Disclaimer: Les personnages ne m'appartiennent pas. (Et heureusement pour eux, qui sait ce qu'il pourrait leur arriver...)

Blablatage de début: Tout d'abord, je tiens à dire que je reviens d'un loooong silence, donc j'espère ne pas avoir perdu de mon imagination, et que malgré tout mon histoire vous plaira. Ensuite, je précise que cette fanfic est ma première sur Sherlock Holmes. En effet, depuis que j'ai re-regarder le film de Guy Ritchie, je suis tombée sous le charme de son Watson. Et y regardant de plus près, je suis sûre que son Holmes aussi. Enfin bref, tout ça pour dire que cela a réveillé mon âme d'écrivain. Je pense bien que cette histoire est vouée à avoir une suite, pour celles et ceux qui, comme moi, ont horreur de faire travailler leur imagination après une fin ouverte, et qui préfèrent de loin y lire une VRAIE fin et savoir à quoi s'en tenir. En ce qui concerne ceux qui n'aimeraient pas les pairing male/male, je vous autorise à ne pas lire cette fanfic, même si vous y perdrez beaucoup.

Sur ce, bonne lecture...

Mary amena ses mains à son visage pour y retenir les larmes qui commençaient à couler.

Elle se retourna et descendit les escaliers aussi vite qu'elle le pu. Elle voulait s'enfuir, loin de ce John qu'elle ne reconnaissait plus depuis quelques temps. Loin de ce John qui venait de lui briser le cœur.

Elle passa devant Mme Hudson, qui semblait revenir d'une sortie, et s'arrêta en plein milieu de la rue, pour y tomber à genoux et maudire son désespoir. Mme Hudson s'approcha d'elle et s'agenouilla pour être à sa hauteur, et pouvoir ainsi lui tenir les épaules et mieux la consoler.

oOoOoOo

La veille…

Clairement en manque d'affaires à résoudre, Holmes tournait en rond dans l'appartement, s'arrêtant de temps en temps pour regarder par la fenêtre histoire de s'occuper un peu l'esprit. Il ne savait pas quoi faire, attendant que son ami finisse ses consultations.

Il avait bien été tenté de s'injecter une fois de plus une dose de cette drogue dont il pensait apprécier les effets, mais, il ne voulait pas que Watson le trouve dans un état pitoyable lorsqu'il viendrait.

Il se décida donc d'aller chez l'un des marchands du coin acheter de l'alcool. Assez pour que le Docteur Watson se joigne à lui une fois mit au défi.

Watson et Holmes n'habitaient plus ensemble. L'un venait d'emménager avec sa fiancée, et l'autre continuait de hanter ces lieux autrefois partagés, qui, aujourd'hui, manquaient cruellement d'une certaine présence.

Pour éviter que cette rupture ne soit trop brute, le docteur allait tous les soirs dans son ancien appartement pour passer un peu de temps avec son ami. La plupart du temps ils restaient à discuter, et de temps à autre ils sortaient pour aller dîner ou écouter un groupe de personnes pousser la chansonnette. Depuis peu, Watson restait toute la soirée, parfois même en oubliant que Mary devait sûrement l'attendre impatiemment.

C'était pour cette raison que Holmes ne se droguait plus et ne participait plus à ces démonstrations bestiales de force. En tout cas, plus avant que Watson ne soit passé. Il savait qu'il avait besoin de cette visite quotidienne, même s'il se refusait de l'accepter.

Et ce soir il avait décidé de se mettre dans un état second. Ca faisait longtemps qu'il ne l'avait pas fait, et cela ne compterait pas vu que Watson y participerait aussi.

Une fois rentré, Holmes posa les bouteilles sur une table et s'installa dans son fauteuil. Il attendait Watson, qui semblait se faire prier ce soir.

« - Bonsoir Mme Hudson.

- Bonsoir Docteur. »

Watson avait retiré son chapeau pour saluer cette chère Mme Hudson. Il lui avait adressé un sourire aussi, mais elle ne savait pas si il fût vraiment pour elle, ou si c'était l'idée de rejoindre Holmes qui le réjouissait.

