Bonjour à tous !

Pour lire le dernier, celui de l'histoire d'amour épique de Sirius, rendez vous au chapitre 5 ! Merci

Jadis, You Don't Know My Name était un one shot, mettant en scène Remus.

Puis, s'est rajouté celui sur Sirius.

Dernièrement, j'ai tapé un petit quelque chose sur Ron et Hermione.

Je ne voulais pas le publier à part sur le site, et prendre de la place pour rien (sachant qu'à l'heure où je tape ceci, il y a 251 837 fics sur l'univers de Harry Potter...) Je trouvais ça inutile étant donné que le one shot resterait une journée sur les premières pages puis disparaitrait dans le site, tout en l'emcombrant inutilement.

Alors j'ai pris la décision de l'insérer en tant que 3ème upload dans You Don't Know My Name, qui devient ainsi...un recueil de one-shot parmi d'autres.Récapitulons :

1 L'histoire de Remus :

Une serveuse dans un bar minable. Un client aux yeux de miel.

2 L'histoire de Sirius

Et un jour, le téléphone sonne. C'est une inconnue qui vous dit : "Salut, Sirius.".
Réussira t-elle à vous démontrer que le physique n'est pas si important?

3 L'histoire de Ron et d'Hermione

Quelques mois suffisent à certains. Un an à d'autres. Mais voilà :Ron et Hermione, au bout de 10ans d'amitié, n'ont toujours pas réussi à s'avouer qu'ils ne sont plus exactement des amis...

4 : L'histoire de Fred et Angelina.

Fred, si jeune, si amoureux, si désireux...si voyeur. Caché sous la cape d'invisibilité, il la regarde entrer dans la baignoire... Comment cela finira?
Mini mini one -shot, lemon.

A vous de choisir...

Bisous à tous. Merci à ceux qui pensent aux Review. Ca ne vous prend que quelques instants, mais qu'est-ce que ça peut réchauffer le coeur de l'auteur...


You don't know my name

Alors voilà une fic qui m'a été inspirée de la chanson You don't know my name, comme l'indique son titre

Pour le rating, je ne suis pas certaine. Je ne pense pas que ce soit choquant, tout le monde peut la lire mais au cas où, je l'ai placée assez haute.

Et sinon, que vous dire d'autre...?

Bonne lecture. : )


"Leia ! Encore un verre s'il te plait..."

J'interromps ma vaisselle pour me tourner vers Sam.

Il y a trois clients dans le bar à cette heure faut dire qu'à deux heures et demi de l'après midi, c'est un peu normal.

Je contourne un meuble, m'empare de la bouteille de whiskey pur feu et remplit le verre de Sam, comme il me l'a demandé.

Il me remercit d'un mouvement de tête, et je peux retourner à ma besogne.

Je suis la propriétaire et l'unique serveuse de ce bar. Auparavant, c'est à dire il y a quelques années, il appartenait à mon père. Mais il a été tué. Ce jour là, il était dans un quartier de sorciers, parti faire des courses. Quelque chose de si banal et de normal. Mais c'est ainsi que le destin vous attend au tournant : ce jour précis, à cet endroit, les mangemorts avaient prévus de faire un attentat. Une dizaine de personnes sont mortes dans cette rue. Mon père en fait partie. Ma mère, elle, est morte en me donnant la vie, il y a 22ans.

Parfois, je vais déposer des fleurs sur leurs tombes. Mais ça me rend triste de faire ça. Evidemment parce que cela me rappelle leur absence, mais pas seulement, car un autre détail s'ajoute à ma douleur : le fait que leurs tombes soient perdues parmi tant d'autres. C'est un cimetière gigantesque, mais eux, ils sont placés dans le coin le plus pauvre. Leurs noms sur les pierres tombales se voient à peine, et gardiens et jardiniers du cimetière ne passent jamais dans ce coin. Voilà ce qu'a été et est toujours leur vie - et leur mort : oubli.

MAis je ne pleure pas tous les jours. Juste quelques soirs spéciaux. Le jour de mon aniversaire, où je souffle mes bougies seules, avant d'observer mon gâteau et de le donner au chat qui traîne au coin de la rue. Le soir de Noël, où je m'achète un sapin dont le pied reste vide. Le nouvel an, où je ne fais pas de décompte car je m'endors avant minuit.

MAis ce n'est pas grave. C'est la vie, non ?

Les autres jours, je m'occupe du bar. Et de ses quelques clients fidèles et des rares passants inconnus. Ceux qui échouent là par hasard et par besoin, qui boivent un verre puis qui s'en vont. ET qu'on ne revoit plus jamais.

Je m'amuse à imaginer leurs vies, parfois. Ca me permet de m'envoler et m'évader avec eux. Quelques fois, lorsqu'un de ces clients passagers quitte le bar, j'ai l'impression de l'avoir quitté avec lui.

Pour les clients fidèles, je n'ai pas besoin d'imaginer leurs vies. Ils habitent dans le coin, et me la racontent eux même.

Sam vient tous les jours dès 14heures. Il boit, boit et boit. Jusqu'à ce qu'il fasse nuit.

Un jour je lui ai demandé pourquoi il buvait. J'ai eu l'impression d'être le Petit Prince, vous savez, ce héros moldu. Peut-être Sam m'aurait -il répondu "Pour oublier que j'ai honte de boire..." Mais la réalité a été moins poétique. C'est normal, d'ailleurs. Le mot réalité est exactement le contraire du mot poésie. Vous relèverez, chers lecteurs, une antithèse sur les mots "poèsie" et "réalité". Non ? Moi je pense que si.

Sam m'a répondu: "Ma femme m'a quitté après 52ans de mariage. Pourquoi je ne boirais pas ?"

Je n'ai rien répondu.

Que voulez-vous répondre à ça ?

Sinon, il y a aussi Théo.

Théo vient tous les jours à 16h. Il doit avoir la quarantaine. Il est au chômage, et sa femme ne l'a pas encore quitté.

Mais il vient, s'assoit aux côtés de Sam eet essaie de le réconforter.

Que vous dire de plus ?

Il y aussi d'autres clients, mais les décrire un par un serait ennuyeux.

Peut-être que même jusqu'ici, ça a été ennuyeux...

Peut-être que cette phrase est la dernière que vous lirez de mes pensées, de mon histoire.

Après tout il y a tellement de choses incroyables et belles à être racontées ! Ma vie à moi est plate, monotone...

Enfin bon. J'ai fini la vaisselle.

Je me retourne vers la salle. Deux tables sont occupées par deux personnes isolées. Une lit un journal, l'autre boit son café.

Et Sam boit.

Je soupire, et me retourne pour ranger des verres propres.

Courbée en deux pour atteindre le placard au sol, j'entends la porte s'ouvrir.

Sûrement Théo. J'irais lui dire bonjour une fois que j'aurais fini de ranger ces verres. Cet homme n'est pas du genre pressé à être servi. D'ailleurs, il ne vient pas réellement pour boire. Juste pour voir Sam.

