Une vengeance d'enfer — par Pervy Otaku
Ohayou, mina-san ! Ero-san is back !! She would like to have all your attention !!
Bon, alors, on continue en français... la petite note ici est pratiquement sans importance... c'est juste pour annoncer que... OUI J'AI DÉCOUVERT L'HUMOUR. Pas spécialement toujours dans cette fic, u_u Alors donc ! J'espère que vous apprécierez la folie de mon personnage... une vraie folle xD Surtout dans mes fics de One Piece u_u Alors, geek 4ever, les amis !! Et attention les enfants ! Langage vulgaire, mais j' vais faire des efforts !!
« Parfois on a des regrets, et on doit vivre avec.
Mais d'autres fois, on a la chance de pouvoir changer les choses. »
— Tila Tequila, A Shot of Love With Tila Tequila, saison 2
Partie I: Alice of Human Sacrifice
Prologue: I am the one hiding under your bed
Zelda se réveilla au milieu de la nuit, par la faute d'un courant d'air. Pas une chose rare dans un château, mais, celui-ci venait de la porte. Se demandant avec excitation si ce n'était pas une visite nocturne de Link – bien qu'il fasse noir comme dans un four dans sa chambre. Mais elle sa joie se résorba bien vite; Link serait bien sûr passé par la fenêtre.
C'est justement à cet instant qu'elle commença à avoir un peu peur. La blonde regarda furtivement alentour, espérant trouver un simple chat qui serait arrivé jusque là, mais un ricanement sinistre la fit bien vite sursauter. Puis, ce fut un silence total.
Elle soupira. Bon, ce devait encore être un simple bruit – des planches du plafond qui craquaient, les vitres qui grinçaient – qui l'avait fait sursauter comme ça. Elle devait avouer que depuis le retour dans le temps, elle n'était jamais rassurée même si elle savait que Ganondorf était hors d'état de nuire...
Mais elle se retrouva bientôt à claquer des dents encore une fois; le ricanement se répéta, une fois, puis deux fois, et encore une fois, toujours plus long et malsain, avant de devenir un grand éclat de rire sinistre.
« Uwa uh uh ah ah ah uwa ah ah ah ! »
Dans l'obscurité, elle n'y voyait rien. Comme elle aurait voulu que le foyer soit encore allumé ! Et que tout ce ci ne soit qu'un autre cauchemar, que Link viendrait la réveiller, et que tout irait bien qu'il l'embrasserait doucement, en lui disant que tout allait bien... elle se cacha sous les couvertures en tremblant.
Le rire s'arrêta graduellement, et des bruits de pas se firent entendre. Ils étaient si proches ! Zelda entendait la respiration glacée de quelqu'un, et elle sentait une onde glaciale se dégager de n'importe quoi, mais elle claquait maintenant des dents de froid. Une voix s'éleva, « Mais non, Pleurnichette... Barbie-boy est très occupé, en cet instant. »
C'était une voix de jeune fille. Une personne qui devait être à peine plus vielle qu'elle. Sûrement dix-sept ans. Mais cette voix était bien loin d'être maléfique comme le rire. Sûrement chaude et basse de nature, mais avec un ton froid et moqueur sur ces paroles, et surtout... ce surnom qu'elle lui avait donné... quel culot, quand même !
« Oui, Barbie-boy est au prise avec de cher Darky-rii. Sexy-boy doit lui donner beaucoup de mal... » continua-t-elle sur un ton plus amusé.
« En quelque part, il y avait un petit rêve. Si petit qu'il était, personne ne savait qui l'avait rêvé. Le petit rêve se mit alors à penser, 'Je ne veux pas disparaître comme ça ! Comment puis-je faire rêver les gens de moi ?' Le petit rêve pensa et pensa, et eut finalement une idée, 'Je ferais les humains se perdre en moi,et les laisserai créer le monde... »
Zelda frissonna, avant de sentir les couvertures de son lit se faire tirer dans in grand geste théâtral. Elles retombèrent dans les cendres du foyer, avant de s'enflammer avec un grand « proarf ». La princesse trembla, avant de relever les yeux vers son agresseur, et fut étonnée de voir devant elle une fille qui avait sûrement le même âge. La petite vingtaine.