Ces salutations résonnèrent et n'échappèrent pas au détective qui attendait désespérément. Il se leva alors d'un bond et se surprit à frotter sa chemise pour se rendre présentable.

Une fois qu'il eut réalisé son geste, il se rejeta dans le fauteuil, estimant que Watson ne méritait pas tant d'attention, et que cela pouvait faire suspect.

Le Docteur n'eut pas le temps de frapper à la porte qu'une voix se fit entendre :

« -Vous pouvez entrer. »

Watson poussa la porte, posa son chapeau sur la tige qui faisait office de porte-manteau et fit quelques pas pour atteindre les fauteuils au milieu de la pièce. Il remarqua tout de suite les bouteilles posées sur la table.

« - Chassez le naturel et il revient au galop.

- C'aurait pu être autre chose, rassurez vous.

- Certes, venant de votre part ça ne peut être que rassurant de voir de l'alcool. Et au vu de toutes ces bouteilles, je pense que vous vous êtes surestimé.

- Oh, mais il n'y en a pas que pour moi.

- Vous comptiez avoir de la visite ?

- A part la vôtre ? Non.

- Donc vous voulez me faire boire ?

- En quelques sortes oui.

- Non désolé. Je m'efforce d'avoir un train de vie sain. Et je pense que rien que le fait de passer vous voir après le travail m'écarte peu à peu de cet objectif.

- Oh, donc le fait que Mary contrôle pratiquement tous vos gestes n'y est pour rien ?

- Comment ça ?

- Oups, je crois que cette phrase m'a échappé. Oubliez.»

Watson lança un regard noir, mais interrogateur à son ami. Il ne savait pas pourquoi il venait de dire ça. Mary ne contrôlait pas sa vie. Elle était même très compréhensive et patiente avec ce qu'il lui faisait endurer en ce moment, ses allers et retours chez Holmes ou encore l'heure à laquelle il rentrait ces derniers temps. C'était une femme très gentille, et elle ne méritait pas qu'on parle d'elle de la sorte. D'ailleurs il allait lui en faire part :

« - C'est une dame très gentille. Vous ne…-

- Une dame ? Vous la défendez parce qu'elle est gentille et parce que c'est une dame ? Voyons Watson, vous oubliez qu'il s'agit aussi de votre fiancée. »

Holmes avait raison. Pourquoi ne pas avoir pensé un seul instant qu'il s'agissait de sa fiancée ? De ce fait Holmes n'avait pas à s'initier dans leur couple.

Couple.

En analysant la situation, Watson n'était plus vraiment certain de la personne avec qui il formait ce couple.

D'un côté il y avait cette femme qu'il n'hésitait pas à laisser seule le soir, et parfois sans même la prévenir. Il n'hésitait pas non plus à rentrer tard, quitte à la laisser s'endormir seule dans leur lit conjugal. Et puis il y avait aussi l'argent qu'il gagnait, où une partie y passait pour parier sur son ami lors de ses combats.

Et puis de l'autre côté il y avait Holmes, chez qui il allait tous les soirs, et avec qui il passait toutes ses soirées maintenant. Ce Holmes qu'il suivait dans toutes ses enquêtes. Ce Holmes sur qui il pariait lorsqu'il le suivait le soir pour s'assurer de sa santé, au lieu de rentrer chez lui rejoindre Mary.

Ces pensées commençaient à être vraiment embarrassantes. Watson s'approcha alors de la table d'un pas ferme, attrapa une bouteille, la jeta à Holmes, et en prit une pour lui, qu'il ouvrit et en bu quatre ou cinq gorgées d'affilée tout en s'asseyant sur le fauteuil libre.

Holmes eut un sourire de satisfaction. Il avait réussi, et son plan se déroulait comme prévu. Il but quelques gorgées à son tour en regardant Watson qui semblait perdu dans ses pensées. Des pensées qui avaient l'air de l'inquiéter vu l'expression qui se dessinait sur son visage. Il décida donc de lui changer les idées en changeant le sujet de leur discussion.

« - Au fait, vous ne devinerez jamais ce qu'on m'a proposé comme enquête. Un homme qui est à la recherche de son fils disparu. Il ne m'a fallu que quelques secondes pour savoir ce qui lui était arrivé. Et vous ne devinerez jamais ! »

Watson l'air toujours ailleurs, le regarda pour lui faire comprendre qu'il pouvait continuer son histoire, car il l'écoutait.

