Ca fait pas mal de temps que j'ai cette mini-fiction qui ne porte pas vraiment d'interet dans mon ordinateur. Rien, strictement rien ne m'appartient :les personnages et les lieux sont à J.K Rowlings et l'intrigue est empruntée à l'épisode 12 de la saison 3 de la série " Dr [H]ouse " (mon préféré! ^^)
Voilà je vous laisse découvrir et dites-moi ce que vous en pensez.
Ramdam (=
Eric Norman n'était pas un garçon comme les autres. Tout d'abord, son père avait disparu de la circulation le jour où sa mère lui exprima le souhait de le garder lorsqu'il n'était encore qu'un fœtus. Elle passa les neufs mois suivants, seule et effrayée de devoir s'occuper d'un enfant alors qu'elle n'avait pas dix-neuf ans. Lorsqu'il vint enfin au monde, la jeune fille avait déjà prit sa décision et le déposa sur le palier de l'orphelinat de Middleton.
Eric avait été patient cette matinée là, il n'avait pas pleuré et sans bouger, il fixait l'immense porte en bois. Ce n'est que vers dix heures qu'une vieille femme aigrie ouvrit cette dite porte en ronchonnant contre un certain Billy, elle coupa court à ses réflexions lorsqu'elle découvrit le bambin la regarder fixement de ses grands yeux bleu-vert. Elle l'attrapa de ses mains ridées et l'examina attentivement. Après quelques minutes elle soupira et lâcha d'une voix rauque.
- Espérons que celui-ci est quelque chose dans la tête, parce qu'il n'est certainement pas le plus beau de cet orphelinat.
Elle le plaça fermement entre son sein et son bras droit puis rebroussa chemin vers le bureau du directeur de l'établissement.
Et malheureusement pour Eric Norman, le souhait de cette vieille femme ne fut jamais exhaussé. Plus l'enfant grandissait et plus il montrait des lacunes et des difficultés à s'exprimer et à se comporter en société. Dés son entrée dans l'orphelinat il avait été négligé par le personnel à cause de son physique qui ne s'améliorait pas avec les années. Il ne connaissait pas non plus les joies d'une seule amitié puisque les enfants allaient et venaient. Seul ce garçon restait. Avec les années il avait comprit que jamais il n'aurait de parents, alors il s'abandonna un peu plus à la folie qui avait déjà prit une grande place dans ce petit être.
Cependant, c'est à l'âge de onze ans que tout changea pour lui, un prénommé Albus Dumbledore, directeur d'une école plus que douteuse était venu rendre visite au directeur de l'orphelinat en lui expliquant qu'Eric était inscrit depuis sa naissance dans son école et qu'il viendrait le chercher personnellement le premier septembre pour qu'il puisse faire sa rentrée comme les autres enfants. Monsieur Mansfield avait ri après la tirade du vieillard et lui rétorqua que jamais le jeune Norman ne serait comme les autres enfants.
- Monsieur je n'en doute pas, mes élèves possèdent eux aussi des qualités semblables à celles d'Eric.
- Vous voulez dire que votre école, Monsieur, est un hôpital psychiatrique pour cas désespérés ?
Il eut un rire gras puis poursuivit.
- Dans ce cas prenez-le et ne le ramenez jamais.
Dumbledore fronça les sourcils, il ne comprendrait décidément jamais les moldus et leurs peurs irrationnelles des phénomènes qu'ils ne pouvaient expliquer. Ce n'est que lorsqu'il rendit visite au jeune garçon qu'il comprit alors le sens des mots du directeur. Eric Norman n'était pas seulement un sorcier, il était aussi un jeune garçon atteint d'un handicap mental qui pouvait se deviner dès les premiers regards sur son physique peu ordinaire. Dumbledore ne douta pas un seul instant que ce jeune homme devait revoir beaucoup de bases pour pouvoir être à la hauteur et au niveau des autres élèves qui seront bientôt ses camarades.
Six ans s'étaient écoulés depuis ce jour et Eric n'avait pas changé, toujours le même physique quoique beaucoup plus grand et plus costaud, il avait toujours des difficultés à se faire des amis même si cette fois-ci ce n'était pas par manque de temps. Seule une jeune fille de Griffondor le regardait comme les autres, comme un jeune garçon de dix-sept ans. Normalement les Griffondors et les Serpentards n'étaient pas faits pour être amis mais Eric Norman n'était en rien un enfant normal et Hermione Granger avait beaucoup trop de gentillesse et de compassion à offrir à ce jeune serpentard. Beaucoup trop.
L'histoire que je vais vous raconter débute lors de leur dernière année dans l'école de sorcellerie la plus réputée de tout le monde sorcier. Hermione Granger était une jeune fille enjouée et tellement gentille que rapidement Eric en tomba fou amoureux. Le jeune homme allait toujours à sa rencontre, dans les couloirs, dans la bibliothèque et même dans la grande salle à la table des Griffondors. Toute sa vie tournait autour de celle de la jeune Griffondor. Quant à elle, elle le laissait faire, trop gentille pour ne rien lui reprocher de peur qu'il ne soit triste ou se sente rejeté une fois de plus.
