10ème Docteur et Rose quelque part dans la saison 2

Sherlock 2010 quelques part dans la saison 2 Moriarty n'existe pas.

« N'essayez pas de comprendre ce qui dépasse votre entendement. »

Sherlock et John se retournèrent d'un bond. Devant eux, se tenaient un homme brun vêtu d'un costume bleu et d'un long manteau marron ainsi qu'une jeune femme blonde habillée d'un jean et d'un pull noir.

«_ Qui êtes-vous ? marmonna Sherlock. Qu'est-ce que je ne peux pas comprendre ?

_ Tout. Répondit l'homme. Cette histoire n'est pas de votre ressort, elle est du mien.

_ Qui êtes vous ? redemanda Sherlock.

L'homme lui tendit un papier.

_ Il n'y a rien d'écrit dessus. Rétorqua-t-il.

Son interlocuteur eut l'air surpris. Mais retrouva bien vite le sourire.

_ Cette affaire est la mienne. Répondit-il. Vous ne pouvez rien faire.

_ Pourtant, il est mort, seul dans une pièce fermée de l'intérieur. Il ne peut pas s'être suicidé. On dirait qu'il est mort naturellement et pourtant…

_ Effectivement, vous êtes brillant. On me l'avait dit.

_ C'est un meurtre. Fit la jeune femme. N'est-ce pas ?

_ Qui êtes-vous ? demanda John.

_ Oh pardon, je suis oublieux de l'étiquette. Je suis John Smith, c'est mon nom et voici Rose. Vous devez être…

_ Dr John Watson et voici mon ami Sherlock Holmes. Pourquoi dites-vous que cela n'est pas de notre ressort, nous avons résolu des crimes bien plus complexes que celui-là.

_ Il n'est pas complexe, répondit le Docteur. Je…

_ Ce n'est peut-être pas le bon moment. Intervint Rose Ces gens nous regardent. Je crois qu'il serait bon de retourner au TARDIS.

_ Eh bien allons-y Rose ! Docteur Watson, Mr. Holmes, nous nous retrouverons chez vous. »

Sans dire autre forme d'explication, les deux inconnus partirent sans être inquiété par les agents postés. Comment avaient-ils fait ? Mystère. Sherlock continua de chercher d'éventuelles traces, mais il n'y avait rien. Rien à part le corps de cet inconnu dans cette chambre. Aucune trace de coup, aucun impact de balle, aucun hématome consécutif à un éventuel étranglement. Mis à part des cheveux blancs qui d'ordinaire étaient roux, et une peau vieillie d'au moins trente ans pour un homme d'environ trente ans, il en paraissait quatre-vingt. Pas de trace de lutte et aucune au niveau de la fenêtre qui pourrait indiquer que l'assassin a pris la fuite ou est entré par là. Il envisagea un bref instant le conduit d'aération, mais même John qui pourtant était petit ne pourrait pas y rentrer. A moins qu'il n'aie été asphyxé. Mais si effectivement le gaz était passé par les conduits d'aération, les autres habitants de l'appartement et a fortiori de l'immeuble auraient dû être morts également.

« _ Alors ? questionna Lestrade en arrivant ?

_ C'est vous qui m'avez envoyé des deux olibrius ?

_ Qui çà ?!

_ Un certain John Smith et une Rose. Répondit John en jetant un regard noir à son ami.

_ Non. Je n'étais même pas là, j'étais à l'étage en dessous pour interroger les voisins. Je me renseignerai. Alors ?

_ J'ai deux ou trois idées. Mais je préfère les garder pour moi. John on y va !

Le blond le suivit en courant après un dernier regard navré pour l'inspecteur. Sherlock ne se montrant pas très loquace, John décida d'attendre son bon vouloir, il savait qu'il n'obtiendrait rien dans l'état d'esprit où était Sherlock. Le détective détestait ne pas sa voir et çà, encore plus que son frère, l'énervait au plus haut point ! Qui était cet homme ?

« Besoin de toi frérot, trouve-moi ce que tu peux sur un certain John Smith qui est accompagné d'un femme : Rose. S.H »

« Tu sais que je suis en Chine et que des John Smith et des Rose, il y en a beaucoup. Je ne peux pas t'aider. Désolé. Qui sont-ils ? M.H »

« Rencontrés sur MA scène de crime. Assez étranges. Pas des gens du coin. S.H »

« Je ne peux vraiment pas t'aider. Je ne rentre pas avant au moins trois jours. Débrouille-toi. M.H »

De rage, le jeune homme envoya balader son téléphone dans l'appartement. Il se mit à faire les cent pas. S'il y a une chose pire que l'ennui pour Sherlock Holmes, c'est bien l'incompréhension. Et là, il ne comprenait rien. Comment un homme d'une trentaine d'années peut-il ressemblait à quelqu'un de quatre-vingt ans ? Ses pensées dérivèrent sur les deux inconnus. Ils ne semblaient pas être de Londres et pourtant… Même ces cinq patchs de nicotine ne l'aidaient pas. Il fallait qu'il étudie plus en avant le corps. Molly pourrait peut-être les aider.

« _ Je reviens ! »

Et avant que John aie pu dire quoique se soit, Sherlock avait disparu. Un taxi déposa le jeune homme devant St Bart's, il trouva Molly et qui l'accompagna dans la salle d'autopsie.

« _ C'est marrant, lui fit-elle, vous n'êtes pas le seul à vouloir ce corps.

_ Ah bon ?

_ Oui, je viens d'y emmener un certain John Smith et sa collègue. Mais, je n'ai pas encore eu le temps de faire l'autopsie, je ne sais pas ce qu'ils peuvent vouloir. Et vous-même ?

