Tekken 2 : In The Eyes of The Devil

Chapitre 1 : Troubled Destiny

Flash Foward.

Il resta la contempler pendant un long moment.

Vêtue de sa longue robe blanche, elle était là, agenouillée près de toutes ces fleurs de Lys, représentant tout comme elle, la pureté et l'élégance.

Ses cheveux noirs, qui ne touchaient même pas ses épaules, faisaient ressortir l'éclat de son visage, si doux et apaisant une fine frange balayant son front, et laissant apparaître ses yeux brillant telle de précieux joyaux.

Elle était à elle seule un trésor que beaucoup souhaiterait garder pour eux. Pas parce qu'elle était sublime, mais parce qu'elle était unique.

En tout cas elle l'était, à ses yeux.

- « Tu es vraiment une femme mystérieuse » murmura t-il avec un bref sourire, qui s'effaça aussitôt pour laisser place à un regard, rempli de tristesse.

Il la regarda pour la dernière fois.

Elle, se contentait de lui tourner le dos.

Il pouvait voir que ses épaules tremblaient. Elle porta sa main à son visage, sans doute pour cacher sa faiblesse. Celle d'une femme brisée par l'amour.

Il aperçut des larmes tombaient sur le vieux planché de l'Église. Elle pleurait. Elle était celle qui avait fait son bonheur, il était celui qui avait fait son malheur.

Avec ce regard glacial qu'il abordait si souvent, il lui jeta un ultime regard. Il ne pouvait plus rien pour elle.

Sa destinée était ailleurs...

...Encrée dans les ténèbres les plus noirs qui soient.

Elle était un Ange venue du Ciel. Il était un monstre venu d'en dessous.

Ensemble, ils ne pouvaient être heureux, car le Destin en avait décidé autrement.

Il tourna les talons, et se dirigea vers l'immense porte en bois qui marquée l'entrée de l'Eglise. Sans un regard, il lui adressa ses dernières paroles.

- « Adieu Jun... »

End of Flash Foward


Arizona, Etats-Unis

L'une des terres les plus magnifiques d'Amérique, s'était toujours avérée être une terre de paix et où les habitants pouvaient y vivre en toute sûreté.

Jusqu'à ce jour...

Alors que le soleil commençait tout juste à se coucher, surplombant les paysages par sa couleur orangé, un vol de milliers d'oiseaux pouvait être vu à des kilomètres à la ronde.

Ces derniers fuyaient un danger sans commune mesure.

Un danger qui frappa un petit village amérindien.

Des femmes courraient dans tous les sens, leurs enfants dans les bras, et tentaient de se sauver tant bien que mal. Les hommes quant à eux se battaient de toute leur force contre la menace qui était en train de dévaster leur village.

Seul les cris de terreur et de rage pouvaient se faire entendre. Les femmes étaient violemment capturée alors que les hommes se faisaient massacrer.

Il n'y avait aucune pitié sur ce champs de bataille. Un à un, les amérindiens mourraient sous les coups de feu des « envahisseurs ».

Cette menace qui était venue troubler leur vie paisible n'était autre que des soldats armés jusqu'au dent, qui ne faisaient aucun quartier. Chacun d'eux portaient des combinaisons et des armures noires. Leurs visages étaient cachés par des masques. Impossible de les identifier. Seul un symbole était lisible sur leur tenue.

M.Z

Seulement les habitants de ce désormais défunt village n'avaient pas idée de qui étaient réellement ces soldats. Alors que tous les hommes venaient d'être tués, les femmes indiennes avaient été toutes regroupées dans une des huttes qui n'avait pas encore était brûlée.

Chacune était recroquevillée au fond de cette hutte, serrant fortement leurs enfants contre elles. Même si elle ne faisaient pas le poids face à ces guerriers armés, elles n'avaient pas l'intention de laisser leurs enfants se faire tuer.

Les soldats bloquait l'entrée de la hutte, et encerclait les femmes, les empêchant de s'échapper.

- « Qu'est-ce que ces monstres nous veulent ? » Pleura l'une d'elles.

