Prologue
Première fanfic, il faut un début à tout...
Cette histoire sera centrée essentiellement sur les personnages de Grue, Tigresse et Mei Ling et se base sur "Kung Fu Panda", "Les Secrets des 5 cyclones" et "Kung Fu Panda 2" (il n'eest pas obligé d'avoir vu ces 2 derniers pour comprendre l'histoire). Elle devrait faire environ dans les 50.000 mots. J'essayerai de publier 2 fois par semaine.
L'univers de Kung Fu Panda n'est pas à moi, il appartient à Dreamworks.
La position de l'Académie de Kung Fu de Lee Da, encastrée entre les montagnes au fond d'une vallée profonde, surplombant de seulement quelques mètres un étroit ruisseau, faisait que celle-ci était la plupart du temps plongée dans la brume, et les températures y restaient le plus souvent assez faibles.
Ces conditions dantesques n'étaient pas pour déplaire aux quelques maîtres Kung Fu qui tenaient les lieux. Ce climat avait tendance à endurcir les élèves, et la brume leur apprenait à se battre avec une visibilité réduite.
Cependant, il n'y avait pas de brume ce jour là sur l'académie de Lee Da, car on était en hiver, et le brouillard était remplacé par une large couche de neige, ce qui n'était pas non plus pour déplaire aux maîtres, car cela obligeait les élèves à faire des efforts supplémentaires pour se déplacer, et les maîtres aimaient particulièrement voir leurs élèves faire des efforts supplémentaires. D'ailleurs, ce jour là, en plus de la neige, une tempête commençait à se lever, et les conditions climatiques allaient rendre tout déplacement impossible à l'extérieur.
C'était en tout cas ce qu'était en train de penser le mouton qui essayait de se frayer un chemin dans la neige, se repérant uniquement avec la vue lointaine des grandes tours de bois de l'académie. Le temps pressait, il ne lui fallait pas qu'il perde une seconde, d'autant plus que les nouveaux arrivants étaient pressés.
Le mouton parvint rapidement à l'entrée du bâtiment le plus proche. Il l'ouvrit, et se faufila en hâte dans l'ouverture, puis lutta contre le vent pour refermer la prote. Après maints efforts, il arriva enfin à la claquer, et il prit quelques secondes pour respirer et pour sortir de sa torpeur. Bien que le bâtiment était très mal isolé, la température à l'intérieur était largement supérieure à celle du dehors.
Le mouton reprit sa course dans l'étroit couloir qui s'étalait devant lui, ouvrant tour à tour les différentes portes.
– Monsieur Wang ! Monsieur Wang ! s'écriait-il. Monsieur Wang !
Quelques portes plus loin, alertée par les cris, une chatte des montagnes tout de vert vêtue sortit dans le couloir.
– Que se passe-t-il ? Qui est-ce qui crie comme ça ? demanda-t-elle.
– Ah ! Mei Ling ! Toi tu pourras m'aider ! répondit le mouton. Je cherche Wang Kiang, il faut absolument que je le trouve, et vite !
– Calme-toi, Xinshi, viens avec moi, il doit être avec son groupe.
Les deux traversèrent ensembles en courant les sinueux corridors de l'académie. Mei Ling trouvait Xinshi particulièrement stressé, ce qui n'était pas dans son habitude.
– Pourquoi as-tu besoin de lui ? demanda Mei Ling.
– Il y a deux étrangers à l'entrée qui désirent le voir.
Ils bifurquèrent dans un petit passage sur leur gauche.
– Mais, ils sont censés aller voir le directeur si ils veulent rencontrer un élève, fit remarquer Mei Ling. On n'est pas autorisé à sortir de l'école et à voir quelqu'un d'extérieur sans autorisations.
– Ils avaient l'air très pressés.
– Ils peuvent être pressés, ça ne change rien !
– C'est ce que les gardiens leur ont dit, mais ça ne leur a pas plu.
– Comment ça, "ça ne leur a pas plu" ?
Xinshi se retourna vers Mei Ling avec un regard mortifié, et lui dit :
– Ils leur ont démonté la tronche !
Les yeux de Mei Ling grandirent instantanément.
– Enfin, le petit les a démonté les 2 gardes en 2 secondes et la grande a regardé sans broncher !
