- Je vais la tuer !
- Vieux tu veux...
- Je te jure Ron, je vais tuer cette connasse !
- Mec c'est...
- Je vais la prendre et...
- Mais tu vas la fermer Harry ! s'écria Ron, à bout après plusieurs heures de lamentations et de promesses de vengeance d'un Harry passablement énervé. Si tu es dans un telle situation aujourd'hui, c'est entièrement de ta faute. Nous sommes en dernière année depuis deux semaines et toi tu es déjà là à faire tes conneries. On a dix sept ans mec, on est plus des gamins qui peuvent faire ce qu'ils veulent sans se soucier du lendemain, car dans un an on est des adultes et...
- Hermione déteint trop sur toi mon pote.
- Je sais, gémit Ron, la tête tombant sur ses genoux dans une posture désespérée. Elle arrête pas depuis la rentrée avec ses discours moralisateurs.
Harry et Ron se regardèrent et se sourirent. Quoi qu'on en dise, ils l'aimaient bien leur Hermione eux. Sous ses airs de marâtre acariâtre et sans merci, la jeune fille leur était indispensable et ce depuis bientôt sept ans. Surtout pour Ron qui lui avait déclaré sa flamme il y a de cela trois mois. Nous tairons bien sur le fait que l'école entière avait parié sur le quand de cette déclaration depuis bientôt deux ans. Saleté de Seamus et ses trois cent livres, pensa Harry.
- Bon en tous cas là tu dois assumer, repartit Ron, t'as vraiment merdé... Qu'est-ce qui t'as pris ? Tu as foutu une vidéo de toi sur le site du lycée en train de détruire le bureau d'Ombrage !
- Mais je portais une cagoule ! tenta vainement de protester Harry.
- Tu avais ton maillot basket avec ton numéro ! hurla Ron, le visage se confondant avec ses cheveux. Harry remarqua qu'il ne pouvait même plus voir ses taches de rousseurs. C'est qu'il est en colère le Weasley.
Harry se tut, à court d'argument. Lui-même ne savait ce qu'il avait bien pu fumer pour faire une chose pareille... Peut être de la Crystal...
- Alors maintenant tu vas aller faire ces trois mois de travaux et arrêter de me faire chier.
- Trois mois où je ne pourrais pas rentrer chez moi avant vingt heure ! T'imagines l'horreur ?!
Ron souffla and maugréa dans sa barbe, je t'avais prévenu crétin avant de se lever et de retourner vers l'entrée de leur pauvre lycée. En plein coeur de Londres, cet endroit acceuillait l'élite de la masse populaire, en gros des gens avec des capacités non soutenues finançièrement. J'ai nommé, la Gryffindor Académie. Ses pas qui le conduisait vers l'entrée si reluctante de l'établissement ne lui permirent pas de voir la lueur de soulagement qui envahit les yeux de son meilleur amis à la mention de ces trois mois.
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- Vieille bique sénile aux dents pourries dont je me ferais le plaisir de toutes les arracher une à une et l'attrapper par...
- Je crois qu'on a compris Draco, s'exclama Blaise, regardant autour de lui face aux regards suspicieux des autres étudiants. Tu sais bien qu'ici les murs ont des oreilles et sont plus volubiles qu'une Pansy hormonale! Merlin, faîtes qu'elle n'entende jamais ceci...
- Pas la peine faux frère, au point ou j'en suis, je pourrais tout aussi bien crier contre cette infame mégère aux bajoues tremblantes et à l'allure de crapeau centenaire, que je l'enmerde, rétorqua Draco, amer. Et arrêtes avec tes expressions tordues, venues d'on ne sait où !
- Faux frère ?! Tu te fous euh... fiches de moi j'espère, se reprit Blaise, stupéfait. C'est pas moi qui était en train de me faire sucer dans le bureau d'Ombrage et d'insulter de chienne durant l'acte cette pauvre Turpin, finit-il plus bas mais tout aussi virulemment .
Draco se redressa du muret contre lequel son délicat séant reposait, et écrasa sa cigarette contre la pierre finement taillée. Si son père entendait qu'il fumait encore ces objets du diable, selon ses propres mots, il le tuerait sans hésitation. Une deuxième fois. Il se mit gracieusement en mouvement vers l'entrée de son établissement, ses membres fins et nerveux se mouvant avec la classe aristocratique de tout bon Malfoy. C'est en passant devant Blaise qu'il lacha ces paroles avant de rejoindre le sublime portail déicatement forgé.
- Cette chienne n'était même pas douée. Une bouche est une bouche mais la sienne ne valait pas trois mois de travaux pour cette grognasse. Tu le sais, c'est de l'abus de pouvoir.
Blaise regarda la silhouette de celui qui portait depuis bien des années maintenant le nom de frère, s'éloigner. Draco était un être tétu et fier, il éspèrait que son arrogance ne le perdrait pas, qu'il arriverait enfin à trouver cet équilibre, si nécessaire à son existence. Perdu dans ses pensées, le mulâtre rejoignit l'entrée de son lycée d'un pas hagard sous les tintements virulents de la cloche. Il ne fit également pas attention aux bruits émanant de l'autre côté de la route, restant concentré sur la Slytherin School.
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Ombrage assit dans son si cher bureau ne cessait de s'auto-congratuler. Depuis que sa présence était partagée entre les Gryffindors et les Slytherins, soit depuis deux ans, sa charge de travail n'avait cessé d'augmenter surtout chez ces pouilleux de rouges et ors. Mais bon l'argent a ses raisons que la raison ignore. Seulement il y a deux soirs de cela était survenus non pas un mais deux fabuleux incidents. Le fils Malfoy en plein délit de coucherie, enfin elle tenait sa revanche contre le père,ce vil manipulateur. Et Potter qui avait osé saccager son si précieux second bureau ! Cet engeance de rat, elle avait détruite tous ses plus beaux chatons ! Encore heureux que les deux écoles étaient seulement séparées par une rue, elle avait pu se battre sur tous les fronts. Les trois mois pouvaient commencer, elle était prête songea-t-elle avec un air machiavélique.