- « Dire que nous avons toujours vécu en paix, voilà qu'aujourd'hui ces démons débarquent et tuent tous les hommes...Qu'avons-nous fait pour mériter ça ? »Se plaigna l'une des sages du village.

- « Qui t'as autorisé à parler ?»lui cracha un des soldats avant de la frapper au visage, provoquant la stupeur et les cris des autres femmes. La vieille femme s'écroula à terre mais fut bientôt secourue par ses camarades qui l'aidèrent à se relever.

Toutes tremblées de peur. Elles ne savaient pas quel sort leur était destiné.

C'est alors que les soldats s'écartèrent pour laisser deux hommes entraient. Ces derniers avaient une carrure imposante. Et à la différence des autres, ils ne portaient pas de masques ni de combinaisons.

L'un était vêtu d'un débardeur blanc et d'un jean noir. Une chaîne en métal était accrochée à son pantalon. Il était fortement typé, et ses cheveux noirs étaient coiffés sous la forme d'une crête si l'on peut dire. L'autre homme quand à lui porté une chemise noire et un simple pantalon noir. Ses cheveux aussi noirs que l'ébène, étaient coiffés vers l'arrière. Ses grand sourcils noirs rendaient sont regard plus dur.

Ce dernier fut celui qui s'avança le plus. Au vu du respect que lui montraient les soldats, il était évident que c'était lui le chef...

L'aura qu'il dégageait dépassé ce que le commun des mortels connaissaient. Une infâme tristesse mais aussi et surtout, une haine incommensurable.

La lueur dans ses yeux ne reflétait qu'un désir de mort sur l'espèce humaine.

Pourquoi ce regard ? Songea l'une des femmes. Je n'ai jamais vu de pareils yeux. Qu'à pu vivre cet homme pour finir ainsi ? A en vouloir au monde entier...

Il regarda longuement ces femmes terrorisée par ces monstres qui venaient de détruire leurs vies en un rien de temps. Pas une once de pitié ne se lisait sur son visage. Ses yeux étaient froids. Aucune émotion n'y était lisible.

Il prit finalement la parole de sa voix grave et ténébreuse.

- « Où se trouve le pendentif ? »

Aucune d'elle ne répondit mais il était évident que chacune d'elle voyait parfaitement de quoi l'homme était en train de parler.

- « Jamais nous ne laisserons des monstres de votre sorte mettre la main sur ce pendentif. Cela reviendrait à signer la fin de ce monde ! » Hurla l'une des femmes, le visage mouillé par ses larmes et le regard rempli de dégoût.

Le chef n'eut qu'à faire un signe de tête vers l'une des soldats pour que celui-ci n'abatte celle qui avait osé lui faire cette affront.

Les autres hurlèrent une nouvelle fois et les enfants se mirent à pleurer.

Le sang se répondu sur le sol, arrivant jusqu'au pied de celui qui avait ordonné son exécution.

C'est toujours sans l'ombre d'une émotion que l'homme reprit.

- « Je réitère ma question, où est le pendentif ? »

Le ton qu'il employa fut bien plus rude que précédemment. Voyant qu'aucune d'elles n'étaient décidées à répondre il refit un signe vers l'un des soldats qui braqua son arme vers une femme et son enfant.

- « Je n'aurai aucune hésitation à vous tuer vous toutes et vos gosses. Alors à votre place, je réfléchirai à deux fois avant de vouloir jouer aux héros. Dites vous bien que je finirai par le trouver alors si vous tenez un temps soit peu à vos misérables existences, vous feriez mieux de me dire ce que je veux savoir ! »

Une fois encore, un long silence s'installa. Les pauvres femmes étaient tiraillées entre l'envie de sauver leur camarade vers qui l'arme était pointé, et la volonté de protéger le monde de cet homme avide de pouvoir.

Seulement, ce choix était bien trop difficile...et le temps ne jouait pas en leur faveur puisque l'homme commença a perdre patience.