Cette nouvelle étonnait Mei Ling au plus haut point. Les 2 gardes étaient des gorilles au sens propre, et peu des étudiants étaient capables de les vaincre. Si Xinshi disait vrai, ces deux étrangers étaient peut-être une menace, et il serait dangereux de les rencontrer seul.
Les deux arrivèrent à devant une des salles d'entraînement et y entrèrent. A l'intérieur, les étudiants qui s'exerçaient sur les différents instruments se tournèrent vers eux. Ces élèves faisaient partie de la même promotion que Wang Kiang, il devait donc logiquement être avec eux. Le regard de Mei Ling parcouru l'assemblée des élèves surpris, des buffles, des crocodiles et d'autres animaux faisant jusqu'à deux fois la taille de celui qu'elle recherchait, qu'elle ne parvint malheureusement pas à apercevoir. Cela eu pour effet de l'inquiéter.
– Où est-il ? Où est Wanki ? dit-elle paniquée en interrogeant les apprentis. Il devrait être avec vous !
– Il s'est un peu énervé, il doit être en train de se défouler dans la salle d'à côté, dit une voix plate et sombre derrière elle.
Mei Ling se retourna et se retrouva face à face avec un aigle posé sur un des nombreux appareils en bois.
– Yàn !
– Pourquoi toute cette agitation ? Pourquoi toute cette panique ? dit-il. Tu sais bien que je déteste l'agitation…
La voix de Yàn ressemblait plus à un chuchotement qu'à une vraie parole, ce qui avait la fâcheuse tendance à glacer le sang Mei Ling. Elle n'avait jamais apprécié l'aigle aux plumes brunes qui portait un gilet bleu turquoise brodé de fils d'or. Son regard perçant (ce qui était normal pour un aigle) et fier et son sourire en coin pouvait effrayer les adversaires qui lui faisaient face.
– C'est toi qui l'a énervé, n'est-ce pas ? dit Mei Ling.
– Oh… Je suis désolé… répondit ironiquement Yàn. Il est si susceptible, tu sais, un rien suffit à le mettre dans tous ses états…
– viens, Xinshi, on s'en va.
La chatte des montagnes et le mouton sortirent, laissant les autres étudiants derrière eux. Mei Ling était déçue de voir une nouvelle fois son ami ne pas être avec les élèves de sa promotion.
Ce n'était en fait pas vraiment les élèves de sa promotion. Les examens d'entrée à l'académie n'avaient jamais été aussi durs que l'année où Wanki, comme elle avait pris l'habitude de l'appeler, les avait passés, comme elle le lui avait conseillé. Ils avaient d'ailleurs été tellement difficiles que seul lui avait réussi à les passer avec succès ! Les dirigeants de l'école avaient donc par la suite décidé exceptionnellement de faire une seconde session d'examens pour ne pas avoir un seul élève dans une classe. Plusieurs élèves avaient alors été recrutés à cette occasion. Malheureusement, cela n'avait pas facilité l'intégration de Wanki dans le groupe, d'autant plus qu'il était d'un naturel timide. Ensuite, Yàn avait usé de ses nombreux talents de beau parleur et était parvenu, malgré qu'il soit bien plus petit que Wanki, à prendre le contrôle du groupe. Et comme Yàn et Wanki avaient de très mauvaises relations… Par la suite, Mei Ling avait pris Wanki, comme on dit, sous son aile, bien que ce ne soit pas elle l'oiseau…
Xinshi et Mei Ling entrèrent dans la salle voisine. Là, Une grue, portant son chapeau de paille et un pantalon bleu, était en train de frapper de toutes ses forces sur une sorte de punching-ball, comme si celui-ci lui avait fait personnellement du mal, ce qui semblait assez peu probable.
– Wanki ! appela Mei Ling.
La grue se retourna immédiatement vers les deux arrivants.
– Mei Ling ?! Que fais-tu ici ? répondit-il...
Il haletait, recherchant de l'oxygène après son effort intense.
– Ca va ? demanda Mei Ling.
La grue essaya de ralentir sa respiration. Quand il y parvint, il hocha la tête.
– On a besoin de toi, Wanki. Quelqu'un veut te voir à l'entrée.
