« Le Chevalier d'Hadès »

Lordess Ananda Teenorag


Titre : « Le Chevalier d'Hadès »

Auteur : Lordess Ananda Teenorag

Série : Saint Seiya – The Lost Canvas

Genre : Adventure, Frienship, Romance

Résumé : Toi qui m'as défié depuis l'Âge des Mythes, il est temps que tu payes ta dette. Servir aux côtés d'Athéna ne suffira pas à sauver le Monde, cette fois. Nous avons toujours été liés, Pégase, t'en souviens-tu ? Alors, sois mon Destrier Céleste.

Personnages principaux : Alone / Hadès, Tenma / Pégase, Sasha / Athéna

Pairing principal : Alone / Hadès x Tenma / Pégase

Pairings autres : Sasha / Athéna x Sisyphe / Sagittaire, Yuzuriha / Grue x Yato / Licorne


~…~

Prologue : Naissance d'un Mythe Nouveau

~…~


Assemblée des Dieux.

Âge des Mythes.


« L'heure est grave. Nous ne pouvons pas continuer à nous battre entre nous. »

Hadès – Grand Seigneur des Enfers – n'avait jamais éprouvé une telle irritation depuis l'Âge des Mythes. Son interlocutrice et lui avaient beau se connaître depuis plus de milliers d'années, cela n'avait jamais fait d'eux des amis.

« Tu suggérerais donc, ma chère, que nous marchions main dans la main pour sauver le Monde ? Je n'ai jamais rien entendu d'aussi stupide. Je règne sur les Enfers, mais je n'ai aucun pouvoir sur la bêtise humaine. »

Comparer Athéna – Grande Déesse de la Guerre – à ses petits humains adorés était, selon lui, une insulte tout à fait appropriée pour l'hérétique qu'elle était. Mais hélas, sa Némésis ne relevait jamais ces piques si fines.

« Hadès, soit raisonnable, pour une fois. »

'Raisonnable ? Pour une fois ?' Que ne fallait-il pas entendre !

« Toi et tes stupides Chevaliers passez votre temps à me mettre des bâtons dans les roues, à chacune de nos Incarnations. J'en ai assez de devoir vous affronter à chaque Guerre Sainte. Dire que je pourrais apporter la paix à tous, par la Mort… »

« Tes velléités de conquête ne sauraient que dévaster ce Monde. Il mérite de vivre, tout comme les êtres humains. »

Et voilà. Le grand sujet. Celui qui fâchait. Hadès pouvait déjà voir les Dieux et Déesses se raidir, autour d'eux (particulièrement les Mineurs). Mais il était vrai que ceci était ce qui les divisait depuis l'Âge des Mythes.

« Les êtres humains sont mauvais. Leur donner la mort est ce qu'il y a de plus charitable pour eux. »

« Je suis persuadée qu'il y a du bon en eux. Vivre à leurs côtés m'a permis de comprendre leur potentiel. »

Le Seigneur des Enfers grinça des dents. Voilà justement ce qu'il détestait chez sa Némésis. Sa naïveté incroyable, sa tendance à croire en ceux qui ravageaient le Monde et n'apprenaient jamais. C'était à cause d'une telle candeur que tous deux s'étaient livré moult Guerres Saintes. Mais il serait le plus raisonnable, aujourd'hui.

« C'est inutile de discuter, nous ne serons jamais d'accord, Athéna. »

Autant cesser cette parodie de réunion et retourner à ses affaires. Hadès n'était le Grand Seigneur des Enfers pour rien. Il avait toutes les Terres de l'En-Deçà à gouverner, avec son lot de paperasses et de jugements à rendre. Pourquoi perdre son temps avec ces bêtises ?

« L'heure est grave, Déesses et Dieux de l'Olympe. Si nous avons convenu de cette Assemblée, c'est pour lutter contre une menace qui pèse sur nous. »

Mais même lui ne pouvait se soustraire à leur Frère, le Grand Zeus. Si ce dernier les avait tous convoqués pour une Assemblée Extraordinaire, c'était que le moment était critique.

« Les Royaumes de l'Orient nous ont rapporté une inquiétude nouvelle. Depuis plusieurs décennies, des êtres disparaissent, comme happés par une mort soudaine. Hommes comme Esprits. Un de nos Messagers Divins n'est toujours pas revenu… »

Les têtes se tournèrent vers Hadès. Ce qui eut le don de profondément l'agacer.

