Ohayo mina !
Etant nouvelle dans le monde de la fanfic, je vous dis un grand bonjour (ou bonsoir, en fonction de l'heure qu'il est chez vous XD) ! ^^
Voici ma première fanfic de Tsubasa Reservoir Chronicle *-*
Pairing : Kurogane x Fye
Rating : T
Disclaimer : Kuro et Fye sont bien entendu à Clamp XD
Univers : Alternatif
Résumé : Fye a emménagé depuis une semaine dans un appart à Tokyo, héritant d'un voisin aussi bruyant que désagréable. La rencontre avec le colocataire de ce dernier va cependant bouleverser son quotidien, la réciproque étant tout aussi vraie...
Bonne lecture à toutes et tous ! ^^
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Chapitre 1
L'inconnu au pied du mur.
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Quand j'émergeai enfin de ma trèèèès longue sieste de l'après-midi, l'horloge accrochée au mur du salon affichait déjà dix-sept heures.
Face à ce qui commençait à devenir une exaspérante habitude (j'avais tendance à passer plus de temps endormi que réveillé au cours de la journée), je ne pus m'empêcher de soupirer.
Décidément avec moi, tout allait de travers. Quoi que je fasse pour essayer de paraître « normal » (j'avais renoncé à l'être depuis longtemps), je me confrontais toujours à un bide total. Non. C'était définitif. Agir selon les canons préétablis de la normalité n'était pas ma marque de fabrique, ce qui, hélas, ne m'avait rien apporté de très positif jusque là.
Avant de sombrer définitivement dans une vague de déprime –fréquente conséquence de mes siestes prolongées-, je décidai de me dégoter une activité histoire de m'occuper l'esprit. Voyant que la situation alentour était critique, je choisis de rétablir un brin d'ordre dans mon appart, qui ressemblait plus à un débarras qu'à un lieu de vie convenable.
Après m'être extirpé paresseusement du canapé où je m'étais assoupi aux alentours de quinze heures et suite à une petite série d'étirements histoire de dégourdir un peu mes membres encore endormis, je m'attaquai vaillamment à la vaisselle qui s'entassait joyeusement dans l'évier depuis la veille. Voilà une bonne façon de s'activer sans pour autant en faire trop ! L'activité idéale quand on vient de se réveiller !
Je savonnais donc une assiette dont la couleur rouge ne se voyait presque plus du fait de la mousse quand un brouhaha assourdissant me parvint tel un grondement de tonnerre. Le bruit strident de verre brisé m'apprit qu'un de mes voisins avait décidé de faire sa vaisselle en l'écrasant sur le carrelage...
Encore le voisin d'en face, pour pas changer…
Depuis que je m'étais installé ici, il y a maintenant une semaine, les bruits de vaisselle brisée et de mobilier qu'on envoie valser contre les murs avec fracas étaient devenus habituels. Ils s'accompagnaient d'ailleurs le plus souvent de cris et d'insultes virulentes qui fusaient de toutes parts à toute heure du jour ou de la nuit.
Très vite, j'avais su que le coupable était le voisin de l'appartement d'en face, et le simple fait d'imaginer ce que devait être le quotidien à moins de deux mètres de chez moi me donnait des frissons. Toutefois, vu le type, ça ne m'étonnait pas.
Certes, je n'étais pas du genre à juger les gens sur de simples apparences, mais ce gusse là ne m'inspirait franchement pas confiance. Âgé de la cinquantaine, plutôt grand et bien portant, il avait un visage en permanence teinté de colère et de mépris envers les autres. De plus, avec ses cheveux légèrement grisonnants pointant de chaque côté de sa tête, sa barbe taillée au millimètre et son monocle, il avait tout du psychiatre sadique ou du vieillard psychopathe qu'on voit dans les séries noires.
Je ne connaissais ce Fei-Wan Read que de vue, mais j'espérais vraiment ne pas avoir à lui adresser la parole, et encore moins à le côtoyer dans l'avenir.
Je rangeais la vaisselle propre et essuyée dans un placard de la cuisine lorsqu'un chapelet de jurons aussi tranchants qu'une lame de rasoir éclata de nouveau par delà les murs, me parvenant avec une clarté telle que je ne pus m'empêcher de sursauter.