MAis c'est bizarre, je n'entends pas le vieil homme saluer chaleureusement le nouveau venu.

Qu'y a t-il ? VRaiment étrange.

Vous me trouvez stupide à m'inquiéter pour un tel détail ? Et que penseriez vous, si je vous disais que c'est la première fois que quelque chose d'imprévu arrive ?

Cela vaut la peine que je me redresse.

Je me retourne et je LE vois.

Ce n'est pas Théo.

Mais...

Je sens mon coeur se serrer légèrement.

N'allez pas croire des choses : je ne connais absolument pas ce nouveau venu. Vous avez presque failli croire qu'il y aurait un coup de théâtre, hein...?

Non, le nouveau venu est un homme, qui frôle la quarantaine. Peut-être même qu'il l'a déjà atteinte. C'est un homme châtain, et sont parsemés quelques cheveux blancs par endroits. Il a des yeux clairs posés sur son journal. Il porte une longue cape, qui a surement du être noire dans le passé, mais que le temps et l'usure avait rendue grise et abîmée. Ses traits sont fins et élégants, mais la fatigue creuse des rides sur son visage. La fatigue et la solitude, peut-être.

Ses yeux sont éteints. Comme les miens.

Je m'approche de lui.

Il s'est assi au bar, accoudé au comptoir, mais à l'opposé de Sam et de mon placard, et a sorti un journal

"Bonjour. Qu'est-ce que je vous sers ?"

"Une bierraubeurre, s'il vous plait"

Il lève brièvement les yeux vers moi. Par politesse.

Mais je peux vous assurer, puisque vous n'avez jamais vu cet homme, qu'il a les beaux plus yeux qui puissent exister. Des yeux couleur miel, qui reflètent une telle douceur, mais une telle souffrance et un tel vécu...J'aurais presque envie de le réconforter...

Mais je ne fais rien d'autre que partir chercher sa boisson.

Je sais ce que vous vous dîtes.

Que cette histoire aurait été bien plus interessante si j'avais été de ce genre de filles qui ne connaissent que l'audace, et que je lui avait souris avant de lui parler pendant des heures, et de l'embrasser durant la nuit...

Désolée, ce n'est pas le cas.

Ce n'est pas que je ne veux pas...Mais vous comprenez, il y a des choses qu'on n'ose pas faire dans la vie. L'auriez-vous fait, vous ?

Je décapsule la bouteille et la pose doucement devant lui

"Vous voulez un verre, peut-être ?"

"Non merci, c'est parfait."

Et je retourne à mes petits verres que je dois ranger.

Tandis que je le met à l'abri un par un, je regrette déjà le futur départ de ce client.

Dommage, car je ne saurais jamais comment il s'appelle. Je ne saurais jamais pourquoi il est si seul et si malheureux. Les gens qui ont de si beaux yeux et une si belle voix ne devraient jamais être seuls.

Tandis que je ferme le placard et que je me redresse, je pense à ce que me disait mon père. Lorsque c'était lui le propriétaire et que je n'étais qu'une serveuse. Ce que je suis toujours, d'un sens. Enfin bref : il me répétait d'un ton enjoué de ne jamais me baisser, et de ne jamais oublier qu'il y avait des hommes derrière le comptoir.

A l'époque, j'y prêtais la plus grande attention. Surtout que j'avais quelques kilos en trop, qui arrondissaient mon derrière déjà gonflé.

Aujourd'hui j'ai perdu ces kilos. La chance, devez-vous penser. Vous voulez mon secret ? La solitude. On en perd vite l'appétit.

Mon père me disait qu'il faudrait me trouver un beau mari riche et bon qui m'aimerait et prendrait soin de moi. Il disait que j'étais magnifique, et que je pouvais me marier avec qui je voulais. Il avait une vision un peu simple des choses. Ce n'est pas dans ce bar que je vais rencontrer un homme riche, beau, bon et célibataire.

Et puis je ne suis pas magnifique.

Ma mère l'était, d'après les photos.

Moi j'ai hérité de la belle texture de ses cheveux, mais pas de leur couleur blonde. Ils sont bruns, lisses et soyeux. Mes yeux sont marrons. J'ai toujours mon gros derrière et une potrine menue.

Ca suffit pour la séquence description, non ?

Je m'empare d'un torchon pour nettoyer la poussière du comptoir.

Mon bar est peut-être petit et vieux, mais il est impeccablement propre. Evidemment : je n'ai rien d'autre à faire que de le nettoyer...

"Leia ! Encore un verre s'il te plait..."

Sam est un peu mon coucou. Qui sortirait de l'horloge toutes les heures pour chanter. Moi, j'ai Sam qui crie "LEai ! Encore un verre s'il te plait..."

"Oui Sam"

Je le ressers.

L'homme au bout du comptoir a levé les yeux un instant, par reflexe.

Vous ai-je déjà dit que ses yeux étaient magnifiques...?

Encore une fois, la porte s'ouvre.

En cette après midi de décembre, le temps est froid, et il neige abondamment : un coup de vent glacial pénètre en même temps que Théo.

"Bonjour, Leia ! Sam...! Je vois que tu es là"

J'ai envie de lui demander "pourquoi ne serait-il pas là ?" Il est TOUJOURS là...

C'est ainsi que la fin d'après midi s'écoule.

Pour Sam à boire.

Pour théo à tapoter l'épaule de son ami.

Pour l'homme assis à une table à lire son journal.

Pour l'autre homme à boire son café.

Et pour l'homme aux magnifiques yeux miel, à boire des bierraubeurres en finissant de lire son journal.

Un par un, ils s'en vont, remplacés par d'autres clients.

Lorsque l'homme aux yeux de miel se lève et me demande combien il me doit, j'ai presque envie de pleurer.

Mais d'abord je lui réponds.

Il dépose la somme sur le comptoir, et fait un signe de tête en guise d'au revoir.

Puis il pousse la porte et s'enfonce dans la rue, disparaît dans la neige.

Ma gorge se serre : j'ai envie de sortir, de courir derrière lui pour...Pourquoi au juste ? Je ne sais pas.

De toute façon, je ne le fais pas.


Les jours défilent.

Je suis un peu plus heureuse.

Le seriez-vous pour moi, si je vous disais que l'homme- aux- yeux- de- miel vient toutes les soirées? Le seriez vous si je vous disais qu'il s'assoit, toujours à la même place, qu'il lit son journal - la gazette du sorcier - et ce depuis maintenant deux semaines ?

L'entrée de cet homme de ma vie a été pour moi comme la naissance de Jesus : le début de mon calendrier...

Avant ce jour, ça m'était égal qu'on soit lundi ou mardi, qu'on soit en mai ou en juin, car de toute façon, tous les jours étaient identiques. Mais depuis que l'homme aux yeux de miel est un client fidèle au bar, je compte les heures et les minutes ! Il a fait de ma vie autre chose qu'on longue série d'instants égaux comme des gouttes d'eau...Il a fait de ma vie une attente, difficilement supportable, certes, mais si bien recompensée !