L'histoire étant un peu compliquée et longue, Watson eut le temps de boire les trois quarts de la bouteille. Il ne savait pas trop ce qu'il buvait, mais il savait que c'était fort, et qu'il ne supportait pas beaucoup l'alcool. Il sentait son esprit partir, et ses yeux avaient du mal à se fixer. Il n'écoutait qu'à moitié Holmes, toujours très concentré sur son histoire et s'éternisant sur des détails très importants selon lui. Watson finit la bouteille, et laissa sa tête tomber en arrière. L'alcool se faisait très présent. La bouteille lui glissa des mains et tomba par terre, ce qui attira l'attention de Holmes qui racontait toujours son histoire. Cela faisait bien une demi-heure que son histoire avait commencé. Regardant Watson d'un air interrogateur, Holmes but quelques gorgées et se leva pour aller voir si le docteur était toujours conscient. Watson releva sa tête d'un coup. Il fut surpris de voir Holmes si près car il ne l'avait pas entendu se lever, et lui lâcha d'un ton froid mais mal assuré :

« - Vous m'avez manipulé. Une fois de plus Holmes. Je suis lucide.

- Je n'aurais pas utilisé ce mot vu votre état, mais oui, vous êtes une fois de plus tombé dans le panneau.

- Je sais ce que vous cherchez à faire.

- Bien. Et qu'est ce que je cherche à faire selon vous ?

- Vous cherchez à m'éloigner de Mary pour que je me rapproche de vous. Vous ne pouvez pas vous passer de moi. Surtout depuis que j'ai quitté cet appartement. Vous ne pensiez pas que je pouvais le faire. Vous pensiez que je n'allais pas déménager et que Mary m'aurait quitté. Mais non mon vieux, je l'ai fait, et vous n'arrivez pas à l'admettre.

- Je crois que vous avez trop bu.

- Arrêtez d'éviter le sujet et avouez-le.

- Avouer quoi ?

- Que vous m'aimez.

Holmes fut prit de court. Il balbutia et essaya de garder son calme :

- Je ne vois pas de quoi vous parlez. »

Watson sourit car il savait qu'il venait d'aborder le sujet sensible. Depuis toutes ces années, ils se tournaient autour, faisant quelques allusions de temps en temps, mais toujours sur le ton de la plaisanterie. Chacun doutant de ses propres sentiments vis-à-vis de cette amitié, mais ne connaissant pas ceux de l'autre. Ce sujet n'avait donc jamais été abordé, toujours gardé secret, pour éviter une quelconque frustration entre eux. C'est pour cette raison que Holmes continuait à fréquenter Irène, et que Watson était sur le point d'épouser Mary. Il ne fallait pas que l'autre sache, et continuer à essayer de mener une vie normale. Mais ils en souffraient au plus profond d'eux. Plus particulièrement Holmes car il se retrouvait tout seul le soir avec juste son désespoir comme compagnie.

Alors il avait élaboré un plan. Un plan qui n'a pas fonctionné comme prévu vu que Watson venait de tout découvrir. Enfin bref, il voulait soûler Watson pour lui extirper quelques informations concernant leur relation. Par exemple savoir s'il était vraiment amoureux de Mary, ou s'il l'appréciait juste. Visiblement, il l'appréciait juste car sinon il aurait mentionné le mot « fiancée » un peu plus tôt dans leur conversation. Et il voulait savoir aussi si son attirance… physique, était réciproque.

Holmes était retourné et faisait dos à Watson qui se trouvait toujours dans le fauteuil. Le détective fixait sa bouteille, dont il n'avait même pas bu la moitié à cause de la longueur de son histoire. Il savait que Watson avait raison, mais ce genre de sentiments se garde secret, surtout quand il s'agit de son ami, et encore plus lorsqu'il s'agit d'un ami qui va se marier.

Watson pouvait se montrer cruel parfois, et il venait d'en faire la démonstration. L'alcool l'avait sûrement aidé. Il s'était à présent levé et se dirigeait vers Holmes pour lui faire face. Il planta son regard dans celui du détective et lui lança d'un ton sérieux, malgré son état :

« - Vous savez, je sais comment vous fonctionnez. Alors je vais vous laissez le choix. Si…

Watson hésita, mais il reprit.

