Ce qu'il peut y avoir d'autre.

[Contes des Royaumes] Partie 2. Spoil de la trilogie. Différents Drabbles et OS. Introspection sur le différents personnages des romans et différents morceaux de vie de ceux-ci Yuri et het.

Contes des royaumes : trilogie de romans (Poison, Charme, Beauté) réécrivant les contes de fées en changeant ou en réadaptant certains éléments de l'histoire.

Disclaimer : Rien à moi et tout à Sarah Pinborough.

Drabble 1 : Je ne le méritais pas !

Spoil : Sur le roman Poison

Pairing : No pairing

Centré sur la cuisinière Maddy au moment où celle-ci se fait renvoyer.

Elle ne s'y attendait pas. Réellement pas. Elle savait pertinemment que la reine ne l'appréciait pas, ce qui était parfaitement réciproque. La reine Lilith n'était pas quelqu'un de sympathique, ni quelqu'un de bien.

La jeune femme était belle, et intelligente, mais beaucoup trop froide et sombre pour que Maddy puisse la respecter, ou même l'apprécier. Mais si il y avait bien une chose dont la cuisinière était sûre, c'est que jamais elle n'oserait se débarrasser d'elle.

Apparemment elle avait tord, et la surprise ainsi que l'horreur l'envahirent quand la reine prononça son jugement.

Renvoyée, elle était renvoyée sans absolument aucune raison, si ce n'est peut-être son attitude protectrice vis-à-vis de la princesse. Tout ce que voulait faire Maddy, c'était la protéger de cette femme dangereuse mais elle n'y était pas parvenue.

Si le roi avait été là jamais elle n'aurait osé cela.

Mais le roi était absent, loin du royaume et en guerre, alors il n'aurait définitivement rien pu faire pour elle. La princesse aurait pu, si elle avait le moindre pouvoir, et elle l'aurait fait. La jeune femme était à l'image de sa mère, l'ancienne reine.

L'ironie et les références à la reine Christine n'avaient semble-t-il pas été appréciés par la nouvelle reine, ce qui expliquait la raison de son renvoi. Maddy n'en voyait pas d'autre, et s'en voulu l'espace d'un instant, avant de se reprendre. Ce n'était pas de sa faute si la reine d'autrefois leur manquait à tous et que l'actuelle ne parvenait pas à la remplacer, ni même à être à sa hauteur !

La reine ne lui faisait pas peur, et elle était une des seules à être capable de la défier, sans qu'il y ait de conséquences.

Enfin, c'était le cas jusqu'à cet instant précis…

Elle voulut protester, bien sûr, et quand la surprise envahit son regard, elle ne put manquer la lueur de satisfaction qui venait d'apparaître dans celui de la reine.

Qu'est-ce que je vous ai fait ?

Cette question n'avait pas de sens, parce qu'elle n'avait rien fait à Lilith, à part la provoquer. Elle ne comprit pas pourquoi elle avait reçu sa haine en plein visage, mais une chose résultait de cela.

Elle devait partir, même si elle ne le méritait, même si la haine de la reine était infondée et se portait sur la mauvaise personne. La cuisinière resta digne, sachant qu'il n'y avait rien à faire, ni à dire. Elle payait pour les bontés de la princesse envers les nains et les serviteurs du château.

Elle garda donc son calme, même si elle aurait voulu pouvoir s'effondrer.

Renvoyée, moi ? Comment cela se peut-il ?

A cet instant elle était dans sa chambre, en train de rassembler ses affaires, sur le point de partir n'ayant de toute façon pas d'autre choix.

Lorsque la princesse débarqua dans sa chambre, en larmes, Maddy tenta de la calmer.

« C'est de ma faute, c'est ça ? C'est parce que je suis allé voir les nains ?

- Non princesse, vous ne devez pas pensez cela, c'est de sa faute à elle, vous m'entendez ? Elle ne veut pas d'opposants contre elle.

- Mais, si je n'étais pas…

- Elle ne le fait pas contre moi, mais contre vous Snow. Votre belle-mère vous déteste. »

La princesse parut avoir reçu une gifle quand elle entendit ces mots.

« Vous… vous pensez ?

- J'en ai la certitude. »

Et la servant ne comprit pas en voyant à quel point la princesse semblait bouleversée par cela, et la serra dans ses bras.

« Tout va bien se passer, princesse, elle ne peut rien contre vous, ni contre moi. Votre père rentrera bientôt, j'en suis certaine, fit-elle, tentant de la rassurer.

- Je l'espère Maddy, je l'espère vraiment. »

Puis vint le temps des adieux, et c'est le cœur lourd que l'ancienne cuisinière du château partit, alors que la princesse se rendait chez la reine.

Je ne le méritais pas, pensa-t-elle en sortant du château.

Et la princesse non plus.