-On fait la course jusqu'à la route ? Ai-je proposé.

-Tu vas perdre, ça me fait trop mal pour toi.

Annabeth a décollé comme un turbo et je me suis élancé dans la pente, derrière elle.

Et, pour une fois, je ne me suis pas retourné.

« Retourne toi Percy, hé Percy ! Ouhou, Percy ! » J'ai cligné des yeux plusieurs fois en balançant ma tête de gauche à droite. Les contours d'un visage d'abord flou et plus net ensuite me sont apparus .La voix me paressait être à des kilomètres et mon cerveaux était tout brumeux. J'avais l'impression d'être un mort qui ressuscitait lentement. J'ai ouvert les yeux d'un coup et la première chose que je vis fus la tête de mon amie Grover, à quelques centimètres de la mienne.

-Ah, tu émerges enfin ! a fait ce dernier. J'aurai jamais pensé que tu dormirais si longtemps, à peine nous sommes partis du pensionnat en bus que tu t'es mis à ronfler ! Et ça a duré tout le voyage ! D'ailleurs on a eu une crevaison pendant une heure on a été immobilisé donc on est hyper en retard sur le programme de la journée donc madame Dodds est furieuse, je te racontes pas !

J'étais encore à demis conscient: j'avais du mal à analyser le flot de parole que déversait Grover mais comme par réflexe, j'ai mis ma main dans la poche, là ou était censé se trouver Anaklusmos. Il n'y avait rien. Rien d'autre qu'un vieil emballage de chewing-gum. Je me suis alors brusquement relevé pour regarder autours de moi. Le car, j'étais dans mon car entouré d'élèves du collège de Yancy et dans la vitre se reflétait la silhouette d'un garçon de douze ans. Mon cerveau se remis alors en route et tout me revint.

-Mec, fi-je avec une voie encore à moitié endormie, je crois que je viens de faire le rêve le plus incroyable de toute ma vie !

Un rêve. Ainsi tout ceci n'était pas réel, pas vrais ? Les dieux n'existaient pas, pas plus que la colonie des sangs mêles et Annabeth. Une boule se forma pendant quelques secondes dans ma gorge à l'idée que ma plus fidèle alliée n'était que le fruit d'un somme dans un bus, un jours de sortie scolaire. Vous pensez sans doute que je suis un idiot, à m'émouvoir pour un simple reve mais cela m'avais paru si...Réel ! Annabeth, Chiron, Tyson, Rachel, Nico... J'avais l'impression de laisser derrière moi des amis. Ils allaient me manquer. Quand à moi, je n'avais jamais sauvé le monde ni quoi que ce soit. J'étais toujours Percy Jackson, l'enfant à problème. Et bien entendu, Grover n'avait pas des sabots à la place des pieds. À cette pensée un terrible espoir m'assaillit et je me penchait pour retrousser d'un coup sec le bas du jean de mon amis, ce qui laissait entrevoir un mollet maigre et pale. Je soupirai, à quoi je pensais, enfin !

-Oh, Percy ? Mais qu'es ce que tu fabriques ? C'était quoi ce rêve ? Me demanda Grover.

Le bus était à l'arrêt et les élèves commencèrent à descendre lentement. J'ai vu Nancy et ses horribles copines passer devant nos sièges en gloussant comme des dindes. Je me suis engagé à mon tours vers les portes battantes.

-Attends, je vais te raconter, on a toute la journée devant nous pour ça. Répondis je en marchant vers le musée.