Buongiorno !

Voici ma nouvelle histoire ! Je n'ai écrit que ce prologue et le début du premier chapitre mais je tiens absolument à avoir vos avis !

Cette fiction a Lily Evans et James Potter pour personnages principaux mais elle se passe dans un univers parallèle, hors de Poudlard.

Je remercie brustenga iphigen et Calire 92 pour avoir lu et corrigé ce prologue.

Titre : Les joueurs de Quidditch

Résumé : Les joueurs de Quidditch sont tous irrespectueux, vulgaires et pompeux, du moins était-ce l'avis de Lily. Ça, c'était jusqu'à ce qu'elle rencontre James Potter. Maintenant, elle pense que les joueurs de Quidditch sont tous irrespectueux, vulgaires, pompeux ET dénués de neurones. UA, post-Poudlard, Jily.

Disclaimer : Rien ne m'appartient à part l'histoire et quelques personnages.

PROLOGUE

Deux jeunes femmes arpentaient tranquillement les couloirs du Ministère, guère pressées d'arriver là où elles souhaitaient se rendre. Au contraire, elles discutaient gaiment et s'arrêtaient souvent quelques secondes pour admirer ceci ou cela ou pour témoigner de leur surprise. L'une des deux femmes avait de longs cheveux lisses et roux qui virevoltaient au rythme de sa marche et l'autre portait un turban tacheté de violet et de noir tout autour de son crâne.

« Et donc la coiffeuse m'a dit qu'un carré plongeant mettrait la finesse de mon visage en valeur et que des reflets bleutés feraient ressortir mes yeux, expliqua Dorcas, la fille avec le turban, en ponctuant son explication de grands moulinets de bras.

- Des reflets bleutés ? s'étonna Lily, la fille aux cheveux roux.

- Oui, acquiesça Dorcas. Alors je n'ai pas réfléchi, je me suis dit qu'elle connaissait son métier et que je pouvais lui faire confiance…

- Et pas une seconde tu t'es posée des questions ? demanda la rouquine avec circonspection.

- Je dois bien admettre que non, bafouilla Dorcas.

- Pour résumer, conclut Lily, la coiffeuse t'a dit que des reflets bleutés sur des cheveux blonds seraient jolis, et tu as trouvé ça normal ?

- C'est vrai que dit comme ça… marmonna la fille au turban.

- Mais qu'est-ce qu'on va faire de toi ? se lamenta Lily.

- Eh ! C'est pas si grave que ça ! s'insurgea Dorcas.

- Quand même ! Tu as cru cette folle quand elle a dit que du bleu dans tes cheveux blonds ferait ressortir tes yeux marrons.

- T'as raison, c'est grave…

- Et c'est pour ça que tu portes ce turban ridicule ?

- Si tu savais ce qui se cache en-dessous, tu ne trouverais pas ça ridicule, crois-moi, affirma Dorcas en grimaçant. »

Les deux jeunes femmes atteignirent finalement un renfoncement dans lequel se trouvaient cinq cages d'ascenseur. Elles attendirent silencieusement que l'un d'eux arrive, chacune plongée dans ses pensées. Après quelques courtes minutes d'attente, un bruit métallique retentit et les grilles d'un ascenseur s'ouvrirent. Elles s'engouffrèrent dedans et saluèrent vaguement les trois personnes déjà présentes, qu'elles ne connaissaient pas. Avant que les grilles ne se referment, une dizaine de hiboux entra dans l'ascenseur et se mit à piailler, voler, hululer et chahuter au-dessus des cinq individus, à leur plus grand déplaisir.

« Il faut vraiment qu'ils fassent quelque chose concernant ces volatiles, grommela Dorcas. C'est vraiment insupportable !

- On est tous conscients du problème mais il faudrait qu'il y ait une réforme officielle ainsi qu'une alternative, répondit Lily très professionnellement.

- Il faudrait qu'ils arrêtent de se parler, tout simplement ! rétorqua Dorcas. Les employés du Ministère sont de vraies pipelettes !

- Ce n'est pas si simple, objecta la rouquine. Les différentes unités doivent échanger des données pour assurer la diffusion des informations et la coordination des… »

Sentant peser sur elle le poids d'un regard, Lily tourna vivement la tête dans l'espoir de prendre le coupable sur le fait. Malheureusement pour elle, les deux individus qui la virent faire ce geste la regardèrent avec ahurissement, s'interrogeant très certainement sur sa santé mentale. De la dernière personne présente dans cet ascenseur, Lily ne vit que des mèches ébouriffées d'un noir de jais et une branche de lunette. Le visage du jeune homme, incliné de l'autre côté, n'était pas visible, donc nullement identifiable. Il semblait absent. Pourtant, c'était forcément lui qui l'avait regardée, non ? En voyant l'air circonspect de Dorcas, Lily se ressaisit et s'empressa de conclure sa phrase.

