UNE VIE MEILLEURE
Disclaimer : Rien à moi, tout à Jo Rowling, sauf les idées…
Notes de l'auteur :
Cette histoire n'est pas récente mais je l'avais laissée de côté en attendant d'en finir d'autres (quand il gèlera en enfer, les poules auront des dents et les cochons, des ailes…). J'avais envie de traiter d'un univers parallèle dans lequel Severus Snape jouerait le rôle principal totalement à « l'insu de son plein gré »…
Pardon à l'avance d'entraîner votre cher maître des potions dans des aventures et des situations qu'il ne maîtrise pas et où il manquera peut-être de perdre la raison…
Et maintenant, place au spectacle, rejoignons Severus Snape dans sa chambre à coucher, où pour l'instant, notre héros dort encore paisiblement… mais plus pour longtemps !
Chapitre 1 : un bébé pleure.
Un bébé pleure... C'est le son incongru qui le tire du lourd sommeil dans lequel il est inexplicablement plongé, lui qui se glorifie de se réveiller au moindre bruit, même au moindre mouvement d'air dans une pièce. Il se résout à glisser la tête sous son oreiller mais les pleurs de l'enfant ne sont en rien étouffés…
Merlin ! Faites que le gnard se taise. C'est insupportable !
Et ce mal au crâne qui lui donne envie de s'arracher la tête. Ah non ! Il n'a aucune envie d'ouvrir les yeux. Pourtant, il le faut bien, car le bébé continue à s'époumoner quelque part. Finalement, Severus Snape soulève péniblement les paupières comme s'il s'agissait d'une épreuve insurmontable.
Et là, il tombe sur un spectacle des plus inhabituels pour lui. Il lui faut d'ailleurs quelques secondes pour comprendre de quoi il s'agit tellement son cerveau est lent à enregistrer les événements en ce petit matin.
Dans la pénombre, à quelques mètres de lui, sur son précieux tapis persan en laine, deux chatons tigrés sont en train de jouer et de rouler l'un sur l'autre, en simulant un combat des plus épiques.
Snape fronce les sourcils et prend une expression dégoûtée. Il n'a pas de chat. Il les a en horreur. D'abord, parce qu'il est allergique à ces horribles félins... Ensuite, imaginez seulement les catastrophes qui pourraient survenir si jamais un seul de ces maudits poils tombait dans une potion…
Que viennent faire ces sales bestioles dans sa chambre ? Qui les y a mis ? Il doit encore s'agir d'une sale blague des étudiants de Serpentard, à moins que les elfes de maison aient laissé ces damnés félins entrer par inadvertance...
Un craquement et un mouvement sur le matelas interrompent ses réflexions. Il se fige soudain, n'osant pas se retourner, car il vient de réaliser qu'il y a une autre personne dans la chambre, et plus précisément, une autre personne allongée à ses côtés !
Dans son esprit, c'est le noir le plus total. Il ne se souvient pas d'avoir amené quelqu'un dans son lit la veille.
Un homme ou une femme ? Il lui suffirait de se retourner pour le savoir, mais il n'ose pas, car il cherche furieusement dans sa mémoire, sans y trouver la moindre parcelle d'informations. Pour la première fois, il se dit que ce n'est pas normal, toute cette nébulosité…
Les draps sont repoussés et le matelas bouge, tandis qu'une voix définitivement féminine s'élève avec lassitude :
« Severus, tu m'avais promis... »
La femme se lève et s'éloigne en soupirant. Curieux, Snape en profite pour se retourner et l'observer. Mais, de dos, il n'aperçoit qu'une masse de cheveux foncés et une longue chemise de nuit blanche, informe.
Qui est cette femme ? Que vient-elle faire dans son lit ? Et pourquoi y a t'il un bébé qui hurle dans la pièce voisine ?
Trop de questions sans réponses. Ce n'est pas normal d'autant qu'il se souvient la veille de s'être couché seul, sans chatons, sans femme et… sans bébé. Et il est aussi sûr qu'il n'a pas bu une goutte d'alcool. Ou alors, ça aussi, il l'a oublié...
Dans la pièce à côté, les pleurs semblent se calmer et il tend l'oreille pour saisir des bribes de paroles rassurantes.
Et soudain, il panique. La femme va revenir. Que doit-il faire ?
Inquiet, son regard tombe sur sa poitrine nue barrée de cicatrices et il se couvre immédiatement avec le drap, honteux de ce corps maltraité et trop maigre, de cette peau laiteuse et maladive.
Il n'a alors plus qu'une envie : disparaître avant qu'elle ne réapparaisse. Mais c'est trop tard : la femme revient déjà, le chiard calmé dans les bras.
« Lumos »
Snape cligne des yeux et regarde enfin la femme et le bébé qui s'approchent de lui... et sa première réaction est une réaction d'horreur lorsqu'il reconnaît les traits...
... d'Hermione Granger ! La Miss-je-sais-tout de Poudlard, la plus têtue et la plus insupportable Gryffondor qu'il ait jamais connu, son ancienne élève ! Granger qu'il déteste ! Dans son lit ! Avec lui ! Comment est-ce possible... ?
Il est abasourdi. Son regard tombe sur la frimousse du bambin qui ne lui est pas tout à fait inconnue, et il comprend pourquoi, quand elle reprend :
« Alexandre, je sais que tu as faim. Papa va s'occuper de toi... »
Granger lui tend le bambin qui s'est calmé. Snape ouvre des grands yeux en réalisant. Cette... chose, enfin... ce gniard pleurnichard serait son... son... son fils... Impossible ! Il n'a pas d'enfant ! Il n'en a jamais eu !
« Prends-le une minute, tu veux ? Je vais préparer le biberon... »
Snape se met à secouer la tête négativement avec véhémence. Il est trop choqué. Aucun son ne sort de sa bouche et il se recroqueville contre la tête de lit, toujours en tenant son drap fermement contre lui, comme pour se protéger...
« Mais enfin, prend-le !... » s'écrie Granger, les bras toujours tendus. Soudain, elle réalise qu'il y a quelque chose qui cloche dans le comportement de son compagnon et se radoucit. « Severus, qu'est-ce qui t'arrive ce matin ? Tu es tout bizarre... »
Snape se met soudain à hurler et sort précipitamment du lit dans une tenue sommaire. Il s'empare d'une robe et la passe sans même la boutonner, alors qu'une tempête d'une formidable amplitude sévit sous son crâne, l'empêchant de réfléchir froidement. Oublié le mal de tête, il y a plus urgent. Ce qu'il vit est un cauchemar ! Il va bientôt se réveiller réellement... parce que là, il doit dormir !
Le bébé se remet à pleurer alors qu'une Hermione Granger morte d'inquiétude observe l'étrange comportement de son compagnon avec confusion, en essayant de comprendre.
« Severus ? J'ai peur... Réponds-moi… Qu'est-ce qui se passe ?... Severus, attends !... »
Mais le sorcier ne l'écoute pas et a déjà quitté la chambre en courant. Il sort de ses appartements sans même savoir consciemment où il se dirige.
L'instinct a pris le dessus. Dumbledore ! Il doit voir Albus ! Lui seul connaît les réponses...
A suivre…
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