- Si vous me demandez de revenir vivre avec vous, je reviendrais.

- Et Mary, votre fiancée ?

- Vous voulez dire cette dame ? »

Sur ces mots, les deux eurent un petit rire.

Mais Holmes craignait que Watson ait dit ces choses uniquement sous l'emprise de l'alcool, et qu'il n'y pensait pas vraiment. Il ne comptait pas laisser tomber Mary, sinon il l'aurait fait depuis longtemps. Alors pourquoi le ferait-il maintenant ?

Holmes doutait, mais il espérait profondément que ces mots soient vrais. La seule chose qu'il restait à faire était d'attendre que Watson retrouve un esprit clair. Ou de le titiller un peu plus.

« - Très bien. Pour une fois je vais mettre ma fierté de côté. Alors je vous le dis : Revenez vivre avec moi.

- Ne bougez pas, je vais chercher mes affaires chez moi, et je reviens ici.

Watson se tourna vers la porte, et fit un pas, mais il fut retenu par le bras par Holmes.

- Vous ne pouvez pas rentrez chez vous dans cet état. Et je ne suis pas sûr que Mary apprécie de vous voir comme ça. Restez un peu ici le temps de reprendre vos esprits et après vous pourrez partir. »

Watson acquiesça et il se remit dans le fauteuil.

Quelques minutes passèrent, et Watson brisa le silence :

« - Moi je vous aime.

Holmes afficha une mine plus qu'étonnée. Il n'en croyait pas ses oreilles. Watson devait être littéralement saoul pour dire des choses pareilles.

- Ce que je veux dire c'est que je vous aime de la façon dont j'aurais dû aimer Mary. »

Le silence s'installa une fois de plus.

Watson savait qu'il en avait trop dit, mais au moins, maintenant, les choses étaient dites. Il laissa une heure passer, et rentra chez lui.

Durant cette heure, Holmes n'avait pas dit un mot. Il s'était contenté de rejoindre son fauteuil, et de finir sa bouteille. Lorsque Watson se leva pour partir, il le regarda et écouta le bruit de ses pas dans les escaliers en fermant les yeux. Il resta comme ça quelques minutes, puis, il se leva, attrapa son manteau et sortit pour aller une fois de plus se mesurer à plus fort que lui lors d'un combat.

Le lendemain…

Le lendemain matin Watson se réveilla avec un mal de tête, dont il ne se souvenait pas très bien l'origine. Il se rappelait vaguement le temps passé avec Holmes. Il essayait de se remémorer ce qui avait bien pu se passer. Il se souvenait d'une histoire d'un homme avec un fils disparu, de plusieurs bouteilles posées sur une table et de son chapeau accroché à un porte-manteau. Il poussa les draps, se redressa, posa ses pieds par terre tout en restant assis et prit sa tête dans ses mains.

Mary le vu et vînt lui parler.

« - John ? Est-ce que tout va bien ?

- Oui, oui. J'ai juste un peu mal à la tête.

- Vous devriez vous reposer. Je vais vous préparer un thé, cela vous fera du bien.

- Oui, merci. »

Mary partit, et Watson se leva. La seule façon de savoir ce qui c'était passé la nuit dernière, c'était d'aller voir Holmes et de lui demander. Mais avant ça, le devoir l'appelait. Il devait aller travailler. Il alla voir Mary, bu son thé et prit ses affaires pour aller au travail.

« - John ?

- Oui ?

- Pourrions-nous aller dîner au restaurant ce soir ?

- Oui, sans problèmes. Mais en finissant mes consultations je passerais chez Holmes car j'ai quelque chose à lui demander. Je serais bref, et nous irons dîner après.

- D'accord, à ce soir alors.

- A ce soir. »

De son côté, Holmes passa sa journée à jouer du violon, à attraper des mouches pour faire des expériences dessus et à tester de nouvelles substances médicales sur Gladstone.