– A l'entrée de l'académie ?
– Oui.
– Il faut sortir ? Dehors ? demanda-t-il avec inquiétude.
Mei Ling ne répondit pas tout de suite à la question. La grue jeta un regard alarmé par la fenêtre de la pièce qui donnait sur l'extérieur, où la tempête de neige se faisait de plus en plus terrible. Il se retourna vers Mei Ling et lui jeta un regard implorant.
– Oh… soupira-t-elle. Tu as déjà survécu à plus dangereux que ça !
– Ben… Il faut dire que des tempêtes comme ça…
– Allez, viens !
Les 3 compagnons firent le chemin inverse les menant à la sortie. Arrivés devant la porte, ils s'arrêtèrent et attendirent quelques secondes, personne n'osant faire le premier pas pour sortir. Xinshi fut le premier à prendre la parole.
– Bon, moi j'ai fait mon travail, je vous laisse.
Le mouton détala et disparu un instant plus tard à l'angle du couloir.
– Je t'accompagne. dit Mei Ling.
– Tu n'es pas du tout obligé…
– Si, j'y suis obligée. Il se pourrait que ces étrangers soient dangereux.
– Mais, le directeur ne les a pas vus ?
– Non, Xinshi m'a dit qu'ils s'étaient débarrassés des gardes.
– Quoi ?! Les deux armoires à glace !
– Oui.
L'oiseau ravala sa salive et ouvrit la porte. Instantanément, la neige pénétra dans l'ouverture, et les deux élèves de l'académie se plongèrent dans les étendues blanches.
Ils marchèrent difficilement, se battant contre le vent hurlant, sur les quelques mètres qui les séparaient du portail principal. Heureusement qu'ils connaissaient le chemin par cœur, car la visibilité réduite ne permettrait pas à une personne non avertie de retrouver son chemin dans cette tourmente. Mei Ling sentit ses pieds en train de geler, et elle sentit qu'il ne fallait pas qu'elle reste longtemps ici.
– Dis-moi, Mei Ling, articula difficilement la grue. Tu es sûr qu'ils sont restés dehors ? Parce que, si j'étais eux…
Mei Ling ne répondit pas à la question. Il était vrai que peu de monde serait resté planté à l'entrée par un temps pareil. Mais il leur fallait aller au moins jusqu'à l'endroit où ils étaient censés être. S'ils étaient partis, ils pourraient alors rentrer. Mei Ling commença à se demander si, au fond, elle n'espérait pas ne voir personne à l'entrée, pour pouvoir échapper à cette tempête.
– Hé ! Là-bas ! s'écria soudain la grue, en indiquant un point précis dans la brume.
Mei Ling fronça les sourcils et plissa les yeux pour essayer de d'apercevoir quelque chose. Finalement, elle put discerner deux ombres s'approchant lentement d'eux, une assez grande, et l'autre d'une taille ridiculement petite. Quelques secondes plus tard, elle put mieux les distinguer : La grande forme était en fait une tigresse ayant à peu près son âge, et le petit un vieux panda roux. Elle fut surpris que, malgré le froid et le vent, ils s'avançaient de manière digne, se tenant droit, comme si de rien n'était, même s'ils n'étaient pas lourdement habillés. C'était donc ce petit panda roux qui avait vaincu les gardes ? Elle jeta un regard stupéfait vers son ami, qui était complètement scotché, ses yeux exorbités rivés vers eux, le bec entrouvert, comme s'il avait vu une apparition. Le petit panda roux se rapprocha et s'adressa à la grue d'une voix solennelle en s'inclinant.
– Bonjour, chers apprentis, je me présente, je suis Maître Shifu, je suis venu de très loin, moi et mon élève, Tigresse, pour vous rencontrer.
Tigresse s'inclina à son tour. Mei Ling tenta de s'incliner aussi, mais un spasme dans sa colonne vertébrale causé par le froid l'en empêcha. Maître Shifu reprit :
– Vous devez être Wang Kiang Chue et Mei ling, je présume ?
Ils hochèrent alternativement la tête. Mei Ling essayait en vain de dissimuler la peine qu'elle avait à supporter la tempête, mais elle ne parvenait pas à effacer l'immense grimace qu'elle faisait.
