Rated M, vous êtes prévenues.

Les paragraphes en italique ont été écrits au présent intentionnellement. Ils sont les fantasmes/illusions des personnages.

Je ne vous dis rien, je vous laisse vous dans un premier temps vous faire votre propre idée de cette histoire.

C'est en fic en 3 chapitres (mais 5 publiés, vous comprendrez pourquoi).

Je compte sur vous toutes pour laisser une trace de votre passage ;-)


ILLUSIONS

Chapitre 1


PDV Bella

« Quand tu reviendras, on en reparlera Bella. » me lança Charlie tout aussi énervé que moi.

Je pestai en balançant mon sac dans la cabine de ma camionnette, en démarrant l'engin, en sortant de ma rue. Mon humeur s'apaisa seulement lorsque j'empruntai le sentier dans la forêt qui me mènerait jusqu'à notre clairière.

Aujourd'hui ça avait été pire, Charlie m'avait interdit de partir à Los Angeles et je lui avais crié dessus. J'étais majeure et bientôt diplômée, j'avais fait ce que tous attendaient de moi. Pourquoi refusait mon père désormais ? J'étais bonne élève, mes examens ne seraient pas difficiles à réussir, un weekend en dehors de la maison n'allait rien compromettre.

Depuis mon anniversaire, je devais donner le change, mentir et patienter. Edward était parti et si les premiers mois, j'étais devenue un zombie comme Charlie ou Jake le disaient, j'avais repris pied avec la réalité de façon brutale et depuis j'étais obligée d'afficher un sourire sur mon visage. Charlie me disait souvent que mes yeux étaient vides, Jake m'avait reprochée de ne pas vouloir oublier ces sang-sues.

Car en me quittant dans cette forêt, mon vampire n'avait pas que rompu avec moi, il m'avait privée de ma vie, de mon avenir. Si il n'y avait pas eu Charlie et Renée, je n'aurais pas tenu cette promesse qu'il m'avait arrachée. Surtout ne pas agir de dangereusement, il me l'avait défendu. Il n'avait pas pensé au plus grand danger et il était pourtant bien placé pour savoir ça. Le plus grand danger pour moi était les vampires. Un en particulier. Victoria voulait se venger et elle m'avait tournée autour des mois et des mois. Jake était devenu un membre de la meute de Sam et l'avait traquée sans relâche. Il ne comprenait pas pourquoi mon petit-ami n'avait rien fait contre elle. Et à lui j'avais du dire la vérité.

A tous, j'avais expliqué que le départ des Cullen était du à une incroyable opportunité professionnelle pour le docteur. Edward et moi irions à l'université l'année suivante, comme prévu, nous n'étions séparés que géographiquement. A tous je faisais croire que je partais en avion un weekend par mois le rejoindre à Los Angeles, tous frais payés bien sur.

Jacob, seul, savait qu'il n'en était rien, il savait que j'allais camper dans notre clairière et pour s'être permis un jour de m'y rejoindre, il savait que je ne faisais que pleurer. Il avait tenté de me « raisonner », il avait tenté de me faire voir qu'il y avait pour moi un autre futur possible, un futur avec lui. Ça avait été tentant et grâce à nos escapades, j'avais pu entendre la voix d'Edward plus d'une fois.

Arrivée dans notre clairière, j'installai rapidement la tente, j'étais devenue experte mais pour cela j'avais du solliciter Mike. Il l'avait vu comme une ouverture, il m'avait invitée à sortir, en secret même puisque Edward était, à sa connaissance, toujours dans ma vie.

La nuit tomba et bien installée dans mon sac de couchage, je me repassais mes souvenirs. Cette nuit pourtant, j'en voulus plus. J'étais une boule de nerfs, un brasier mis sous cloche, j'avais besoin d'exploser. Ma main gauche descendit sur ma poitrine, relevant mon sweat et mon tshirt, ma main droite, elle, se perdit sous l'élastique de mon jogging et celui de la culotte.