Très vite Hermione devint son obsession, il ne pensait qu'à elle, ne voyait qu'elle et n'écoutait qu'elle. Il ne supportait que très mal le fait qu'elle passe le plus clair de son temps avec Potter et Weasley. Hermione était à lui et à lui seule.
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- Hermione !
Eric leva la main dans sa direction et lui lança de grands signes, la jeune fille baissa les épaules et ses joues se mirent à rougir lorsqu'elle capta les regards des autres élèves se tournaient vers elle avec des sourires moqueurs. Ron grogna à ses cotés.
- Débarrasse-t-en Hermione je ne le sens pas ce type.
- Ron …
- Quoi ? c'est vrai ! Harry t'es pas d'accord ?
Harry n'eut même pas le temps de répondre qu'Eric le bouscula pour se retrouver à côté de la jeune fille plus que mal-à-l'aise par cette proximité. Il lui attrapa le bras et l'éloigna de ses amis. Harry les regarda disparaître dans la foule qui emplissait le couloir sans les suivre, fronçant les sourcils il se pencha vers Ron.
- Je ne lui fais pas confiance moi non plus, s'il n'avait qu'un handicap mental il ne se serait certainement pas retrouvé à Serpentard. Surveillons-le.
Ron hocha la tête et ils partirent vers leur cour de divination.
Hermione soupira une énième fois et crispa ses mains sur sa plume d'où s'échappèrent quelques gouttes d'encre noir. Eric l'avait suivit jusqu'à la bibliothèque et s'était installé en face d'elle. Depuis qu'ils étaient arrivés, il ne cessait de bavarder.
- Eric, s'il te plait, j'essaye de me concentrer, si tu souhaites discuter va voir une autre personne.
Hermione avait parlé d'une voix froide et dure, mais ne pu que s'adoucir lorsqu'elle vit les traits du serpentard s'affaisser.
- Mais Hermione, je n'ai personne d'autre à part toi…
Hermione soupira, ferma les yeux puis lorsqu'elle les rouvrit se força à paraître joyeuse.
- Et donc … tu peux regarder le soleil sans lunettes ?
Le visage de son camarade s'illumina d'un grand sourire mais celui-ci n'atteignit pas ses yeux bleu-vert qui brûlaient toujours d'un feu étrange. Il continua son long monologue jusqu'au déjeuner qu'il passa, ce jour-là, à la table des serpentards pour le plus grand soulagement d'Hermione.
Enfin le vendredi arriva, Hermione en fut soulagée, elle passerait son temps enfermée dans la salle commune de griffondor pour éviter le plus possible Eric. Tout cela devenait complètement ridicule, les garçons avaient raison, comment elle, jeune préfète intelligente et dotée d'un fort tempérament avait-elle pu s'enfoncer dans une situation telle qu'à cet instant.
- Miss Granger, nous allons fermer.
Hermione leva les yeux de son livre pour les poser sur la bibliothécaire debout devant le comptoir de l'entrée, les clefs dans une main et sa baguette dans l'autre. La jeune fille soupira et regarda sa montre, un soir de plus passé à la bibliothèque pour la jeune préfète. Elle attrapa ses affaires lentement, ses yeux lui piquaient affreusement, ça faisait déjà trois heures qu'elle était restée assise sur cette chaise à dévorer son nouveau livre d'arithmancie. Elle passa le seuil de la porte, ses livres encore dans les mains et son sac quasiment vide pendouillait tristement sur son épaule.
- Bonne nuit Madame Pince.
- Bonne nuit mademoiselle.
La bibliothécaire éteignit toutes les lumières de la pièce d'un coup de baguette puis ferma la porte à clef.
Hermione marchait doucement vers la salle commune de Griffondor. Son moment préféré de la journée c'était celui-ci, se promener sans aucune crainte dans les couloirs sombres et froids de Poudlard, parce que même s'il y faisait froid, s'il y faisait sombre, si de nombreux fantômes y apparaissaient sans crier gare, elle était à Poudlard, l'endroit le plus sûre en ces temps de guerre et le plus magnifique de tout le monde sorcier. Elle ferma les yeux un instant, et expira l'odeur des couloirs froids comme pour s'en imprégner mais fut interrompue par un bruit de pas. Elle rouvrit les yeux instinctivement et fronça les sourcils, personne ne traînait dans les couloirs à cette heure-là, personne à part elle, ç'avait toujours était comme ça depuis le début de sa scolarité. Elle s'arrêta, le souffle court et le cœur battant à tout rompre.
- Il … Il y a quelqu'un ?
Une ombre la contourna sans la toucher et s'installa devant elle très rapidement. La jeune fille émit un petit cri et porta sa main à son cœur qui s'emballa un peu plus.
- Bonsoir Hermione.
Elle reconnut alors cette voix, celle d'Eric, mais son cœur ne ralentit pas pour autant et sa peur ne disparue pas non plus.
