courtois, ce n'est pas une façon de s'adresser à une dame, grande-jambe. » me répondit-elle sur le même ton, « Mais pour répondre à votre question, je me nomme Belladonna Took, fille de Gérontius Took, le Thain de la Comté, et je suis une Hobbite, bien que des fois, vous faites référence à mon peuple en tant que semi hommes, ce qui est très impoli et considéré comme une insulte par ici. »
Fascinant, des Hobbits, je suis arrivé dans un univers intéressant. Pourtant, je sens que mon temps arrive à son terme, ma fin approche, et je n'ai désormais plus personne à qui transférer mon pouvoir. Cet univers étant différent du mien, il est évident que je ne pourrai pas transférer ma conscience, mais peut-être que…oui, l'idée est plus qu'intéressante. Je pourrai au moins transférer l'intégralité de mes pouvoirs, peut-être même mon savoir, mais pour que ça fonctionne, je dois avoir un héritier. Et quelle chance, juste devant moi se trouve une femme. Rien ne m'empêchera d'avoir un héritier, et de transférer mes pouvoirs, même si je dois m'abaisser à cette pratique des plus viles. Mais avant tous, essayons tout de même de la convaincre, qui sait, peut-être sera-t-elle sensible et acceptera de m'aider ?
« Dites-moi, accepteriez-vous de m'aider ? Il me reste peu de temps à vivre, très peu de temps. Je ne peux vous expliquer la raison, mais sachez juste que je suis très puissant, je dirai même immensément puissant, et il me reste peu de temps. » Je lui demande.
« Hm, je ne vous connais pas, mais si cela peut vous aider à mourir en paix, alors je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider. » répondit-elle, un brin d'inquiétude dans sa voix.
« Dîtes moi, avez-vous des gens dans ce monde, qui sont capables de prouesses différentes de la normale ? Des gens maîtrisant des pouvoirs, capables de faire exploser des choses, de créer des choses, de maîtriser des éléments etc. ? », Demandai-je d'un air curieux.
« Oui, oui, absolument, ce sont des sorciers. L'un de mes amis en est un, vous le connaissez peut-être, Gandalf le Gris, bien que certains disent Gandalf Grismantel, ou l'appellent Mithrandir parmi les elfes, voire Tharkûn chez les nains. Il y en a cinq, Saruman le Blanc, qui est le plus puissant de son ordre, il y a les deux magiciens bleus, dont les noms sont oubliés, Gandalf, et Radagast le brun, le dernier de son ordre. Ces magiciens sont appelés les Istaris, et les rumeurs disent qu'ils furent envoyés par les Valars pour nous protéger. » répondit-elle, d'un air entrain, « Et vu votre manque de connaissances, je suppose que vous ne savez pas qui sont les Valars. Pour simplifier, les Valars sont les créateurs de notre monde et de toute vie. Eru Illuvatar, le créateur de toutes choses à insuffler la vie par la chanson. Il a créé les elfes qui sont immortels, et qui sont des guérisseurs extraordinaires. Les nains ont été créés par Aûle, plus connus sous le nom de Mahal. Les hommes, je ne sais plus du tout. Et enfin, nous les Hobbits avons été créés par Yavanna Kementari, la Dame Verte, Valar de la nature, qui est la femme de Mahal. » Ajouta-t-elle.
Tandis que je contemplai les informations transmises, Belladonna s'approcha de moi.
« Dites-moi, comment puis-je vous aider ? » demanda-t-elle.
« J'ai besoin de concevoir un héritier, »répondis-je, et rajoutai aussitôt en voyant sa mine offusquée, « Sachez que je suis comme ces sorciers, je possède des pouvoirs extraordinaires. Et je souhaite transmettre mes pouvoirs, mais je ne peux que les transmettre à un enfant de mon sang. Je n'en ai pas, je n'ai pas d'héritiers, et il m'en faut un. Je pourrai transmettre mes pouvoirs à l'enfant même s'il est dans le ventre de sa mère, vous comprenez ? »
« Je vois, et je suppose que je suis la seule ''candidate'' disponible, ma veine. » Dit-elle d'un ton moqueur.
C'est intéressant, elle ne semble pas plus choquée que cela. Je m'attendais à une réaction violente, des injures, mais surement pas cette réaction-là.
« Cela veut-dire oui ? » demandai-je.
« Hm, voyons, je suis déjà considérée comme l'une des Hobbites les moins respectables de la Comté, alors avoir un enfant hors mariage avec un sorcier, ha, voilà de quoi faire causer les commères de toute la Comté. Je suis partante ! » Répondis-t-elle d'un air complètement enjoué.
Elle m'attrapa aussitôt la main et me conduisit dans un coin abandonné de la forêt, où nous nous abandonnions à nos instincts primaires pendant plusieurs heures.
« Et comment savoir si je suis enceinte avant votre mort ? » me demanda-t-elle, très inquiète pour ma personne.
« Nul crainte, je saurai, et je n'ai besoin que de deux-trois heures pour savoir si oui, ou non, vous serez enceinte » lui répondis-je, d'une voix fatiguée.
Trois heures plus tard, je décidai de la sonder, tandis qu'elle dormait à mes côtés. Je focalisai mon esprit, et c'est alors que je sentis une autre présence, très puissante, dans son ventre. J'avais réussi, j'avais créé un héritier. Aussitôt, je la réveillai.
« Quo…que…Que se passe-t-il ? » demanda-t-elle, complètement déboussolée.
« Tu es enceinte. » Répondis-je d'une voix sans émotion.
« Et maintenant ? Que vas-tu faire ? » Me demanda-t-elle.
« Maintenant, je vais transférer mes pouvoirs dans cet embryon, et une fois fait, je disparaitrai. »
« Je vois, alors je suppose que c'est un au revoir. » Répondit-elle, d'un air triste.
Je décidai de ne pas répondre, et je dirigeai la paume de ma main vers son ventre. Un rayon d'énergie nous connecta, et je transférai l'entièreté de mes pouvoirs. Je sentais ma fin approchée, et c'est avec un rire diabolique que je m'éteins, en ajoutant juste avant de disparaître.
« Que mon enfant sache mon nom, qu'il sache qu'il est le fils de Valkorion, Empereur de Zakel. »