Ce sont ses mains qui me touchent, même froides elles brulent ma peau. Il m'embrasse sans urgence et sans retenue. J'ai la tête qui tourne, je me soumets docilement à ses caresses mais en moi, déjà, gronde un besoin presque animal d'être possédée. il continue de découvrir mes corps.

Je frissonne, de plus en plus, je gémis, je soupire. Je sens que je vais enfin connaître la volupté. Je ne savais rien de mon corps, Edward se charge de me le faire découvrir. Comme j'ai été bête de ne pas écouter ma mère et ses grandes leçons sur la sexualité !

« Tu as froid, mon amour ? » me demande-t-il.

« C'est l'effet que tu me fais »

« Bella, es-tu sûre de… »

Ses mains se suspendent, mon souffle également. Je ne peux tout simplement plus reculer.

« Plus que certaine, je t'aime » je lui assure.

Je lui ôte sa chemise et son pantalon, mes gestes sont sûrs, je n'hésite pas, mon désir me rend moins maladroite. Quand enfin nous sommes nus, pressés l'un contre l'autre, je vois comme son corps parfait est fait pour le mien. J'ai beau ne pas le mériter, il est fait pour moi. Mon antre le réclame, alors je colle mon sexe contre le sien. Ses lèvres s'emparent de mon sein gauche et lui infligent une douce torture. Il veut mon cœur, il sait qu'il ne bat que pour lui.

« Viens, je t'en supplie, viens… »

Mais Edward n'en a pas fini de me supplicier, ses lèvres tracent à présent les courbes de mes seins puis de mon ventre et de mes hanches. Je dois le forcer à poser sa bouche là où mon corps en a besoin. Il vient titiller mon sexe, alterne entre des grands coups de langue et des baisers légers.

« Viens ! »

Nos yeux se ferment en même temps quand enfin je l'accueille en moi. Edward s'enfonce de toute sa longueur en moi. Je me sens entière, je me sens complète. Le sexe est réellement une expérience extraordinaire. Avec fougue, il s'active en moi, il grogne comme j'aime, il soupire de plaisir, il gémit contre mes lèvres. Je m'accroche à ses bras, à son cou, à ses hanches. Il n'y a rien de plus beau que de le voir, les yeux fermés, la bouche entre ouverte, au bord de l'orgasme. Je l'embrasse passionnément, nos langues luttent pour mieux capituler. Nos souffles courts se confondent, nous ne pouvons plus que subir le raz-de-marée qui ravage nos vies. Lui comme moi étions vierges, lui et moi sommes amants désormais et je ne veux plus jamais qu'il s'habille. Je voudrais rester nue sous son corps à jamais.

Il va jouir, c'est imminent, il butte durement en moi. Soudain il se retire et saisit son sexe dans sa main droite tout en se relevant. Il se déverse sur mon ventre en râlant et quand il n'est plus secoué par des spasmes de plaisir, il s'allonge à mes côtés.

Il me prend la bouche, de sa main droite, il continue là son sexe s'est arrêté. Ses doigts puisent en moi et sont vite recouverts de mon jus. Ils portent souvent ses doigts à sa bouche pour me gouter et je souris car je sais qu'il veut boire à la source.

Je me relève en appui sur mes coudes et le regarde dans les yeux.

« Fais-moi jouir Edward. »

Il obéit avec zèle, ses lèvres reprennent leur torture mais se sont fixées un but. Elles ne tardent pas à s'acharner sur mon clitoris et je sens en moi que la boule est plus grosse, elle gronde avec colère, elle veut exploser.

« Lâche-toi Bella. » me souffle-t-il à l'oreille.

Je me lâche, j'explose, je meurs, je jouis.

Toute ma nuit fut consacrée à de nouvelles découvertes et au plaisir, je me laissais aller totalement, sans honte et avec enthousiasme. Si me masturber en fantasmant sur mon amour perdu m'aidait à mieux dormir, je n'allais pas arrêter.