« Hm… la coordination des différentes unités, reprit-elle. »

Sitôt qu'elle fut sortie de l'ascenseur, elle oublia cet inconnu et l'étrange incident lui sortit complètement de la tête. Elle avait probablement rêvé, et quand bien même ça n'aurait pas été le cas, quelle importance ? Lily était une jolie fille après tout. Ses cheveux roux cuivrés créaient un halo presque lumineux autour de son visage pâle et ses yeux d'un vert éclatant semblaient briller de mille feux, offrant un étrange contraste avec sa peau blanche. Ses traits, quoiqu'assez fins, n'étaient pas non plus remarquables mais ses cheveux et ses yeux suffisaient à la rendre exceptionnelle. Oui, après tout quelle importance ? Ce n'était certainement pas la première fois qu'elle était regardée, et sûrement pas la dernière.

« Par exemple, continua-t-elle avec entrain, le chef des Aurors se doit de tenir informé le Ministre de la Médiatisation des Informations de toute avancée dans une enquête officielle, même si le Ministre a pour devoir de ne rien dévoiler si on le lui a expressément demandé. Il s'agit de diviser le pouvoir judiciaire entre différentes personnalités et d'assurer une entente cordiale dans l'enceinte du Ministère.

- Dans ce cas-là, ils devraient remplacer les hiboux par autre chose, affirma Dorcas. Ces stupides oiseaux ont encore trouvé le moyen de déverser leur fiente sur des papiers officiels ! Je te dis pas comment je me suis fait enguirlander ! »

Les deux femmes, présentement au rez-de-chaussée du Ministère, se dirigèrent vers les larges cheminées de marbre disposées de part et d'autre d'un des corridors situé dans une artère secondaire. Elles se dirent au revoir et prononcèrent chacune une adresse différente.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, Lily se trouvait dans un appartement assez modeste quoique joliment décoré. Elle sortit de la cheminée, nettoya la cendre d'un coup de baguette et déposa son manteau sur un fauteuil en cuir. Puis elle se rendit dans la cuisine américaine et se servit un grand verre de citronnade fraîche. Elle soupira de fatigue et alla sur le palier de l'appartement.

« Mary, je suis rentrée ! », dit-elle en toquant à la porte de sa voisine.

La porte s'ouvrit et une femme d'une trentaine d'année au visage souriant la salua.

« Il s'est comporté comme un ange, affirma-t-elle avec un vaste sourire.

- Je suis vraiment désolée de t'avoir prévenue à la dernière minute mais il y a eu une réunion urgente alors… s'excusa Lily.

- Ne t'inquiètes pas, c'est toujours un plaisir, la rassura Mary. Il a fallu que je quitte mon boulot pour mes deux petits monstres alors je peux garder Dudley quand tu veux.

- C'est vraiment adorable mais je ne veux pas t'embêter, refusa Lily. Oh, attends ! J'ai un peu de liquide dans mon sac à main je crois ! Donne-moi juste trois secondes et je vais le chercher.

- Lily, c'est vraiment pas la peine ! », rétorqua Mary en levant les yeux au ciel.

Lily aurait bien voulu insister mais une silhouette dans l'encadrement de la porte accapara toute son attention. Elle fit un grand sourire au petit garçon de sept ans et celui-ci lui sauta dans les bras, l'air ravi de la revoir. Après avoir pris soin de la remercier encore une fois, Lily prit congé de sa voisine et retourna dans son appartement avec l'enfant.

« Alors, comment s'est passée ta journée à l'école ? demanda-t-elle au garçon.

- La maîtresse nous a appris à faire des soustractions, raconta Dudley. C'est vraiment difficile ! Elle nous a demandé de faire des exercices à la maison avec nos parents ! Et à la cantine y avait du chou ! C'était vraiment pas bon alors j'en ai pas mangé ! J'ai pris que du dessert ! Le dessert c'était de la glace au chocolat c'était trop bon ! Et puis aujourd'hui John, eh bah il a ramené une tortue ! Elle était trop mignonne mais elle va pas vite ! Moi je vais plus vite qu'elle quand je cours ! »

Dudley avait un cheveu sur la langue et Lily trouvait ça adorable. Elle l'écouta parler de sa journée avec attention, ponctuant chaque information d'un petit « Ah bon ? » ou d'un simple hochement de tête. Le psychologue l'avait dit et répété, Dudley était un petit garçon fragile qui avait besoin d'attention. Il avait beaucoup de mal à se remettre de sa séparation brutale avec ses parents. Ça ne faisait que quelques mois et il souriait un peu plus tous les jours, au plus grand bonheur de Lily.

