Hey ! Bienvenue dans ma fanfiction !
Mais peut-être qu'avant de commencer la lecture désirez-vous quelques informations complémentaires ?
« Harry Potter et le Jeu de Magie » est la reprise de la fanfiction « Jeu de Magie » écrite par WriteraAddicted, abandonnée par manque d'inspiration. Cependant, seule la situation de base – et encore ! –, ainsi que quelques éléments çà et là, font le lien avec l'origine de cette fiction. J'ai voulu la reprendre, mais vous savez, un auteur ne contrôle que rarement son histoire et ses personnages. C'est donc parti dans une direction toute différente.
J'ai voulu reprendre « Jeu de Magie » car, bien sûr, j'ai aimé l'histoire et l'idée, malgré les quelques fautes d'orthographe, mais aussi car je voulais écrire ma première fanfiction. Et le jeune auteur débutant que j'étais vis là la parfaite occasion de réaliser son rêve. WriteraAddicted m'a autorisé à reprendre son histoire depuis le début, et voici le résultat !
J'avertis les lecteurs de l'histoire d'origine, et les nouveaux aussi : je me suis complètement approprié l'histoire – inutile, donc, d'avoir lu la version de WriteraAddicted pour comprendre celle-ci. Je n'ai pas bêtement réécrit ses chapitres ; j'ai gardé les éléments qui me semblaient pertinents et jeté ceux qui ne m'intéressaient pas. Mais surtout, j'ai ajouté mes propres éléments. Beaucoup d'éléments. Tout est planifié, jusqu'à la fin, et j'ai bien l'intention de finir cette fanfic !
Concernant l'histoire en elle-même, elle sera plutôt sombre. Le rating est en M, même si seule la majorité du récit peut être catégorisé en T, et un ou deux chapitres en MA, si cette notation existait encore. Si la première année suit les évènements du canon, la seconde diverge totalement, et ne parlons même pas de la troisième ! Cela est dû, entre autres, à l'ajout de beaucoup d'éléments de la franchise Assassin's Creed à un certain moment de l'histoire. Oui, une sorte de petit crossover ! Ne fuyez pas, même si vous ne connaissez pas l'univers d'Assassin's Creed ! Dîtes-vous bien que l'histoire soit racontée du point de vue d'Harry – et plus tard d'Hermione –, et que ces personnages sont dans la même situation que vous : ils ne connaissent rien des Assassins. Vous ne serez pas perdus.
Pourquoi Assassin's Creed, d'ailleurs ? Tout d'abord, parce que je suis fan de cet univers, mais aussi parce que cela me permettra d'expliquer beaucoup de choses… Mais je n'en dis pas plus !
Au passage : ne vous fiez pas complètement au titre et au résumé (un peu trompeurs). L'aspect du jeu sera présent durant les premiers chapitres, puis s'effacera petit à petit. Je le répète, un auteur ne contrôle que rarement son histoire !
Une histoire un peu longue, dans ce cas-ci : je prévoie trente à quarante chapitres, le tout divisé en quatre ou cinq parties. Vous pouvez le constater sur le sommaire plus bas. Donc oui, ce sera plutôt long – même plus qu'un ou deux tomes du canon ! Peut-être 200K ou 250K, même s'il est possible que j'écrive plus. Les chapitres auront quant à eux une longueur variable entre 3000 et 15 000 mots. Mais pour commencer, ce premier chapitre fera approximativement 5200 mots.
Concernant le rythme de publication, l'idéal que j'essaie d'atteindre et celui d'un chapitre pour deux semaines. Même si j'y suis déjà parvenu plusieurs fois au moment où j'écris ces lignes, les évènements font que j'ai du mal à le tenir. Donc attendez-vous à un chapitre pour trois semaines voire un mois. Le jour de publication est généralement le mercredi, sauf quelques cas exceptionnels.
Lorsque les délais son particulièrement longs, il vous sera toujours possible de vous remettre dans le bain rapidement grâce au résumés présents au début de chaque chapitre.
Voilà pour cette looongue introduction ! (Ça ne se reproduira que rarement, promis.) Je vais donc vous laisser lire ce premier chapitre ! J'espère qu'il vous plaira !
Bonne lecture !
Auteur : Le Cerf-Pentard
Correcteur : NVJM
Disclaimer : Rien ne m'appartient. L'univers et les personnages sont à J.K. Rowling. Beaucoup d'éléments sont tirés de l'univers d'Assassin's Creed, qui appartient à Ubisoft. J'essaie de tenir compte du canon des deux univers, bien que ce ne soit pas parfaitement possible. Je ne tiens pas compte de tous les évènements des films Les Animaux Fantastiques, la fanfiction étant en cours de rédaction lorsqu'ils sont sortis. Ceci est une reprise de « Jeu de Magie » de WriteraAddicted. Alors même si je me l'approprie un peu, l'idée de base provient de cet auteur. Je ne gagne rien en écrivant cette histoire, à part l'immense plaisir ainsi que la satisfaction de l'écrire et de la partager.