D'ailleurs, le voilà qui entre...

Je souris, et me dirige vers la reserve de bierraubeurre.

Je la decapsule soigneusement, et lui sert, tandis qu'il s'assoit.

Il me sourit, amusé :

"bonjour...Merci"

Il a une voix si douce, qu'elle en blesse presque le coeur.


POV Remus

Je rentre dans ce bar, comme tous les jours.

Je l'aime bien, car il n'y a presque personne, donc aucun bruit, qu'il est petit, propre et bien tenu. De plus, c'est le plus près la maison de Sirius. L'ancienne maison de Sirius.

Sirius est mort...Vous devez le savoir?

Maintenant, j'y habite, dans cette maison. Parce que je n'ai aucune autre activité que l'ordre du phénix, alors j'y reste 24h/24. J'y dors et j'y mange.

ET une fois par jour, histoire de sortir, je viens dans ce bar

Vous ai-je parlé de la serveuse ?

C'est une jeune femme qui me semble très timide. MAis elle est gentille, charmante. D'ailleurs, elle a commencé à me connaître : elle me rapporte directement ma bierraubeurre quotidienne lorsque je rentre.

Son physique est tout assi agréable : elle a des jolis yeux de biche, une très longue chevelure lisse et soyeuse. Elle est assez grande, a une taille très fine, et une chute de rein remarquable.

Excusez moi de ce dernier détail. C'était deplacé, je le sais. Mais c'est quelque chose qui saute aux yeux, et je n'ai pu m'empêcher de vous le faire savoir.

Je sors mon journal et le survole, comme d'habitude.

LA vérité c'est que je ne lis pas vraiment. Je m'en fiche un peu. Ils parlent de choses tellement futiles... Des gens meurent à tout instant, attaqués par Voldemort, et ces stupides rédacteurs parlent de la fête annuelle du sapin ! Je veux bien que ce soit bientôt Noël, mais ne pensent-ils pas aux personnes qui vont passer les fêtes seules, parce qu'un imbécile de mangemort aura tué les gens qu'ils aiment ?

Comme moi. Comme tant d'autres

Mais je feigne lire quand même, parce que j'aurais l'air d'un imbécile, à regarder le plafond...Et tous les jours,quand je termine le journal, je m'en vais.

Tandis que la serveuse retourne à ses affaires, je lève les yeux vers elle.

La regarder est plus intéressant que lire ce foutu journal, je dois l'admettre.

Peut-être vais-je passer pour un vieux pervers tellement seul qu'il admire les jeunes filles ?

Quel âge doit-elle avoir ? La vingtaine ? Et pourquoi travaille t-elle seule dans ce bar ? A t-elle un fiancé ? Et pourquoi ses yeux sont-ils éteints ?

Elle se retourne et croise mon regard

Et pourquoi rougit-elle d'un air gêné, maintenant ?

Elle repousse une mèche de cheveux, la place derrière son oreille et me sourit timidement.

"Vous avez fini votre bierraubeurre ?"

Je n'en sais rien. Je réponds à son sourire, et observe ma bouteille. Non, elle n'est pas vide.

"non, pas encore, merci"

Elle se mord la lèvre en hochant la tête en guise de "d'accord"

Elle est vraiment craquante quand elle se mord la lèvre ainsi...

NON. Voyons, Remus...un peu de tenue ! Elle est vraiment trop jeune pour toi !

Au moins une quinzaine d'années...

Pas très convaincant, surtout qu'à ce moment, elle se retourne. Il est difficile de ne pas faire couler les yeux le long de dos, de caresser du regard la retombée des reins, et de déshabiler les jambes longues...

Je m'empare de la bierraubeurre et la vide rapidement.


POV Leia

Il me regardait !

Vous vous rendez compte de ça ? J'ai eu l'impression que c'était la première fois qu'il me voyait réellement...

Il m'a fait un sourire qui aurait fait fondre la glace...C'était ...ARG !

Je lui rapporte une deuxième bierraubeurre

Il s'en empare doucement, et m'adresse un nouveau sourire.

Je me sens rougir stupidement...C'est tellement bête ! Oh mais vous auriez rougi vous aussi, face à ce visage aux traits que je trouve...PARFAITS ! En réalité, ils sont imparfaits, mais c'est exactement cela qui leur donne leur perfection...

Je baisse les yeux vers son journal pour cacher ma gêne.

"Trois mangemorts arrêtés ! "

J'ai lu à voix haute tant ma surprise est grande.

Il sursaute et baisse également les yeux vers l'article. Yeux qui s'arrondissent. Il fronce les sourcils et dit doucement :

"Effectivement..."

"Ca faisait tellement longtemps qu'ils n'avaient arrêté personne ! Je croyais que nous étions tous condamnés à perdre espoir..."

"Je le croyais aussi"

J'ai presque envie de lui arracher son article des mains pour le lire entièrement.

Voyant mon regard dardé sur le papier, il sourit :

"Vous voulez lire, peut-être ?"

Je hoche la tête, et contourne le comptoir pour aller à ses côtés.

Pour vous résumer les faits : Il y a eu un attentat dans une rue avec un tas de passants. Il y a eu des morts, comme toujours, mais manque de chance - pour les mangemorts bien sur, il y avaient deux aurors qui passaient par cette rue à ce moment.

Parfois le destin vous attend au tournant de façon plus positive.

Au fil des lignes, l'article perd son intérêt, le rédacteur commençant à dériver sur l'éloge du minitre, de manière surprenante et bien qu'il n'y ait aucun rapport...Alors mon attention se détourne du journal. Mes sens perçoivent l'odeur qui se dégage de l'homme aux yeux de miel. Une odeur masculine, mais qui, contrairement à celui des autres client,s ne vous fait pas suffoquer. Une odeur forte et douce à la fois...Je suis sure qu'elle lui correspond parfaitement. Il a l'air doux et fort à la foix.

Il lève les yeux vers moi.

Déjà que je rougissait de l'autre côté du comptoir, mais LA...

Nos visages plus prêts qu'ils ne l'ont jamais été, et le petit sourire en coin m'achèvent complètement...

Soudain, il me demande:

"Je peux me permettre de vous demander votre nom ?"

Je crois que je suis en train de rêver.

Bon. Leia ! Il est tant de te réveiller, maintenant...Il est inutile de se faire du mal à soi même, n'est-ce pas ? Ouvre les yeux...

Mais rien ne se passe, et je ne me retrouve pas soudainement dans mon lit.

"Leia"

"Leia...Enchanté. Moi c'est Remus Lupin"

Ciel.

Il sourit

"Excusez moi si vous me trouvez trop indiscret, mais...après tout je vous vois tous les jours, alors j'ai pensé que..."