Il y a cinq mois, Pétunia et Vernon Dursley avaient décidé de manger au restaurant en tête à tête pour fêter leur anniversaire de mariage, laissant leur fils avec une nourrice. Sur le chemin du retour, alors que la nuit était déjà tombée depuis longtemps, un motard leur avait foncé dedans à toute allure. Vernon était mort sur le coup. Pétunia, elle, plus protégée à la place du conducteur, n'avait aucune séquelle physique. Mais il avait fallu l'interner dans un hôpital psychiatrique parce qu'elle faisait des crises de démence et qu'elle semblait vivre dans un monde parallèle où toute la réalité était exclue. Lily avait appris la nouvelle de la manière la plus brutale qui soit. Un jour, elle avait entendu la sonnette retentir et avait ouvert la porte. Elle avait trouvé des hommes en costume et un petit enfant éploré. On lui avait dit que, en tant que plus proche parente de Dudley, c'était à elle qu'il allait être confié. On lui avait dit que sa sœur était folle, que son beau-frère était mort, et que son neveu était orphelin. On lui avait dit qu'elle n'était pas obligée de le garder et qu'ils pourraient toujours le placer dans un orphelinat. Lily avait refusé net et avait serré Dudley dans ses bras. Des années de relation conflictuelle avec sa sœur lui revenaient en bloc et elle serrait l'enfant à l'étouffer, se promettant de rattraper ses fautes en prenant soin de lui. Alors elle lui avait sacrifié tout son temps disponible et ne le regrettait pas. Ce gamin, elle l'adorait.

« Tu veux manger quoi ce soir ? demanda Lily quand il eut fini de parler.

- On peut acheter des hamburgers ? C'est bon les hamburgers ! suggéra Dudley avec des yeux de chien battu.

- Très bien je vais les commander », accepta Lily avec un petit sourire.

Fut un temps où il ne mangeait jamais rien, trop bouleversé pour ça. Le petit garçon, qui avait toujours été grassouillet, était désormais filiforme. Son corps rachitique faisait peine à voir et ses yeux vides inspiraient la compassion. A son âge, il avait déjà vécu beaucoup trop d'expériences traumatisantes.

« Tu veux parler au Monsieur au téléphone ? suggéra Lily tout en connaissant parfaitement la réponse.

- Non, non », s'empressa de répondre le petit garçon.

Elle sourit tendrement puis composa le numéro. Après avoir passé sa commande, il fallut attendre une demi-heure avant que le repas n'arrive. C'était l'inconvénient du monde moldu. Mais Dudley était tout ce qu'il y avait de plus normal alors elle ne voulait pas le complexer en lui montrant constamment toutes les merveilles de la magie. Au contraire, ils vivaient dans un immeuble dans une banlieue moldue de Londres, leurs voisins étaient moldus, tout le monde était moldu. Et c'était bien mieux comme ça.

« Dis Tata Lily ! » s'écria Dudley alors qu'il venait de commencer à manger.

Il avait les yeux brillants et Lily comprit immédiatement qu'il avait une requête à lui soumettre. Quelle qu'elle soit, la jeune femme savait pertinemment qu'elle ne pourrait de toute manière pas résister.

« Oui trésor ? répondit-elle gentiment.

- J'aimerais bien voir James Potter ! répondit Dudley.

- Qui ça ? s'étonna Lily en fronçant les sourcils.

- Le joueur de Quidditch ! précisa le jeune garçon.

- Ah oui… celui que tu aimes beaucoup, c'est ça ? s'enquit Lily en fouillant dans sa mémoire.

- Oui ! » s'enthousiasma Dudley.

Lily soupira. Malgré tous ses efforts pour éloigner son neveu du monde sorcier, Dudley avait développé une grande passion pour le Quidditch, et plus précisément pour l'équipe des Canons de Chudley. Leur Attrapeur, James Potter, était son idole. Il enviait sa dextérité et son aisance. Et sa carrure aussi, à bien y réfléchir.

« Il faudra voir s'il organise une séance de dédicaces », soupira Lily, vaincue.

Elle avait horreur de ce sport et des joueurs de Quidditch en général. Elle les trouvait idiots, pompeux et vulgaires. Mais elle allait faire un effort, se promit-elle en voyant la bouille réjouie de son neveu.

« Ouais super ! », s'écria celui-ci en croquant à pleines dents dans son hamburger.

Lily le regarda en soupirant de nouveau. Maintenant qu'elle l'avait vu si joyeux, il lui était impossible de ne pas faire en sorte que le rêve de Dudley se réalise.

OoOoO

Bon bah je vous donne ma bénédiction, vous pouvez donner votre avis ! N'hésitez surtout pas !

A la prochaine, bisous !