Image : Wiki Assassin's Creed
Rating : M
Corrigé le : Vendredi 29 juillet 2017
Publié le : Mercredi 23 août 2017
Résumé : Alors que sa vie semble enfin prendre fin de la pire des manières, Harry se voit octroyer une nouvelle chance sous la forme du Jeu de Magie. Mais est-ce réellement une chance, lorsque la survie du monde entier semble sans espoir ? Venez lire ses nouvelles aventures, encore plus sombres et entourées des plus profonds mystères de la magie...
Sommaire
Partie I :
Chapitre 1 : Tromperie
Chapitre 2 : Entraînement
Chapitre 3 : Gringotts
Chapitre 4 : Ténébris
Chapitre 5 : Poudlard
Chapitre 6 : Neville
Chapitre 7 : Miroir
Chapitre 8 : Chute
Partie II :
Chapitre 9 : La mort de Harry Potter
Chapitre 10 : Aqua
Chapitre 11 : La vengeance à mort
Chapitre 12 : Cambriolage
Chapitre 13 : Venin
Chapitre 14 : La mort d'un monde
Chapitre 15 : Credo
Chapitre 16 : Lily
Chapitre 17 : Les souvenirs de la mort
Partie III :
Chapitre 18 : L'ennemi véritable, 1938
Chapitre 19 : L'ennemi véritable, 1976
Chapitre 20 : L'ennemi véritable, 1964
Chapitre 21 : L'ennemi véritable, 1971 – I.
Chapitre 22 : L'ennemi véritable, 1971 – II.
Partie IV :
[en cours de rédaction]
Harry Potter et le Jeu de Magie
Partie I
Chapitre 1 : Tromperie
Quand Harry apparut, ce fut avec une petite grimace. Décidemment, le transplanage n'était pas le moyen de transport qu'il préférait.
Chassant ces pensées futiles de son esprit, l'Auror regarda autour de lui. Des arbres l'entouraient et semblaient s'étendre sur des kilomètres à la ronde, formant une épaisse forêt sombre dans laquelle la lumière du soleil peinait à traverser la cime des arbres. Ça n'égalait pas la Forêt Interdite, mais ce n'était pas loin.
Sa coéquipière, Queenie, avait transplané à une dizaine de mètres de lui. Elle vint rapidement à sa rencontre.
« Où se situe le manoir, capitaine ? demanda-t-elle d'une voix professionnelle.
— À deux kilomètres au nord. » répondit-il.
Queenie acquiesça, puis posa sa baguette sur sa main. Sans qu'aucune parole ne soit prononcé, la baguette pointa vers la gauche. Harry eut un petit sourire, satisfait. La nouvelle Auror, quoique jeune, était incontestablement très douée. Et très belle…
Il secoua la tête, reprenant ses esprits. Ils commencèrent une marche silencieuse vers l'emplacement de leur cible.
Si le Survivant avait espéré que cette partie de la mission se fasse sans problème, c'était raté. Comme bien souvent dans sa vie, les choses ne se déroulaient jamais comme il le prévoyait…
Alors qu'ils marchaient, il entendit soudain Queenie pousser un petit cri aigu. Se tournant vers elle, il remarqua que quelque chose semblait lui retenir la jambe.
Il n'eut pas le temps de plus s'en soucier que quelque chose lui tombait dessus. Il s'avéra bien vite que ce quelque chose bougeait et s'accrochait à lui. Mais contrairement à ce qu'il aurait pu s'attendre, la chose ne semblait ni humaine, ni animale. Ni quoi que ce soit qu'il connaissait. La chose était froide, humide, dure et légère. Mais le pire restait l'odeur de la créature. Son nez était assailli par une odeur fétide de cadavre en décomposition et ce fut à grande peine qu'Harry parvint à garder le contenu de son estomac.
Avec habilité, il expulsa la créature au sol et, instinctivement, lui lança un stupéfix.
Tout de suite après, l'Auror se figea. Pour la première fois, il voyait à quoi ressemblait la créature. Il constata avec horreur que son odorat ne l'avait pas trompé : c'était littéralement un cadavre en décomposition. Un squelette le fixait avec des orbites vides, offrant une vision d'horreur. Sur ses os, il pouvait apercevoir ici et là des morceaux de chairs, paraissant s'accrocher au mort avec obstination.
Il fut encore plus difficile de garder le contenu de son estomac.
Une effroyable sensation à la jambe le sorti de sa torpeur. Regardant à ses pieds, il vit avec stupéfaction un autre cadavre tenter de le mordre.
Un sortilège d'expulsion plus tard et il se retrouvait aux côtés de son camarade. Celui-ci, constata Harry avec un froncement de sourcils, ne paraissait pas avoir souffert du sortilège de stupéfixion.
Rapidement, il fit apparaître des cordes magiques et entrava les deux morts.
Se tournant vers sa coéquipière, il la vit se démener courageusement contre cinq adversaires.
Il vint tout de suite à son aide. À eux deux, ils réussirent à tous les mettre hors d'état de nuire.