- « Vous ne voulez toujours pas répondre ? Je ne sais pas si vous êtes courageuses ou stupides...Difficile à dire. » Ricana le démon avant de reprendre. « Très bien puisque c'est ainsi... »

Le soldat tira une nouvelle fois sur une autre femme, dont le corps tomba lentement à terre, au pied de son enfant.

- « Maman ! Maman ! » Hurla le jeune garçon.

Le soldat, qui agissait telle la faucheuse, pointa désormais l'arme vers l'enfant, qui secouait désespérément le corps de sa mère, pensant pouvoir la réveiller. Quand il vit qu'il était le prochain sur la liste, il se mit à pleurer encore plus fort et à trembler et hurler de terreur.

Et alors que le soldat s'apprêta à tirer une femme hurla :

- « C'est Michelle Chang qui détient ce que vous cherchez ! Michelle Chang ! »

Le soldat abaissa son arme et se tourna vers son boss, sur le visage duquel apparu un sourire.

- « Malheureuse, qu'est-ce qui t'a pris ? » Lui fit l'une des autres femmes.

- « Je sais que je n'aurais pas du, mais...tu veux que l'on se fasse toutes massacrer ? Pense aux enfants ! Ils n'ont rien fait pour mériter ça ! » Fit la deuxième pour défendre sa cause.

- « Michelle Chang tu dis ? Et où est-elle ?

-Jamais je ne vous laisserai mette la main sur ma fille ! Laissez nous ! » Cria une des femmes. C'était celle-là même qui avait été interloquée ou plutôt choquée par l'aura que dégager l'homme.

Hélas elle aurait mieux fait de s'abstenir de tout commentaire, car désormais, l'homme à l'origine de leur malheur à toutes s'approcha d'elle et l'attrapa par les cheveux.

- « Tiens tiens, c'est donc ta fille qui a ce pendentif ? Et bien maintenant que je sais cela, je ne devrais pas avoir de mal à l'obtenir. »

Puis il jeta violemment la femme vers deux soldats qui l'attrapèrent aussitôt.

- « On l'emmène. »

Les soldats et leur leader quittèrent la hutte sans regarder les pauvres femmes qui étaient restées bouche bée face à ce qui venait de se passer sous leurs yeux. Deux de leurs amies venaient de se faire tuer et une autre avait été enlevée.

Alors qu'il s'apprêtait à retourner vers le QG, le leader de la troupe de soldat leur donna un dernier ordre.

- « Brûlez tout ce qui reste ! »

Les soldats s'exécutèrent aussitôt et le bras droit du leader s'approcha de lui.

- « Est-ce vraiment nécessaire ?

-Inutile de laisser ces misérables vivre plus longtemps... » Fit-il simplement avec un air de dégoût et de supériorité.

L'homme à la crête noir sur le crâne resta longuement fixé son chef qui lui tournait désormais le dos pour monter dans son hélicoptère.

Il n'émit qu'une seule phrase d'un air presque amusé.

- « Tu es vraiment un monstre...Kazuya Mishima. »


Osaka, Japon

L'une des plus grande ville japonaise et l'une des plus touristiques de la côte nippone.

Les rues étaient bondées par les marchés, les magasins, et autres monuments qui faisaient tout le charme de la ville.

C'est dans des quartiers les plus tranquilles que se trouvait un dojo de taille relativement importante. Mais malgré cela, il n'était pas vraiment fréquenté. Seul les propriétaires de ce dernier s 'y entraînaient de manière intensive.

Il s'agissait d'une famille qui fut à une époque l'une des plus puissantes, notamment durant l'ère Edo. Seulement peu avait connaissance de l'histoire et du terrible passé que porté cette famille.

La famille Kazama.

Pratiquante du Kazama Self Defense, art du combat qui transmet de génération en génération. Reconnu pour sa technicité et son efficacité, cette art n'était maîtrisée que par les membres de cette noble famille.

L'histoire de ce clan, aujourd'hui fortement réduit, n'était connu par très peu de personnes.