Avec de longs cheveux d'un roses aurore, une peau de pêche, presque de couleur porcelaine, un visage en cœur, encadré par une mèche noire dans le toupet. Elle ne ressemblait pas à n'importe quelle femme; elle portait une paire de pantalons dans un tissu semblable à de la toile, un chandail à courtes manches gris, avec les lettres « BABY B Y IS MINE », et une drôle de paire de chaussures à lacets, avec des fermetures éclair un peu partout, et de fausses taches de peintures. Tout en formes, elle avait un tour de poitrine parfait, le tour de taille l'était tout autant, et ses hanches... à faire devenir fou un prêtre ! Cette fille était le péché d'envie, il n'y avait que cette possibilité...
« Ma chère, j'ai beau avoir l'air jeune, j'ai quatre-vingt-dix-huit ans. » Elle prit un une voix un peu plus grave, un peu idiote et loufoque, ajoutant, « Incroyable, n'est-ce pas ? »
Zelda était un peu rassurée de savoir cette fille un peu moins folle... mais était-ce elle qui avait rit comme ça ? Et peut-être que Xanto n'était pas si mort que ça ? Et si cet enfoiré était revenu de quelque endroit où il avait été envoyé ?!
Presque aussitôt, elle reçu une baffe magistrale. Elle frotta sa joue endolorie, et remarqua bien vite une coupure causée par un bijou, sûrement.
« N'ose même pas penser comme ça ! Ce n'est pas de sa faute s'il est devenu comme ça ! Il serait resté Eiji-kun si j'aurais pas fait de bêtise ! »
La princesse était à nouveau effrayée. Elle voyait bien l'expression furieuse de l'autre, et se garda bien de répliquer, et commença à pleurer de peur. Elle aurait vraiment voulu que Link soit là...
« Tu me dégoûtes, Pleurnichette. » cracha l'autre, avant de joindre la parole aux actes et de lui cracher dessus. « Oui, tuer quelqu'un alors qu'on ignore tout de lui ! Toi et ton beau blond, vous ne méritez pas grand-chose de plus qu'un bon coup de pied au derrière jusqu'au Tartare !»
« Ou d'échapper un savon dans une prison, » déclara une voix sensuelle, tellement qu'elle seule était péché de luxure, de la porte.
L'autre se tourna, et aussitôt, elle s'adoucit, « Bonjour, Darky. Tu as le gamin ? »
Zelda leva les yeux vers l'autre dans le pas éclairée de la porte, pour voir une copie conforme de Link, avec des couleurs différentes; si les cheveux du héros était blonds, ceux de cet homme était d'un noir de jais, aussi sombre qu'une nuit sans étoile, et brillant comme mille d'entre elles; si la peau du gamin était d'albâtre, celle de l'autre était bronzée d'une couleur proche de celle du caramel; si Link était relativement petit, celui-là devait le dépasser d'au moins deux fronts; et si les yeux de Link était d'un beau bleu azur, ceux de celui-là étaient d'un incroyable doré, luxueux, et désirable, et il portait des vêtements tout aussi sombres que ses cheveux. Et, pris au piège dans les bras de son jumeaux, il y avait...
« Link ! » s'écria Zelda.
Le blond semblait paniqué, et à peine conscient avec du sang qui lui dégoulinait partout sur le corps. Sur les cuisses, sur le cou – marqué par des morsures –, sur les bras... partout. Il était pire qu'un bifteck.
« Je vois que tu t'es amusé.» remarqua l'autre avec amusement, sachant sûrement sa remarque inutile comme le soleil en pleine nuit.