Ils restèrent là un moment, le souffle court et tous deux ahuris, fixant les créatures attachées à leurs cordes, avant que Queenie ne s'exclame :
« Bordel ! Mais qu'est-ce que c'était que ces choses ? »
Le Survivant prit un instant pour réfléchir avant de soumettre sa réponse.
« C'était… de la Nécromancie.
— Un nécromancien ? s'étonna la jeune blonde. Ne sont-ils pas censés avoir tous disparu ?
— Je ne vois pas d'autre explication, répondit-t-il, la mine sombre.
— Doit-on appeler d'autres Aurors ?
— Ce ne sera pas nécessaire. » affirma-t-il, sûr de lui.
Trop sûr de lui… Car à peine avaient-ils repris leurs routes qu'une immense créature leur tomba dessus.
Elle avait l'apparence d'un immense léopard à la fourrure brune. Elle avait une sorte de crinière et les crocs qu'elle leur montrait pouvait rivaliser avec ceux d'un Loup-Garou. Ses yeux jaunes les fixaient avec férocité alors que sa queue se balançait paresseusement à la manière d'un chat. Celle-ci, munie au bout d'un crochet semblant venimeux, faisait penser à celle d'un scorpion et on ne pouvait que la craindre.
D'un bond si rapide qu'il se demanda si elle n'avait pas transplané, la créature fut sur lui et le fit chuter. Sa gueule grande ouverte ne se trouvait plus qu'à quelques centimètres de son visage et elle dégageait une odeur qui faillit le rendre inconscient.
Harry, la peur le dominant, n'osa plus bouger.
Soudainement, une lumière verte qu'il aurait reconnue entre mille l'aveugla. Tout de suite après, un poids s'écroulait sur son torse et il était certain que, si Queenie ne l'avait pas aidé, il serait mort de suffocation.
La jeune femme l'aida à se relever.
« Tu aurais pu me tuer…, la réprimanda-t-il quelque peu pour la forme, heureux de s'en être sorti vivant.
— Tout comme cette créature… Et même si le sort vous avait touché, à tous les coups, vous y auriez survécu. » plaisanta-t-elle.
Un mince sourire étira les lèvres du héros.
« Je pense que vous aviez raison, il faut appeler d'autres Aurors. »
Queenie s'apprêta à répondre quand…
« Vous n'en aurez pas l'occasion… » se fit entendre une voix derrière eux.
Les deux Aurors se retournèrent vivement et pointèrent leurs baguettes sur le nouveau venu. Celui-ci était jeune et vêtu simplement, à la manière d'un moldu : un jean, des baskets et un sweat. Son visage présentait un sourire insolent.
« Que puis-je pour vous ? leur dit-il aimablement, ne se souciant guère des deux baguettes pointées en sa direction.
— Stefan Schwarz, nous vous arrêtons sur ordre du ministère pour utilisation massive de magie noire, déclara Queenie d'un ton dur.
— Et avez-vous des preuves de ce que vous avancez ? » fit le jeune homme, ses sourcils se fronçant.
Une grimace d'agacement apparu fugitivement sur le visage de Queenie.
« Nous venons tout juste de rencontrer des cadavres animés et une créature classée dangereuse par le Ministère.
— En quoi ceci peut-il être qualifié de magie noire ? s'énerva le jeune homme. Vous n'avez aucune preuve de mon implication…
— Ne niez pas ! cria la jeune femme. Vous usez de magie noire et ce crime doit être puni ! »
Le jeune adulte se mit à rire, la tête en arrière. L'instant d'avant, il offrait l'image d'un jeune homme calme et tempéré. Là, on aurait plutôt dit un fou, une personne hystérique. Quand il se redressa, une mèche de cheveux noire lui barrant le visage, l'image de Bellatrix Lestrange s'imposa à l'esprit de Harry, le faisant frissonner.
« La magie noire ? s'exclama le jeune délinquant. Cela n'existe pas ! Seule l'utilisation que l'on fait de la magie lui donne une couleur. Je n'ai rien fait de mal ! »
Harry en doutait sérieusement. Le jeune homme semblait sérieusement atteint.
« Alors dans ce cas, nous ne vous ferons pas de mal non plus, répondit le Survivant. La seule condition est votre coopération. »
Le suspect ne prit même pas la peine de réfléchir.
« Alors dans ce cas, vous serez contraint de m'attraper. »
À peine avait-il fini sa phrase qu'un jet de couleur se dirigeait vers eux.
Queenie et Harry l'évitèrent sans problème et commencèrent un combat acharné contre leur cible. Malheureusement, il s'avéra que le jeune homme avait de réelles connaissances en magie noire…
« Je pense que ça suffit, soupira Harry. Je n'ai jamais été très doué en médicomagie. Surtout que là, c'est de la magie noire qui est à l'œuvre. »
Il rangea sa baguette.
Après un rude combat, dans lequel Queenie avait été blessée, ils avaient réussi à neutraliser leur adversaire. Arrivés au Ministère, ils l'avaient vite refourgué à deux autres Aurors pour qu'ils l'emmènent dans les cellules.