Les heures passèrent, il était l'heure de partir pour Watson, mais il restait encore quelques patients. S'il voulait ne pas être en retard pour son dîner avec Mary, il avait intérêt à être très bref avec Holmes.

Une fois qu'il en eu finit avec le dernier patient, Watson récupéra ses affaires et alla directement chez Holmes, regrettant de ne pas avoir un peu plus de temps à lui consacrer.

« - Bonsoir Mme Hudson.

- Bonsoir Docteur. »

Holmes entendit une fois de plus Watson arriver. Il se trouvait en haut des escaliers, et ne savait pas quoi faire. Comment Watson allait-il réagir par rapport à leur conversation d'hier ? Toutes les pensées de ce cher détective se résumaient à une seule question. Il recula d'un pas pour laisser un peu de place au docteur une fois qu'il serait arrivé en haut des marches. Et Watson y arriva plus vite que prévu. Il venait de monter les marches deux par deux pour monter plus vite.

« - Watson.. !

- Holmes. Il faut que nous parlions. Ce matin je me suis réveillé avec ce qui m'a paru être le résultat d'une soirée plutôt arrosée.

- En effet, vous étiez saoul.

- Ah. Ceci explique cela. Et qu'avons-nous fait ? Car, vous connaissant, si vous avez réussi à m'entraîner dans je ne sais quelles bêtises, j'aimerais en être informé avant de voir ma photo en couverture des journaux en étant l'homme recherché du jour.

- Rassurez-vous, il n'est rien arrivé de tout ça.

- Que s'est il passé alors ?

- Nous avons discuté.

- Discuter de quoi ?

- De tout et de rien.

- Et qu'est ce que vous entendez par « tout et rien » ?

- De choses et d'autres.

- Très bien. Vous me cachez clairement quelque chose.

- Trois fois rien.

- Donc vous me cachez quelque chose. »

Holmes ne savait plus quoi dire. Il savait que Watson ne partirait pas tant qu'il ne saurait pas de quoi il s'agissait. Il essaya donc de perdre du temps en entrouvrant la bouche pour faire croire qu'il allait lui dire ce qu'il s'était passé, mais ne dit rien finalement, en faisant semblant de ne plus avoir de voix.

« - Très bien, je ne partirai pas. Je ne veux pas que vous me fassiez chanter pour quelque chose que j'ignore encore.

- Bien. Vous allez attendre ici longtemps. »

Ils restèrent ainsi pendant quelques instants, jusqu'à ce que Watson menace Holmes de sa canne.

« - Ok, ok, je vais tout avouer.

- Bien, je vous écoute.

- Bon, j'ai essayé de vous en empêcher, mais vous vouliez me sauter dessus.

- Comment ça ? Pour me battre avec vous ?

- Non, pour faire autre chose figurez-vous.

- Je ne vous suis plus là…

- Comment vous expliquer ? Je peux vous faire un dessin, mais je pense que vous ne sauriez l'apprécier à se juste valeur.

- Merci, je me passerai du dessin, mais je ne vois toujours pas de quoi vous voulez parler. Vous pouvez me montrer en mimant en revanche.

- Je suis bien trop timide pour ça Watson.

- S'agirait-il de…

- J'ai bien peur que oui.

- Mon Dieu, je ne me connaissais pas de tels agissements. Je vous pris de m'excuser, même si cela me paraît…

Watson cherchait ses mots, et lança un regard accusateur à Holmes :

- … Être un mensonge.

- Voyons, ce n'est pas du tout mon genre.

- Dites moi la vérité Holmes, je dois rejoindre Mary. »

Voilà la raison pour laquelle il n'avait pas ôté son manteau. Il était pressé. Et Holmes était bien décidé à faire traîner les choses en longueur pour qu'il ne la rejoigne pas.

« - Holmes s'il vous plaît… »

Quand Watson prononça cette phrase, l'attention du détective fut attirée par autre chose.

En effet, à force d'attendre Watson tous les soirs, il s'était habitué à écouter ne serait-ce que le plus petit bruit que pouvait faire la porte d'entrée. Il avait donc entendu, contrairement à Watson, que quelqu'un venait de rentrer. Ce ne pouvait être que Mary qui était venue chercher son cher fiancé pour ne pas être en retard à leur dîner. Il s'empressa, pour que Mary puisse entendre, de rétorquer avec toute la finesse du monde :

« - Vous m'avez dis que vous étiez amoureux de moi.

