Bonjour à tous !

Voilà une petite fic que j'ai retravaillé – voilà pourquoi je la poste à nouveau – afin qu'elle soit plus sur le ton de l'humour.

J'ai imaginé une autre facette du professeur Rogue, je vous laisse découvrir ! L'idée est que cette fic soit un peu drôle, et pas nécessairement trop sérieuse !

Pour vous faire un résumé de la situation : cette fic se situe à la fin du Tome 7, Dumbledore est toujours vivant (c'est plus drôle quand il est là, en fait sa mort était une ruse pour aider à la chute de Vous-savez-qui), Severus a survécu à la blessure causée par Nagini ( ce qui lui donne un grosse cicatrice très sexy au niveau du cou), Remus et Thonks sont toujours vivants et le Trio-d'or revient à Poudlard un an pour préparer enfin leurs Aspics. Voilà en gros aucun rapport avec la fin du Tome 7 mais c'est plus rigolo !

Disclaimer : L'univers et les personnages, sauf un, appartiennent à J.K. Rowling. Celle un personnage – peut-être d'autres plus tard on verra – et l'intrigue sont en revanche le fruit de mon imagination.

N'hésitez pas à me laisser votre avis et vos idées par la suite.

Bonne lecture à tous.

Chapitre 1 : Un long été

Il faisait froid en ce jeudi précédent la rentrée scolaire. L'ensemble des professeurs devait arriver à Poudlard le lendemain pour préparer la rentrée avant l'arrivée des élèves le lundi. Severus Rogue était prêt. Il avait passé l'été à Poudlard et par conséquent avait eu tout le loisir de préparer sa rentrée. Il s'ennuyait aussi. Il n'aurait jamais pensé s'ennuyer un jour autant.

Lors des derniers combats avec Vous-Savez-Qui à la fin de l'année scolaire précédente, quand les jours auraient dû être ensoleillés et joyeux, le Maître des Ténèbres avait repris sa fulgurante ascension réduisant le monde sorcier à la noirceur et à la peur. Après d'épiques combats, Severus s'était retrouvé avec Voldemort contre le jeune sorcier Harry Potter et le directeur de Poudlard, Albus Dumbledore. Il avait alors dû révéler à Voldemort son rôle de contre espion et son allégeance à Dumbledore. Il sauva ainsi la vie du Directeur et celle de Harry en se retournant contre son ancien maître.

Voldemort avait été vaincu. Ou blessé. Nul ne saurait le dire comme auparavant personne ne pouvait être sûr que Voldemort était bel et bien mort. Et ses fidèles serviteurs continuaient d'œuvrer dans l'ombre en attendant son nouveau retour. La protection de Severus permit de laisser libre champs à Harry pour attaquer Tom Jedusor. Mais en voyant cette trahison, Voldemort avait lancé son fidèle Nagini aux trousses de Severus. Le serpent l'ayant mordu à la gorge sa vie lui semblait déjà lui échapper mais c'était sans compter sur l'aide du vieil homme qui avait toujours cru en lui. Dumbledore avait alors appelé à la rescousse son fidèle phoenix Fumsek pour refermer la plaie de Severus. Celui-ci s'était alors évanoui et rouvert les yeux plusieurs jours plus tard à Sainte-Mangouste, engourdi mais vivant. La blessure à son cou le faisait horriblement souffrir, le poison du serpent, malgré les larmes de Fumsek, s'était quand même répandu dans son sang et la cicatrice, trop grave pour être soignée par magie avait été soignée à la moldue, recousue. Elle lui grattait donc atrocement mais il ne pouvait pas s'en occuper car elle était cachée son une épais pansement, lui-même sous un épais bandage destiné justement à la protéger de toute infection et surtout de tout grattage.

Il lui fallut plusieurs jours pour se sentir mieux et être capable de sortir de Sainte-Mangouste. Il lui faudrait sans doute cependant tout l'été pour se sentir complètement sur pied.