Ils s'étaient ensuite attelés à soigner leurs blessures. Si lui ne s'en était sorti qu'avec quelques égratignures, Queenie se retrouvait avec plusieurs blessures dues à des maléfices. Certaines saignaient encore, mais il avait fermé la plupart d'entre elles.
« J'irais à Sainte-Mangouste, assura Queenie.
— Bien, fit Harry. Je vais rentrer chez moi. Je me sens un peu fatigué après tout ça… À demain. »
Queenie se contenta d'un hochement de tête en guise de réponse.
Même si le transplanage n'était pas très confortable, ça restait un moyen de transport utile. Ainsi, il apparut devant sa demeure.
Le manoir avait été un caprice de Ginny, sa femme. Peu après la guerre, il avait découvert qu'il héritait de la fortune de la famille Black, en plus de celle des Potter. Cela ne le rendait pas immensément riche, mais il aurait très bien pu arrêter de travailler jusqu'à sa mort.
Parlant de travail… On lui avait, à plusieurs reprises, proposé des postes hauts placés – notamment celui du Directeur du Département de la Justice Magique. Mais à chaque fois, il avait refusé. Il se plaisait très bien à son poste de Directeur du Bureau des Aurors, préférant consacrer du temps à sa famille.
Aussi, en rentrant plus tôt aujourd'hui, il espérait faire plaisir à sa femme.
Mais, malheureusement pour lui, ce ne fut pas lui qui donna du plaisir à sa femme.
Tout d'abord, il découvrit la maison vide. Aucune pièce de la maison n'était occupée. Les enfants étaient tous à Poudlard. Peut-être Ginny était-elle allée se reposer ? Après tout, il n'avait pas vérifié leur chambre. Il monta donc à l'étage.
Au fur et à mesure qu'il s'approchait de la chambre, il entendit des cris. Les souvenirs de la guerre refirent surface, le plongeant dans une profonde terreur : quelqu'un était en train de faire du mal à sa femme ! Sans réfléchir et pris de peur et de panique, il accourut vers la chambre et ouvrit violemment la porte.
Silence.
Il découvrit devant lui une vision d'horreur. Mais ce n'était pas celle d'une Ginny se tordant de douleur sous la torture, comme on aurait pu s'y attendre. Sur le lit, on pouvait distinguer une chevelure rousse sous le corps d'un homme nu. En voyant le visage de l'intru, il reconnut Michael Corner, un ex de Ginny. Celle-ci, le visage rouge d'excitation, la poitrine en évidence, le regardait avec une lueur apeurée dans les yeux.
« Harry…, coassa-t-elle. Ce n'est pas ce que tu crois ! »
Pourtant, il était bien difficile de s'imaginer autre chose que ce qu'il croyait.
Harry, passé l'instant de stupéfaction, se mit dans une colère noire. Sortant sa baguette, il expulsa les deux fils de pute de sa maison à coup de sortilège d'expulsion, sans même leur laisser le temps de se rhabiller.
C'est ainsi qu'un homme d'un certain âge, qui avait eu le malheur de passer dans cette rue de Godric's Hollow ce jour-là, se retrouva devant la vision insolite d'un homme et d'une femme rousse dans le plus simple appareil. Après un instant de stupéfaction, il reprit sa route tout en maugréant sut ces jeunes et leur manque de décence.
De son côté, Harry s'était lancé dans la passionnante tâche de détruire le mobilier. Il ne parvenait pas à croire ce qu'il avait vu. Ginny l'avait trompé, trahi, humilié… !
Après plusieurs minutes, il se laissa tomber au sol.
Le reste de la soirée, Harry le passa entre larmes et alcool.
En ouvrant les yeux, il ressenti un horrible mal de crâne. Ainsi qu'un mal de dos. Regardant autour de lui, il s'étonna de se trouver dans la cuisine.
Mais que faisait-il ici ?
Une bouteille d'alcool, présente dans sa main, lui apporta la réponse : il avait bu. Pourquoi ? Il ne buvait que très rarement, d'habitude. Et normalement pas au point d'une grosse cuite.
Rapidement, il se souvint de ce qui s'était passé hier. La trahison de Ginny…
Il n'eut pas vraiment le temps de s'apitoyer sur son sort : il venait tout juste d'entendre la porte d'entrée s'ouvrir.
« Il doit être ici… » lui parvint la voix étouffée de Ginny.
Que venait-elle faire là ? s'affola-t-il. Sortant sa baguette, il se désillusionna et appliqua un sortilège de silence sur lui. Il se leva tant bien que mal et attendit.
La porte s'ouvrit lentement et sa femme entra. Très vite suivie de Ron. Celui-ci marcha sur du verre, leur faisant remarquer les quelques bouteilles qui traînaient sur le sol.
« Il a l'air sacrement énervé, commenta Ron. Je crois que c'est la plus violente.
— Tu es sûr ? répliqua Ginny. Et la fois où il m'avait surprise à jouer avec Hermione ?
