Chroniques du sanctuaire 6 :

Voilà une courte fic sur l'enfance Rhadamanthe et Camus (3 chapitres)

Bien qu'elle porte le numéro 6, l'histoire ce situe avant que Rhadamanthe et Camus ne deviennent spectre et chevalier.

J'espère qu'elle vous plaire.


Chapitre 1 : Enfance heureuse

- Raphaël Radamanthys Newverry !

Un petit garçon blond s'arrêta net en entendant le ton sévère de la gouvernante.

- Cessez donc de courir ainsi ! Vous fatiguez votre maman.

- Ce n'est rien ma bonne Abigaïl, je vous assure que je vais bien. Et puis notre petit Raphaël a besoin de se dépenser. N'est-ce pas mon chéri ? Répondit une jeune femme aussi blonde que son fils, tout en lui caressant la tête.

- Dis maman ? Quand est-ce qu'il arrive le bébé ? Demanda l'enfant en passant sa petite main sur le ventre de sa mère.

- Bientôt mon petit ange, bientôt.

Il colla son oreille sur le ventre de la jeune femme.

- T'es sûr qu'il est là ? J'entends rien.

Soudain son visage s'illumina, le bébé venait de donner un coup de pied.

- Ouiiii ! Il a frappé ! Tu vois, lui aussi il veut sortir. Ça fait des années et des années qu'il est là-dedans. Fini Raphaël en écartant les bras.

Sarah se mît à rire.

- Mais non mon chéri, cela ne fait que huit mois.

- Et ben c'est trop long ! Répliqua l'enfant avec une moue boudeuse. J'ai hâte de l'avoir mon petit frère, comme ça je pourrais jouer avec lui.

- Tu sais mon ange, au début, il sera trop petit pour jouer avec toi. Il faudra encore attendre. Et puis ce sera peut-être une petite fille.

- Ah bon ! fit Raphaël étonné. Mais je veux un petit frère moi.

Le visage de l'enfant s'illumina à nouveau.

- Ca fait rien, on aura cas le changer contre un garçon.

- Voyons Raphaël, cela n'est pas possible.

- Mais pourquoi ? Papa a changé la voiture parce que la couleur lui plaisait pas. Y a qu'à faire pareil.

La jeune maman bien qu'amusé par son petit trésor, soupira. Allez faire comprendre à un petit garçon de 3 ans, aussi intelligent fut-il, qu'un bébé ce n'est comme une voiture. Elle préféra donc ruser et détourner l'attention de son fils.

- Dis-moi Raphaël, que dirais-tu d'aller au parc avec Ely ?

- Oh oui ! S'enthousiasma l'enfant.

Sarah sonna la nurse. Une fois la petite tornade qui lui servait de fils sortie, Elle se dirigea vers sa chambre pour se reposer. On lui avait dit qu'une seconde grossesse était moins fatigante que la première. La bonne blague ! Elle était aussi épuisée que lorsqu'elle attendait son petit Raphaël. Elle l'avait prénommé comme son peintre préféré. C'est un petit garçon très éveillé pour son âge et débordant d'énergie. Il faisait la joie de ses parents et épuisait les domestiques. Vu comment le bébé s'agitait déjà, il promettait lui aussi d'être plein de vitalité. La jeune maman faisait bonne figure pour ne pas inquiéter son fils et son époux, mais cette grossesse la fragilisait. Heureusement, les Newverry passaient les hivers à Londres plutôt qu'à la campagne dans leur domaine. Ainsi, elle pourra accoucher dans le meilleur hôpital de la capitale. Leur domaine était en fait un héritage d'un oncle de son époux, qui n'ayant pas d'héritier avant tout légué à son neveu préféré. Certes, oncle Dwigth aimait son neveu, mais le fait que celui-ci s'oppose à son père en épousant Sarah Dumont, une vulgaire roturière française, l'avait élevé au rang de neveu préféré.

Sarah qui s'était assoupie dans son fauteuil près de la fenêtre fut réveiller par de violentes contractions. Alerté par la femme de chambre, Alexander se précipitait au chevet de son épouse. Quelques minutes plus tard, une ambulance emmenait le couple à l'hôpital.

La neige tombait maintenant en abondance. Raphaël, les joues rougies par le froid et ses jeux dans le parc, fit irruption dans le salon.

- Regarde Maman, il neige ! Je peux faire de la luge ?

Constatant qu'il n'y avait personne, il ressorti en courant et tomba nez à nez avec le majordome.

- Monsieur Raphaël, vos parents viennent de partir pour l'hôpital. Il semblerait que le bébé ait de l'avance.

- C'est vrai ! s'exclama l'enfant les yeux brillants.

Se tournant vers sa nurse, il ajouta en battant des mains.

- Tu vois Emy ! Je l'avais bien dit qu'il voulait sortir. Et je suis sûr que c'est un petit frère !

Raphaël prit la main d'Emily et l'entraîna vers la porte.