Vue la voix sèche et grinçante qui l'avait prononcée, je supposai que c'était le vieux Fei-Wan qui insultait encore et encore son colocataire. Oui, parce qu'il n'habitait pas seul, mais avec un autre homme que je n'avais encore jamais vu. D'ailleurs, je le plaignais de toutes mes forces d'avoir à supporter un type aussi répugnant.
N'en pouvant plus d'être le témoin auditif de cette altercation qui ne me regardait absolument pas, j'abandonnai l'idée du rangement de mon appart pour celle d'une balade dans la fraîcheur du début de soirée. Respirer l'air frais et marcher un peu ne seraient pas du luxe après avoir passé mon dimanche après-midi à roupiller en bavant sur mon canapé.
En deux temps trois mouvements, j'enfilai mes converses, j'arrangeai un peu mes cheveux encore en bataille, je redressai mes vêtements et j'agrippai mon manteau pour le cas où le vent deviendrait trop froid. Il faut dire que j'avais une fâcheuse tendance à chopper la crève au moindre coup de vent, au moindre refroidissement, à la moindre rencontre avec une pièce trop climatisée, et ce depuis l'enfance.
Je refermai donc ma porte avec entrain, pressé de libérer mes oreilles de cette litanie peu catholique. Le couloir était encore envahi par la voix rageuse de mon cher voisin, bien parti pour cracher son venin jusqu'au bout de la nuit, quand une autre voix s'éleva, que j'entendais pour la première fois.
C'était une voix grave, virile, munie d'un timbre plutôt sombre, mais qui avait quelque chose de captivant, ce qui me fit oublier l'espace d'une seconde pourquoi j'étais dans ce couloir et me porta à écouter inconsciemment la suite.
« LA FERME ESPÈCE DE VIEUX CON ! » Gueula le propriétaire de ladite voix, qui devait être le colocataire, et qui, de toute évidence, venait de péter un câble à son tour. « J'EN AI RIEN A FOUTRE DE C'QUE TU PENSES ! JE T'EMMERDE C'EST CLAIR ÇA ?! »
« C'EST TOI QUI VA LA FERMER ESPÈCE D'ANIMAL ! » Renchérit Fei-Wan et un nouveau bruit retentit, de meuble renversé visiblement, qui me somma de déguerpir au plus vite avant d'être accidentellement témoin d'un meurtre et d'être réduit au silence par le coupable.
C'est donc avec l'idée que mourir la gorge tranchée par des débris de verre n'était pas le meilleur plan pour finir la journée que je quittai l'immeuble pour me perdre dans la rue d'en face. Une fois dehors, il me sembla que l'atmosphère était brusquement aussi légère qu'une plume, ce qui contrastait fortement avec l'ambiance apocalyptique qui régnait dans mon cher et tendre couloir.
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Je respirai une grande bouffée d'air avec un certain soulagement avant de prendre la direction du parc Yoyogi, situé à un quart d'heure de marche de mon immeuble. J'adorais m'y promener en fin de journée, lorsque le soleil commençait doucement à se faire plus timide. La proximité de la végétation, le parfum de la terre et des fleurs, le silence apaisant troublé par les discussions amusées des rares passants et le miaulement des chats qui avaient élu domicile dans ce coin de verdure... Tout ça me détendait et me faisait oublier un peu mes propres soucis.
Déjà que niveau problèmes, j'étais un pro pour les attirer et pour m'en fabriquer tout seul, il avait fallu qu'un inspecteur de police me convoque la semaine prochaine au poste. Depuis, même si je me savais innocent de tout délit, je ne pouvais m'empêcher de ressentir un sentiment d'appréhension et de crainte.
Plus la date approchait, plus j'avais l'impression de manquer d'air, qu'un câble invisible me serrait la gorge de plus en plus fort, sans compter les migraines et les maux d'estomac qui me laissaient de moins en moins en paix.
Ça avait probablement un rapport avec le vol à l'arrachée auquel j'avais assisté il y a deux jours, en sortant de la supérette. La police doit avoir une piste et vouloir que j'aide à identifier le coupable, comme on le voit dans les films. Si c'est bien ça, l'inspecteur aurait pu me le dire quand même ! Pourquoi la police doit-elle toujours faire des mystères de tout et de rien ?
Enfin bref… Comme le dit mon psy, je dois cesser de faire une montagne de la moindre petite nouveauté qui surgit dans ma vie et prendre les choses avec calme et relativisme… Si seulement c'était aussi facile à dire qu'à faire !