— C'est vrai que je l'avais oublié, celle-là, concéda Ron. En tout cas, évite de te faire prendre. On n'a pas besoin que son esprit soit brisé. Si tu veux encore profiter de lui plus longtemps…
— Mais comment aurais-je pu prévoir qu'il rentrerait plus tôt ? » s'énerva quelque peu Ginny.
Ron haussa les épaules.
Harry, de son côté, resta abasourdi. Mais de quoi parlaient-ils ?
« Un sortilège de Pointe au Nord suffirait pour le trouver, non ? reprit Ron. J'ai d'autres choses à faire que de lui effacer la mémoire. »
Ginny suivit donc les recommandations de son frère. Elle posa la baguette sur sa paume, mais se fit toucher par un stupéfix avant d'avoir pu prononcer la formule. Son frère fut victime du même sort.
Harry avait agi instinctivement. Les deux roux avaient été sur le point de le découvrir. Et, d'après ce qu'il avait entendu, ils s'apprêtaient à lui effacer la mémoire.
Il les ligota rapidement avec des cordes magiques puis, d'un sortilège d'attraction, fit venir à lui du veritaserum. Ce n'était pas très légal, mais en tant que chef du Bureau des Aurors, il avait le droit à un petit flacon.
Il fit avaler quelques gouttes à Ginny, puis la réveilla.
Celle-ci regarda autour d'elle, confuse. Réalisant qu'elle ne le voyait pas, il annula les deux sortilèges cachant sa présence. En l'apercevant, Ginny afficha un visage effrayé. Mais rapidement, son regard se voila et ses épaules s'affaissèrent, signe que le veritaserum faisait effet.
« Quel est ton nom ? exigea-t-il, espérant secrètement que ce ne soit pas réellement sa femme.
— Ginny Molly Weasley. »
Ses espoirs se brisèrent. Il aurait tant voulu que la personne devant elle ait usé de polynectar.
Harry se secoua, reprenant son interrogatoire.
« Pourquoi m'as-tu trahi ? demanda-t-il, une certaine douleur dans la voix.
— Parce que je ne t'aime pas et que j'en ai marre de me coltiner toujours le même homme. » répondit-elle d'une voix monocorde.
Malgré lui, il se sentit blessé, autant dans son cœur que dans sa fierté.
« Pourquoi es-tu revenue ? Et que viens faire Ron ici ? réclama-t-il.
— Il fallait t'effacer la mémoire. Tu en avais trop vu, répondit sa femme d'une voix morne. Et Ron est plus doué que moi pour le sortilège d'amnésie. »
L'épisode de Lockhart recevant ce sort de la baguette de Ron lui revint en mémoire. Même si ça n'avait pas grand-chose à voir.
« Quelle est cette histoire où tu as jouée avec Hermione ? »
C'est vrai que cela l'intriguait depuis qu'il l'avait entendu.
Un étrange sourire s'étira sur le visage de Ginny, malgré les effets du veritaserum.
« Ron m'autorise parfois à jeter quelques Doloris sur Hermione, expliqua la rousse. Ça la rend moins supérieure et ça me soulage. Un jour, tu m'as découverte et tu t'es mis dans une colère noire. Il avait fallu deux sortilèges pour tout te faire oublier »
Harry tituba, pris de nausée. Il n'aurait su dire si c'était à cause de l'alcool ou de la révélation que venait de lui faire Ginny.
Avait-elle réellement osé faire… osé faire ça ? À Hermione ?
« Combien de fois m'avez-vous effacé la mémoire ? » demanda-t-il, la voix légèrement tintée de colère.
Il était furieux pour ce qu'elle avait osé faire à Hermione, mais se retenait. Ce n'était pas encore fini.
« Dix-huit fois, répondit-elle. Environ. »
Dix-huit fois ? Qui sait combien de souvenirs avait-il perdu avec ces… monstres.
Un cri le sortit de ses pensées. Revenant à lui, il vit Ginny se tordre dans tous les sens, hurlant de douleur.
Parmi ses cris, il réussit à entendre ses supplications pour qu'on la tue.
Le spectacle, pour Harry, était fascinant. On aurait dit le sortilège du Doloris. Puis, il remarqua que c'était lui qui était responsable de l'état de Ginny.
Il fit immédiatement cesser le sortilège et l'assomma avec un stupéfix. Que venait-il de faire ?
Aucune importance… Elle le méritait.
Il se tourna alors vers Ron, ayant déjà peur de ce qu'il allait découvrir. De même, il lui fit boire du veritaserum et le réveilla.
Ron papillonna un instant des yeux avant de se rendre compte de sa présence.
« Harry ? s'étonna-t-il, la voix légèrement tremblante. Que se passe-t-il ? Pourquoi suis-je… »
Comme pour Ginny, le Veritaserum agît et le roux fut comparable à un légume.
« …attaché ? finit-il avec une voix plus lente.
— Quel est ton nom ? ordonna-t-il durement.
— Ronald Bilius Weasley.
— M'as-tu trahi ? » demanda Harry.
Après tout, il n'était pas totalement sûr de la culpabilité de son ami. Il lui laissait le bénéfice du doute.
« Depuis toujours, fut la réponse claire, dure et tranchante de Ron.