« Qu'est-ce que vous avez fait à Link ?! » Zelda essaya de se faire autoritaire comme la reine qu'elle serait un jour, avant de se rendre compte que sa voix n'en sonnait que plus pitoyable.
« T'inquiètes, il va survivre, » annonça la jeune fille avant de commencer à ricaner, avant de partir dans un rire démentiel, en se serrer une mèche de cheveux en jetant la tête par en arrière. « C'est tellement jubilatoire de vous savoir comme ça ! » Elle étendit les bras vers l'arrière en regardant le plafond d'un regard dément, « FAIBLES ! » cracha-t-elle dans un éclat de rire. « FAIBLES ! » répéta-t-elle.
Zelda avait froid dans le dos. Elle avait de plus en plus peur, et se demandait pourquoi les gardes ne venaient pas. Soudain, le rire s'arrêta d'un coup, alors que la jeune fille se tournait vers elle, ses yeux maintenant bien visibles: encore plus dorés que ceux de l'homme, brillants, profonds, où se terraient une folie complètement pure, et un tristesse tout aussi pure, qui semblait avoir été dans ces yeux depuis toujours. Des yeux de démons, avec l'envie du meurtre pure et simple, pour un plaisir si bien assorti avec l'acte. Son regard plongé dans ses yeux ciel, Zelda se sentit frappée par eux encore plus forts que la gifle de tout à l'heure. Le ton moqueur et dément du rire resta dans cette voix incroyablement calme.
« Ne t'inquiètes pas; il ne mourra pas de si peu. Et j'ai encore besoin de vous... »
Zelda commençait à en avoir marre, « Vous êtes folle ! » s'écria-t-elle.
Soudain, elle se sentit complètement écrasée. La jeune fille aux cheveux roses avait une poignée de ses cheveux bien serrés dans un main, et la plaquait sur le lit de l'autre.
« Folle ? » demanda-t-elle d'une vois démente qui montait dans les aigus. « Et qui a tué Eiji ? Hein ?! QUI A TUÉ EIJI ?! HEIN ?!! C'EST TOI ET TA PETITE PUTE BLONDE QUI S'EST LAISSÉE FAIRE AVEC DARK !»
Zelda était terrifiée; cette femme vulgaire lui faisait un mal de chien avec ses ongles noirs pointus plantés dans son épaules, et griffant son cuir chevelu; ça faisait mal !
« Tu crois avoir mal ? » Elle posa durement son genou sur son ventre. « Et si je t'écrasais le ventre ? Ça ferait plus mal que quand vous avez tué Eiji-puh ? » Elle retira sa main de ses cheveux, et la plaça sur son cœur, lui enfonçant légèrement les ongles dans la peau. « Et ton cœur... si je m'amusais à l'arracher ? Ça ferait plus mal que quand Eiji a été tué par ta pute blonde, non ? »
Elle se releva rapidement, la laissant hébétée de voir qu'elle ne lui avait rien fait.
« Laisse-lui le blond, Dark... » soupira-t-elle.
« Bien sûr, Ero. » lui accorda l'autre, en se léchant les babines.
« Barbie-boy aura besoin de soin... dépêche-toi de lui en trouver... j'ai encore besoin de vous ! »
Elle se tourna vers elle, et ses yeux fous brillèrent un instant. Ce n'est qu'à cet instant qu'elle remarqua à quel point elle était ensanglantée. Elle se pencha, pour ramasser quelque chose, et le lui lança. Zelda le rattrapa sans y penser.
Zelda hurla en se rendant compte de ce qu'elle venait d'attraper; la tête de son double sombre !
Dark Zelda, ou du moins sa tête, figée dans une grimace de terreur douloureuse, les yeux blancs révulsés. Zelda n'avait jamais cru pouvoir être tellement terrifiée lorsqu'Ero partit dans un rire dément, avant d'ouvrir la porte en grand pour disparaître, la laissant voir dans la lumière du couloir, les corps des gardes, décapités, le cœur arraché traînant près d'eux, la gorge tranchée, les yeux arrachés: morts dans des souffrances atroces.
