Note : Mon premier shot, mon premier écrit ! J'éspère qu'il vous plaira même si, étant donné que c'est le premier, la qualité est peut-être un peu... différente de ce que je propose ! Sur ce, bonne lecture !

Twitter : xXenhaFanficxx


Three Shot : Première partie : "Frappe-moi !"

Un matin de printemps, 16 avril.

Un mois déjà que j'ai appris la vérité sur moi, que je suis END.
Je n'ai pas su comment réagir, je me suis tu.
Ce matin, je suis furieux. Je ne peux retenir mes flammes à l'intérieur de moi. Je m'en veux à moi-même, à celui que je suis, celui que je ne serai plus. Qu'est-ce qu'il se passera lorsque mon corps tuera ceux à qui je tiens le plus ? Saurai-je contrôler cette force ? Qu'est-ce que j'en sais ! Je boue.
J'arrive à ma destination, il est neuf heure. J'ouvre doucement la porte de l'appartement de Lucy, parcours doucement sa chambre jusqu'à son armoire où je prends son haut violet et sa jupe beige. Je la vois ouvrir doucement les yeux et me regarde intriguée. Avant qu'elle n'ouvre sa bouche, je lui balance ses affaires.

« - Habille-toi. » ai-je sèchement articulé.

Elle me regarde un instant, incrédule. Je tire la chaise violemment avant de m'assoir. Je croise les jambes, m'accoude sur le dossier de la chaise, très énervé. Sous mon regard inhabituellement menaçant, elle me fixa un instant avant de me balancer un objet quelconque que j'intercepte d'un simple geste de la main.

« - Je ne suis pas d'humeur à jouer. »

Ne comprenant pas la situation, elle partie dans la salle de bain en claquant la porte. Grand bien lui fasse, je ne serai pas tendre.
Quelle maladresse, c'est son journal intime qu'elle vient de me lancer à la figure. Le lire me rendrait trop sentimental, aujourd'hui je suis lavé de tout sentiment, je serai impitoyable au possible : elle me détestera. Je m'impatiente, tape du pied, bien que ça ne change rien. Je me lève pour ouvrir en grand la fenêtre et m'empare de ses clefs posées sur son bureau. Après quelques minutes, elle sort enfin de la salle de bain. Elle voulut dire quelque chose mais avant qu'elle n'eut le temps, je l'attrape par son poignet et la pris sur mon dos avant de sauter par la fenêtre. Je n'ai pas le temps de parler. Elle doit être prête. Après une course affolée de toits en toits, nous arrivons enfin dans un endroit calme. Les cerisiers sont en fleurs, l'herbe est recouverte de pétale, pas une habitation à l'horizon, pas un mage. Nous sommes seuls. Je la lâche brusquement sur le sol mais elle se rattrape bien assez vite.

« - Qu'est-ce t'as aujourd'hui ?! Qu'est-ce qui te prend ?! » hurla t-elle.

Je me suis approché, d'un pas de loup, d'un regard rassurant et l'ai poussé suffisamment fort pour qu'elle tombe à la renverse.

« - Ne pose pas de question, tais-toi et défend-toi ! »

Elle hésita, le regard noir, la tête baissée avant de tâter ses poches. Je sais ce qu'elle a pensé : "Mes clefs !?". Je sortis le trousseau et le lui montre.

« - C'est ça que tu cherches ? T'en auras pas besoin aujourd'hui. »

Je l'enfourne encore une fois dans ma poche. Mon pied frappe le sol de braises brûlantes.

« - Maintenant, lève-toi et bats-toi. »

Déconcertée, elle se leva tout en m'infligeant un coup de pied en direction de l'estomac. Je perçois ses larmes. Je les ressens à chaque coups qu'elle m'inflige avec peine et incompréhension. Pendant plus de cinq minutes, elle frappa avec ses poings de manière à me faire reculer, toujours un peu plus. Je n'encaissais pas, je les arrêtais tous d'un revers de la main, si facilement. Je dois accélérer les choses. Alors qu'elle reprenait son souffle, je lui assignai un coup de pied dans le ventre. Elle essaya d'esquiver les autres attaques, et elle réussit avec une petite aisance plaisante. Elle s'arrêta, je fis de même. Nous étions maintenant face à face. Elle contre moi.