— Depuis toujours ? répéta le Survivant, la voix tremblante de colère et de haine. Comment ça ? Explique-toi ! »
Les traits de Ron se durcirent. Il semblait lutter pour ne pas répondre.
« Non, articula difficilement le roux. Ja… mais. »
Ron résistait au veritaserum ? Pourtant, il avait toujours été un sorcier proche de la médiocrité. Quel autre moyen avait-il pour soutirer ses secrets à Ron ?
Se perdant dans ses souvenirs, il se retrouva rapidement en cinquième année, alors que Roque lui ordonnait vainement de vider son esprit.
C'est ça ! La legillimancie ! Le seul problème restait son incompétence dans les arts de l'esprit…
Je peux toujours essayer, non ?
Après tout, il avait déjà réussi une fois, contre Rogue.
Prenant lentement sa respiration, il prononça la formule.
Rien. Aucun résultat.
Il chercha alors à ses souvenirs de la sensation qu'il avait ressenti quand il s'était immiscé dans la tête de Rogue.
Il dû s'y reprendre six fois avant de finalement pouvoir entrer dans l'esprit de Ron. Il se retrouva dans un maelström de souvenirs et de sensations. D'abord perdu, il arriva rapidement à s'orienter dans l'esprit de Ron. Très vite, il trouva les souvenirs qu'il cherchait.
Le jeune Ron regardait le vieux monsieur d'un œil intrigué. Il ne comprenait pas trop ce qu'il racontait à sa mère, mais cela semblait important.
« … et votre famille devra le guider, jusqu'à ce qu'il la voie comme sa propre famille, disait le vieux monsieur.
— Et qu'ai-je à gagner à faire cela ? répondait sa mère. Vous n'imaginez pas que je ferais ça gratuitement, tout de même ? »
Le vieil homme fit un petit sourire amusé à travers sa longue barbe.
« Une somme assez conséquente sera versée chaque mois dans un coffre à votre nom, répondit-il. De plus, il sera possible de marier votre petite dernière avec Harry, vous offrant l'accès aux coffres Potter. »
La petite dernière en question s'était endormie sur sa chaise. C'était sûr que rester assise à écouter un homme ennuyeux devait donner sommeil.
Sa mère prit un instant pour réfléchir.
« J'accepte, dit-elle finalement. Mais comment puis-je être sûre qu'on ne se doute de rien ?
— Oh ! Je suis certain que quelques potions et sortilèges devraient arranger tout cela. » répondit malicieusement Dumbledore.
Le décor changea et Harry se retrouva dans un autre souvenir.
Ici, on retrouvait le jeune Ron avançant nerveusement derrière sa famille dans la gare de King's Cross.
« Vous souvenez-vous des instructions, tous les deux ? murmura discrètement Molly à Ron et Ginny. Ron, il ne doit surtout pas être réparti à Serpentard. Essaye de le diriger vers Gryffondor. Ginny, comporte-toi comme on a dit. »
Les deux enfants acquiescèrent tout aussi discrètement.
Harry revit donc la même scène où il se faisait aider par les Weasley pour trouver la voie 9¾. En y repensant, il trouva totalement illogique qu'une femme accompagnant ses enfants chaque année ne se souvienne plus du lieu où il fallait se rendre.
Le souvenir se dissolvait pour laisser place à un autre.
Ron était dans sa maison, entouré de ses deux enfants et de James.
« Oncle Ron ? demandait l'enfant Potter. Est-ce que je pourrais avoir l'héritage complet de mari de maman ?
— Désolé, fit Ron avec un sourire contrit. Moi et ta mère voulons aussi une part. Mais, si tu veux, on peut faire en sorte que la part de ta sœur et de ton frère te reviennent. »
Après un instant d'hésitation, James approuva.
« Ça me va !
— Nous aussi, on en veut ! » firent Rose et Hugo, les enfants de Ron.
Le souvenir suivant montra Ginny, inquiète.
« Que se passe-t-il ? » s'enquit son grand frère.
La jeune femme prit une inspiration, hésita, puis se lança :
« Je suis enceinte.
— Enfin ! fit Ron, soulagé. Potter aurait fini par se douter de quelque chose. »
À ses paroles, Ginny baissa la tête. Ron savait qu'elle ne voulait pas de cet enfant, mais c'était nécessaire.
« Il n'est pas de Harry, ajouta-t-elle.
— Une potion de morphologie devrait suffire. » balaya Ron, un grand sourire aux lèvres.
Harry décida que cela suffisait. Il sortit de l'esprit de Ron et retrouva celui-ci en train de se tordre de douleur. Apparemment, l'intrusion avait été douloureuse. Il ne s'en soucia pas.
Ce qu'il venait d'apprendre… Cela changeait tout. Oui, ça faisait mal. L'humiliation et la douleur avaient été fréquentes pendant ces dernières heures.
Comment devait-il réagir en apprenant que toute sa vie avait été un mensonge ?
Une nouvelle fois, il entendit la porte d'entrée s'ouvrir. Harry, tendu, serra plus fort sa baguette.