Dumbledore venait tous les jours le voir, visiblement inquiet pour son protégé. Au bout de quelques jours il lui apprit que la guerre était finie. Mais pour le plus grand plaisir de Severus, certains Mangemorts restèrent fidèles à Voldemort et par ce biais, cherchait à tout prix à localiser Severus et à le tuer, car il était un traître, un ****** de traitre. Dumbledore eut alors une grande idée, une grandiose idée : que Severus passe tout l'été à l'école de sorcellerie Poudlard. Les protections de l'école avaient été remises en place et augmentées suite aux combats. Il y serait ainsi en sécurité plus qu'ailleurs.

Dumbledore voulait protéger Severus. Encore plus qu'Harry Potter, il apparaissait maintenant comme le grand ennemi à abattre car il était un traître. Il portait la marque et les stigmates physiques de son allégeance aux Ténèbres et pourtant il avait retourné sa baguette contre le Mage noir. Après ce combat épique Dumbledore laissa Harry passer l'été chez les Wheasley. La famille entière avait juré de le protéger. Des magiciens au service de Dumbledore et du jeune sorcier faisaient le guet autour de la maison en permanence. Cependant, Severus n'avait de toute façon pas d'autre endroit où aller. L'adresse de sa maison non loin du chemin de traverse, dans une petite rue calme, étroite et sombre, était connue de tous et il n'y aurait pas survécu deux jours.

Dumbledore après moultes conversations houleuses avec son buté de protégé lui imposa alors à de passer l'été à Poudlard. Seul. Avec les elfes de maison. Même Hagrid, le garde de chasse qu'il détestait, avait pris quelques semaines pour se rendre en Roumanie dans l'espoir sans doute de ramener encore un dragon chez lui.

Severus capitula et alla donc passé l'été à Poudlard.

Plus les jours passaient plus ils étaient longs. Plus il sentait la solitude lui peser, plus que jamais. Il avait toujours ressenti la solitude, ayant été abandonné et repoussé par tous ceux qu'il avait aimé et repoussant tous ceux qui osaient lui montrer un peu d'attention. Un mécanisme d'auto-défense sans doute pour ne plus souffrir encore. Mais visiblement ce choix qu'il avait fait n'était pas le bon car il souffrait quand même, ressassant encore et encore son passé et sa vie pleine de tristesse et de mélancolie.

Dumbledore avait la gentillesse de passer régulièrement le voir. Ils s'asseyaient ensemble et jouaient aux échecs sorciers en buvant un vieux cognac que le vieil homme gardait bien caché dans son bureau. Severus Rogue n'avait jamais compris pourquoi le directeur de Poudlard lui montrait de l'intérêt. Il semblait être le seul homme sur cette Terre à apprécier Severus. C'est lui qui, après la première guerre, avait accepté le changement de Severus et lui avait proposé le poste de professeur des potions, sachant son ancien élève extrêmement doué dans cette matière. Il avait toujours essayé de le protéger de la souffrance, après l'éloignement de Lilly Potter par exemple. Il avait confiance en lui et Severus ne comprenait pas toujours pourquoi, il ne pensait même pas mériter réellement cette confiance, lui qui avait la marque.