"Vous n'êtes pas indiscret du tout !"

Et puis quoi encore ? Depuis quand demander son prénom à quelqu'un est devenu une indiscrétion ?

De toute façon je crois bien que c'est la plus belle chose qui me soit arriver dans la vie, alors il ne va pas s'en excuser !

Il fait un sourire satisfait après mon exclamation, et je décide qu'il ets temps que je retrouve ma place derrière le bar, en toute sécurité.

Il pousse son journal, et me demande d'un air interessé :

"Ca fait longtemps que vous travaillez ici ?"

"Assez, oui."

J'ai toujours travaillé ici...

"Vous êtes la propriétaire ?"

"Oui."

Les yeux penchés vers le torchon que j'ai à la main, je réunis tout le courage que j'ai pour lui poser une des questions qui me brûlent les lèvres depuis que je l'ai vu pour la première fois...

"Et vous ? Qu'est-ce que vous faîtes dans la vie ?"

Tiens. Etrange, il semble gêné.

"Je...travaille dans une association."

"Vraiment ? Qui lutte pour quoi ?"

Il titurre un coin du papier du journal, en répondant nerveusement :

"Qui lutte contre les mangemorts."

"Oh, vraiment ? Je vous félicite"

Il hoche la tête.

Quelque chose se passe dans sa tête.

Je ne sais pas ce que c'est, mais quelque chose le tracasse.

"Vous avez perdu quelqu'un, c'est ça qui...vous motive n'est-ce pas ?"

La question pourrait sembler ne pas être claire, mais je suis sure qu'il a parfaitement compris.

Il acquiece d'un mouvement de la tête.

"J'ai...perdu beaucoup de personnes, en réalité."

Je tire un tabouret qui était juste à mes pieds et m'assoit face à lui.

"JE vous comprends, vous savez ? Moi aussi j'ai perdu quelqu'un à qui je tenais. C'est...insupportable de savoir que toutes ces personnes meurent parce que quelqu'un pense avoir le droit de leur prendre la vie..."

"Oui..."

Il soupire

"Qui avez-vous perdu ?"

"Je...Mon père. C'était lui le propriétaire de ce bar. A sa mort, j'en ai hérité et je m'en occupe, comme vous le voyez..."

Il sourit.

"Je trouve que vous vous en occupez à merveille"

Je réponds à son sourire.

"Merci"

Il me demande doucement :

"Auriez vous fait autre chose si votre père était toujours vivant ?"

Je me mords la lèvre

"Je ne sais pas"

Après un léger silence, je reprends la parole.

"Qui sait ce qui serait arrivé s'il n'était pas mort...Beaucoup de choses auraient été diférentes. Mais vous savez, jusqu'aujourd'hui, j'ai toujours évité de faire des phrases commençant par si...Il ne faut pas imaginer sa vie autrement. Elle est comme elle est."

"Je suis complètement d'accord. MAis parfois il est difficile de ne pas s'imaginer ailleurs, autrement. De ne pas faire revenir les souvenirs, de tout ressasser en ayant des remords et des regrets...Ca ne vous arrive jamais ?"

J'admets d'un air vaincu :

"Si. Tout le temps..."

Je tapote les doigts sur le comptoir en m'expliquant, sans le regarder :

"Bien sur que je repense à tout ce que j'ai dit, pas dit, fait, pas fait...Mais ce qui est passé est passé...Il est impossible de revenir en arrière...Ne vous a t-on jamais dit ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort ?"

"Si on me l'a dit. Ce n'est pas toujours vrai."

"Ah...vous avez remarqué, vous aussi ?"

Amusée, je lève les yeux vers lui.

Nos regards se croisent, un courant invisible les traversent.

Je sens son vaincu le blesser constamment, je lis en ses yeux tous ces regrets et ces remords qu'il tente de renfermer, d'ignorer...

Peut-être que lui aussi lit les miens.

C'est ainsi que les semaines passent.

Remus - quel joli nom - revient toujours. Et on passe nos après midi et nos soirées à discuter de choses et d'autres. La moitié du temps, je crois sourire stupidement mais...ce n'est pas si grave.

Une fois il a même été le denirer des clients à partir ! Et encore...Il ne l'a fait que parce qu'il pensait que je commencerais à m'ennuyer en sa compagnie !

C'est étrange comme, en quelques semaines une certaine confiance et complicité s'est installée. Parfois, on passe aux confidences.

Je lui ai confié que je ne suis pas très entourée - lui sous entendant que je suis seule

Il m'a confiée que deux de ses meilleurs amis étaient mort, trahis par le troisième qui était devenu mangemort.

J'avais eu envie de le prendre dans mes bras, de le serrer fort et de lui dire que MOi je ne lui aurais jamais fait une chose pareille...

Evidement que je ne l'ai pas fait.


Aujourd'hui, nous sommes à deux jours près de Noël.

Alors je place un sapin dans un coin de la salle, pour que les rares clients en profitent.

Bizarrement, je me sens de bonne humeur. Pas d'humeur neutre, non ! De bonne humeur...

Je chantonne même en rajoutant quelques angelots. Je m'empare d'un tabouret pour en placer sur les autres branches.

LA porte s'ouvre et se referme, mais je n'y prête pas trop attention, prise par ma besogne.

Une voix souffle dans mon cou :

"Bonjour Leia..."

AHH !

CETTE voix...

Remus, bien sur...Je trébuche de surprise et manque tomber de mon tabouret. Heureusement, il me rattrape en mettant ses mains autour de ma taille.

Ce simple et léger contact me fait tourner la tête. C'est la première fois. Vous vous rendez compte ? C'est la première fois qu'il me touche...

Il me porte comme si je ne pesais que quelques grammes et me dépose sur le sol avec légèreté.

J'avais raison de penser qu'il était doux et fort à la fois...

Je le regarde sans rien dire. Je n'ai pas envie qu'il retire ses mains...Mais bien sur, il finit bien par les enlever.

"Merci..."

Il rit et jette un coup un coup d'oeil au sapin.

"Je vois que tu fais les préparatifs de Noël..."

Je hoche la tête.

"Je décore un peu le bar...Même si il n'y a que toi, moi, Sam et Théo qui en profiterons..."

On se dirige vers le comptoir en riant devant cette vérité.

"Qu'as-tu demandé au Père Noël cette année ?" me demande t-il avec des yeux rieurs

Je me retourne pour aller chercher la bierraubeuure.

Je suis un peu gênée, je dois l'admettre.

Comment lui expliquer que j'aurais beau demander, personne ne m'offrira rien ?

Je retourne à ses côtés avec un faux sourire.

"Et bien je crois bien n'avoir besoin de rien..."

"Vraiment de rien ?"

Je fais mine de réfléchir

"Non, non..."

Il feint un regard sceptique, pendant que je lui demande :

"Et TOI ?"

La joie revient sur son visage.