« Chef ? retentit la voix de Queenie. Monsieur Potter ? »
Il soupira de soulagement. Ce n'était qu'elle.
Il sortit de la cuisine et alla à sa rencontre.
Quand elle le vit, Queenie haussa un sourcil de surprise. C'était sûr qu'il ne devait pas être beau à voir.
« Bien, fit-elle. Je comprends à présent la raison de votre absence, ce matin. »
Il allait répondre quand elle reprit :
« Est-ce que vous allez bien ? » s'enquit-elle.
Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il fut pris de vertige. Queenie le rattrapa de justesse alors qu'il allait tomber.
« Merlin ! s'exclama-t-elle. Mais que vous arrive-t-il ?
— Stupéfix ! »
La jeune femme s'écroula avec lui, inerte.
Malgré son état de faiblesse, l'Auror se releva avec vitesse pour faire face à Ron et Ginny.
Ron envoya immédiatement un stupéfix.
Harry invoqua un charme du bouclier avant d'attaquer avec un maléfice d'entrave. Ron l'évita, mais Ginny fut touché. Il en profita pour l'assommer avant de dresser un bouclier contre le sortilège de désarmement de Ron.
Harry voulu renvoyer le même sort, mais un vertige le prit à cet instant.
« Brachialigo ! »
Le sortilège le toucha et ses bras se retrouvèrent liés à son corps. Il lui était impossible de les bouger.
Ron s'approcha, un sourire sadique déformant ses traits.
« Tu n'auras bientôt plus aucun souvenir de cette journée… »
Ron leva sa baguette, la colla à sa tempe et s'apprêta à réciter la formule. Mais Harry, à qui seuls les bras étaient restés immobiles, repoussa le roux avec sa jambe, le faisant chuter.
Au même instant, il retrouva sa mobilité et lança un « Diffindo ! » qui rata sa cible. Un sortilège de stupéfixion plus tard et le roux se retrouva dans un profond sommeil.
Harry s'arrêta, reprenant sa respiration. Que lui arrivait-il ? Pourquoi était-il… si fatigué ? Était-ce uniquement dû à l'alcool ?
Avec un haussement d'épaules, il rangea ces questions dans un coin de son esprit et se dirigea vers Queenie.
Seulement, une violente douleur le prit à la poitrine. Son cœur commença à battre de manière anarchique, alternant la vitesse jusqu'à ce qu'il tombe. Peu de temps après, il relâcha son dernier souffle.
Ainsi mourut Harry Potter, héros du monde sorcier, vaincu par le poison d'un Nundu.
Quand il se réveilla, Harry constat qu'il se trouvait dans un endroit sombre qui semblait s'étendre à l'infini. Une légère brume argentée flottait tranquillement tout autour de lui, semblable à la vapeur d'un Patronus.
Une lumière l'éblouit soudainement, le forçant à se protéger les yeux avec son bras. Peu à peu, ses yeux s'habituèrent et il découvrit deux lettres stylisées en argent, paraissant flotter devant lui : « HP ». Le « H » avait la barre de travers et le pilier du « P » faisait clairement penser à un éclair. Il reconnut sans mal ses initiales.
Une musique de fond se lança alors, douce, qui lui faisait étrangement penser à sa chouette Hedwige. Ses initiales laissèrent place aux mots « Partie terminée ». Harry, perdu, vit un texte s'afficher devant lui.
Toute votre vie, vous vous êtes fait abuser et manipuler par ceux que vous pensiez être vos alliés. Votre potentiel, resté inexploité, aurait pu vous aider.
Votre vie est une déception. Vous aurez pu mieux faire.
Harry fixait devant lui avec des yeux ahuris. Mais que cela signifiait-il donc ? Pourquoi se trouvait-il ici, et non chez lui ?
Comme pour répondre à sa silencieuse question, des mots vinrent flotter devant lui. En les lisant, son visage aurait pu rivaliser avec la pâleur des Sang-Purs :
« Vie achevée »
Était-il… mort ? Mais comment ? Il se souvenait juste d'avoir assommé Ron… avant de ressentir une douleur au cœur. Mais pourquoi ? Était-ce dû à un sort ?
Une fenêtre apparut alors. Sur celle-ci se trouvait une image de la créature qu'il avait affronté plus tôt accompagné d'un petit texte. En le lisant, Harry apprit que la créature était un « Nundu » et que son souffle pouvait causer la mort.
Bien… Il avait son explication – quelle mort ridicule pour un héros ! –, mais ça ne l'avançait pas plus que ça…
Qu'allait-il faire, à présent. Aller hanter les Weasley ?
Une fenêtre, comme dans un ordinateur, apparut.
Nouvelle vie
Options
Quitter
Une nouvelle vie ? On lui offrait la chance de revivre ?
Harry réfléchit, en proie à une profonde hésitation.
D'un côté, il pourrait enfin rejoindre tout ceux déjà morts. Il en avait marre de cette vie maudite, ou malheurs, morts et trahisons constituaient son quotidien.
