Bonjour à tous !
Petit interlude poétique en attendant mon grand retour sous les projecteurs des rayons bleus de mon écran...
Ce texte n'est pas de moi, et je n'ai en aucun cas l'autorisation de son auteure pour le publier, je n'ai que le titre. Mais je m'en fous, elle me l'a envoyé, elle en paye les conséquences. Moi, je ne peux pas le laisser dans l'oubli...
Ma Ab', si tu me lis, désolée de ce coup bas, c'est le danger d'envoyer des tonnes de coeurs à une Serpentarde dans l'âme jusqu'à en faire bugger son portable... Tu pourras crier , hurler à la trahison et à la déception, c'est pas grave. Tu mérites le succès que tu vas obtenir...
Les Comptes d'une Vie
Des pièces...
Tu comptes. Tu comptes... Ta vie n'est plus qu'un cercle de papier. Ils s'entassent sur ton bureau, t'encerclent et te définissent. Tu es leur esclave et leur maître. Tu les créé et ils te maîtrisent.
Factures et taxes.
À payer. Le prix que tu dois effacer. L'ardoise trop sale de crimes trop lourd.
Et tu encaisses.
Ça s'étale sur des millions. Pleins de petits ronds noirs sur ces feuilles blanches. L'argent coule à flot. Remplit ton coffre.
La plus petite mornille... Le moindre gallion...
Tu ne peux plus t'arrêter, c'est devenu vital. Ton nom doré brille de toutes parts. Tu redores ta famille sans te lasser... Tu lui redonnes l'honneur qu'elle possédait... Son prestige qui autrefois écrasait...
...Lorsque la parole et l'or des Malfoy faisaient la loi.
Ce temps béni où tu n'étais qu'un innocent de plus.
Ou de moins.
Ce temps béni où tu comptais vos rencontres... Vos combats... Vos échanges...
Poudlard...
Maintenant, tu comptes.
La nuit, le jour. Les pièces dansent devant tes paupières, tintent à tes oreilles. Elles composent ta berceuse mais ne t'endorment pas.
...Et tout bas.
Tu fredonnes dans le silence de ton bureau. Comme un fou. Personne ne t'écoute parce que personne ne t'entend. Tu chantonnes un SOS morbide, les yeux mi-clos...
Penché sur tes papiers, ta main gauche crispée sur une plume.
Tu rédiges, tu rédiges à t'en faire mal.
Dans ton coffre, les pièces s'entassent.
Mais tu sais, Drake... Elles ne sauveront pas ton père...
Tu sais... Oui tu le sais... Mais tu veux oublier... Compter. Surtout ne jamais s'arrêter.
Drake... Drake... Sauve-toi tant que tu le peux... Qu'elles ne t'ont pas tout prit...
L'encre tâche tes mains... La lumière tamisée abîme tes yeux.
Elles résonnent... Dans ta vie, dans ton coffre...
Tout bas...
Ces pièces...
Au fond de toi... Tu regrettes.
Tu délires... Drake...
Peut importe, tant qu'elles continuent à chanter. Peut importe ta personne... Peut importe ton père mourant... Peut importe ta future femme... Ta vie... Peut importe...
...Potter.
Et ses yeux verts qu'aucune pièce ne te donnera jamais.
Et son sourire que ta seule présence gomme.
Et son bonheur... Auprès d'une Weasley.
...Putain de vie.
Tu pleures... Tu pleures et les pièces résonnent, se couchent sous forme de ronds... Sur ton bureau, tout autour...
Le piège se referme.
Potter que ces papiers ne t'offriront jamais... Potter que tu aimes mais que tu n'auras pas.
Potter que tu veux. Plus que ces pièces.
Mais Potter ne t'aime pas.
Alors tu te tais et tu comptes. C'est mieux comme ça.
XOXO M.
Parce que ce n'est pas Tymara qui a posté ce soir, mais celle qui se cache derrière...
Pour R., par R. .