– Je me suis renseigné sur les élèves de cette école, poursuivit-il, que je sais très renommée, et on m'a fait les éloges d'un certain élève ayant seul été capable de réussir l'épreuve d'accession à l'académie, un élève dont on m'a venté les mérites et le talent, qui serait même capable d'éviter les flèches en plein vol…
L'oiseau sembla très flatté par les paroles du maître et Mei Ling crut discerner sur son visage figé par la douleur le début d'un sourire.
– M… M… Merci… Bafouilla la grue. Enfin… C… C'est bien de moi dont v… Vous parlez ?…
– Je souhaite dans le même temps élargir le cercle de mes élèves, continua maître Shifu.
Mei Ling vit immédiatement où il voulait en venir.
– C'est pour toutes ces raisons que je me propose de vous prendre, Wang Kiang Chue, en tant qu'élève au Palais de Jade, dans la Vallée de la Paix.
La déclaration eut pour effet de surprendre les deux élèves.
– A plein temps, évidemment, conclu-t-il.
Mei Ling mit un temps pour se remettre de la nouvelle. Ainsi, ce maître était envoyé du Palais de Jade, si célèbre place forte du Kung Fu. Cet endroit était à plus d'une semaine de l'académie de Lee Da en volant, et même à quelques mois en marchant, ce qui avait pour effet que presque aucune nouvelle du Palais ne leur parvenait. C'était d'ailleurs sûrement pour cela que le nom de Shifu ne lui ait rien évoqué, et que celui-ci ait si facilement battu les gardes. Mais cela l'étonna aussi qu'un tel maître se soit donné la peine de venir jusqu'ici.
– Maître Shifu, Wang est mon ami, et… commença Mei Ling.
– Vous vous demandez si vous pourriez vous aussi faire partie de mon équipe ? coupa-t-il.
Mei Ling acquiesça.
– J'ai en effet aussi eu également eu l'occasion d'entendre de nombreux compliments à votre égard, dont un bon nombre qui affirment que vous êtes l'élève la plus douée de l'académie. Cependant, pour avoir une bonne équipe, je dois diversifier ses membres, il me faut donc au moins un membre sachant voler, capable d'offrir une vision optimale d'un champ de batille, et capable d'éviter les flèches des ennemis. Et, qui plus est, j'ai déjà dans mon équipe une féline, en la personne de tigresse, et je doute que ce soit une bonne idée d'en mettre deux ensemble.
Mei Ling regarda une nouvelle fois Tigresse. Elle n'avait pas bougé d'un millimètre depuis le début de la conversation, et avait gardé les bras croisés. Elle avait et le regard supérieur et hostile, comme si elle était venue faire le garde du corps du maître Shifu, et qu'elle était prête à sauter sur n'importe qui à tout instant. C'était d'ailleurs peut-être son cas…
A ses côtés, l'oiseau semblait un peu dans le vague. Il avait apparemment du mal à accuser le coup porté par l'annonce.
– Je… Je ne sais pas… marmonna-t-il.
Mei Ling hésita un instant, avant de se décider à parler :
– Tu sais, Wanki, rien ne t'oblige à y aller.
Il se tourna vers elle, vraisemblablement étonné par cette déclaration.
– Ici, tu es sûr d'améliorer ton niveau en Kung Fu. Et eux, tu ne les connais même pas…
– Maître Shifu est un maître Kung Fu, entrainé par le Grand Maître Oogway, le créateur du Kung Fu, dit Tigresse d'une voix grave, sortant pour la première fois de son silence. Toute personne pratiquant un temps soit peu le Kung Fu devrait être capable de tuer pour avoir l'immense privilège d'être son élève.
Ces quelques paroles eurent pour effet de glacer un peu plus l'atmosphère, si c'était encore possible. Mei Ling la dévisagea rapidement. Tigresse était restée impassible, son regard fixant intensément celui de la chatte des montagnes. Mei Ling comprit qu'elle était déterminée à ce que maître Shifu obtienne ce qu'il voulait. Mei Ling avait connu beaucoup de personnes dévouées à son maître, mais celle-ci lui faisait l'impression en une seule phrase d'être, et de loin, la plus effrayante. Mais ce n'était pas suffisant pour l'impressionner.