"Ca fait longtemps que je ne lui demande plus rien, au père Noël ! Il a perdu ma confiance...Il ne m'a jamais rapporté ce que je voulais ! Toujours des livres, ou des pulls ou du chocolat...J'ai appris à m'en contenter"

Je ris. Je suis contente d'être avec lui. son regard, ses sourires, sa douceur me réchauffent le coeur.

"Et qu'est-ce que tu lui demandais en vérité ? Ca ne devait pas être rien, s'il ne te l'a jamais offert..."

Il me fait un clin d'oeil en buvant sa bierraubeurre.

Bon..C'est bien joli de discuter avec un charmant homme mais il n'en reste pas moins de travail...

Je retourne à mon sapin et mes guirlandes. Puis il faudra nettoyer le sol. Puis je me consacrerais entièrement à Remus, comme toujours...

Après unedizaine de minutes, il se lève, et me rejoint près du sapin.

"Je crois que tu vas avoir besoin d'aide pour placer l'étoile, non ?"

Je ris, ravie qu'il soit venu me rejoindre. Peut-être qu'il ne vient pas seulement parce que c'est le bar le plus proche de sa maison? Peut-être qu'il...Peut- être qu'il apprécie un peu ma compagnie, au fond ?

C'est ainsi que pour la première fois depuis la mort de mon père, je ne décore pas mon sapin seule. Je le fias avec Remus, qui s'en donne à coeur joie. On le fait en s'amusant, riant, et pour ma part en multipliant les contact anodins.

Bon, peut-être qu'effleurer sa main ou toucher "invonlontairement" son bras serait pour vous vraiment inutile et insignifiant, mais moi ça me donne des frissons.

Moquez vous si ça vous chante...

L'ambiance s'allège de plus en plus...Déjà qu'elle était bonne, quelque chose s'y ajoute. On devient un peu comme des gamins, à se taquiner stupidement, à s'arracher des décorations des mains, à ses pincer les bras, à rire sans aucune raison de le faire...

Je sais qu'on passe pour des idiots à vos yeux mais moi j'adore ça...

Tandis que je le contourne pour m'emparer de la dernière guirlande, il m'adresse une bise sur la joue.

Je me sens rougir intensément et me paralyse. Il a vraiment fait ça ?

Ses douces lèvres charnues ont -elles réellement effleurées ma joue ?

Oui...Pour lui, ça ne fait que rentrer dans le petit jeu, mais moi ça me trouble énormément.

Il semble s'en rendre compte, car il déclare :

"Oh excuse moi si mon geste te gêne.."

"Non, non c'est...ça ne...c'est rien"

Je place la guirlande rapidement, et va rapidement chercher le balai.

Lorsque je reviens, il n'a pas bougé.

"Tu es sure ?"

Je lui souris en répondant :

"Bien sur ! Voyons ça n'était qu'une petite bise..."

Dit comme ça, c'est vrai que ça n'a l'air de rien.

Il m'adresse alors une seconde bise et retourne s'assoir.

Oh...


POV Remus

J'enfile mon manteau, tandis que Molly me dit d'un air pressé :

"Enfin Remus ! C'est le réveillon de Noël ! Tu comptes le passer avec qui d'autre que nous ?"

"Ce n'est rien, Molly. Je vais juste rendre visite à quelqu'un, pour voir si elle a besoin de son compagnie. Peut-être qu'elle ne sera même pas chez elle..."

"Elle ?" répéte Molly.

Oh...Quel idiot ! JE me suis piegé tout seul...L'air pressé de Molly s'est envolé et elle semble maintenant très interéssée.

"Mamannnnnnn !" s'écrie Ginny.

On entend des gens courir, une explosion, le portrait de la mère de sirius nous insulter en hurlant, puis des gens se précipiter, des conversations...Dans tout ce chaos, Molly devrait me laisser sortir en allant régler toutes ces histoires !

Mais NON.

Elle reste plantée devant moi, à attendre des détails.

"Molly je crois qu'ils ont besoin d'aide..."

"Ca attendra. Vous allez passer le réveillon avec une jeune femme?"

Si elle savait...Elle doit penser que c'est une fiancée et quelque chose dans le genre...J'aurais aimé que ce soit le cas, vraiment, mais LEia est loin de vouloir devenir ma fiancée. Du moins loin de sembler vouloir...Non, loin de vouloir tout court.

Molly met fin à mes réflexions :

"Remus ! Alors ? Si vous me parliez un peu d'elle ?"

"Molly je vous assure que..."

"Non, non, non, Remus écoutez moi : ce n'est pas de l'indiscrétion, croyez moi. Seulement, à force de prendre soin d'un peu tous les membres de l'ordre, je finis par m'y attacher...Je ne voudrais pas qu'il vous arrive du mal, et je voudrais que vous me rassuriez à propos de cette fille"

Je me tais un instant, étonné.

Molly s'occupe de moi comme...une mère ! Bien qu'elle soit loin d'être en âge d'être ma mère...

"Molly, je vous remercie...MAis croyez moi, il n'y a iren entre cette femme et moi. Seulement j'ai bien peur qu'elle soit seule en cette veille de Noël, et j'ai pensé pouvoir lui tenir compagnie..."

"Pourquoi ne pas l'inviter !" me propose t-elle joyeusement

Derrière, la guerre continue.

JE crois que Leia serait efffayée par tous ce chaos...Je ris à cete idée et réponds

" Non, je ne crois pas qu'elle accepterait...Elle serait trop gênée."

"Pourquoi ça !" s'indigne Molly.

Je lui souris.

"Merci de l'intention, Molly. Mais je vais y aller, maintenant."

Elle hocha la tête et me regarde sortir.

Dès que la porte est fermée, je l'entends hurler sur quelqu'un. Cela me fait sourire, et je me dirige vers le bar en remontant le col de mon manteau.

Il neige et la température n'a, il me semble, jamais été aussi basse.

JE me demande ce que fait Leia. Si elle est dans son bar. Si elle comptait réellement passer Noël seule. SI c'est le cas, je lui tiendrais compagnie. Elle a fait plusieurs fois allusion à sa solitude, et je m'inquiète pour elle. En revanche si elle est en compagnie de quelqu'un, bah je vais passez pour un imbécile. Tant pis, je prends le risque.

Je me suis attaché à elle, mine de rien.

Il est vrai que je l'ai toujours trouvée très mignonne, mais j'ai appris à la connaître un peu mieux, ces dernières semaines. Elle est...étonnemment merveilleuse.

Peut-être que j'en fais trop.

Mais savez quand était-ce, la dernière fois que j'ai autant apprécié une femme ?

Quand j'étais en dernière année à Poudlard...

Désolant, je sais.

Mais depuis je n'ai jamais eu le moral à tomber amoureux.

D'ailleus je ne l'ai toujours pas.

Et qu'est-ce que j'ai dit !

Je ne suis PAS amoureux


POV Leia

Je me décapsule une bierraubeurre et la bois doucement

C'est Noël. C'est la fête. Vivent les cadeaux invisibles et les bises non données !

