Bonjour bonjour.
Voici ma touuute première fanfic dans le monde de Miraculous. J'espère que ce premier chapitre vous intéressera, vous plaira... Autant qu'il me plaît à écrire. De base, ça devait être simplement une petite fanfic toute mignonne et sans prétention, mais m'voyez, les idées, hein...
Bref, bonne lecture.
Au fait, Miraculous m'appartient pas mais à Thomas Astruc, merci merci à lui !


Chapitre 1 : Retrouvailles

« - Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire… »
Une bougie soufflée, près de l'ordinateur portable, seules lumières dans la pénombre.
« - Joyeux anniversaire, Ladybug… Joyeux anniversaire… »
Marinette prit la bougie éteinte dans ses mains et la regarda quelques instants.
3 ans.
3 ans que le Papillon – et accessoirement Chat Noir – avaient disparu du jour au lendemain. Pchiiiit ! Rien. Sans un mot.

Autant elle avait été soulagée de voir que Paris n'était plus la cible d'attaques sournoises d'Akuma, autant la disparition subite de son comparse l'avait profondément blessée. Ajoutez à cela qu'Adrien avait quitté la France pour poser en Chine et aux Etats-Unis, et vous avez une Marinette au cœur brisé.
Il lui avait fallu beaucoup de temps, et d'encouragements pour s'en remettre.
Ho bien sûr, elle avait bien tenté de l'oublier dans d'autres bras. Mais rien n'y faisait. Elle avait le modèle dans la peau. Et l'absence de son coéquipier l'avait profondément attristée.
« - C'est normal, Marinette » avait simplement expliqué Tikki. « Je te l'ai déjà dit. 97% des Chat Noir et des Ladybug sont des âmes-sœurs. C'est pourquoi tu ne peux pas l'oublier. Il te reviendra. » Avait dit la petite déesse de la Création, un léger sourire triste sur ses lèvres.

« - Et qu'en est-il des 3 % ? » avait demandé la jeune femme d'un ton plus acerbe qu'elle aurait voulu ce jour-là. « Non parce que je te rappelle que la dernière fois que j'ai voulu parler à Chat Noir sur nos sentiments, je me suis pris une veste monumentale… »
Tikki avait hésité.
« - … Amour à sens unique… »
« - Je vois. Comme moi et Adrien, donc… Ou comme Chat Noir envers Ladybug. »
Le kwami s'était approché de Marinette et avait posé sa petite patte sur sa joue.
« - Tu retrouveras ton âme-sœur, Marinette. Tu la retrouveras. » Avait prédit la petite déesse avant de se blottir contre son cou.

Elle regarda sans vraiment le voir le petit muffin qu'elle avait spécialement fait pour l'occasion. Une petite patte de chat verte, sur une mousse foncée.
Oui, son Chat lui manquait, plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Ses jeux de mots foireux, sa présence, sa tranquille assurance… Et ses yeux. Ses magnifiques yeux verts, qui hantaient ses nuits.
Ces mêmes yeux et son sourire qui la faisait se réveiller en un cri muet, haletante. Elle repoussait la simple idée d'être amoureuse de son coéquipier. C'était Adrien qui mettait ses sens en alertes, non Chat Noir.
Une nouvelle fois, elle laissa son esprit vagabonder, alors qu'elle regardait les dernières mises à jour du Ladyblog.
La toute dernière datait précisément de deux ans auparavant. Depuis, elle n'avait plus fait appel à Tikki et était même allé voir Maître Fu pour lui demander que faire de son Miraculous. Ce dernier avait refusé de reprendre les boucles d'oreilles.
« - Ton Miraculous est lié à toi, Marinette. Ton âme pure est connectée à Tikki si je te la reprenais, c'est comme si j'allais arracher ton âme. Ce n'est pas ce qu'un maître doit faire. Garde-le pour l'instant. Il te sera utile… Dans un avenir plus proche que tu ne le penses. N'oublie pas que les Miraculous du Papillon et du Paon sont toujours introuvables… Et que toi seule ainsi que Chat Noir êtes capables de les vaincre. »
« - Maître, ce que vous dites n'a aucun sens ! Papillon a disparu de la circulation, et quelques jours plus tard c'était Chat Noir qui disparaissait. Vous me dites que même vous vous ne savez pas où se trouve Plagg ? »
« - J'ai beau être Maître, je ne suis pas capable de te dire avec précision où sont les Miraculous. Tikki pas plus que Wayzz ne sont des GPS pour indiquer où se trouve leurs compagnons, tu sais. Mais je sais avec certitude que Plagg et son Porteur se portent bien. »