La pauvre jeune fille ne pouvait même plus hurler de terreur; elle haletait, et pleurnichait... c'était franchement la plus grande terreur de sa vie !
Et le rire dément d'Ero résonnait dans les couloirs, « FAIBLES ! FAIBLES ! FAIBLES ! UWA UH UH AH AH AH AH AH !! »
Chapitre 1: I'm not alive, no more, if you aren't with me...
« And if you go,
I wanna go with you.
And if you die,
I wanna die with you.»
— « Lonely Day » System Of A Down
Les prochaines deux cents années furent tranquilles. L'incident de la nuit aux château resta longtemps dans les annales, et on en parla beaucoup pendant plusieurs mois au début, puis, la rumeur prit des allures presque de combat contre un puissant dragon pervers; bref, une vraie blague.
On rechercha les deux fautifs dans tout le pays; sans grand succès. Parfois, un passant se voyait se retrouver mort, son chandail déchiré, avec les mots sanglants gravés sur le torse, « Vous ne me trouverez pas ! »
La population avait été déjà paniquée de voir leur héros national se retrouver un tel état, et se doutait bien que Ganondorf était de retour, ou quelque chose de ce genre. Mais rien à faire... la princesse et le héros ne voulait pas dire un mots, et Link, était complètement traumatisé par cette expérience, peut-être encore plus eu la princesse.
Alors de voir que cette monstresse et son acolyte s'en prenait à la population... ça avait fait capoter les mémés, et serrer les fesses les pépés. Les gentilles mamans ne laissaient plus les enfants sortir, et onse méfiait des étrangers. Certains qui riaient un peu trop fort avait manqué se faire envoyer au bûcher, mais la princesse leur avait gentiment sauvé la mise.
Les seuls en sécurité dehors semblaient être les chiens et les chats. Si jamais il y avait un pauvre homme dehors, il se voyait ajouté à la liste des victimes, un message macabre gravé sur le torse. De « Je suis toujours là ! » à « Goûtez la terreur ! » en passant par « Je réchaufferai la vengeance », et même un message incompréhensible gravé sur tous les membres d'une femme... la pauvre était méconnaissable. Le cirque macabre d'Ero et Dark dura un mois; puis, ils disparurent, et personne ne tenta de les retrouver. Tous les soldats faisaient dans leur armure juste à l'idée de se retrouver en face des deux monstres.
Et en une année, la menace avait été oubliée.
Les années qui suivirent furent relativement calmes. Cinquante ans passèrent sans même que personne ne s'en rende compte, sauf peut-être le pauvre Link, qui continuait à compter les pétales de marguerites sur le pied du miroir, dans le désert. Le pauvre gamin voulait encore plus revoir Midona après cela, pour se rassurer de la savoir en sécurité... mais elle n'apparaissait jamais.
Le seul événement marquant des cinquante premières années, fut la découverte que Link fit dans la chambre du miroir: une copie conforme du miroir, en blanc, avec des symboles rouges. Celui-là était lisse, comme de la pierre ponce, et retenu par de simples cordes blanches, minuscules.
Et Link avait tenté de découvrir le secret du miroir... en se doutant bien que ce serait une source de malheur.
Ensuite, quelques quatre-vingt-dix ans après l'incident, Link mourut des suites d'une complication à une blessure de guerre; laissant derrière lui quatre beaux enfants.
Quant à Zelda, elle régna d'un règne tranquille, hormis la guerre qui se passa vers la fin de son règne. Elle ne se maria pas à Link. Elle lui préféra un jeune prince d'un pays lointain, qui était parfait à ses yeux. Il acceptait sa grande amitié avec Link, et ainsi de suite...
Elle fut plus ébranlée que le jeune homme quant à l'incident; chaque nuit, elle était sûre d'entendre de spas, et cette aura glacée. Elle voyait le feu s'allumer, puis, un clignement d'yeux plus tard, il était éteint. Sa douce moitié la rassurait bien sûr.