- Eric ? Qu'est ce que tu fais là ? Lui demanda-t-elle nerveusement.
- J'ai écrit une chanson pour toi tu veux l'entendre ?
Il sortit son harmonica sans attendre de réponse et commença à en jouer comme un enfant de six ans. Hermione posa sa main sur les siennes et lui souffla dans un sourire qu'elle voulait joviale même si la peur continuer de vrillait dans tout son corps.
- Je ne crois pas que se soit le moment Eric, on pourrait nous entendre et je ne voudrais que tu ais une punition de ma faute.
- Tu as raison je te la chanterais demain alors.
- Bonne nuit.
Hermione repris sa marche en espérant qu'il retournerait dans sa salle commune mais comme elle l'avait pressentit, il lui emboîta le pas. Après quelques minutes de silence, il lui attrapa le bras pour la faire se retourner vers lui, elle fut surprise de sa force et hoqueta par la violence de l'acte. Lorsqu'elle le regarda interloquée, elle le trouva confus, les yeux rivés sur le sol et elle devinait le rougissement sur ses joues.
- Hermione… Ecoutes … Il souffla puis fixa ses yeux dans les siens, ils pétillaient d'une lueur folle qui s'intensifiait un peu plus à chaque instant. Je t'aime !
La jeune Griffondor ferma les yeux une seconde puis lui sourit timidement. Son cœur battait un peu plus vite, elle ne voulait pas le faire souffrir mais il fallait qu'elle lui fasse comprendre, les garçons avaient raison, ça avait trop duré.
- Eric, moi aussi mais seulement en temps qu'ami, tu comprends ? Je ne … Elle chercha ses mots puis continua, je n'éprouve pas de sentiments amoureux pour toi. C'est seulement de l'amitié.
Les yeux du jeune Serpentard se figèrent dans une expression horrifiée puis celle-ci laissa place à de la haine. Il lui attrapa le bras encore plus violemment que la première fois sans le lâcher.
- C'est à cause de Weasley c'est ça ? Hermione tu ne peux pas, tu n'es qu'à moi, tu comprends ? Je ne te partagerais pas. Il lui empoigna l'autre bras et approcha son visage de celui de la jeune fille, elle se débattait et commençait à perdre son sang froid.
- Eric ! Arrête ! Tu me fais mal ! Eric !
Mais le jeune homme insista un peu plus. Hermione l'aimait il en était sûr, elle était gentille avec lui et c'était la seule, elle l'aidait même quelque fois pour ses leçons, ça signifiait forcement qu'elle l'aimait.
- Tu ne peux que m'appartenir, tu es la mienne ! Tu n'as pas le choix !
Des sanglots éclatèrent dans sa voix pendant qu'il la plaquait contre le mur le plus proche, les affaires d'Hermione atterrirent bruyamment sur le sol mais ni l'un ni l'autre ne le remarqua. Hermione elle aussi pleurait, elle avait peur et mal et son agresseur était bien plus fort qu'elle. Comment la situation avait pu déraper aussi vite ? Elle ne comprenait pas. Elle se mit alors à crier, ses sanglots lui déchiraient la poitrine déjà meurtrie par la peur.
- Laisse-moi partir Eric ! LAISSE-MOI !
Le Serpentard plaqua ses lèvres sur les siennes, peut être qu'après un baiser elle se calmera et comprendra qu'ils étaient faits l'un pour l'autre, ça se passait toujours comme ça dans les livres qu'il avait lus. Mais la jeune fille se débattit un peu plus et lui mordit la lèvre. Il poussa un cri étouffé de douleur et la plaqua plus fortement contre le mur. Lorsqu'Hermione le dévisagea, elle suffoqua. Comment un garçon aussi gentil, doux et calme pouvait-il devenir aussi brutal et … fou ? Oui c'était ça fou, ses yeux brillaient d'une folie furieuse tandis que ses mains commençaient à se promener sur le corps de la jeune fille. Hermione hurla cette fois-ci bien plus fort que la première fois. Elle était désespérée, il fallait que quelqu'un vienne, elle était à Poudlard, l'endroit le plus sûr pendant cette période de guerre, elle était à Poudlard… Elle ferma alors les yeux résignés, personne ne viendrait, même ces foutus fantômes qui venaient toujours quand il ne fallait pas, avaient disparu. Ses forces diminuèrent et elle n'arrivait plus à maintenir la moindre distance entre leurs deux corps. Lorsque les mains du Serpentard coururent le long de ses jambes pour lui soulevait la jupe et lui arracher son sous-vêtement elle ne réagit pas. Ses pleurs continuaient de résonner dans le couloir désert et sombre, elle ne pouvait plus bouger désormais et sombrait petit à petit dans l'inconscient. Cependant, quelques secondes plus tard une pression dans le bas de son ventre la fit revenir à la réalité, elle hurla une troisième fois de douleur et ses sanglots s'accentuèrent pendant que leurs deux corps se mouvaient l'un contre l'autre.
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