Une partie de lui, au contraire, voulait vivre le plus longtemps possible. Dans tous les cas, il finirait bien par mourir un jour, non ? Alors autant en profiter…
De plus, il ne voulait pas mourir d'une manière aussi pathétique sans avoir essayé de faire mieux. Il était sûr que Sirius en mourrait – une seconde fois – de rire.
Mais avant de choisir une nouvelle vie, il préférait modifier quelques petites choses dans les options.
Harry l'avait bien compris, il se trouvait dans une sorte de jeu. Sauf que cela semblait se dérouler dans la vie réelle.
Il essaya d'appuyer sur le mot « Options », en vain. Le mot semblait tout aussi immatériel qu'un fantôme. Il essaya alors en le prononçant à voix haute, ce qui fonctionna.
Options :
Difficulté : Épique (8/8)
Immortalité : Désactivée
Quêtes : Désactivées
Carte : Désactivée
Inventaire : Désactivé
S'il pouvait revivre une nouvelle vie, autant la simplifier ! Il changea la difficulté en « Difficile (6/8) » et activa tout le reste. Une autre fenêtre apparut.
L'immortalité vous permet, lorsque vous mourrez, de réapparaître dans le centre médical le plus proche. Deux jauges – représentant votre niveau de magie et de vie – apparaissent lorsque vous le demandez. Si l'une d'elle est en dessous des 10%, vous vous évanouirez. Si vous mourrez, vous perdez 50% de votre XP.
Les quêtes sont des actions que vous pouvez accomplir pour gagner de l'XP.
La carte représentera tous les lieux (sauf Poudlard) ayant été visités.
L'inventaire contient sept cases, pouvant contenir chacune soixante-dix fois le même objet. L'objet en question est figé dans le temps, ce qui vous permet de conserver la nourriture.
Harry sourit, même s'il n'était pas sûr d'avoir tout compris. Il ferma toutes les fenêtres et, fébrile, prononça à voix haute « Nouvelle vie ». La musique s'arrêta et la brume argentée se fit plus dense, jusqu'à s'enrouler autour de lui.
Bientôt, une cinématique se déroula devant ses yeux. On y voyait un homme encapuchonné pointer sa baguette sur un bébé. Au sol se trouvait le corps d'une femme rousse.
« Avada Kedavra ! » siffla l'homme habillé en noir.
Une lumière verte, aveuglante, lui fit fermer les yeux. Juste après, il vit un plan dans des nuages sombres et orageux. La même musique que la précédente se fit entendre. Au loin, se rapprochant, son prénom et son nom écrits à la même manière que ses initiales.
Un bien sombre tableau, pensa-t-il.
En bas à droite de son prénom, il remarqua des mots écrits en petits. Cela donnait « Harry Potter et le Jeu de Magie ».
On aurait dit le titre d'un livre.
Un zoom rapide dans les nuages fit s'estomper la musique, alors que le bourdonnement d'une moto se faisait de plus en plus fort. Une moto, justement, passa devant la « caméra ». Si tant est qu'il y en avait une.
Harry avait, bien entendu, reconnu la moto de Sirius. Et l'immense masse la conduisant ne pouvait être que Hagrid.
Le véhicule perdait peu à peu de l'altitude, jusqu'à quitter les nuages. La moto se rapprochait d'une rue qui semblait peu éclairée avant de finalement y atterrir.
Hagrid descendit de la moto. Il s'avéra qu'il portait un enfant dans ses bras.
Il remarqua ensuite Dumbledore et McGonagall.
« Hagrid, dit Dumbledore avec soulagement. Vous voilà enfin. Où avez-vous déniché cette moto ?
— L'ai empruntée, professeur Dumbledore, monsieur, répondit le géant en descendant avec précaution de la moto. C'est le jeune Sirius Black qui me l'a prêtée. Ça y est, j'ai réussi à vous l'amener, monsieur.
— Vous n'avez pas eu de problèmes ?
— Non, monsieur. La maison était presque entièrement détruite mais je me suis débrouillé pour le sortir de là avant que les moldus commencent à rappliquer. Il s'est endormi quand on a survolé Bristol. »
Dumbledore prit le bébé des bras de Hagrid et commença à se diriger vers le numéro quatre de la rue.
« Êtes-vous sûr de vouloir le confier à ces moldus ? demanda McGonagall.
— Il le faut, répondit Dumbledore. Autant pour l'avenir du monde sorcier que pour celui de votre argent. »
McGonagall se tut, semblant changer d'avis.
Dumbledore posa le bébé devant la porte de la maison des Dursley.
On zooma sur la cicatrice en forme d'éclair que portait le bébé au front. Une intense lumière blanche l'éblouit quelques secondes avant de disparaître, le laissant dans le noir le plus complet.
Peu à peu, il sentit qu'il était sur une surface dure. L'endroit dans lequel il était sentait la poussière et semblait étroit et petit.
Il devina qu'il se trouvait dans le placard sous l'escalier du 4, Privet Drive. Mais avant qu'il ne puisse en penser quoi que ce soit, ses paupières s'alourdirent et il tomba dans un profond sommeil.
Le Cerf-Pentard