Soudain, une forme apparaît derrière la vitre du bar.

Mais qu'est-ce que c'est ça !

Je me rapproche de la porte en frissonant.

Je n'ai chauffée que ma chambre, et pas l'ensemble du bar car il restera vide.

Il y a quelqu'un derrière la porte ! MAis qui c'est cet idiot ! C'est Noël ! C'est ferié !

J'ouvre la porte, prête à lui dire que c'est fermé.

Et devinez sur qui je tombe...?

"Remus !"

Dehors, la tempête fait rage. Neige et vent se mêlent furieusement pour nous faire trembler de froid.

"Rentre vite..."

Il obéit, et se frotte les mains tandis que je referme difficilement la porte.

"Quelque chose ne va pas ?"

Il fixe ses pieds un instant, gêné.

"Non, je...Je suis venu te voir"

OH.

Vous le croyez ?

Il est VENU ME VOIR...C'est Noël, et Remus a laissé ses amis et sa famille pour passer me voir !

"C'est vraiment adorable de ta part !"

"Non, c'est rien...J'ai pensé que tu serais peut-être seule, et que ce serait dommage et je..."

Sa voix s'éteind dans un silence gêné.

Je lui prends le bras et le tire vers le conmptoir

"Je te sers vite une bieraubeurre parce qu'il fait très froid...Je n'ai pas chauffée la salle, je ne pensais pas que tu viendrais..."

Il me sourit en s'emparant de la petite bouteille.

"Tu veux que je sorte quelque chose d'autre peut-être ? Après tout, c'est une occasion spéciale, non ? Un wiskey pur feu?"

"Pourquoi pas ?"

J'acquiesce et sors la bouteille.

On s'installe face à face et on boit, comme si on avait une raison de le faire.

Et puis on parle, parle, parle, de choses et d'autres, comme toujours.

Au fil de la conversatiuon, les verres se vident et se remplissent, et la sensation de froid se dissipe pour faire place à un confort et une certaine inconscience.

Pendant qu'il parle, je fixe ses lèvres en mouvement, en pensant à leur contact sur ma joue.

Très agréable.

Qu'est -ce que ça ferait sur mes lèvres ?

Petit à petit, il sent la perte de mon attention. Il s'arrête de parler et me regarde d'un air interrogateur. Je hausse les épaules avec un sourire

Je me dis que rien n'est vraiment trop grave à cet instant...

"Qu'est-ce que tu regardes comme ça ?"

Je le regarde plus fixement, pour le laisser deviner.

Je crois que je ne suis vraiment plus consciente...

"Ne...s'il te plait, ne me regarde pas comme ça..."

"Comment...?"

"Comme tu le fais..."

"Et pourquoi...?"

Il ne répond pas, le regard absorbé.

Je me mords les lèvres en riant, et je ne sais même pas pourquoi. J'ai l'impression de ne plus vraiment me contrôler, de ne pas savoir ce que je dis et fais...

Peut-être le wiskey ?

Remus me regarde toujours.

D'ailleurs, j'ai l'impression de le voir de plus près... d'encore plus près...Non, je sais ! Remus se rapproche imperceptiblement..S'en rend t-il compte lui même ? Peut-être que c'est MOI qui me rapproche de lui ? Peut-être qu'on est tous les deux en mouvements ?

C'est ainsi que nos visages se retrouvent à quelques centimètres l'un de l'autre. Mes coudes sont posés sur le comptoir, dont Remus est de l'autre côté.

Après un léger soupir, il effleure mes lèvres avec les siennes.

J'ai l'impression qu'une douce décharge électrique passe en moi, en clouant tous mes sens et membres...

Et je l'embrasse, parce que cette décharge est insuffisante.

Ses lèvres sont DELICIEUSES. Il s'empare des miennes avec douceur et force. Pas étonnant de sa part, n'est-ce pas ?

Il passe les mains sur mes joues, serrant mon visage contre le sien, tandis que je lui entoure le cou de mes bras.

Notre baiser devient rapidement passionné et charnel. Moi parce que j'en ai terriblement envie depuis trop longtemps...

A bout de souffle, il s'éloigne de moi pour respirer.

On halète de manière synchronisée, mais moi je ne reprends mon souffle que pour mieux le dépenser avec lui...

Je contourne le comptoir inutile qui ne fait que mettre des distances entre nous.

Toujours assis sur son tabouret, il me fixe d'un air presque effrayé. Ca fait bizarre de le regarder de haut, puisqu'il est plus grand que moi.

Ce soir, ma timidité s'est évanouie - aidée par l'alcool, je l'admets


POV Remus

Je la fixe. J'ai presque peur.

Je sais que l'alcool lui a fait perdre un peu de sa conscience. Moi non, car ce n'est pas la première fois que je bois, j'ai plus de résistance qu'elle.

MAis même si l'alcool ne m'a pas vaincu, je sais qu'ELLE n'aura aucun mal à le faire...

Ca fait trop longtemps que j'attends ce moment pour pouvoir lui résister...

Bien que je sache que je devrais l'arrêter, lui dire qu'elle est saoul, qu'elle ne se rend pas compte, qu'elle va regretter !

MAis je ne PEUX pas...

Comment je pourrais, maintenant qu'elle s'est assise sur mes genoux et qu'elle a recommencé à m'embrasser...?

JE sens mon excitation monter en flèche

C'est mal, je sais, mais compréhensible. Croyez moi, elle n'a jamais été aussi belle que dans la semi-obscurité du bar... Ses longs cheveux nous entourent tous les deux, et ses lèvres pulpeuses et charnelles se pressent contre les miennes...

Mes mains encerclent sa taille, et je la colle encore plus contre moi.

A quoi bon essayer ? Je ne PEUX pas résister...

MEs mains se balladent à présent dans son dos, la pressent contre mon torse.

Le froid de la salle a disparu, je trouve le bar chaud. Bien trop chauffé. D'une chaleur insupportable...

Lit-elle dans mes pensées ? Elle fait tomber mon manteau sur le sol en le repoussant en arrière.

Du coup, je la sens encore mieux contre mon torse, et mon désir croit encore.

JE plonge dans son cou, goûtant à cette peau dont j'ai tant rêvée, sucrée et si douce...Je lui mordille l'oreille, lui fait des suçons dans le cou et remonte vers ses lèvres. SEs soupirs sont insupportablement excitants.

Elle niche sa tête dans mon cou, pendant que je la soulève facilement pour la poser sur le comptoir.

Si douce, légère, innocente, et jeune...

Non Remus, c'est mal.

Je recule difficilement, car la vue qu'elle offre est très alléchante. Tous ces vêtements encombrants que j'aimerais tant voir disparaître...

MAis elle est trop jeune pour toi, Remus.

Juste un peu plus vieille que Harry et ses amis.

Beaucoup trop jeune.