_ Encore eux !

Changeant d'idée, Sherlock se posta dans l'observatoire de la morgue et regarda Smith examinait sa victime. S'il l'observait, il parviendrait à déterminer qui il était vraiment. Sa compagne le regardait faire et parfois prenait la parole. Smith, sortit une espèce de tournevis dont l'extrémité émettait une lumière bleue. Il le promena sur tous le corps en secouant la tête et marmonnant. Lorsque Sherlock le vit ouvrir la bouche du cadavre, de son cadavre pour y mettre son tournevis qu'il se précipita dans la salle d'autopsie, Molly sur les talons.

« _ Cessez de touchez à mon cadavre ! Vous allez détruire les preuves que je pourrais y trouver ! Qui êtes-vous à la fin ?

_ Je vous l'ai dit répondit le Docteur sans lever les yeux du cadavre. John Smith. Rose, nous avons ce que je voulais, nous allons pouvoir y aller qu'en pensez-vous ?

_ Je suis d'accord. En plus j'ai faim !

Sherlock le regarda ranger son tournevis dans une des poches de sa veste et enlever ses lunettes avant de prendre la main de Rose et de partir. Le détective n'était pas homme à se laisser faire par des inconnus venus d'on ne sait où. Car maintenant, il en était sûr, ces deux-là n'était pas du coin, ils n'étaient peut-être même pas anglais. A distance, il les suivit. Il les vit entrer dans un espèce de cabine téléphonique de police des années soixante. Pourtant, il n'y en avait plus. Il n'y en avait pas avant. Il s'approcha plus avant tout en continuant de surveiller les alentours. Le mystère s'épaississait. Soudain, la jeune femme en sortit.

« _ Au lieu de rester planté dehors, entrez, j'ai fait du thé.

Sherlock la regarda interloqué. Il la suivit dans la cabine bleu. Il allait de surprise en surprise. Il ressortit et en fit le tour.

_ Oui, fit Rose, c'est plus grand dedans que dehors. Maintenant, si vous voulez bien entrer, nous pourrons tout vous expliquer.

_ C'est une évidence ! rétorqua Sherlock. Alors pourquoi énoncer une évidence ?

Ses yeux ne perdaient rien du spectacle qui s'offrait à lui. Smith tournait autour d'une espèce de console, un ronronnement discret mais continuait semblait venir d'en dessous et un espèce de tube montait et descendait en émettant de la lumière bleu-verte. Smith semblait ne pas se soucier d'eux. Il appuyait sur un bouton puis tirait une manette. Puis finalement, il leva les yeux vers le jeune homme.

« _ Re-bonjour, Mr. Holmes.

_ Cette fois, j'exige la vérité.

_ Je suis le Docteur. Juste le Docteur. Voici Rose Tyler. Vous êtes dans mon TARDIS

_ Temps A Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale. Compléta Rose. Nous sommes ici pour quelques jours. A l'origine pour voir ma mère. D'ailleurs Docteur, elle nous attends pour le dîner.

_ Et puis le TARDIS a capté des signaux, en provenance de cet immeuble et nous voilà. Continua le Docteur. Pour une fois qu'on ne cherchait pas les ennuis.

_ Des signaux ?

_ Oui. Quand un extra-terrestre se change en humain pour ne pas être démasqué et se promener dans Londres sans être inquiété, cela laisse des traces. Et mon TARDIS les capte, uniquement si nous sommes dans les environs.

_ Dans les environs ?

_ Et pourtant on dit que vous êtes un détective exceptionnellement intelligent qui déduit de peu de chose. Je vous trouve bien long à comprendre.

_ Oui, dans les environs, nous revenions d'un voyage sur Barcelone…

_ La planète pas la ville. Termina Rose et les deux éclatèrent de rire sous le regard de plus en plus énervé de Sherlock.

_ C'est une vieille blague.

Sherlock les regardaient, ils se moquaient de lui ! Et ils étaient complètement fous ! Des fous dans une boite bleue.

_ Vous êtes fous !

_ On me le dit tout le temps. Surtout cette chère Jackie ! Pour vous prouver que tout est vrai, je vous ramène chez vous. Un conseil, tenez-vous ! Il faut six personnes pour le piloter, mais je suis tout seul donc, le décollage et l'atterrissage sont un peu violents.

Le détective vit Rose se tenir à la console pendant que le Docteur appuyait sur un bouton. Il tomba à la renverse sous le regard désolé de la jeune femme et rieur du Docteur.

_ Vous voilà chez vous. Fit ce dernier en ouvrant la porte. Bonne soirée.

Il se trouvait pile devant le 221B. Sherlock sortit et il eut à peine le temps de se retourner que la boîte disparut en faisant du bruit. Le détective remonta chez lui et trouva John qui faisait les cent pas.

_ Où étais-tu ? J'ai appelé Lestrade, Molly. Je t'ai cherché partout !

_ Je suis allé à St Bart's.

_ Oui mais tu y es parti depuis au moins une heure.

_ J'y ai rencontré les deux inconnus que nous avons vu sur notre scène de crime. Et nous avons parlé.

John examina son ami. Il ne l'avait jamais vu aussi perturbé. Lui d'ordinaire si stoïque en toutes situations, était énervé, inquiet. Cela avait de quoi inquiétait le médecin. Il eut beau tout essayé pour le faire parler, mais quand Sherlock avait décidé de se taire, même les meilleurs méthodes de tortures de Mycroft ne pourrait rien y faire. Résigné, John décida d'abandonner la partie, du moins pour le moment, sachant très bien que quand il en aurait envie, il finirait par tout lui dire.