Zelda mourut peu après Link, laissant son pays dans le deuil d'une grande reine, avec une autre petite princesse.
Les relations entre la famille royale et la famille de Link se relâchèrent à partir de là. Les jeunes n'eurent plus la possibilité de se voir, et il ne fut plus question de proximité vu les mauvaises relations très condescendantes de Zelda et Iria.
Et les années passèrent normalement, les enfants des héros se mariant, puis mourant, et leurs enfants continuant le cycle...
Jusqu'à ce que deux autres copies conformes furent produites. Et que Ganondorf trouva à nouveau un moyen de faire des siennes, et que l'histoire se vit répétée.
.oO0Oo.
« Je vois toujours pas la raison de faire un truc pareil. » répéta Dark, en suivant Ero, qui marchait gracieusement entre les arbres. « Ils ne sont plus les mêmes, non ? »
« Mais si ! L'histoire n'arrête pas de se répéter, ici ! » lui assura Ero dans un petit rire bienheureux. « Et puis... tant que l'ombre reste ce qu'elle est... l'autre sera pareil ! »
« Tu as tué l'ombre de Zelda. »
« Bah, j' m'en fous si elle est un pue différente... ce qui importe, c'est Link ! Qu'il soit encore le même Barbie-boy, volant à la rescousse de sa petite Pleurnichette ! » lui assura Ero avec un immense sourire.
L'ombre afficha un sourire carnassier, avant de reprendre son ton condescendant, et de dire, « Ah bon ? J'ai hâte de voir ça...»
Ero se tourna vers lui, et se pourlécha les lèvres d'un geste explicite, avant d'ajouter d'une voix suave, « Moi aussi, Dirty-boy. » Elle regarda ensuite l'horizon, avant d'ajouter, « On va se presser. Elle sera dehors à treize heures... et Barbie-boy viendra la rejoindre... je veux le voir se briser sous mes yeux. Lorsque je lui prendrai sa belle petite idiote sous ses yeux ! »
Et elle repartit dans un rire démoniaque du genre « Ah-ahahahahah », laissant sourire encore plus largement son acolyte, qui murmura, sans espérer être entendu, « Content de te savoir heureuse, princesse. »
.oO0Oo.
Link s'introduisit discrètement dans le jardin personnel de la princesse, un bouquet de fleur entre les dents. Il aurait bien sûr put prendre la porte de devant, mais... c'était plus romantique de surprendre la jeune fille lors de son dîner, et de lui offrir ses fleurs, et d'ainsi la déranger alors qu'elle dégustait un fin repas, et peut-être qu'il pourrait s'en voler une bouchée... il rougit en pensant à tout ce que certains des gamins un peu plus vieux de Toal racontaient sur tout ce qu'on pouvait faire avec de la nourriture...
Mais bon, il ne venait pas là pour faire des choses vulgaires avec une si respectables princesse, bien au contraire... il était juste là à cause de ces rêves bizarres qui le tracassait... et est-ce possible d'avoir des lecteurs si pervertis ? Il rêvait plutôt à des choses graves... comme, Hyrule en flammes, et la princesse enlevée... et pas un mois après la mort de Ganondorf ! Parfois, la fatalité avait un drôle d'humour...
Soudain, le blond s'arrêta de marcher, et écouta la nature. Les vieux bois semblaient chanter, d'une voix spectrale, ou s'était un autre randonneur, qui se contentait d'être loin de lui – un bon cinq cent mètre, à vu d'oreille. Une voix de femme. Aussitôt, le blond se demanda comment une damoiselle pouvait se trouver dans les bois à une heure pareille...
La voix ne tarda pas à se rapprocher, et bientôt, il put distinguer un « La, la la la, la la la, la la la... » La voix avait un air tout autant spectral, d'encore plus effrayant car elle était de plus en plus près...
