Seul face aux faucheurs

Chapitre 1

Cela faisait maintenant quinze ans qu'une grande ville, Vergreen, était plongée dans le chao. Cette ville qui était autrefois verte et resplendissante, où toutes les personnes vivaient en harmonie, était chaque soir tétanisée par la peur. Plus personne n'oser sortir le soir après 20H00, ni le matin avant 8H00, de peur de tomber sur un faucheur. Ceux sont des créatures étranges, ayant pour seul but et plaisir de tuer. C'est d'ailleurs pour cela qu'elles s'appellent comme ça. Malheureusement, personne n'a pu vraiment savoir à quoi elles ressemblaient, car personne n'a, jusqu'ici survécu. Les seules preuves de leur existence sont leur sang noir, retrouvé sur une victime, et une courte vidéo, qu'une des nombreuses victimes, à réussit à prendre. Sur la vidéo, on pouvait voir une personne recouverte de noir, volant vers sa proie. La vidéo était malheureusement de mauvaise qualité et aucun scientifique ne put décrire les trais du monstre. En parlant des victimes, elles étaient toutes tuées de la même façon : yeux arrachés, que personne n'a pu retrouver, et profondes entailles sur l'abdomen. La police avait bien tentée de riposter, la nuit, face aux monstres, mais, étant trop peu, s'était fait décimer.

Depuis, plusieurs personnes essayaient, chez elles, d'enquêter sur ces faucheurs par leurs propres moyens. Parmi elles, un jeune homme de vingt-et-un ans aux cheveux châtains un peu en épis avec des yeux de couleur bleue rare. Il était quelqu'un de plutôt sociable dans la vie, aimait sortir avec ses amis et, il faut bien l'avouer. Il était en ce moment même sur son ordinateur à faire ses recherches, attendant que son colocataire, ou plutôt son ami, rentre. Il regarda l'heure : 19H45. Il soupira. Il n'était toujours pas rentré. Il ne fallait surtout pas qu'il tombe sur un faucheur… Il se gifla mentalement. Ça n'arrivera pas, pas à lui. Son ami, Anthony, était du genre tête en l'air, mais respectait toujours les heures. Il devrait bientôt rentrer, son bus doit être en retard.

Ne trouvant pas les réponses à ses questions par rapport aux faucheurs, il éteignit son ordinateur et se fit une tasse de café en l'attendant, et s'assit dans le fauteuil. Il examina son salon une fois de plus, malgré le fait qu'il le connaisse par-cœur. En face de lui il y avait une télé, plutôt grande, sur un meuble noir avec dedans les jeux vidéo, les CD et les films. Il y avait une petite table basse, tout ce qu'il y a de plus simple. Il n'y avait pas beaucoup de déco, ne jugeant pas très intéressant. Seulement quelques petits posters sur leurs murs blancs. Il regarda le sol. Faut vraiment qu'on pense à nettoyer un jour… se dit-il. C'est rempli de poussière. Il déposa lentement sa tasse sur la table basse. L'ayant fini et s'ennuyant, il prit son téléphone portable et appela son ami. Personne ne répondit. Il regarda une nouvelle fois l'heure : 19H50.

Et merde…

Il devait s'inquiéter pour rien… Peut-être qu'Anthony n'avait plus de batterie après tout. Ça lui arrive souvent. Il se leva et regarda dans le frigidaire ce qu'il y avait à manger pour ce soir. Pas grand-chose comme d'habitude… Il finit par sortir une boite de pâtes après une longue réflexion. Et oui, encore des pâtes mon vieux ! Se disait-il. Il jeta un bref coup d'œil à sa montre : 19H57. Ok là il flippait vraiment.