Marinette avait soupiré, la tête encore plus remplie de questions qu'avant de voir le vieux maître.
Pendant ces trois années, Marinette avait suivi avec plus ou moins d'intérêts la grande tournée en tant que modèle d'Adrien. Puis elle avait tenté de l'oublier. Mais difficile d'oublier un premier amour, surtout quand le visage de celui-ci est célèbre dans le monde entier…
Son cœur avait été encore plus piétiné lorsqu'elle avait lu dans les journaux à potinsii qu'il sortait avec telle ou telle mannequin. Comment elle pouvait rivaliser face à ces sublimes créatures ?
Puis il fallait avouer qu'avec ces trois années, Adrien s'était étoffé, et l'adolescent avait fait place à un très beau jeune homme.
De son côté, le temps avait fait également son œuvre sur Marinette. Elle aussi avait changé, prenant de jolies rondeurs où son corps le nécessitait, au ventre plat et aux longues jambes fuselées, qu'elle mettait désormais souvent en valeur avec de superbes chaussures à talons. Le fait d'avoir Tikki lui permettait de mettre de côté sa maladresse légendaire.
Ho, il fallait avouer qu'au début, ses premiers pas avec les talons s'étaient souvent soldés par des chutes dans les rues de Paris, et heureusement qu'Alya était près d'elle pour l'aider à se relever. Mais elle avait persisté, abandonnant les petites ballerines d'adolescente pour de magnifiques escarpins.

Alors qu'elle allait croquer dans son petit gâteau, Tikki, qui somnolait à ses côtés, se leva d'un bond, ses yeux bleus outremer perdu dans le vague.
« - Plagg… Plagg est de retour à Paris. Je le sens ! »
Marinette regarda sa kwami, arqua un sourcil et pencha la tête légèrement sur le côté.
« - Je croyais que vous ne pouviez pas indiquer où étaient les autres Miraculous, Tikki ? »
La petite déesse de la Création eut une mine légèrement coupable.
« - C'est la vérité, Mari. Je peux juste percevoir ma… moitié… »
« - Comment ça ? »
Tikki poussa un léger soupir, mi- exaspéré, mi- désespéré.
« - Ma moitié. Je la ressens au fond de moi, c'est tout. »
« - Attends, tu veux dire que… Plagg… et toi… ? »
« - Oui, Marinette. Il est la Destruction, je suis la Création. Il est la malchance, je suis la chance. Nous avons tous une moitié… Oui, Plagg est de retour. Il est à Paris. C'est tout ce que je peux te dire… »
Au même moment, son téléphone portable bipa, indiquant un message. Alya.
Alya : Mari, tu as vu le ladyblog ?
Mari : Pas depuis un moment, pourquoi ?
Menteuse, se dit-elle, vu qu'elle l'avait regardé cinq minutes auparavant.
Alya : Regarde-le.
Marinette poussa un soupir et rouvrit l'onglet à l'adresse familière. Une mise à jour d'il y a deux minutes. Une vidéo.. Elle se glaça en voyant la vidéo.
Mari : C'est une blague ?
Alya : Non. Je l'ai prise moi-même, donc non c'en est pas une.
Effrayée, la jeune femme arrêta la vidéo et ferma son ordinateur portable.

Chat Noir était de retour à Paris.


Quel bonheur, quel plaisir de pouvoir à nouveau courir tout son soûl sur les toits de Paris. Quel liberté de pouvoir sentir le vent caresser son visage, ses cheveux dans les yeux et sauter de toit en toit sans réfléchir où aller.
Etre libre.
Il se doutait bien que sa coéquipière lui demanderait certainement des comptes… Et il ne voulait pas y penser. Il repoussait cette idée depuis trois ans. Comment lui expliquer de toute façon ?
« Ho Buginette, je suis désolé d'être parti sans te prévenir, mais tu comprends, j'ai eu une méga opportunité que je ne pouvais refuser, et de toute façon mon père aurait refusé que je décline… »
Non, franchement.
Avoir une double vie était agréable, mais c'était pesant sur certains points. Encore plus quand cela concernait l'amour de sa vie.
Chat Noir se posa sur un toit, en équilibre et regarda la lune ronde, là-haut. Il faisait étonnamment chaud pour un mois d'octobre. Mais il était vraiment ravi d'être de retour à Paris. Même si ce n'était pas sa première tournée mondiale en tant que mannequin, il avait le mal du pays. Et après trois longues années sans utiliser son alter-égo, il devait avouer que ça lui avait terriblement manqué.
Il regarda un bref instant autour de lui. Personne ne pouvait le voir, et il s'installa confortablement.
« - Détransformation. »
Un éclat vert un instant plus tard, et Plagg le regardait.
« - Ça te prends souvent, Adrien ? Si quelqu'un te voyait ! »
Le jeune homme haussa une épaule avec un petit soupir.
« - Pour l'instant, Plagg, tout ce qui m'intéresse, c'est d'être revenu ici. Tiens. »
Le kwami de la Destruction émit un ronronnement en voyant le morceau de camembert devant son nez.
« - Oh ! Ooooh ! Ooooooooh ! »
Adrien arqua un sourcil amusé. Les petits cris du Kwami, s'il ne le connaissait pas si bien, aurait pu être très mal interprétés… Mais il connaissait par-dessus tout cet amour – étrange – pour le fromage coulant.
« - Tu as des nouvelles de ta moitié ? » fit Adrien, semblant désintéressé.