Tu n'as plus l'âge de faire l'amour à des femme si magnifiques, Remus...

Elle fronce les sourcils en me regardant m'éloigner.

"Remus ?"

Je me passe la main sur le visage, d'un geste douloureux, en entendant cet appel. Sa voix est devenue rauque et cassée par l'excitation.

Rien qui pourrait me calmer...

J'esaie de trouver une image qui pourrait me stopper, la moindre chose qui pourrait me délivrer de cette torture...

MAis rien.

Aucune image n'est plus forte que celle de Leia assise sur le comptoir, à cet instant précis.

JE manque m'arracher les cheveux, pendant qu'elle se lève.

NON. Ne te LEVE pas.

S'il te plait, LEia, tu ne te rends pas compte de ce que tu...

OH...La voilà près de moi...

Elle me caresse la joue avec douceur. J'ai l'impression de me liquefier sur place.

"Remus...?"

N'y a t-il personne pour me venir en aide !

"Tu n'as aucune raison de fuir..."

Tu es jeune, belle, trop belle et trop jeune.

"Leia je crois que tu..."

Je suis collé contre le mur, à présent.

"QUe je ne me rends pas compte ? Que je n'imagine pas ? Ce n'est pas l'alcool, ça faisait longtemps que j'avais envie de faire ça...L'alcool m'en a seulement donné le courage, Remus... S'il te plait, ne me rejette pas..."

Sur ce, elle m'embrasse délicieusement.

Je lui entoure les hanches de mes mains et la ramène contre moi.

Si elle le dit...

En sentant le symbole de mon désir contre elle, un gémissement s'échappe de sa bouche.

Je crois que je deviens fou...


POV Leia

Oh...Ciel.

Il me désire.

Autant que je le désire...

Savez vous que c'est la première fois que je désire un homme ainsi ?

Un gémissement incontrolable m'échappe.

ET il est suivi de tellement de soupirs...

Les mains se Remus explorent tout ce qu'elles peuvent atteindre, mais ce n'est pas assez, vraiment pas assez.

Pour lui non plus, aparemment : il défait les premiers boutons de ma chemise en trois mouvements.

Puis il plonge dans cette nouvelle ouverture, me faisant découvrir des sensations que personne n'a jamais eue l'occasion de me faire goûter avant.

Je lui enlève également sa chemise, mais entièrement.

Enfin, ce torse tant imaginé est devant moi, sous ses mains, sous mes lèvres, à ma disposition...

MAis je ne veux pas qu'il me fasse l'amour rapidement, dans une position inconfortable.

Je veux que ce soit long et tendre, que ça dure toute la nuit et que je m'en souvienne toute ma vie...

Je l'agrippe par sa ceinture et le tire vers moi, en reculant.

Je le mène à la chambre, puis au lit et me laisse tomber en arrière, l'entraînant dans ma chute avec moi - sur moi.

Allongé de tout son long sur moi, il me fixe intensément. Il regarde attentivement chaque trait de mon visage, repousse des mèches de cheveux avec les doigts, me dépose des bises légères sur les paupières.

Puis sur les joues, le front, le menton...Pendant ce temps, ses mains défont les derniers boutons de ma chemise, qui se retrouve complètement ouverte devant lui.

Ses bises descendent dans mon cou, traversent ma clavicule, caressent la naissance de ma poitrine, puis la parcourent entièrement, atteignant chaque recoin, et continuant leur chemin vers mon nombril...

Mes doigts son crispés dans sa chevelure, et mes gemissements sont de plus en plus pressants.


POV Remus

Je relève la tête pour la regarder découverte.

Elle a une petite poitrine ferme et retenue par un soutien gorge blanc simple. Son ventre est plat, et sa taille encore plus fine que ce que j'imaginais - ce qui n'est pas peu dire, croyez moi

Je fais glisser mes doigts sur les côtés de son buste, remontant doucement jusqu'aux aisselles, levant ses bras et les plaçant au dessus de sa tête.

Elle se laisse faire en haletant de désir.

Je me mords la lèvre pour me retenir de la déshabiller entièrement et la prendre sans attendre.

En maintenant ses deux poignets retenus d'une main, je défais le bouton de son pantalon de l'autre.

Elle relève doucement le bas de son corps pour m'aider à lui retirer son vêtement, me dévoilant peu à peu ce corps duquel je rêve depuis que je l'ai vue...

Je ne m'étais pas trompée sur la beauté de ses jambes. Elles sont longues, douces, fermes...Ses hanches arrondies semblent avoir été faites sur mesure pour que mes mains les caressent.

Je m'empare de ses lèvres, et je sens les mains de Leia descendre vers mon propre pantalon. Elles tremblent, mais parviennent sans trop de difficultés à me débarasser du tissu.

Je me rends compte que ma chemise n'est plus sur moi, elle non plus. Vous vous dîtes que ça n'a aucune importance ? Vous avez parfaitement raison. Je viens juste de le remarquer, c'est tout.

A présent, la tension devient vraiment insupportable.

Sachant que les seules choses qui nous séparent sont ces sous vêtements inutiles, je manque devenir fou.

Heureusement, elle semble partager mon avis et se charge d'y remédier.

Doucement, enfin, je m'engloutis en elle.

Je la sens se raidir. Etonnant. Je lui demande d'une voix méconnaissable de désir :

"Tu es vierge ?"

LEs yeux fermés, elle hoche la tête affirmativement.

Voilà une nouvelle surprenante. Irresistible comme elle est, j'aurais plutôt eu tendance à penser qu'elle ne l'était plus depuis longtemps...

MAis cette information ne fait qu'accroître mon envie de lui faire l'amour de manière inoubliable, et de la manière qu'elle voudra.

J'évolue en elle très légèrement, presqu imperceptiblement, pour lui donner le temps de s'habituer à cette sensation. J'ai l'impression de mourir délicieusement. Car si je vous parle beaucoup de ce qu'elle peut ressentir, il ne faut pas oublier que je suis moi même agonisant de désir - et maintenant de plaisir.

Peu à peu, sa crispation s'évanouit pour laisser place à un bien être sans limite

Ses gemissement résonnent plus, ses soupirs sont longs, ses mains s'aggripent à moi, me griffent même parfois.

Et tous les deux, portés par l'oubli total du reste du monde, en s'envole vers l'extase finale, manifestant notre plaisir par tous les moyens possibles.


Lorsque je me réveille, je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est.

La seule chose dont je me souviens c'est d'avoir passée la plus belle nuit de ma vie...

Je recherche des yeux la source de mon bien être.

La tête de Leia est posée sur mon torse, son bras m'entourant. Elle dort encore, un petit sourire aux lèvres. Ses yeux de biche reposants, ses lèvres pulpeuses entrouvertes, et enfin sa longue chevelure douce et caressante...

Sa beauté ne cesse de me surprendre.

Je lui caresse la joue d'un air pensif.