- Viens ! On y va !

- Où donc voulez-vous allez mon petit monsieur, taquina la nurse qui se doutait bien de la réponse.

- Mais à l'hôpital ! Je veux voir mon petit frère !

- Voyons, le bébé n'est pas encore né. Ces choses-là prendre du temps. Et puis, comme l'a dit votre maman, ça sera peut-être une petite sœur.

- Non ! Répliqua l'enfant en tapant du pied, les bras croisés et la mine boudeuse. C'est un petit frère ! Je sais que c'est un petit frère.

Emily soupira, son jeune maître était enfant adorable, mais qui pouvait se montrer obstiné. Plutôt que de s'opposer à lui, ce qui aurait immanquablement fini dans les cris et les larmes, le mieux était de détourner son attention de l'objet du conflit.

- N'aviez vous pas dit que vous donneriez l'un de vos jouets au bébé ? Peut-être pourrions-nous le choisir ensemble.

- Oui ! Faisons ça Emily répondit l'enfant qui parti aussitôt vers sa chambre en courant.

Emily et Raphaël avaient fait le tour des nombreux jouets qui se trouvait dans la chambre. Les suggestions de l'enfant ne convenaient pas à un bébé et celles de la nurse ne plaisaient pas au petit lord. Dépité, Raphaël s'assit sur son lit et prit son vieil ours en peluche. Il le serra contre son visage, lorsque soudain une idée lui traversa l'esprit. Fier de lui, il tendit l'ours à sa nurse.

- Votre ours ? Vous voulez donner votre ours ? Mais vous l'avez depuis que vous êtes tout bébé.

- Justement ! Je ne suis plus un bébé maintenant ! Je suis un grand. Je suis sûr que c'est le cadeau parfait.

- Oh oui, parfait ! Répondit la jeune femme émue tout en serrant l'enfant contre elle. Vos parents vont être très fier de vous.

A l'hôpital, Alexander entra dans la chambre de sa bien-aimée. Sarah tenait son bébé dans les bras, un magnifique petit garçon. Cela ne faisait que quelques heures qu'il était au monde et il avait déjà donné du fils à retordre aux infirmières. Le bébé ne s'était calmé qu'une fois dans les bras de sa mère. Le jeune homme observait son épouse et son fils depuis l'encadrement de la porte. Il voulait profiter du tableau qui s'offrait à lui. La jeune maman regardait par la fenêtre la neige qui tombait toujours abondamment.

- Regarde mon ange, la première neige de l'hiver. Elle pare la terre de son beau manteau blanc pour saluer ta venue en ce monde.

Comme s'il avait compris, le bébé sourit et tendit ses petites mains vers la fenêtre. Sarah embrassa son bébé sur le front et lui dit.

- Tu es encore trop petit pour jouer sous la neige, mais lorsque tu seras assez grand, ton frère Raphaël t'apprendra à faire les plus beaux bonhommes de neige de toute l'Angleterre.

- Et qui doive-je annoncer à notre Raphaël ? Demanda Alexander amusé.

- Camus Aquarius Newverry je te présente ton papa.

- Aquarius ? Pourquoi Aquarius ?

- Nous sommes le 7 février, il est verseau.

- Mais tu n'as pas appelé Raphaël Scorpius, pourtant il est scorpion.

- Je ne sais pas... Répondit son épouse songeuse. Je trouve que cela lui va bien.

Alexander ne chercha pas plus loin, il était habitué aux idées saugrenues de sa femme et c'était aussi pour cela qu'il l'aimait.

- En tout cas, en naissant garçon il l'avoir échappé belle !

- Pourquoi ? Demanda Sarah intriguée.

- Parce que ton écrivain féminin favorite c'est George Sand.

La jeune femme se mît à rire.

- Mais voyons ! C'est son pseudonyme ! Son vrai nom c'est Amantine.

- C'est bien ce que je dis ! Il l'a échappé belle. Amantine Aquarius Newverry, pas facile à porter. Remarque Camus Aquarius Newverry non plus.

Secoué par les rires de sa mère, le petit Camus se mît gazouiller joyeusement. C'est au milieu des rires de ses parents que Raphaël fit son entré sur la pointe des pieds cachant quelque chose derrière lui. Ils les embrassa et tendit fièrement son ours à son petit frère.

- Tiens ! Il est à toi maintenant. Prends-en soin, il s'appelle Scorpius et il sera ton meilleur ami.

Camus serra l'ours contre et sourit à son grand frère.

- Maman ! Papa ! Regardez il me sourit ! Ça veut dire qu'il m'aime ?

- Oui mon chéri, ça veut dire qu'il t'aime. Elle ajouta à l'attention de son époux. Le personnel de l'hôpital n'a jamais vu ça.

- C'est parce qu'ils n'ont pas vu notre Raphaël à la naissance répondit Alexander en caressant la tête de son fils aîné.

