La voiture de police s'arrêta rapidement devant l'immeuble à logement. Deux officiers en descendirent. Ils étaient détendus – après tout, ce n'était qu'un appel de routine. La musique jouait trop fort, trop tard dans la nuit. Une voisine un peu grincheuse avait appelé les flics. Ce n'était qu'un appel de routine.

Ils cognèrent à la porte de la plaignante. Elle appelait souvent les policiers pour se plaindre de ses voisins. Ils y étaient habitués. Au poste, on la surnommait La Vieille Folle. Personne ne voulait y aller, alors ils tiraient à la courte paille, car quelqu'un devait bien se sacrifier.

Elle ouvrit la porte. Un odeur de moisi s'échappa de son appartement. Ses cheveux, toujours aussi sales, étaient ramenés en un chignon lâche et ses dents étaient toujours aussi pourris. Elle esquissa un sourire en voyant les deux officiers. Ceux-ci retinrent leur respiration, ne souhaitant pas être intoxiqué par sa mauvaise haleine.

« Vous nous avez appelé, Madame Danforth ? » Quand la vieille acquiesça, un des officiers poursuivit. « Un problème ? »

« Oui, la musique joue beaucoup trop fort dans l'appartement 308. Y'en a qui veulent dormir ! » déclara Mme Danforth.

Elle pointa un appartement du doigt. « Merci Mme. » la remercia un des officiers.

Kevin Lindstrom était un jeune policier. Étant noir et venant d'un quartier pauvre, il ne l'avait pas eu facile. Cependant, comme il était très persévérant et décidé, il était parvenu à devenir flic. Il ne faisait, pour l'instant, que régler des chicanes de voisinage, mais il se voyait déjà inspecteur. Il travaillait depuis plus de trois mois avec Lawrence David.

Lawrence David, au contraire de Kevin, était en fin de carrière. Bedonnant, il représentait l'image typique du flic. Il avait souvent travaillé avec des femmes, car il appréciait leur intuition et leur façon de voir les choses. Longtemps, il avait sécurisé des scènes de crime et enquêter sur des meurtres en série. Voulant un travail plus calme et moins dur, il avait changé de brigade. Travaillant de moins en moins, il avait par contre accepté de prendre en charge Kevin, qu'il croyait promu à un brillant avenir dans la police.

Kevin et Lawrence approchaient de la porte. La musique était si forte que le plancher en tremblait. Quelqu'un était en train de défoncer ses haut-parleurs et de devenir sourd, sans aucun doute.

Prenant les devants, Kevin cogna à la porte. Lawrence le laissa faire. Il n'agirait qu'en cas de problème. Comme ils n'avaient aucune réponse, Kevin poussa la porte. Elle n'était même pas verrouillée.

Son instinct de flic l'avertissant que quelque chose clochait, Lawrence poussa Kevin et pénétra dans l'appartement. Il ne fit que quelques pas avant de se tourner vers Kevin, lui laissant voir l'intérieur de l'appartement.

Tout l'appartement était saccagé. Les fauteuils étaient renversés, les coussins, éventrés, leurs plumes voletant partout dans la pièce. La chaîne-stéréo jouait à toute-tête, déchirant les tympans des deux policiers. Mais surtout, une large marre de sang s'étalait sur le sol – et autour du cadavre.

Lawrence saisit aussitôt son arme à sa ceinture. Il se tourna vers Kevin.

« Appelle la scientifique ! »

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Grissom resserra sa prise autour du corps de Sara. Cette dernière soupira d'aise. Gil embrassa sa nuque dégagée et Sara éclata de rire. Son amant se mit à la chatouiller, pour lui faire comprendre ce qui arrivait quand il voulait vraiment la faire rire. Elle roula sur le lit et Grissom la suivit. Il plaça ses mains sur ses hanches et embrassa chaque bout de peau disponible. Il fut bientôt sur elle et ils s'embrassaient passionnément.