Puis soudain, la voix sembla être juste dans son oreille.
Paniqué, le blond se retourna, pour voir une jeune fille sortir des buissons en chantonnant d'une voix aiguë, « Ichibanme Arisu wa isamashiku ken o katate ni, fushigi no kuni. Ironna mono o kirisutete, makka na michi o shiite itta. Sonna Arisu wa, mori no oku. Tsubimoto no you ni tojikomerarete. Mori ni dekita michi igai ni, kanojo no sei o shiru sube wa nashi. » Franchement, à donner froid dans le dos. Cette langue inconnue lui semblait un peu familière, mais il n'y comprenait qu'un charabia incompréhensible, cela allait de soit.
La jeune fille était tout aussi jolie que sa chanson l'effrayait; des cheveux roses aurore, cascadant sur ses épaules jusqu'au creux du dos comme l'aurait fait une eau pure; une peau de pêche, légèrement pâle; de longs cils sur des yeux légèrement en amande, non sans rappeler des yeux chevalins; un visage en cœur, presque elfique – ah, comme il aurait voulu en voir, des elfes !; et un corps aussi parfait que celui de la princesse. Vraiment, il n'y avait pas mieux qu'à Hyrule pour trouver de jolie fille...
« La première Alice entra bravement au Pays Des Merveilles, épée en main. Tuant d'innombrables créatures, elle laissa un chemin rouge vif dans son sillage. Cette Alice est dans la forêt, enfermée comme une pécheresse. Hormis le chemin qu'elle laissa dans la forêt, il n'y a aucuns signes de son existence. » dit-elle d'une voix calme.
Link savait que c'était une traduction de la chanson qu'elle avait chanté plus tôt.
Link remarqua son habillement peu conventionnel. Des vêtements sombres, très gothique. Un corset noir serré, lacé dans le dos, avec de la dentelle rouge à l'avant, laissant voir des épaules qui semblaient n'être même pas capable de supporter le poids d'une plume, ou de la simple poussière. Une jupe courte en triangle, tout aussi noire, laissant voir de très longue jambes, terminées par une paire de botte noire élancée, lacées sur toute la longueur avec un lacet mince noir. Le tout terminé par des gants de dentelles noir lui arrivant au coudes, aux doigts coupés, et le pouce qui avait autant de liberté. Elle portait aussi quelques bijoux noirs, terminés par une touche de maquillage tout aussi sombre. Et...
Une mèche noire dans le toupet. Link tressaillit en entendant sa voix un peu plus vielle que son apparence, et, un instant, il craignit avoir affaire à une nymphe sylvestre un peu détraquée, alors qu'elle lui disait que sa voix comme le vent dans les arbres, « Que faites-vous dans les bois à cette heure, jeune homme ? »
Une voix qui évoquait en elle-même déjà un péché; luxure, envie...
Link mit quelque minutes à répondre, et à essayer de se montrer le plus courtois possible envers cette frêle créature qui se tenait devant lui. D'autant plus qu'elle était maculée de sang frais...
« Et qu'est-ce qu'une jolie dame comme vous fait dans les bois ? Ce n'est vraiment pas un endroit pour une une jolie dame comme vous. »
Elle eut un petit rire, avant de relever ses yeux vers lui. Ils brillèrent d'un bel éclat doré, et Link ne vit leur couleur étrange qu'en cet instant: d'un doré incroyable, plus pure que l'or, et complètement fou. Une folie sans fin se terrait dans cet or en fusion sans abysse.
« Il est vrai que l'on peut bien croire que je serais en problème dans cet endroit... »
Link vit une goutte de sang rouler le longs de ses doigts pour atterrir sur le sol. Ses gants étaient complètement détrempés par le liquide rouge opaque.
« … mais je suis bien plus en sécurité que toi, Barbie-boy. »
Link fit soudain tilt. Du sang ? Des yeux fous ? Mais qu'est-ce qu'il faisait à parler avec un fille aussi étrange ? Elle pouvait très bien avoir tué quelqu'un !