« - Je ne comprends pas. Je t'en supplie... Explique moi ! »

Je ressens toutes ses émotions. Je ressens chaque paroles qu'elle me hurle.

« - Tu n'as pas à comprendre.
-Je suis si peu importante pour qu'on en vienne aux mains d'une manière stupide ?! Qu'est-ce qu'il se passe dans ta tête, réveille-toi, imbécile ! » me hurla t-elle, les yeux pleins de larmes.

C'est cette phrase que je veux entendre lorsque je perdrai possession de mes moyens. Est-ce qu'elle pourra m'aider à ce moment là ? Est-ce que j'entendrai sa voix ? Je ne sais pas. Si je dois mourir, je veux mourir de ses mains. Voilà pourquoi, elle doit apprendre à me haïr, me haïr assez pour mettre fin à mes jours maudits ! Qui sait ce que je serai ? Mon destin est tout tracé : je finirai dans les flammes de l'enfer. Elle doit apprendre, elle doit le faire ! Je refuse de confier ma vie à quelqu'un d'autre. Je refuse de la blesser ! Je m'avance vers elle, la serre dans mes bras le plus fort possible.

« - Frappe-moi ! »

Je sentis un sursaut de surprise. Je serre plus fort, elle se débat. Elle essaie de frapper, ses larmes viennent effleurer la peau de mon cou, ce qui me fit réagir et resserrer encore mon étreinte. Elle se débat plus fort, hurle à l'incompréhension, me demande ce qu'il se passe dans ma tête. Je dois bien l'avouer, elle me fait mal. Autant psychologiquement que physiquement.

« - Imagine que je sois ton ennemi.
-C'est impossible ! Tu ne le seras jamais ! »

Je la lâche puis constate ses joues pleines de larmes et ses sourcils froncés, son poing serré. La gifle est partie. Je la mérite, c'est ce que je voulais.

« - Vas-y, frappe ! Frappe toute la colère que tu as si longtemps gardé en toi, frappe comme si que ta vie en dépendait, frappe-moi de toutes tes forces ! »

Elle a frappé pendant longtemps, en sanglot mais très fort. J'encaissais, encore et encore et fini encore une fois par la pousser encore une fois, plus brusquement. Elle n'en peut plus, elle est épuisée. Je dois bien avouer que je commence à manquer de souffle à mon tour.

« -Vas-y ! Si tu veux me tuer, vas-y ! Qu'est-ce qui te retient, hein ?! » cria t-elle, toujours étendue sur le sol.

Je la regarde, méprisant. Si tu savais tout ce que j'ai en moi, Lucy, si tu savais ce que je ressens à chaque coup que je t'inflige.

« Aller, vas-y ! Frappe ! T'encaisse depuis tout à l'heure ! Un truc ne tourne pas rond ! Quoi, t'as peur ?! »

Elle sourit de colère. Je le perçois, elle sait que je ne ferai jamais une chose pareille mais elle insiste pour me faire dire la vérité. Je m'approche, me baisse et l'attrape par son col.

« - Toi, tue-moi ! »

Encore une.
Encore une fois, la gifle est partie toute seule et ma joue gauche me pique terriblement. Elle pleure encore et à l'intérieur, j'ai du mal à me retenir. Je la lâche le plus doucement possible. J'essaie de me remettre en question mais pour moi, voilà la seule solution. Peut-être que mentalement, je suis encore sous le choc. Je dois me ressaisir, mes émotions ne doivent pas prendre le dessus. C'est contraire à ma mentalité mais je n'ai pas vraiment le choix, je suis un démon.

« - À quoi tu joues... Natsu ? » murmura t-elle.