Je n'avait pas fait l'amour depuis des années et des années. Avec toutes ces histoires, la guerre, le danger constant, ce n'était pas exactement la premier de mes soucis. Or, maintenant que j'ai rencontrée et goûté à Leia, je me demande comment j'ai pu vivre sans avoir éprouvé au moins une fois cette sensation - qu'aucune autre femme n'aurait pu me faire ressentir.

Et comment pourrais-je vivre en arrêtant de la ressentir...?

Comment réagirait-elle si elle apprenait qu'elle avait passée cette nuit dans les bras d'un loup garou ?

Pleurerait-elle ?

Pourquoi lui dirais-je, d'abord ?

Cette question est stupide. Vous le savez tout aussi bien que moi, n'est-ce pas ?

Je ne pourrais pas lui cacher ma vraie nature.

Or il est hors de question qu'elle l'apprenne. Hors de question qu'elle REGRETTE cette merveilleuse nuit.

Hors de question qu'elle me haïsse et que je la dégoûte.

Elle ne le saura pas. Elle croira tout avoir su de Remus Lupin. MAis elle aura ignoré la plus importante des choses : Remus Lupin est un loup garou. Un animal. Une bête. Un monstre.

Elle ouvre doucement les yeux, dans un gémissement étouffé.

"Bonjour..."

Je lui souris tandis qu'elle me regarde en clignant des yeux.

"On dirait presque que tu as l'air étonnée de me voir ici..." je lui fais remarquer en riant.

"J'ai merveilleusement bien dormi..." me dit-elle en guise de réponse.

JE lui embrasse la joue avec douceur.

"Moi aussi, si tu savais..."

Elle passe ses bras autour de mon cou et remontant vers moi.

Ses mains caressent en passant les marques qu'elles m'ont elles même laissées, les griffures dûes au plaisir insoutenable...Je souris à cette idée, et lui serre le dos en déposant des baisers par dessus ses cheveux.

Dans notre nudité, la fièvre finit inévitablement par ressurgir.

Et la merveilleuse nuit se prolonge encore durant une matinée froide de décembre - la matinée de Noël...

Je ne suis rentré chez moi que le lendemain...

Et des regrets m'ont accueillis à la porte.

Remus Lupin.

Tu as passé deux jours à coucher avec une jeune fille innocente et inconsciente.

Tu l'as attirée dans tes filets et profité de sa beauté

Tu n'as rien à lui offrir : ni avenir, ni présence, ni présents matériels.

Tu es un monstre odieux.

C'est d'ailleurs ce que me crie la mère de Sirius en guise de bienvenue.

Je savais bien que je lui avais manqué.

Mais je ne prête plus attention à ses insultes.

J'ai le coeur serré par les reproches que m'adresse ma conscience.

Tu es odieux, me répète t-elle pour refrain.

Je suis amoureux.

Tu es un monstre

Je l'aime.

Tu n'as rien à lui offrir.

Je veux lui donner tout mon amour.

Ton amour est la dernière chose dont elle ait besoin.

Elle m'aime aussi.

TU NEN SAIS RIEN.

Je ne trouve rien à ajouter pour ma défense. Mais cette voix dans ma tête semble au comble de l'inspiration :

Si tu ne retournes pas la voir elle t'aura oublié deux semaines plus tard. Elle trouvera un homme de son âge, riche, beau, sans problèmes. C'est ce qu'elle mérite. Pas un vieux sans argent qui en plus, ne pourra jamais trouver de travail et dont la carte d'identité porte la mention

"LYCANTHROPE"

LAisse la être heureuse...


POV Leia

Ca fait trois mois.

Oui, déjà trois mois.

Chaque jour, je l'attends.

Chaque jour, je sais qu'il ne viendra pas.

Chaque jour, mes yeux se tournent sans arrêt et désesperément vers la porte.

Mais il n'entre pas.

Remus Lupin ne daigne pas revenir.

Et pourtant j'ai du mal à croire qu'il ait profité de moi, de mon corps, seulement pour un plaisir éphémère.

JE ne peux pas le croire.

Il y avait tant de douceur, tant de tendrese, presque de l'amour dnas ses gestes !

Il reviendra.. ! N'est-ce pas !

J'essuie mes larmes en servant son éternel verre de whiskey à Sam

Je pose ma main sur mon ventre en retournant au lavabo.

Je laisse les larmes oculer à leur guise, maintenant que j'ai le dos tourné à la porte, à Sam et aux tables. Au monde, quoi. Oui, je sais : il est réduit, mon monde.

Je croyais que Remus Lupin deviendrait mon monde. JE croyais même devenir le sien.

Je me suis trompée.

Mon monde, à présent, ce sera l'enfant qu'il m'a laissée en souvenir.

Oui, je suis enceinte.

De trois mois.


Trois ans plus tard, j'attends toujours Remus Lupin.

A présent, Julius l'attend aussi.

Saviez vous que Julius était le deuxième prénom de Remus Lupin ?

Depuis trois ans, c'est aussi le premier de son fils.

"Julius ! On y va, mon coeur !"

Ce surnom n'est pas qu'une métaphore.

Il est réellement mon coeur, ma vie. Sans Julius, je n'aurais eu aucune raison de vire.

Il sort de la chambre et vient à ma rencontre en courant.

Je lui souris et lui adresse une bise sur le nez.

Il a des yeux magnifiques, mon fils. Des yeux de miel.

"On va voir mamie et papi ?"

"Oui, mon coeur."

"Et quand est-ce qu'on va voir papa ?"

"Pas maintenant, mon coeur."

Il ne réagit pas à cette réponse. Après tout il y est habitué : c'est celle qu'il a toujours reçue.

Et c'est ainsi qu'on sort tous les deux, main dans la main, rendre visiste à ses grands parents - du moins leurs tombes.

Le cimetière est toujours aussi grand, et les pierres tombales de mes parents toujours aussi misérables.

D'ailleurs, les fleurs que j'avais plantées autour ont disparues. Arrachées, surement.

Julius laisse un nouveau bouquet. Tandis qu'il raconte des choses à ses grands parents, je regarde autour de moi.

Tiens ! Pour la première fois, je vois quelqu'un d'autre entrer dans le cimetière.

L'homme s'arrête à un emplacement près de la sortie. Il fixe en silence la tombe, puis s'en va.

Moi aussi j'attends quelques instant, puis tire Julius.

"On y va mon coeur ?"

Il me suit dans l'allée.

En passant, je jette un coup d'oeil à la pierre tombale que l'homme observée.

"James et Lilian Potter"

Potter comme Harry Potter ? Je n'en sais rien. Des Potter, y'en a plein...

En tout cas je ne connais pas l'homme qui est venu rendre visite aux Potter.

N'est-ce pas ?


Voila la fin de cette fic...

(et excusez moi pour les fautes, de frappe ou d'orthographe...)

Alors ? Ca mérite une review ? J'aimerais beaucoup avoir vos remarques pour améliorer