Entra dans le Dojo, une jeune femme vêtue d'un débardeur rose pâle par dessus lequel elle avait enfilé un autre de couleur blanche. Elle portait un pantalon noir et des soulier noirs accordés avec de petites soquettes blanche.

Ses cheveux étaient bruns et s'arrêtaient au-dessus de ses épaules.

Les employés du Dojo la saluèrent, certains en s'inclinant et d'autres retirait leur chapeau pour saluer cette femme aux allures d'ange.

Elle leur rendit leur salut en leur accordant l'un de ses plus beaux sourires.

- « Jun, c'est toi ? » Fit une voix plus grave dans une des salles d'entraînement.

- « Oui père, je suis rentrée. »

L'homme qui devait avoir la cinquantaine s'approcha de la japonaise et lui adressa à son tour un doux sourire. Pour un père, il n'y avait pas mieux que d'avoir une fille aussi bien éduquée et aussi rayonnante que l'était Jun.

Jun Kazama.

Agée de 22 ans, elle faisait partie de la compagnie WWWC qui avait pour objectif la protection de l'environnement. Jun avait toujours était proche de la nature, de par sa mère qui lui avait jadis fait part de son amour pour la Terre et toutes les créatures vivantes la peuplant.

Elle se consacrait entièrement à son travail au point qu'elle en avait négligée sa famille pendant plusieurs mois.

Ce que son père ne manqua pas de lui rappeler.

- « Jun, ne nous laisse plus aussi longtemps sans nouvelle. J'ai failli finir par croire qu'il était arrivé quelque chose. »

Les deux s'avancèrent dans l'un des imposants couloirs du Dojo. On pouvait y voir sur les murs les portraits des grands maîtres d'arts martiaux qui avaient appartenu à la branche Kazama.

- « Pardonnez moi père » Reprit Jun, tout en continuant de suivre son père qui l'emmenait dans une des salles les plus immenses du Dojo. Celle-ci était ornée de différents types d'armes, qu'il s'agisse de sabres, de katanas et des armures que portaient les samouraïs dans les temps anciens. Il était évident que tous les objets dans cette pièce avait tous une importante valeur pécuniaire, mais aussi et surtout sentimentale.

-« ...Mais je dois dire que le travail ne manque pas. Et puis, j'apprécie ce que je fais, c'est pourquoi je veux m'y donner corps et âme. » Annonça t-elle en retirant chaussures et soquettes.

Elle se dirigea vers l'une des statues qui se trouvait au fond de la pièce, y alluma une bougie, et fit une rapide prière.

- « Tu es bien la fille de ta mère. » Dit silencieusement l'homme en regardant sa fille, agenouillée devant la statue, terminer ce qu'elle faisait.

- « Je vois que tu n'as pas oublié tes vieilles habitudes. » Ricana t-il.

- « Akisada Kazama. Notre plus lointain ancêtre et à l'origine de la création de notre clan et de son art. Il a toujours veiller sur nous, et c'est pourquoi notre famille continue de vivre en paix. C'est ce que j'aime à croire. Et puis... J'ai toujours pensé que... »

Elle baissa la tête comme si elle était gênée par ce qu'elle allait ajouter.

- « ...J'ai toujours pensé que d'une certaine façon, c'était grâce à lui que nous étions toujours là. »

Son père ne put s'empêcher de sourire à cette réplique.

- « Et tu as sans doute raison. Il est le créateur de notre art...Celui grâce auquel nous avons par le passé vaincu le mal.

-Il n'a cependant pas protégé ma mère... » Emit-elle tristement.

- « Jun...

-Ne t'inquiète pas. Aujourd'hui la page est tournée. Il faut aller de l'avant, ressasser le passé ne nous mènera nulle part. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles je me plonge intensivement dans mon travail. »

Jun se releva et se tourna vers son père qui continuait de lui sourire. Plus il la voyait grandir, plus il voyait en elle sa défunte épouse. La même beauté et le même sens des valeurs.

Telle mère, telle fille.

- « Tu as bien raison ma fille. »

Il prit un air plus dur et ajouta :

- « J'espère seulement que tu n'en as pas négligé ton entraînement. » Et c'est avec un regard malicieux, qu'il se mit en position de combat.