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En revenant vers mon immeuble, deux bonnes heures plus tard, je ne pus m'empêcher de me demander si le vieux Fei-Wan et son colocataire se disputaient encore, ou si l'un des deux avait finalement tué l'autre. A moins que le colocataire ait quitté les lieux, chose que j'aurais déjà fais depuis belle lurette si j'avais été à sa place. Ah ça ! J'aurais pris mes jambes à mon coup sans regarder en arrière, pas de doutes là dessus !
D'ailleurs, en y pensant, qu'est-ce qui pouvait bien le retenir malgré une ambiance aussi chaotique ?
Peut-être était-ce un membre de sa famille ou… son amant ? A cette idée, j'eus comme un haut-le-cœur. Non que l'idée d'une relation entre hommes me révulse, au contraire, étant moi-même attiré par la gente masculine. Toutefois, imaginer Fei-Wan avec un autre homme, ou avec une femme, ou avec quoi que ce soit d'autre, était à reléguer au niveau des visions d'horreurs les plus ragoûtantes…
Histoire de chasser les images disgracieuses formées par mon imagination un peu trop débordante, je secouai vivement la tête, tandis qu'arrivant au niveau de mon immeuble, je constatai (presque à regret) qu'aucune voiture de police ou ambulance n'était stationnée dans les alentours. Pas de meurtre alors… Dommage. Aaah ! Je me giflais mentalement.
Franchement, on ne souhaite pas la mort de son voisin, même s'il est acariâtre, colérique, alcoolique et qu'il vous lance des regards plus que suggestifs en vous croisant dans le couloir… Non… On lui souhaite au pire de se casser une jambe ! Humm… Non ! Aaah ! Et puis zut ! Une jambe cassée c'est pas si grave ! Pensai-je lorsque mon regard fut happé par une silhouette sombre qui était accroupie par terre, le dos au mur de l'immeuble, son visage enfoui sur ses genoux, une de ses mains posée sur sa tête, tandis que l'autre cognait du poing avec force contre le mur.
Jetant un regard alentours, je vis que personne ne l'avait remarqué, ce qui était assez normal puisqu'il commençait à faire bien sombre. De plus, il ne faisait rien de mal, mais bon, c'était pas non plus une attitude très normale. J'hésitai un instant, l'espace de quelques secondes, avant de m'accroupir en face du type, qui vu de plus près, avait une carrure pour le moins impressionnante.
Il était vêtu d'un jean apparemment gris et d'un sweat à capuche noire. Je m'apprêtais à lui adresser la parole quand, ayant senti ma présence, il leva légèrement la tête et m'agrippa le poignet avec une force telle que je faillis dire adieu à mes os.
« Vous voulez quoi ? » Lança l'homme dont je ne voyais que le bas du visage, du fait de sa capuche et du faible éclairage des lieux.
Absolument pas enclin à répondre à un individu qui semblait vouloir m'arracher une main, je fis mon possible pour échapper à son emprise, mais il me relâcha rapidement. Visiblement, cette empoignade brutale était le fruit d'un réflexe et non d'une volonté de s'en prendre à moi. Du coup, après une légère hésitation, je finis par lui demander :
« Euh… Est-ce que ça va ? »
Pas de réponse. Sans baisser la tête, il recommença à cogner son poing contre le mur de l'immeuble, et me trouvant juste en face, je compris sans peine que cet homme était sacrément énervé. Le truc, c'est que c'était fichtrement pas mon problème. N'ayant pas envie de me faire écraser le poignet de nouveau, je me levai d'une traite et soupirai un bon coup.
« Pourvu que la dispute soit terminée… » Murmurai-je pour moi-même, avant de me diriger vers l'entrée.
« Eh ! »
Je me retournai, interloqué. Est-ce qu'il venait de m'interpeller ? Voyant qu'il était tourné dans ma direction, c'était de toute évidence le cas. Que me voulait-il ? Peut-être qu'il avait besoin d'aide en fin de compte…
« Euh… oui ? » Bredouillai-je, tandis que le gars se mettait debout, dévoilant une taille qui atteignait le bon mètre quatre-vingt.
Et s'il avait dans l'esprit de me racketter ou quelque chose du genre ? Avec mon petit mètre soixante-douze (à côté de lui c'était presque ridicule) et mon « épaisseur de planche à pain », comme disent la plupart des gens, je ne fais assurément pas le poids –dans tous les sens du terme, d'ailleurs-. J'avalais ma salive en attendant la suite de la conversation avec appréhension, quand il me posa la question à laquelle je m'attendais le moins.