Plagg bougea une oreille et continua de déguster sa part sans répondre.
« - Plagg ? »
« - Non. Et tu sais très bien que je ne peux pas rentrer en contact avec elle. Néanmoins, elle est toujours là. Je sens sa présence. Tout comme je sens à nouveau la présence de… »
Plagg se tut. Adrien le regarda à nouveau, surpris.
« - La présence de qui ? »
« - Rien, gamin, rien. Je me suis trompé. »
Le blond le regarda, mais ne répondit pas. Il sentait que son kwami lui cachait quelque chose, et vu la lueur de panique qui était passé dans les yeux verts, ce n'était pas bon.

Il patienta que Plagg ait fini son morceau pour se retransformer et se rassit, dos au petit muret qui le dissimulait des regards.
Une heure plus tard, il se releva. Il avait pensé que peut être sa Lady l'aurait rejoint dans une patrouille, mais rien.
Avait-elle changé ? Lui avait-elle pardonné d'avoir disparu ? Tellement de questions qui se bousculaient dans sa tête.
Et demain, comment allait-il réagir face à Alya et Nino ? Le jeune DJ avait été le premier qu'il avait prévenu qu'il était à nouveau sur le sol français, et ce dernier, fou de joie, lui avait proposé un ciné, en lui demandant si plusieurs de leurs anciens camarades pouvaient le rejoindre.
Bien sûr, Adrien avait dit oui. Il était content de retrouver des têtes connues, pouvoir parler une langue qui était, après tout, sa langue natale.
Bien sûr, il parlait couramment anglais et chinois, mais ça ne faisait pas pareil que sa langue maternelle. Puis c'était ses amis. Et ça n'avait pas de prix.
Ses amis.
Ils lui avaient tellement manqué durant ces trois années ! Il ne comptait pas le nombre de sorties aux bras de jolies mannequins, prenant la pose pour les paparazzis. Mais aucune n'avait ravi son cœur. De toute façon, il n'en avait que pour une seule jeune femme, au costume rouge à pois noirs et aux cheveux noirs bleutés. Et des yeux d'un bleu saphir qui le faisait absolument fondre.
Trois années. Il se demanda comment était devenue sa Lady, durant tout ce temps. Lui-même avait pris du muscle, avait grandi et avait ses cheveux jusqu'aux épaules.
Comme on disait dans le métier : un très beau mannequin. Un sublime modèle.
Au superbe pedigree… marmonna le jeune homme dans sa barbe. Pas un vulgaire chat de gouttière…
Il secoua la tête. Rien à faire, elle ne viendrait pas. Il valait mieux rentrer.
Alors qu'il approchait – lui semblait-il – de la boulangerie des parents de Marinette, il entendit une voix derrière lui.
« - Chat Noir. »