Il recula de quelques pas, avant de presque heurter un arbre, et échappa un petit gémissement alors qu'il réalisait que la fille avançait autant qu'il reculait.
« Je... je dois partir... »
« Quoi ? Tu as peur ? » lui demanda-t-elle d'une voix doucereuse. « N'ai pas peur... je veux juste que tu souffre un peu plus que ces sales petites nymphes qui te protègent tant. »
Link releva les yeux, pour voir, derrière les buissons, quelques nymphes dans un état horrible, tellement qu'il se mit à courir le plus vite possible pour échapper à cette vision. Un rire dément s'éleva de la gorge de la jeune fille.
« Uwa uh uh ah ah ah ! »
Link courait aussi vite qu'il le pouvait... laissant
« LACHE ! LACHE ! LACHE ! »
.oO0Oo.
Zelda mangeait tranquillement une délicieuse part des meilleures viandes d'Hyrule, accompagné d'un verre de chocolat chaud, lorsque Link arriva en trombe, complètement essoufflé.
La princesse leva des yeux surpris vers lui, en se demandant sûrement pourquoi il avait l'air si pressé.
« Link ? » demanda-t-elle en déposant sa fourchette et en s'approchant de lui dans un froissement de robe. « Ça va ? »
Le blond releva ses yeux d'azur vers elle, avant de sourire d'une manière un peu inconfortable, puis de lui assurer que rien ne s'était passé, qu'il avait juste un peu couru, et perdu les fleurs en chemin. La princesse se contenta de sourire, et de l'inviter à sa table.
Link s'émerveillait encore de ce jardin. Il se demandait surtout comment des plantes si exotiques pouvaient pousser dans un endroit si froid...
Zelda engagea rapidement la conversation, lui parlant de choses politiques qu'il comprenait à peine, mais il aimait bien l'entendre parler, alors, il se tut, et lui accorda presque tous ses avis.
Le tout se passait bien, les deux jeunes gens riaient, et puis, Link allait ouvrir la bouche lorsqu'un jeune homme sortit de la forêt, accompagné d'une jeune fille... celle qu'il avait vue plus tôt ! Toujours ensanglantée...
Link se leva, et sortit vaillamment son arme, pour protéger Zelda.
« Comme c'est mignon... il protège sa petite mamie. » dit l'homme en noir, d'un ton moqueur, avec une voix si grave qu'on aurait dit un léger tremblement de terre, en plus esthétique.
Et cet homme... une copie conforme de lui, mais en parfait gothique...
Il portait du cuir noir et luisant. Un veston et une paire de pantalons, difficilement plus simple. Il avait des cheveux mi-long, noir et brillant, retenus en une petite queue de cheval à l'aide d'un ruban rouge comme ses yeux de serpent. Il portait un piercings sur le nez, plusieurs aux oreilles, et un autre au sourcil. Un vrai punk, avec des bottes aux bouts de fer... Link se demanda comment il pouvait marcher avec ça aux pieds...
« Nibanme Arisu wa otonashiku uta o utatte, fushigi no kuni. Ironna oto o afuresatsete, kurutta sekai o umidashita. Sonna Arisu wa, bara no hana. Ikareta otoko ni uchikorosarete. Makka na hana o ichirin sakase, minna ni mederarere karete yuku. » annonça-t-il d'une voix chantante, continuant sûrement la chanson de la fille,qui afficha un large sourire.
« Salut, Barbie-boy. » Elle ne dit rien de plus, et s'avança en sortant un couteau d'un fourreau accroché à sa cuisse gauche, qu'il n'avait pas remarqué, ou n'avait tout simplement jamais été là. Et avant même qu'il ne puisse réagir, il avait le même couteau sous la gorge, et il n'avait plus d'échappatoire possible, car trois autre copies conformes l'encerclaient, avec chacune un identique couteau sur sa gorge.