- « J'étais certaine que vous alliez en venir aux mains » Rigola t-elle.

C'était comme une tradition chez les Kazamas, ou du moins entre Jun et son père. Il avait toujours ce besoin de se mesurer à sa fille.

Sans plus attendre, il s'approcha pour lui adresser un simple uppercut au niveau du visage, que Jun esquiva en se baissant. Celle-ci commença à effectuer une rotation au sol, en tentant de déséquilibrer son père à l'aide de ses pieds, seulement de dernier sauta in extremis et voulu riposter par une sorte de coup de pied qui s'abat telle une hache sur sa cible.

Mais Jun était rapide et agile, elle pivota sur elle-même, et attrapa le pied son père avant qu'il ne s'abatte sur elle, et le fit tournoyer sur lui-même.

Il ne mit pas beaucoup de temps avant de se remettre sur ses deux pieds et repasser à l'offensive. Il fonça à vive allure sur Jun et lui administra un violent coup d'épaule qu'elle ne put paraît, tant il avait mis de la puissance dans ce coup.

La jeune japonaise prit une profonde inspiration, et ferma les yeux. Son père profita de cet instant pour tenter de lui assigner le coup de grâce, mais Jun, toujours les yeux fermés, para le coup de son père avec sa main gauche, le faisant passer derrière elle, et alors qu'il était dos à elle désormais elle exécuta à une vitesse hallucinante trois rotations sur elle-même et envoya le plus puissant coup de pied qu'elle put à son père qui n'eut pas le temps de parer et se retrouva par terre un bref instant.

Il se releva et resta longuement observer Jun. Elle était encore plus forte qu'elle ne l'était la dernière fois qu'ils s'étaient affrontés. Certes il n'avait pas donné son maximum, mais il avait senti quelque chose de puissant en elle. Elle avait put esquiver sa dernière attaque en fermant les yeux.

- « Elle est capable de ressentir les chakras chez les gens avec une telle facilité...Je n'avais pas vu cela depuis...

-Depuis Tatsuya. » L'interrompu une voix masculine.

Jun et son père se tournèrent vers l'homme qui venait de les interrompre. Il était jeune, plus jeune que Jun à première vue, il avait les cheveux bruns, très court, quelque peu ébourrifé sur le dessus de la tête. Il adressa un grand sourire à Jun.

- « Ça faisait longtemps Onesan.

-Jinzo ! » S'exclama Jun, heureuse de revoir son frère cadet. Elle s'était toujours bien entendue avec lui, peut-être était-ce leur deux années d'écart qui faisait cela, n'empêche qu'ils avaient toujours étaient proches durant leur enfance.

Ils passèrent de la salle d'entraînement à un petit salon relativement bien aménagé, dans lequel s'y trouvait de nombreuses photos de famille.

L'une d'elle était posée sur l'une des tables basses su salon. On pouvait y voir Jun avec son frère Jinzo. A la droite de la jeune japonaise se trouvait un autre garçon, plus grand que Jinzo, plus agé et dont le regard était plus dur. A l'instar de Jun et Jinzo, ses cheveux était bruns et coiffé vers l'avant.

Il paraissait être quelqu'un de vaillant mais surtout de très fier, au vue de son regard presque hautain.

La jeune Jun s'arrêta un instant pour jeter un œil à cette photo qui lui rappela de lointains souvenirs...de douloureux souvenirs.

- « Tatsuya... »Murmura-t -elle d'un air mélancolique.

Son frère vint rapidement la sortir de cette tristesse qui commençait à la gagner pour lui dire de venir se joindre à eux, ce qu'elle accepta sans hésiter bien entendu.

Néanmoins, avant de rejoindre sa famille, elle jeta un dernier coup d'œil vers le garçon sur la photographie.

- « Si seulement... »

Se rappelant du drame qui était survenu plusieurs années auparavant, Jun manqua de pleurer, mais elle ne voulait plus se laisser aller comme elle le faisait si souvent autrefois.