Un jour ou Dumbledore était venu rendre visite à Severus, celui-ci, plus bas que jamais, s'était fâché contre le vieux directeur en lui disant qu'il devait cesser de venir, qu'il n'aurait pas dû essayer de le sauver et qu'il aurait préféré mourir, sa vie n'était que noirceur, tristesse et mélancolie. Et là, chose rare et inattendue, c'est Dumbledore qui s'était énervé. Comme jamais quiconque ne l'avait vu s'énerver. Il cria sur Séverus qu'il était égoïste et immature. Que beaucoup de gens avaient déployé beaucoup d'énergie pour le sauver, que ses collègues et beaucoup d'autres sorciers lui témoignaient du respect et parfois de l'émotion et que c'est lui, l'homme en noir qui les repoussait et s'enfermait dans sa torpeur et sa mélancolie. Sur ce, Dumbledore était parti laissant Severus Rogue assis dans son fauteuil, les yeux perdus regardant le vide. Il était resté comme ça plusieurs heures, ou plusieurs jours, il n'en savait rien. Les elfes de maison avaient bien, en effet, apporté des repas mais il n'y avait pas touché. Il se repassait en mémoire sa vie, son passé. Comme il était devenu le Severus actuel. La souffrance, la souffrance avait tout déclenché. Ses parents l'avaient fait souffrir, ne l'avait pas réellement aimé. Ses camarades de classe puis de Poudlard, l'avaient fait souffrir car il était différent et solitaire. Lilly Potter avait été, après sa mère, la deuxième femme aimée qui l'avait fait souffrir. Elle l'avait laissé tomber pour James Potter car elle avait peur de sa noirceur et de son attirance pour les forces de l'ombre. Elle n'avait réussi qu'à le précipiter dans sa chute. Il était tombé, avec toute sa souffrance dans les bras du maître des Ténèbres et les douleurs avaient fait leur devoir. Tout comme Harry Potter a été sauvé par l'amour de sa mère, Severus Rogue s'est enfoncé dans le mal à la hauteur de la douleur qu'il avait ressenti toute sa vie. Et les douleurs physiques avaient remplacées les douleurs émotionnelles. Au-delà de la marque ce sont surtout les stigmates des combats qui l'avaient fait souffrir. De nombreuses cicatrices et brûlures recouvraient son corps. Il s'était parfois trop exposé, n'ayant rien à perdre, ayant déjà tout perdu. Et la vie avait fait son œuvre, il était revenu du bon côté et commencé à enseigner. Il pensait aussi que maintenant qu'il n'était plus obligé de se faire passer pour méchant il pouvait essayer d'être plus gentil, plus aimable, plus avenant. Mais pour qui ?

Il en était là de ses réflexions quand un bruit sourd se fit entendre près de Severus.

« Professeur Rogue ? » cria une grosse voix qui était sans nul doute celle de Hagrid, le garde-chasse. Cette voix le fit sortir de sa torpeur mais il ne répondit pas pour autant. Son caractère ne l'avait jamais amené à être avenant et encore moins avec Hagrid. Celui-ci, passa par l'entrebâillement de la porte, ou plutôt essaya de passer car il était tellement grand et large que la porte était petite par rapport à lui. Il réussit à entrer dans la pièce et à s'asseoir sur le fauteuil qu'avait occupé Dumbledore.

« Bonjour Professeur Rogue, ne m'avez-vous pas entendu ? »

« Si Hagrid, le château entier a dû vous entendre. »

« Ah… Vous dormiez ? »

« Non Hagrid je pensais. »

« Ah… Votre été n'a pas été trop long professeur ? Je vous plains sincèrement d'avoir passé l'été seul ici avec ces elfes de maison. »

« Si Hagrid c'était très long. Mais je le mérite. »

« Comment osez vous dire ça professeur ? » Le ton de Hagrid monta, celui s'emportait un peu. « Vous ne méritez pas ça monsieur, vous êtes un héros. Vous avez été contre espion pendant des années sans que personne ne le devine et ne le sache et vous avez sauvé Harry et Albus en vous sacrifiant. Vous ne méritez pas ça monsieur, même si vous êtes souvent désagréable et blessant vous êtes un héros et vous méritez beaucoup de respect.»

Severus était touché. Jamais il n'oserait le dire mais il était touché. Il n'avait en effet jamais été gentil avec Hagrid, étant même souvent odieux et celui-ci arrivait quand même à passer outre et à s'asseoir avec lui tout en le complimentant. Il esquissa un sourire, le coin droit de sa bouche remonta légèrement et il réussit à articuler et à prononcer doucement, comme un murmure :

« Merci Hagrid. »

Le géant savait qu'il avait touché le professeur. Il avait remarqué l'esquisse de sourire de celui-ci et il s'étonna que le fait de prononcer « Merci » n'ait pas mis sa bouche en sang, il ne l'avait jamais entendu prononcer ce mot devant lui.

« Voulez-vous que nous terminions cette partie d'échecs ? » proposa le géant.

Pour toute réponse, Severus déplaça un pion. Il n'allait pas encore dire merci.