Il se retourna et eut le souffle coupée. Sa Lady, sa Lady était là, devant lui. Et elle était belle. Non. Absolument merveilleuse. Le temps avait fait des merveilles sur elle. Ce que remarqua Chat Noir en premier, ce fut sa coiffure. Adieu le temps des petites couettes… Elle portait ses cheveux détachés, libres de toute entrave, avec deux petites nattes entremêlées de ruban rouge et noir. Et ils étaient longs. Il adorait les cheveux longs. D'interminables cheveux bleutés. Des lèvres rouges. Et un regard qui indiquait clairement qu'elle voulait le tuer. Un visage délicat, embelli par le temps.
« - Ma Lady… » Fit-il galamment en s'inclinant avant de vouloir lui prendre les doigts pour son célèbre baisemain, mais elle recula sèchement.
« - Où étais-tu. »
Ce n'était pas une question, et Chat Noir déglutit. La question fatidique… Celle qui avait tourné en boucle depuis tant d'années dans sa tête.
« - Je… Ma Lady… Je ne peux pas… »
« - Foutaises. »
Ladybug devant lui était clairement en colère, et lui qui faisait si souvent des pirouettes pour se sortir des mauvais pas, ne sut que dire. Elle avait toujours voulu garder la vérité, elle avait toujours repoussé le moment fatidique de savoir qui ils étaient, qui étaient leurs véritables identités. Si seulement…
« - Ecoute, ma Lady… Je ne peux rien te dire sans dévoiler qui je suis réellement. »
Le regard de Ladybug s'adoucit légèrement.
« - Et ne serait-ce qu'envoyer un message à Alya pour qu'elle mette à jour le Ladyblog ? Je pense quand même que tu sais qui c'est, non ? »
Chat Noir se raidit légèrement. Bien sûr qu'il savait qui était Alya. Mais il ne pouvait pas avouer que son meilleur ami sortait avec elle et qu'il la considérait comme une très bonne amie.
Il glissa sa main gantée dans ses cheveux ébouriffés et poussa un soupir.
« - Je te l'ai dit, ma Lady, si je pouvais t'expliquer, je l'aurai fait. »
La coccinelle émit un grognement et détourna la tête.
« - Te rends-tu compte dans quel état j'ai été, quand j'ai vu que mon coéquipier, mon meilleur ami, n'était plus près de moi ? »
« - Ma Lady… »
« - Te rends-tu compte dans quel état tu m'as laissé durant ces trois années ? »
Chat Noir poussa un soupir et s'approcha doucement d'elle. Il chercha son regard, et se mordit les lèvres en voyant les yeux bleus remplis de larmes.
Avec toute la douceur qu'il était capable, il lui passa un doigt pour enlever les larmes qui perlaient.
« - Ne pleure pas, ma douce Lady, je t'assure que j'aurai aimé être près de toi… Et si un Akuma s'était décidé, j'aurai tout fait pour venir t'aider. »
Ladybug ne répondit pas. Elle luttait contre les sanglots, colère, tristesse et joie mêlés. Elle hoqueta de plus belle lorsqu'elle sentit des bras puissants l'enlacer et l'attirer.
Il sent bon…
Quelque chose en elle se réveilla. Quelque chose qu'elle ne prendra conscience bien plus tard. Mais qui fit changer le regard vert de son chaton en prédateur pur.
« - Ma Lady… »
Elle ferma les yeux pour cacher ses larmes. Elle devait s'en aller, au plus vite. Pourquoi avait-elle suivi le conseil de Tikki et avait rejoint son coéquipier ?!
Elle hoqueta à nouveau lorsqu'elle fut brutalement écrasée contre le muret et que des lèvres chaudes et avides s'emparèrent de sa bouche.
Ce quelque chose se manifesta à nouveau et elle émit un gémissement. Elle en fit un second en sentant une langue avide se presser contre ses lèvres, cherchant à se glisser entre.
Puis elle se laissa aller, fondant comme neige au soleil contre ses bras musclés. Il était de retour… Et les mots de Tikki prirent dans son esprit tout son sens.
« Tu retrouveras ton âme-sœur. »
Alors qu'elle répondait avec une ardeur qu'elle ne se connaissait pas à ce baiser et qu'elle sentait l'une des mains de Chat Noir sur sa nuque, une voix qu'elle connaissait trop bien vint les interrompre.
« - Je sais pas si vous savez, mais il y a des hôtels pour ça ! »
Chat Noir sursauta et se tourna immédiatement.
Rena Rouge, qui jouait avec sa flûte d'un air amusé, et Carapace qui souriait également de toutes ses dents.
Ladybug tourna vivement la tête, plus rouge qu'une tomate. Franchement, ses amis tombaient vraiment mal… et bien à la fois. Elle n'avait pas compté répondre à ce baiser, mais quelque chose en elle l'avait totalement retourné.
« - Je vous revois plus tard. »
Pour une fois, elle n'avait pas envie de rester devant eux. Elle préférait s'enfuir.

Quelques instants plus tard, son téléphone vibra.
Alya : Je crois que tu as des choses à m'avouer, toi…
Mari : Pas maintenant, s'il te plaît.
Une fois revenue chez elle, elle jeta son téléphone sur son lit et se détransforma rapidement. Puis se glissa sous une douche absolument brûlante.
Non seulement elle devait se calmer, mais elle avait besoin d'assimiler tout ce qu'elle avait ressenti lors de ce baiser. Et quoi avouer à Alya lorsqu'elles allaient se parler…