Disclaimer : Les personnages qui sont cités ici ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété exclusive de J K Rowling.


Un jeune garçon maigre et triste s'était encore une fois réfugié dans la tour d'astronomie de l'école Poudlard. Ce jeune garçon n'était pas un garçon ordinaire, c'était un sorcier. Et être un sorcier n'était pas la seule chose qui faisait de ce jeune garçon quelqu'un de peu ordinaire. C'était le survivant, Harry Potter, le petit garçon qui, quinze ans auparavant avait détruit le mage noir le plus craint du monde sorcier, Lord Voldemort.

Hélas, Voldemort était revenu quelques mois auparavant lors du tournoi des trois sorciers et sa première victime avait été un ami de Harry, Cédric Diggory. Ron et Hermione, ses deux meilleurs amis, ne s'apercevaient même pas de la détresse et de la culpabilité qui l'habitait. Ronald Weasley, surnommé Ron, était le sixième enfant d'une famille de sorciers au sang pur de sept enfants et Hermione Granger était une fille de moldus (personnes dépourvus de pouvoirs magiques.) et aussi la petite amie de Ron.

Harry s'approcha du bord de la tour et sortit son chevalet rétrécit de sa poche. Il prit ses pinceaux et sa palette de couleur et dessina le magnifique coucher du soleil qui se reflétait sur le lac. Depuis tout petit, il adorait le dessin et la peinture, c'était une échappatoire quand la solitude de son enfance se faisait trop lourde. Après l'école, il allait dans la salle de dessin et peignait. Un jour, son professeur de l'époque l'y avait surpris et lui avait proposé de se servir de la salle sans se cacher. Il avait été très heureux et avait accepté.

Aujourd'hui la peinture était la dernière chose de stable dans sa vie qui allait de mal en pis ; Voldemort était revenu et le monde sorcier ne voulait pas croire cette vérité qui risquait de les renvoyer dans des temps sombres qu'ils préféraient oubliés. La gazette du sorcier, contrôlée et censurée par le ministre Cornélius Fudge, les faisaient passés, lui et Dumbledore, pour fou et sénile (en ce qui concernait Dumbledore, il était normal de ce poser la question). Dumbledore, qui l'avait toujours soutenu, s'était mis à l'ignorer superbement. En effet, le vieux et vénérable directeur ne lui avait pas adressé la parole depuis l'année dernière, ce qui l'attristait beaucoup. L'une de ses plus grandes inquiétudes et source de déception était Sirius Black, son parrain. (Sirius Black avait été le meilleur ami de James Potter, le père de Harry. Il avait passé douze longues années à Azkaban pour des crimes qu'il n'avait pas commis. Un peu avant la troisième année de Harry, il avait réussi l'impossible, en s'enfuyant d'Azkaban. Tout le monde avait crut qu'il l'avait fait pour tuer Harry mais en fait, son seul but avait été de retrouver Peter Pettigrow, le véritable traitre qui avait vendu James et Lily à Voldemort et tué une dizaine de moldus.)

Sirius était quelque part en mission pour Dumbledore et ne lui avait envoyé aucune lettre. Même si Harry ne le montrait pas, mais il était profondément blessé du silence de son parrain car Sirius aurait pu comprendre sa peine et le soutenir.

Maussade, Harry termina sa peinture, rangea son matériel et s'en alla pour une sempiternelle nuit de cauchemars, de visions et de tortures qui ne manquait jamais de le réveiller, haletant et tremblant.

Et dans un soupir résigné, il ferma les yeux, attendant que le sommeil l'emporte.