- Vraiment ? »

Watson fut réellement surpris. Même s'il s'en doutait, et que c'était l'unique raison pour laquelle il était rentré dans le jeu de Holmes et qu'il tenait absolument à savoir ce qu'il s'était passé.

A ces mots, Mary qui était en train de monter, s'arrêta net. Elle pensait qu'il ne pouvait s'agir que d'une blague. Elle s'était donc arrêter pour écouter la fin de la conversation. Elle était certaine que personne ne l'avait entendu, car Mme Hudson s'étant absentée, elle n'avait pas fait de bruit.

Holmes savait que Mary se cachait pour écouter, alors il repartit de plus belle :

« - Et bien sûr, maintenant que vous êtes sobre, vous ne sauriez me redire une telle chose. »

Watson perçut un sourire sur le visage de Holmes, et se sentit gêné. Mais il pensa que si Holmes avait réagit comme ça, c'est qu'il cachait quelque chose lui aussi. S'il avait trouvé le comportement de la veille du docteur déplacé, il se serait (sûrement) contenté de le garder pour lui, et n'en n'aurait jamais parlé pour éviter de vexer son ami.

« - Se pourrait-il que vous vouliez que je vous le répète ?

- Oui, il se pourrait que j'en aie envie.

- Mais si je vous l'ai dis hier soir, il ne vous est pas difficile de vous en souvenir.»

Holmes sourit, et dit :

« - Vous savez, je sais comment vous fonctionnez. Alors je vais vous laissez le choix. Si…

Holmes fit mine d'hésiter et reprit :

- Si vous me redites ce que vous m'avez dit hier soir, vous pouvez revenir vivre ici. Je sais que vous en mourrez d'envie. »

Watson réfléchit un instant. Il ne semblait pas hésiter, mais réfléchir à la complexité de la situation. Qu'adviendrait-il de Mary et de leurs fiançailles ? Mais en revanche, une situation comme celle-ci ne se représenterait peut-être plus. En effet, ils pouvaient enfin mettre les choses au clair.

« - Très bien Holmes. Il se pourrait que…

Il hésita une fois de plus, non pas parce qu'il n'était pas sûr, mais parce que c'est toujours difficile de dire ce genre de chose.

- … Je vous aime. »

En entendant ces mots, Mary lâcha un cri qu'elle ne pu retenir. Elle était choquée. Choquée que son fiancé prononce ces mots pour une autre personne, et en particulier pour ce Holmes qu'elle considérait comme vil, mesquin et calculateur.

Surpris par ce cri, Watson se pencha pour voir le bas de l'escalier et il y vit Mary, appuyée d'une main sur la rambarde pour ne pas tomber. Elle semblait tremblante et fébrile.

Watson se retourna pour faire face à Holmes, et lâcha avec colère :

« - Vous le saviez. »

Holmes répondit par une grimace et un haussement d'épaule.

Watson fût vraiment déçu par cette réponse.

« - Vous me répugnez. »

Le docteur se retourna alors pour rejoindre Mary qui pleurait agenouillée dans la rue.

Holmes ne bougea pas, ébranlé par les mots de Watson.

Il savait qu'il avait été trop loin cette fois. Il ne voulait pas que Watson lui en veuille. Il n'avait fait que reprendre ce qui lui appartenait. Il s'en voulait, pas vis-à-vis de Mary, mais bien parce qu'il avait peur qu'après ça Watson regrette ce qu'il lui a dit.

Finalement, le docteur ne reviendrait peut être pas habiter ici.

Les choses s'annonçaient difficiles, voire même très difficiles.

Mais rien n'est impossible quand on s'appelle Sherlock Holmes.

Blablatage de fin: Voilà, c'est fini! J'espère que ça vous a plu! J'imagine que vous savez que vous pouvez me faire savoir ce que vous en pensez en me laissant une review. Et je tiens à faire savoir que la suite n'est pas encore commencée, et que je serais encore plus motivée si je voyais que des personnes l'attendent. Sur ce je vous quitte, mais, I'll Be Back, soon.