Elle était devenue plus forte, physiquement bien sûr mais surtout psychologiquement, s'étant jurer de ne plus perdre d'êtres chers à son cœurs comme ce fut le cas quelques années auparavant.

- « Jun ?

-Me voilà ! » Dit-elle aussitôt.

Elle servit le thé à son père et son frère, puis s'installa à leurs côtés, chacun profitant du mieux qu'il pouvait de ses chaleureuses retrouvailles.

- « J'ai eu du mal à te reconnaître au départ Onesan ! Te voir battre père...Quelle surprise !

-Elle ne m'a pas battu » Ronchonna ce dernier. « Si tu ne nous avais pas interrompu, je l'aurais sans doute emporté.

-Que tu dis ! » Répliqua aussi sec Jinzo.

Ils ne purent s'empêcher de rire à cœur joie en voyant à quel point leur père était mauvais perdant. Mais ils reprirent rapidement leur sérieux quand Jun leur annonça la raison de sa venue.

- « Père, si je suis venue vous voir, c'était pour vous annoncer que je pars pour quelques temps... Je m'en vais pour Tokyo. »

-A Tokyo ? »S'étonna ce dernier. « Que vas-tu faire dans la capitale ? C'est pour ton travail ?

-Oui c'est ça. Depuis quelques temps nous sommes en proie à des trafics d'animaux qui affectent le Japon tout entier. Il nous faut agir. Cela fait plusieurs mois que nous sommes sur cette affaire et nous avons enfin découvert les responsables.

-Mais que font-ils avec ces animaux ? » L'interrogea Jinzo.

- « Des expériences. De terribles expériences... »Fit Jun la voix quelques peu rongée par la colère. Elle qui ne supportait pas qu'on touche à la nature, elle appréciait encore moins quand quelqu'un s'emprenait à des êtres vivants, surtout pour faire de telle chose.

- « Ils cherchent à créer une race supérieure, une armée de je ne sais quelle sorte de créatures...Nous devons les arrêter ! Ils se servent de ces pauvres bêtes comme des objets d'expérimentations. Nous avons retrouver des cadavres de toutes sortes de race. C'est tellement...inhumain ! » S'emporta Jun, serrant son emprise sur sa tasse de thé.

- « D'accord, mais pourquoi aller jusqu'à Tokyo ?

-Parce que le responsable se trouve là-bas et que nous voulons établir un contact avec lui et trouver les preuves nécessaires pour le faire plonger !C'est notre seule solution et l'agence m'a désignée pour accomplir cette tâche.

-Alors sois très prudente ma fille. N'oublie jamais que l'homme peut parfois être habité par un mal si profond qu'il est difficile de le ramener sur la bonne voie. Ne prend pas de risques si tu vois que cela devient trop dangereux.

-Père ne vous en faite pas, je sais ce que je fais. Et puis vous l'avez vu tout à l'heure, je sais me défendre. » Ria t-elle, comme pour narguer son père qui ne put s'empêcher de ire à son tour.

Mais Jinzo les interrompu une fois encore en lui posant une question qui allait semer le trouble dans la petite réunion de famille.

- « Qui sont les responsables de tout cela ? »

A cela, Jun jeta un rapide coup d'œil à son père pour observer qu'elle allait être sa réaction en entendant le nom, ou pluttôt l'infamie qu'elle allait prononcer, d'une voix plus sombre qu'à son accoutumé.

- « Mishima. »

A ce nom, son père posa lentement sa tasse, et c'est bouche bée qu'il regarda sa fille, en scrutant chacun des recoins de ses yeux pour être bien sûr de ce qu'il venait d'entendre.

Ce nom maudit.

Voyant que son père était totalement déconcerté par ce dernier mot, elle renchérit en rajoutant :

- « Oui père. » Fit-elle devinant toutes les pensées qui traversés l'esprit du vieil homme qui semblait prêt à être frappé d'un malaise.

- « C'est la Mishima Zaibatsu qui est responsable de ces horreurs.»