A mon retour chez mon père, la magie n'opéra pas. J'avais besoin d'être dans notre clairière pour parvenir à me sentir connectée à Edward et pouvoir jouir. Que penserait-il si il savait ? M'en voudrait-il ? Alice m'avait-elle vue ? Qu'elle m'ait vue ou pas ne changerait rien. J'avais failli être tuée par Laurent puis Victoria, à cause des Cullen comme se plaisait à me le dire Jake. J'avais beau les défendre face aux loups, Edward et sa famille n'avaient rien fait pour me sauver.

Les examens se déroulèrent sans surprise, la cérémonie de remise de diplômes également. Je dus sourire plus que d'habitude, ma mère hélas n'avait pas pu venir mais ça m'importait peu. En voyant mes camarades fêter la fin du lycée, je réalisais que je n'avais plus la force de mentir. Je ne pouvais pas prétendre être aussi heureuse qu'eux, je ne pouvais pas croire en l'avenir avec la même impatience qu'eux.

Non je n'irais pas à l'université, je ne voulais plus de cette bourse pour Cornell, je ne voulais pas aller étudier en Floride non plus. J'allais me suicider, le jour de mon départ de Forks, je retournerais une dernière fois dans notre clairière et je me tuerais. Je ne pourrais rien envisager de trop théâtral, sans doute qu'une surdose de somnifères ferait l'affaire. Je dirais à mon père et Jake qu'il me faudrait me rendre à Olympia, aucun ne se douterait de mes intentions.

Prendre cette décision fut si simple et libératrice. Parce que morte je n'aurais plus mal, parce que morte je ne serais plus seule, je ne serais plus, tout simplement.

Pour la dernière fois dans mon lit, je me repassais mon fantasme, excitée par avance de ma nuit à venir dans notre clairière. Le lendemain, Charlie n'y vit que du feu, il me servit son couplet habituel sur la prudence en conduisant. Je partis presque impatiente de chez moi. La veille j'avais téléphoné à ma mère avant de diner au Lodge avec mon père et je leur avais fait mes adieux ainsi. Je n'écrivis pas de lettre, ils avaient tous sous-estimé ma souffrance, leur en parler ainsi n'aurait servi à rien.

Jake aussi ne me posa pas plus de questions, il était soulagé à chaque fois que je faisais quelque de normal. Je le savais dans l'attente avec moi, il restait mon ami, il faisait tout pour que je le vois autrement. Je n'étais pas dupe et je l'avais même envisagé quand il m'avait sauvée de Laurent et Victoria. Je l'aurais fait souffrir si j'avais pris cette voie facile et fausse et il méritait un véritable amour.

J'arrivais juste avant le coucher du soleil à la clairière et me couchai aussitôt au milieu des fleurs. Je n'avais pas pris mon matériel de camping, je n'aurais pas en avoir besoin. Quand le Dr Gerandy m'avait prescrit des somnifères, après le départ des Cullen, j'en avais avalé parce que mon père avait insisté. Je n'avais plus réitéré, je m'étais sentie si mal à mon réveil. Chaque soir, j'ôtai un cachet de la boite et le rangeai avec mes tampons pour duper Charlie.

La lumière change soudainement dans la clairière, tout devient plus sombre et la nature se tait.

« Bella. » me dit la voix que je n'avais pas voulu oublier.

Je le cherche du regard, désespérément. Serait-ce une autre illusion auditive ? Non, Edward est là, face à moi en un battement de cil. Il est revenu et je n'ai aucune illusion, il est là pour m'empêcher de trahir ma promesse.

« Tu dois avancer Bella. »

« Non! » je m'écries déjà en pleurs.

Je sens sa main prendre la mienne, une seconde après, les cachets ont été réduits en poussière. Edward les laisse être emportés par le vent puis il me prend dans ses bras.

« Tu ne dois plus mettre ta vie en parenthèses à cause de moi et encore moins te suicider pour moi. Je n'en vaux pas la peine. »

« Je suis persuadée du contraire. Je n'ai plus le goût à rien depuis que tu m'as quittée. » je réplique plus doucement.