« N'es-tu pas à l'origine de ce fait étrange, Maître de la Mort ? »

Comptez sur le pouvoir des Assemblées, pour faire dire à voix haute ce que tout le monde pensait tout bas.

« Ce n'est pas parce que je suis le Seigneur des Enfers, que je suis responsable de tout le mal existant. Les êtres vivants ne peuvent le rester pour l'Eternité, cela causerait un grave déséquilibre à notre Monde. Chacun doit retourner à la Source, je ne fais que guider la fin de toute existence. »

Athéna écoutait cette tirade d'un air pensif.

« Mais, justement, Hadès… si ces êtres sont vraiment morts… ne sont-ils pas arrivés dans ton Domaine ? »

« Justement, non. »

Cette assertion causa un tollé parmi l'Assemblée. Des morts, disparaître par magie ? C'était inconcevable ! Chaque vie était habité par un esprit, qui, venu des profondeurs de la Terre, y retournait une fois son existence vécue. Personne ici n'ignorait ce fait. Mais un Dieu ne pouvait mentir. Si le Seigneur des Enfers affirmait ne pas avoir vu ces âmes, alors c'était certainement le cas – aussi improbable cela parût-il.

« Ces âmes se seraient donc volatilisées ?! »

« C'est impossible ! Il y a dû avoir erreur dans le Registre des Défunts. »

« Le personnel de l'En-Deçà n'est plus ce qu'il était… »

Ceci fut la goutte qui fit déborder le vase, déjà empli, du concerné. Le grand manteau noir claqua de mécontentement.

« Seriez-vous en train de remettre en cause le travail du Seigneur des Enfers ? »

La voix d'Hadès était devenue aussi dangereuse que la Mort elle-même. Il régnait sur les Enfers : nul ne pouvait se soustraire à sa loi dans son Domaine – fût-il Dieu, Humain ou Esprit. Son titre inspirait du respect, habituellement. Mais aujourd'hui… l'Assemblée entière avait décidé de l'ennuyer.

« Tu es le Seigneur de l'En-Deçà, mais ton personnel a des origines humaines. Toi qui déplores justement le manque de fiabilité des hommes, n'en est-ce pas la preuve ? »

« Mes Trois Juges et mes Spectres sont d'une loyauté sans faille. Remettre en question leur travail revient à ouvertement m'insulter. »

« Alors comment peux-tu expliquer que ces âmes n'aient pas été consignées ? »

Justement, il ne l'expliquait pas. Personne, ici, ne pouvait l'expliquer d'ailleurs. Ce qui eut comme conséquence de déclencher de nouveau un brouhaha insupportable.

« Il suffit ! »

Zeus le Tout-Puissant avait frappé la table de son sceptre. Le silence revint instantanément.

« En l'absence d'explication plausible, nous devons ouvrir une enquête sur les lieux concernés. Hermès pourra porter les nouvelles de cette dernière. En attendant, par mesure de prudence… j'ordonne expressément une trêve entre les Dieux Majeurs. Athéna, Poséidon, Arès et Hadès… tout conflit devra être interrompu. Est-ce bien clair ? »

Le Seigneur des Enfers grinça des dents. Décidemment, c'était vraiment une très mauvaise journée. Non seulement sa Némésis l'ennuyait, mais voilà que son Frère se rendait coupable d'ingérence. Tout ça à cause d'une affaire, qui, selon lui, pourrait tout à fait être réglée prestement. Ses Spectres n'auraient aucun mal à débusquer le voleur d'âmes – si voleur il y avait. Et, dans les cas les plus extrêmes, un de ses Trois Juges pulvériserait instantanément le fauteur de troubles. Mais allez dire ça à l'Assemblée…

« Très bien. Je n'ai pas le choix. A la prochaine Guerre Sainte, je serai contraint d'établir une alliance avec toi, Athéna. Mais, en contrepartie, ma Némésis, j'exige une garantie que tu ne me poignarderas pas dans le dos une fois tes affaires réglées. »

« Laquelle ? »

Quand il pensait… c'était une idée de génie. De génie. Non seulement Athéna serait contrariée, mais elle ne pourrait effectivement rien contre lui. Pas avec celui qui avait osé le blesser depuis l'Âge des Mythes. Celui avec qui il partageait un lien profond.

« Je veux Pégase, le Destrier Céleste. »