Je ne possède pas Harry Potter, malheureusement :p

-Ariana, s'il te plait...
-Non Albus, tu m'écoutes, je te serais toujours reconnaissante de m'avoir permis de stabiliser, et contrôler ma magie, mais là, tu vas trop loin, il est de notre sang, enfin, la protection peut marcher avec moi !
-Ariana…

Etrange spectacle que de voir le grand Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, actuel directeur de l'école de sorcellerie Poudlard, vainqueur de Grindelwald, perdre ses mots face à une petite grand-mère en colère, mais cette grand-mère n'était autre qu'Ariana Potter, sa propre sœur, et sachant le miracle que constitue sa présence actuelle, de même que sa longue vie, elle a dignement fêté son 94e anniversaire le mois dernier, Albus n'a jamais pu lui résister.

S'adoucissant au regard usé du vieux directeur, Ariana se calma légèrement pour tenter une énième fois d'exposer ses arguments.

-Albus, s'il te plais, écoute moi, Harry est le dernier de ma lignée, mon mari Henry est décédé voilà bientôt vingt ans, mon fils et ma belle-fille sont mort de la Dragoncelle trois ans auparavant, et maintenant c'est mon petit fils et sa douce Lily qui viennent d'être assassiné par Riddle, et toi Albus, tu veux placer mon arrière-petit-fils chez la sœur de Lily qui, lorsqu'elle en parlait, n'était pas tendre avec elle… Bon sang Albus, il est de ton sang, de ta famille, cela ne t'as pas effleuré l'esprit Monsieur Pour Le Plus Grand bien ?

- Ariana ! Crois-tu que cela me plaise ? Répondit brutalement le directeur. Maintenant tu vas m'écouter très attentivement, Harry Potter doit rester chez sa tante et son oncle, car lorsque Lily s'est sacrifiée pour lui, elle invoqua une vieille magie, très puissante, et cette magie protectrice ne peut être effective que si le jeune Harry reste auprès du sang de sa mère, sa tante en l'occurrence. J'ai conscience que ces dix prochaines années vont être un calvaire pour lui, qu'il n'aura malheureusement pas l'amour qui lui revient, mais si je le laisse à ta garde, il sera aimé, mais il mourra, pas demain, pas après demain, mais il mourra, et toi aussi tu mourras, en le laissant à sa tante, j'essaie de vous protéger tous les deux des ténèbres qui ne manqueront pas de revenir sur nous, car oui j'ai de fortes raison de croire que Riddle n'est pas mort, et tu as bien vu le nombre de ses fidèles qui sont passé au travers de la justice aux moyens d'argents, de corruption ou d'excuses. J'ai conscience que le condamne l'unique descendance de la lignée des Dumbledore à dix ans de solitudes, mais j'ai eu beau réfléchir, je ne vois aucune autre solution, d'autant plus que la trahison de son propre parrain est un coup dur, qui me fait douter de certains de nos plus proches alliés dans l'Ordre et au Ministère. J'aime Harry presque autant que je t'aime toi ou Abe, mais je n'ai pas d'autre solution… Un Fidelitas serait trop contraignant sur autant d'années tant pour lui, que pour toi, et je ne veux plus que tu sois obligé de te cacher, ça pourrait induire une rechute, même après toutes ces années.

-Que veux-tu entendre par la trahison de son parrain ? Sirius Black n'aurait jamais…
-Oui Ariana, moi aussi cela m'a surpris, et je suis rarement surpris, mais il semblerait que Sirius Black, qui était le gardien du secret de James et Lily, les aient vendus à Voldemort, personne ne sait où il se trouve à l'heure actuelle, pas depuis qu'Hagrid l'a vu à Godric's Hollow.

-Hagrid ? Que vient-il faire dans cette histoire Albus ? Tu ne me dis pas tout ? ou est Harry actuellement ? Demanda férocement Ariana.

Elle était loin d'être idiote, dans les faits, elle pouvait être plus pragmatique, plus maline, et plus sournoise que son frère, et surtout elle sentait quand celui-ci omettait volontairement un détail, surtout un détail important, et, dans le cas présent elle avait cette étrange présentiment que l'Histoire était en marche sans avoir été consulté par son propre frère. Un élan de colère s'empara d'elle, et tapa des deux mains sur le bureau directorial invectivant son frère de toutes ses forces.

-Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore ! QU'AS-TU FAIS ? REPOND MOI MAINTENANT !

Le directeur eu l'air d'avoir pris vingt ans en une demi seconde, fini le puissant sorcier qui irradiait la puissance et le charisme depuis plus de de cinquante ans, à la place se trouvait un vieil homme avec l'expression d'un enfant pris en faute sur son visage.

J'ai, comment dire, déjà déposé Harry chez son oncle et sa tante… Sans te prévenir… Pardonne moi ma sœur…

-PARDON ?