Raphaël grimpa doucement sur le lit et embrassa le bébé en disant.

- Moi aussi je t'aime mon petit frère. Je te protègerais toujours.

Quelques semaines plus tard, le petit Camus fut baptisé à l'église Notre-Dame des anges. Les Newverry connurent alors un grand de solitude lorsque le petit Raphaël qui avait échappé à son père, tira l'aube du prêtre pour lui dire que ce n'était pas la peine de redonner un bain au bébé, sa maman l'avait déjà fait. Heureusement, le prêtre avait le sens de l'humour.

La réception qui se fit en petit comité dans le jardin terrasse de leur appartement londonien, rassemblait une quarantaine d'invités, membres de la famille et amis du couple. Comble de chance le soleil resplendissait enfin d'après plusieurs jours de pluie qui commençait sérieusement à inquiéter la famille. Mais tout allait bien, le soleil était au rendez-vous, les invités s'amusaient et Raphaël n'avait pas fait trop de bêtises. Assise sur un banc, Sarah donnait le biberon au bébé lorsqu'elle vit arriver son fils. Raphaël lui tendit fièrement un sachet de dragées.

- C'est gentil mon chéri, mais j'ai eu les miennes.

L'enfant secoua la tête et dit.

- C'est pour Camus, il en a pas eu lui !

- Mais voyons Raphaël, Camus est trop petit pour manger des dragées. Les bébés ne boivent que du lait.

Le gamin afficha une moue contrariée. Il se grattait le nez en réfléchissant quand le sourire de quelqu'un qui a une illumination se dessina sur son visage.

- Y a qu'à les faire fondre et les mélanges au lait alors.

- Tu ne renonces jamais à ce que je vois, lui dit sa mère en riant.

- Non jamais !

Raphaël prit la médaille que Camus avait au cou dans sa main et de l'autre il montra la sienne.

- T'as vu, j'ai la même.

Il lâcha les médailles, donna les dragées à sa mère et couru à l'intérieur. Quelques minutes plus tard son père le retrouva au piano essayant de retrouver les exercices de celui-ci lui avait montré. Alexander s'assit à côté de son fils.

- Tu peux faire ça plus tard, tu sais. Viens plutôt t'amuser.

- Tu as dis que tu as mis des années et des années pour jouer bien !

- C'est vrai ! Mais tu as tout le temps, tu es encore jeune.

- Non ! Je veux apprendre vite pour faire comme toi et maman avec Camus.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Tu sais bien ! Quand tu joues du piano et que maman, elle peint ta musique.

- Raphaël, mon chéri, répondit son père en riant. Camus ne sera peut-être pas peintre

- Bah si ! Obligé ! J'ai les cheveux de maman et Camus a les tiens. Il a les yeux de maman et moi j'ai ton sourire. Et j'ai ton piano, alors forcément Camus aura la peinture de maman.

- Mais mon trésor ! Ça ne marche pas comme ! Fit Alexander en riant toujours de la logique de son petit homme.

- Mais si ! S'offusqua Raphaël. Tante Léonie a dit que c'est zénétique !

- Tu sais, la génétique c'est compliqué, lui répondit-il étonné que son fils connaisse ce mot.

- Non ! C'est simple ! Tu verras, j'ai raison !

- D'accord ! D'accord ! Nous verrons bien. Allez, viens.

- Non ! Je veux encore m'entraîner.

- Comme tu veux.

Alexander se dirigea vers la porte. Il se retourna et jeta un dernier regard rempli de fierté à son fils, puis sorti rejoindre les invités.

En cet fin mars, le printemps tardait à arriver et la famille Newverry avait décidé de prolonger son séjour à Londres. Le ciel commençait à s'assombrit et Emily jugea plus prudent de rentrer. Raphaël occupé à nourrir les oiseaux et ignorait royalement les appels répétés de sa nurse.

- Raphaël Radamanthys Newverry ! Je vous somme de venir immédiatement !

- Non, pas maintenant Emily ! J'en avais presque attrapé un.

Enfin, le petit diable avait entreprit d'offrir un oiseau chanteur à sa mère dont c'était bientôt l'anniversaire. La nurse due se résoudre à se déplacer.

- Regardez-moi dans quel état vous êtes ! S'exclama-t-elle en dépoussiérant les vêtements de l'enfant. Allez ! Venez maintenant ! Votre petit frère va prendre froid.

Ce fut le déclic qui fit obéir le rebelle. Il était hors question pour Raphaël qu'il arrive le moindre mal à son petit frère. Malheureusement, lorsqu'ils arrivèrent près du landau, Emily constata avec effroi qu'il était vide.

Figé, Raphaël fixait le landau. Son petit frère avait disparu... Il avait juré de le protéger et son petit frère avait été enlevé par sa faute... Des larmes silencieuses coulèrent le long de ses joues... Un grand vide glaça son cœur d'enfant.

A suivre...