– L'Académie de Lee Da donne un enseignement très avancé et Wanki fait des progrès impressionnants, lui répondit-elle.
Tigresse fit deux pas, s'arrêtant à peine un mètre d'elle, la regarda droit dans les yeux et dit lentement :
– Il n'y a pas de meilleur enseignant que Maître Shifu.
Les deux félins se défièrent pendant un temps qui sembla interminable, aucune des deux ne bougeant d'un cil ou ne clignant des eux. Mei Ling se demanda si, finalement, Tigresse allait lui sauter dessus et l'attaquer sauvagement. Elle était parée à toute éventualité.
– J… Je suis bien ici…
Tous se retournèrent vers la grue qui avait parlée. Il poursuivit en regardant Maître Shifu.
– J'aim…me bien cet… t'endroit. Je n'ai pas env… vie de le quit… quitter…
Mei Ling fit un petit sourire en coin à Tigresse, qui lui renvoya un regard de mort. Maître Shifu, lui, acquiesça.
– Je comprends votre décision. Avant de partir, je voudrais cependant que mon élève vous montre une petite démonstration, en guise d'au revoir. Tigresse ?
Les deux élèves de l'école furent surpris par la déclaration du maître. Tigresse s'avança, prenant bien soin de prendre quelques mètres d'écart avec les autres, qui l'observaient avec curiosité. Elle se mit en position et prit quelques secondes avant de commencer.
Puis elle débuta.
Son corps se développa dans une succession de mouvements acrobatiques précis et fulgurants. Chaque déplacement était plus impressionnant que le précédent, et était enchainé sans le moindre répit. Ses mains et ses jambes se coordonnaient en d'élégantes et vertigineuses acrobaties dans la plus parfaite harmonie avec le vent. Mei Ling se sentit bien petite devant de telles prouesses physiques, et se sentit bien incapable de les reproduire. Elle jeta un coup d'œil à son ami, qui, lui, n'avait pas l'air admiratif, mais d'avantage l'air terrifié, ses yeux grand ouvert, son bec claquant à cause du froid. Quand Tigresse eut terminé, elle reprit sa place à côté du maître, tout en rendant à Mei Ling le même sourire en coin qu'elle lui avait fait. Maître Shifu, lui, avait l'air pleinement satisfait.
– Bien, Tigresse, c'était parfait. Maintenant nous partons. Ravi de vous avoir rencontrés, chers apprentis, au plaisir de vous revoir !
Maître Shifu et Tigresse se retournèrent et commencèrent à repartir., tandis que les deux élèves restaient stupéfaits. Après quelques pas, le maître dit à son élève de manière bien distincte :
– Ce n'est pas un temps pour commencer un long voyage, mon cher élève. Nous devrions attendre demain pour repartir.
– Oui, maître.
Mei Ling se rapprocha de son ami. Il continuait à regarder les deux étrangers s'éloigner, muet, et avait l'air complètement dans le flou. Il était recroquevillé et tremblait de tous ses membres. Mei Ling ne l'avait jamais vu aussi faible, et elle courra vers lui pour le serrer dans les bras, afin de le réchauffer contre son corps. Ils firent ensembles lentement, collés l'un contre l'autre, la distance qui les séparait de l'entrée.
Aux côtés de Mei Ling, la grue était grelottante, incapable de prononcer le moindre mot. D'habitude, dans une telle situation, il aurait dit quelque chose pour détendre l'atmosphère, fait une plaisanterie, ou, comme il l'avait déjà fait, se serait plaint que ce n'était pas un temps pour les oiseaux, et aurait déclaré qu'il aurait dut migrer dans le sud comme ses congénères.
Mais là, il ne disait rien, il était complètement perdu dans ses pensées.
Et voilà pour le premier chapitre.
Pour les besoins de l'histoire, il a fallu que je choisisse un vrai nom pour Maître Grue. Comme il n'en n'a pas d'officiel, je l'ai appelé Wang Kiang Chue, ça ne veut rien dire de spécial (par contre, Xinshi signifie message en chinois, tandis que Yàn signifie "oeil").
N'oubliez pas de publier de reviews, savoir qu'on est lu, c'est le genre de chose qui nous motive pour écrire.