« Quelle dispute ? »
Je clignais des yeux, ahuri.
« Euh… » Marmonnais-je, pas certain de la réponse à fournir. « Mon voisin d'en face se disputait avec son coloc quand je suis parti… Le genre de dispute qui peut finir en bain de sang en fait… Du coup, je me demandais si c'était fini, parce les murs sont franchement pas top niveau insonorisation et… c'est comme si j'y étais… Enfin… Voilà… ».
« Ah ». Commenta l'autre, sa voix devenant soudain plus grave. « Ouais. C'est fini. Pour le moment ».
Interloqué, je ne pus lâcher le type du regard. Alors finalement il habite l'immeuble ! Il ne me dit rien, mais c'est sûrement normal. En une semaine, je n'ai pas encore croisé tous les habitants. Ce gars là était donc un de mes voisins, et qui de toute évidence, appréciait autant que moi d'assister aux crises journalières de Fei-Wan. Dans un sens, cette rencontre me soulagea. Je n'étais pas le seul à être exaspéré de cette situation.
L'idée de lui proposer une alliance pour la création d'une pétition me traversa l'esprit. Je repris donc la discussion, histoire d'avoir la confirmation qu'on parlait bien de la même personne, puisqu'on est jamais à l'abris d'un quiproquo de dernière minute.
« Vivre à côté de ce Fei-Wan est vraiment insupportable ! » Maugréai-je, tandis que la brise devenait plus froide, maintenant que la nuit s'installait pleinement. Il n'allait peut-être pas tarder à pleuvoir, d'ailleurs.
« Vivre avec est encore pire ».
« Ouais ! Ça c'est sûr ! » Admis-je avec un soupir de compassion pour le pauvre gars qui était contraint de le supporter entre les murs de leur appart.
L'homme ne répondit rien, et je sentis la tension monter d'un cran, sans comprendre pourquoi, jusqu'à ce que mon cerveau –jusqu'à lors endormi- ne s'éclaire de la divine lumière de la compréhension. Était-ce possible que… Non ! Le voisin inconnu avec qui je parlais était…le colocataire de Fei-Wan ?
« C'est… C'est vous qui vivez avec lui ?! » Ne puis-je m'empêcher de demander, sur un ton plus accusateur que je ne l'aurais voulu.
Vu son gabarit et celui de l'autre hystérique, pas étonnant que les meubles volent de partout quand ça dégénère !
« Pas pour longtemps si ça continue ». Lâcha-t-il avec une véhémence telle que je sentis une traînée de frissons glisser le long de mon dos.
Ce type ne plaisantait pas. Il allait finir par péter sa gueule de vieille chouette à Fei-Wan et on le ramasserait le lendemain à la petite cuillère au fond d'un quelconque caniveau. Que devais-je faire ? Rentrer chez moi ou rester à discuter jusqu'à ce qu'il soit un peu plus calme ? Parce que sérieux… Il avait l'air prêt à faire une bêtise dans un avenir proche ! Je devrais peut-être lui conseiller de juste lui casser une jambe… Hein ?! Mais à quoi je pense ?!
A nouveau, je me giflais mentalement avec force, tandis que l'individu restait dans le plus parfait silence, son poing tendu à l'extrême n'attendant qu'une chose : s'abattre telle une masse sur Fei-Wan et le réduire à l'état de bouillie sanglante.
Alors que je réfléchissais à quelque chose de spirituel que je pourrais dire histoire de détendre l'atmosphère, la pluie commença à tomber doucement, d'abord en fines gouttelettes presque imperceptibles, qui se muèrent rapidement en gouttes bien plus gênantes. N'ayant pas de parapluie, je reculai vers l'entrée afin de rester au sec, tandis que mon interlocuteur, toujours immobile, semblait imperméable à tout évènement extérieur.
« Il pleut… » Lançai-je. « Vous allez être trempé si vous restez là… »
Ouais ! Bravo la phrase spirituelle ! Ça, il le savait sûrement, mais vu qu'il ne bougeait pas d'un poil, ça ne mangeait pas de pain de le lui faire remarquer.
« M'en fous. Si j'y retourne maintenant, je lui casse sa gueule pour de bon ».