Si je lui demande, est-ce qu'elle le fera ? Est-ce qu'elle réussira à me ramener dans mon état normal ? Je ne suis plus sûr de rien... Je suis toujours agenouillé devant elle, le regard vide, la gorge nouée alors qu'elle continue de reprendre son souffle saccadé par les larmes.

« - Si tu veux jouer, on va joué ! »

Elle se jeta sur moi et m'aggripa la gorge, suffisamment fort pour me faire suffoquer.

« - Vas-y, frappes-moi ! Défends-toi, débats-toi autant que tu le peux, fais-moi mal si tu en as le courage ! »

Sauf que je ne fis rien. Je la regarde, les yeux dans les yeux, le regard implorant d'en finir.

« - Depuis tout à l'heure, tu me demandes de frapper, mais toi, tu ne me fais pas le moindre mal. Qu'est-ce que tu as ?! Réponds ! Relève-toi ! Natsu ! »

Je fis un signe négatif de la tête. Je ne bougerai pas. Ses mains se délièrent de mon cou, elle reste assise sur mes jambes, totalement anéantie tandis que je respirais doucement, toujours allongé sur le dos. Elle a serré si fort que des marques sont apparues.

« - Je t'en supplie... Dis-moi ce qu'il se passe. J'ai besoin de savoir ! Ça ne te ressemble pas... C'est comme si que tu étais quelqu'un d'autre !
-Je suis... Quelqu'un d'autre.
-Natsu. Tu es toi. Tu n'es pas l'ennemi. Tu ne le seras jamais. »

Je me relève furtivement et prend ses joues entre mes deux mains, le regard contrarié.

« - Tu ne sais pas ce qu'il y a dans ma tête. Je suis peut-être fou, peut-être sain, je suis peut-être l'ami, peut-être l'ennemi, peut-être le sauveur... Peut-être le tueur. Tu ne sais pas ce qu'il se passe dans ma tête.
-Mais je sais ce qu'il y a dans ton cœur. Et ça, c'est le plus important. »

Ce que j'ai dans mon cœur... Il n'y a plus rien... Un vide s'est créé et me suis refusé tout bonheur depuis un mois... Qui étais-je avant ? Le serai-je toujours... Malgré moi, les émotions ressortent et les larmes coulent de tous sentiments : colère, peur, tristesse, appréhension.

« -Ça va aller, je suis là, je serai toujours là. Dis quelque chose ne va pas, je suis là. » me murmura t-elle avant de me serrer dans ses bras.

Mes mains se posèrent à leur tour dans son dos nu.
C'est vrai. J'ai la foi. Peut-être que mes pensées peuvent être corrompues mais mon cœur, lui, gardera tout de lui, gardera ce qui lui est le plus précieux. J'ai douté de moi-même. La confiance des autres passe d'abord par la confiance en soi, si je perds cette confiance, je serai à coup sur plongé dans les ténèbres. Mais même malgré cela, un incident est si vite arrivé. Elle doit me promettre.

« Tu as raison. Tu as toujours raison. Si un jour je devais mourir, j'aimerais que ce soit de tes mains. » lui dis-je à l'oreille.

Elle serra ses mains dans mes cheveux. J'avais oublié, ce que c'était d'être moi, entouré de mes amis, de ce qui compte pour moi. Le soleil est magnifique aujourd'hui, je ne m'en suis même pas rendu compte.

« - Alors promets-moi que tu resteras à mes côtés jusqu'à la fin.
-Je te le promets. Je resterai à tes côtés autant que je le peux.
-J'ai l'impression que tu me dis adieux...
-Je protégerai ton avenir. Quoi qu'il en coûte. »

Je protégerai ce qui m'est cher jusqu'à mon dernier souffle et même si je tombe dans la peur et que les ténèbres l'emportent, je sais qu'ils seront tous là pour m'aider.
Peut-être que je suis un démon, mais au fond, je resterai Natsu Dragneel, fils d'Ignir, frère de Zeref et membre de Fairy Tail.