Grissom glissa ses mains sous la nuit de Sara alors que ses lèvres descendaient le long de sa gorge. Il releva la tête et son regard croisa celui de Sara. Il vit ses yeux – bien sûr rempli de désir. Il passa la nuisette au-dessus de sa tête, décidé à aller plus loin quand une sonnerie retentit. Il s'agissait de son portable, donc sûrement du labo et c'était sans aucun doute pour une enquête…

Grissom poussa un grognement et Sara soupira. Grissom tendit le bras et alluma la lampe sur la table de chevet. Il saisit son portable et répondit, après avoir vu qu'il s'agissait de Brass.

« Grissom. » fit l'entomologiste en répondant à son ami.

« Bonjour Gil. On a une enquête. » expliqua le policier. Grissom se tourna Sara, affichant un air découragé. La jeune femme comprit que c'était pour le travail. Elle se frotta les yeux, même si elle était plus que réveillée et se redressa en marmonnant quelques chose d'inintelligible pour Grissom. Elle se leva et se dirigea vers la salle de bain. Le regard brûlant de Grissom glissa sur son corps, jusqu'à ses longues jambes soyeuses. Il déglutit lorsqu'il entendit la douche se déclencher.

« Gil, tu es avec moi ? » demanda Brass, toujours au téléphone. Grissom sortit de sa rêverie.

« Oui, oui… Alors est-ce que c'est un cadavre plein d'insectes ou … ? » Il laissa sa phrase en suspens, mais Jim Brass avait comprit instantanément ce que voulait dire Gil.

Depuis quelques semaines, Las Vegas était frappée par une vague de meurtres. Ils ne savaient pas s'il s'agissait d'un tueur en série, ou s'il avait même un lien entre les victimes, mais il y avait toujours quelques similitudes dans les meurtres. À chaque fois, la gorge était tranchée et il y avait BEAUCOUP de sang. À chaque fois, la musique jouait à en rendre sourd. Et à chaque fois, il n'y avait presque aucune preuve à ramasser.

« La musique jouait fort. » laissa entendre Brass. Du bout du file, il entendit distinctement Grissom pousser une sorte d'exclamation de rage.

« J'appelle mon équipe et j'arrive dans une heure… » marmonna Grissom.

Brass crut avoir mal entendu. « Une heure ? Habituellement, tu arrives en quinze ou trente minutes. Une heure ? » Puis le ton passa de la surprise à la taquinerie. « Es-tu en bonne compagnie ? »

Jim eut immédiatement sa réponse. Il sentait que Grissom était de très mauvaise humeur. « Non, je suis seul (« Je ne mens pas, » se dit Grissom. « Je suis vraiment seul dans la pièce… »). Je suis simplement fatigué et je veux prendre le temps de bien me réveiller. Je serai là dans une heure. Et puis, le type est déjà mort, alors c'est pas si urgent… »

Grissom raccrocha en se disant qu'il était fou d'avoir dit ça à son meilleur ami, mais il ne pouvait pas faire autrement. Il reposa son portable sur la table de chevet. Il se leva et se dirigea vers la salle de bain…

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À suivre…

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Ceci n'était qu'un avant-goût de ma prochaine fic, Les 10 commandements. J'avais écrit cela depuis plusieurs mois et je voulais seulement le publier pour savoir ce que vous en pensiez. Je vais terminer Boum ! dans peut-être deux semaines. Ensuite, je vais me concentrer sur Vive les Enfants ! et essayer de l'avancer le plus vite possible. Une fois Vive les enfants terminer, ce sera au tour de Accident fâcheux. Et enfin, je pourrai peut-être écrire la suite de cette fic que je viens de commencer. Mais ne vous inquiétez pas ! Me connaissant, je vais trouver le moyen de tout faire (Et même d'étudier !)

MarG

Bonne semaine !

P.S. Désolée Nath… Je n'ai pas encore écrit de OS langoureux, mais je te propose trois nouvelles fics (longues…) cet été. Qu'en dis-tu ? Et les autres, vous en dites quoi ?