Je suis incapable de lui hurler dessus comme j'ai pourtant voulu le faire des milliers de fois. Je savoure son étreinte, tout me paraissait si différent. Il est calme, posé, je l'ai souvent imaginé en colère contre moi quand je chutais en moto ou sautais des falaises.

« Alice l'a vu Bella. Elle a vu que tu allais guérir. Tu n'oublieras jamais mais tu arriveras à sourire et à aimer. »

Je le dévisage sans l'écouter, émerveillée, éblouie. Ma mémoire ne lui a pas fait justice, il est encore plus beau, plus lumineux et pâle, il sent si bon et sa peau me paraît moins froide.

« Bella, tu as toujours su la véritable raison de mon départ. Je suis dangereux pour toi, ma famille aussi. J'ai cru que je pouvais te protéger mais c'est impossible. »

« Change-moi ! » je le supplie.

Il s'écarte légèrement pour me forcer à le regarder. Il a toujours ce pouvoir de m'hypnotiser, de me convaincre, de ma calmer aussi.

« Tu mérites mieux que cela. Tu n'es pas faite pour cette vie de damnation et de souffrance. Pardonne-moi d'avoir été si égoïste, je ne voulais pas te faire de mal. »

« Tu m'as... menti... quand... tu es... parti, tu... as dit.. » je bute sur chaque mot car je dois ravaler mes sanglots.

Mes pleurs redoublent malgré mes efforts désespérés au souvenir de ces quelques minutes qui ont marqué si profondément ma vie.

« Oui, j'ai menti et je suis désolé. Je pensais que tu t'en remettrais, mais tu es unique Bella, j'aurais du m'en douter. »

« Ne pars pas... »

« Il le faut. »

« Je ne veux pas vivre sans toi. »

« Moi non plus Bella. » me jure-t-il.

Je le regarde pleine d'espoir, il se penche et baise mes lèvres rien qu'instant.

« Je mourrais aussi si tu mourrais, Bella. »

« Non ! » je me révolte.

« Tu te souviens quand nous avons regardé 'Roméo et Juliette'... Je t'ai dit mes plans, le jour où tu mourras, je ferais de même. »

« Non... »

« Alors vis pour moi, vis pour nous deux Bella. »

J'hoche la tête et resserre mes bras autour de sa taille. Il ne revient pas.

« Adieu Bella. »

Il me sourit une dernière fois avant de se libérer sans difficulté de mon étreinte. Je le vois s'éloigner rapidement sous le couvert des arbres.

Puis la lumière revint, le ciel orangé réapparut au-dessus de moi et les oiseaux reprirent leurs sérénades. Je retournai à ma voiture, plus forte et plus détruite à la fois. Il m'avait enfin dit la vérité, il m'avait donné la meilleure raison pour ne pas mourir. J'allais vivre pour lui, hors de question d'en aimer un autre cependant. J'essuyai mes joues et retournai chez Charlie, j'avais un avenir à préparer.

_oOo_

PDV Edward

Je ne fus rassuré que quand elle rentra chez elle et téléphona à sa mère pour lui dire qu'elle irait étudier à l'université d'état de Port Angeles. Dieu comme j'aurais aimé pouvoir la serrer dans mes bras rien qu'un instant, me noyer dans ses grands yeux chocolats ou encore tenir sa main dans la mienne.

A mes côtés, Zafrina trépignait d'impatience. Elle détestait sortir de l'Amazonie, je ne savais toujours pas pourquoi elle avait eu assez pitié de moi pour me rendre cet immense service en m'accompagnant à Forks et en empêchant Bella de se tuer. Grâce à son don, j'avais pu intervenir indirectement. Si je m'étais trouvé dans cette clairière, jamais plus je n'en serais reparti. Désormais Bella allait continuer de vivre et moi d'attendre sa mort et la mienne.

A suivre...


C'est la première partie, vous en pensez quoi ? Je veux vos pronostics sur ce qu'il va se passer au prochain chapitre (déjà écrit d'ailleurs -

La suite arrive très vite.