Il n'avait pas hésité une seconde en disant cela, ce qui confirmait mes doutes sur son état de nervosité et sa capacité à trucider le vieux schnock avant les douze coups de minuit. Le ton glacial de sa voix me fis déglutir avec difficulté.
Je ne savais franchement pas quoi faire –rester ou rentrer chez moi me mêler de mes oignons, chose que je faisais habituellement assez bien-, mais avant même que je ne le réalise, les mots avaient franchis la barrière de mes lèvres, et je m'entendais déclarer, comme si de rien n'était :
« Vous pouvez venir un instant chez moi si vous voulez ! On est voisins après tout ! »
On est voisins après tout ? C'était quoi ça ?! Dans quel monde le fait d'être voisins implique qu'on puisse inviter un parfait inconnu, de surcroît sur le point de commettre un meurtre, à venir chez soi ?!
Sur le coup, j'aurais presque été soulagé qu'il dise non, mais contre toute attente, il répondit :
« Pourquoi pas ».
J'étais scié. Il avait accepté.
La faute à qui ?! Hein ! Maintenant que j'avais exhibé le concept de l'entraide entre voisins, ce serait franchement lâche de faire marche arrière. Et puis, c'était peut-être mon imagination, mais il avait lâché cette réponse en un soupir, comme si c'était la solution qui lui paraissait la plus sage après avoir pesé le pour et le contre. Du coup, si ma proposition évitait une catastrophe du genre « gros bain de sang sur le pallier d'en face », c'était plutôt une bonne chose !
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Sans attendre davantage, je pris donc la direction de mon appartement, le type me suivant tout en conservant une certaine distance entre nous, ce qui m'arrangeait tout autant que lui. Arrivé au niveau de ma porte, je le vis s'arrêter net à un mètre de moi, le regard tourné vers la porte de son propre appart.
Vite ! Je devais le faire entrer avant qu'il ne change d'avis et n'aille crever les yeux de l'autre face de chouette !
« Venez ! » Lançais-je sur un ton enjoué, espérant récupérer son attention.
Ma voix sembla le sortir de ses réflexions et sans dire un mot, il entra après ce qui me sembla être une hésitation de dernière minute. Là, sous un éclairage convenable, je pris pleinement conscience de sa carrure athlétique, puis, lorsqu'il ôta finalement sa capuche, je pus croiser son regard pour la première fois.
Sur le coup, je cru sincèrement que l'incandescence de ses prunelles allait me rendre aveugle, tant leur robe écarlate était luisante et d'une profondeur presque effrayante. On aurait dit deux abysses de lave en fusion, et que le simple fait de les regarder pouvait me brûler jusqu'aux os.
Je n'avais jamais vu d'yeux d'une couleur similaire et mon étonnement se voyait probablement à des kilomètres. Aussi, conscient que fixer quelqu'un de cette façon n'était pas très poli, je reportai mon attention au reste de son corps. Grand, musclé, la peau mâte et des cheveux noirs courts coiffés en pointes, deux petites mèches retombant sur son front… C'était sans conteste le genre de mec à faire tomber les filles comme des mouches… Pas que les filles d'ailleurs…
Soudain, mon hypothèse selon laquelle le fameux colocataire de Fei-Wan puisse être son amant me revint en pleine face, et je manquais de m'étrangler.
Non ! Alors là ! Carrément IM-PO-SSI-BLE ! Si ce type aux yeux de braise sortait avec face-de-chouette, j'avais plus qu'à me jeter d'un pont ! Et le reste des célibataires du globe en ferait probablement autant !
« Je m'appelle Kurogane ». Déclara alors le brun d'un ton moins nerveux que précédemment, me tirant du coup de mes réflexions désordonnées et autres projets de suicide nocturne.
Sa prise de parole fut tellement soudaine que je faillis oublier mon propre prénom.
« Ah ! Je… Moi c'est Fye ! » Lançais-je au bout d'un moment, bien que trop jovialement à mon goût, tandis que je me faisais violence pour ne pas plonger à corps perdu dans les iris pourpres de mon vis-à-vis.
Pourtant, je ne pus m'empêcher de le fixer de nouveau lorsque ses yeux s'écarquillèrent brusquement….
Quelque chose venait d'accaparer la totalité de son attention, mais quoi ?
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Voili voilou ^^
Le premier chapitre s'achève XD J'espère que vous avez bien aimé!
A très bientôt pour la suite!
Et un énorme merci d'avoir pris de votre temps pour me lire! *-*