Anthony me fais pas une frayeur…

Il tournait en rond dans le salon lorsqu'il entendit un cri venant de dehors. Curieux, il alla regarder à la fenêtre. Pour avoir une meilleure vue, il ouvrit en entier la fenêtre. Il vit une personne courir au bout de la rue. Il mit un certain temps à comprendre que c'était son ami Anthony. Il sourit à l'idée de le voir en vie mais changea rapidement d'expression : il était poursuivi par quelqu'un ! Cette personne, ou plutôt ce monstre, flottait au-dessus du sol, exactement comme la description des faucheurs. Il tressailli, son ami, était poursuivi par un faucheur ! Il ne prit même pas le temps de mettre sa veste, prit son couteau le plus grand, et sortit de l'appartement, sans même fermer la porte. Son cœur battait rapidement. Il avait peur pour son ami. C'est la première fois qu'il en verrait un ! Depuis le temps qu'il voulait en voir un de ses propres yeux. Il descendit les escaliers quatre-à-quatre et arriva rapidement dans le hall. Il sortit de l'immeuble et couru en direction de son ami pour l'aider. Ce dernier le remarqua et l'appela :

Maxime !

Son ami était terrifié, et lui aussi. Le faucheur poussa son ami à terre, sans pourtant le toucher, et leva sa main au-dessus de lui, prêt à le tuer, malgré ses nombreuses protestations. Maxime doubla de vitesse et s'interposa entre les deux, juste avant que le faucheur n'attaque. Il para le coup avec son couteau, coupant légèrement la main du faucheur. Maxime releva sa tête vers le monstre. Il faillit lâcher son arme. Le faucheur avait l'apparence d'un humain, mais était entièrement noir, que ce soit les vêtements, la peau, les cheveux, ou même les yeux. Ses yeux… oui, ils sont noirs, mais avec les pupilles rouges sang. Un vrai monstre… Il reprit conscience et cria à Anthony :

Pars ! Ne reste pas ici !

Il ne fallut pas le dire deux fois pour qu'il se relève et parte en courant en direction de leur appartement. Maxime en profita que le monstre soit discret pour lui planter le couteau dans l'épaule et se barrer lui aussi en courant. Il détala aussi vite qu'il put. Anthony était déjà rentré, tant mieux. Il regarda une dernière fois derrière lui. Le monstre ne semblait pas souffrir ! Pourtant la lame était enfoncée profondément… Le faucheur enleva d'un coup sec le couteau de son épaule et flotta à toute vitesse dans sa direction. Surprit, Maxime cria et doubla de vitesse. Mais, sans comprendre comment, il se sentit propulsé contre le sol par une force étrange et invisible… Il tomba par terre et se retourna instantanément pour faire face au faucheur, reculant légèrement. Ce dernier se mit sur lui et le bloqua au sol, toujours avec une force invisible. Il prit le couteau, recouvert de son sang noir, et l'enfonça lentement dans le ventre de Maxime. Celui-ci cria de douleur, sentant la lame s'enfoncer petit-à-petit dans sa chair. Il se sentait partir, il n'avait plus la force de résister. La créature enleva d'un coup sec le couteau de son ventre. Maxime cria de plus belle. Il se sentait perdre son sang, sa vue se troublait. Il vit à peine le monstre relever le couteau, prêt à l'enfoncer une deuxième fois. Mais avant que celui-ci ne l'enfonce, quelqu'un le bouscula. Le faucheur roula sur plusieurs mètres, avant de s'arrêter contre une voiture. Maxime tourna légèrement la tête vers cette personne. C'était Anthony ! Ce dernier ne fit même plus attention au faucheur et souleva Maxime comme il pouvait. Ne se préoccupant plus du monstre, il grimpa les marches de l'escalier le plus vite qu'il pouvait.

Le faucheur regarda ses deux proies partir, sans bouger. Hors de question qu'il rentre là-dedans, dans cet endroit plein de lumière. L'ami de cet humain essaiera sans doute de sauver son ami. Il esquissa un sourire en coin. C'est la première fois que quelqu'un lui résistait autant. Ça faisait un moment qu'il n'avait pas été blessé. Il se remémora son court combat et sourit, mais cette fois-ci en montrant ses dents blanches pointue. Il n'avait aucune idée de ce que son sang peut faire mélanger au sien, mais il savait que les prochains jours seront animés. Il faudra se préparer à un nouveau « monstre ». Il se leva et parti dans la pénombre, ayant bien l'intention de raconter ce qu'il s'était passé aux siens.