Celle devant lui lui donna un rictus complètement fou, avant d'éclater d'un grand rire fou. Le silence dura plusieurs minutes, le temps qu'elle manque de souffle, ce que Link craignit qui n'arrive jamais.
Elle baissa la tête pour retrouver son souffle, ses mèches aurore cachant son visage. Puis, d'une voix sifflante tellement elle riait, elle ordonna, « Sexy-boy, emmène Pleurnichette... je m'occupe de Blond-Barbie. »
L'autre acquiesça dans un simple petit rire supérieur. Link voulu tourner la tête pour voir Zelda, mais l'une des copies lui pressa plus fermement son arme sur la nuque, ce qui l'en empêcha.
« Je vous interdit de me toucher ! » s'écria la princesse.
« Comme si c'était ça qui allait m'en empêcher, blondasse ! » lui annonça l'autre avec une respiration sifflante.
« Non ! Non ! LAISSEZ... »
Puis un lourd 'thud'. Link savait qu'il l'avait assommée. Il s'écria, « Vous allez payer pour ce que vous faites ! »
La fille lui pressa le couteau sur la gorge, avant de dire d,une voix dure et moqueuse, « Tu n'es pas du bon côté de la lame pour marchander, garçon. » Elle se tourna ensuite vers son acolyte, et lança, « Allez, Dirty-boy, fiche-le camp, on se rejoindra au Lac Hylia... »
L'autre acquiesça d'un son, avant de partir avec Zelda par-dessus son épaule. Pas un son de fut prononcé, même longuement après qu'il soit parti.
« Le deuxième Alice chante humblement une chanson au Pays Des Merveilles. De l'étalement des notes innombrables, il a donné vie à un monde fou. Cet Alice était une rose, abattu par un fou. Créant une fleur rouge vif, et admiré de tous, il trépasse. »
Link savait que c'était encore une traduction de cette chanson. Mais à quoi servait-elle ?
Il comprit bien vite.
La copie de derrière lui enfonça le couteau profond dans l'épaule, alors que celle devant lui éclatait de rire, et que les copies disparaissait.
La vraie en profita pour lui enfoncer le sien dans l'estomac, et de le plaquer sur le sol en le poussant, puis en posant un pied sur son épaule blessée.
« On va faire un marché pour que tu retrouves ta Pleurnichette, okay, Blond-Barbie ? » dit-elle d'une voix doucereuse.
« Je ne veux rien de vous ! » s'injuria le blond en essayant de se défaire du poids de la fille. Elle appuyait bien trop fort...
« Eh bien... je peux dire à Darky dès que je le vois de tuer Pleurnichette. Moi, je ne peux pas le faire... et toi, je peux te tuer alors que lui ne peux pas, et c'est tout ce qu'il veut. » Sa voix devint un murmure alors qu'elle prononça ces paroles, « Voir ta tête rouler sur le sol avec une affreuse grimace, Barbie-Boy. »
L'annonce de la mort de Zelda si sa coopération n'était pas là convainquit Link. 'Je vais le faire,' pensa-t-il.
« C'est bien, » dit-elle comme si elle avait lu dans ses pensées. « Retrouve-nous, et tu verras... on discutera des conditions. J'espère que tu seras aussi coopératif sans que j'ai besoin d'utiliser de chantage... même si j'aimerais beaucoup faire rouler la tête de Pleurnichette et la tienne pour ce que vous m'avez fait il y a deux cent ans... »
Elle quitta les lieux en brassant les hanches dans un geste lubrique, et disparut dans les arbres.
Link savait que tout ceci deviendrait un vrai enfer. La chanson continua, mais il ne put distinguer que les dernières paroles.
Ils ne vont pas se réveiller de leur rêve. Ils sont perdus au Pays des Merveilles.
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(NDA: Les paroles de la chanson viennent de la chanson 'Hitobashira Arisu/Alice of Human Sacrifice' du groupe des VOCALOID.)
