Après plusieurs années d'absence, voici une nouvelle création.
Il s'agit d'un univers alternatif où Harry Potter est à Poufsouffle ! Les chapitre se basent beaucoup sur le livre, dont j'ai repris certains passages. L'univers de JK Rowling devrait rester bien sûr entièrement à elle… même si ses fans aiment à détourner ses héros de leur trame originelle.
J'espère que vous apprécierez donc. Si c'est le cas, n'hésitez pas à me le faire savoir.
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Chapitre 1 : Le bébé
La pluie battante de la journée s'était calmée, et la nuit était bien entamée quand Vernon Dursley se coucha enfin.
Il n'était pas mécontent que cette journée soit enfin terminée. Une dernière pointe d'optimisme lui faisait croire que son avenir pouvait encore s'éclaircir, ou que la journée passée pouvait ne se révéler être qu'un horrible cauchemar.
La journée s'était pourtant annoncée sous de bon auspices.
Quelques heures plus tôt, le ciel était clair, ses heures supplémentaires du dimanche promettaient d'être récompensées par un bon contrat, qui influerait sûrement sur ses bénéfices, et peut être sur des relations à long terme avec un nouveau riche client. En plus, les évènements farfelus de la veille était sûrement à présent terminés. bref il allait pouvoir passer une bonne journée.
Malheureusement pour lui, la journée commença à se dégrader assez vite : Alors que Vernon prenait un verre de jus d'orange pour se réveiller, comme à son habitude, il entendit venir de l'entrée le cri de détresse de sa femme, suivit d'un bruit de chute.
Quand il alla voir, la scène ne collait pas avec la normale. Le journal était bien là, et Pétunia était allé le chercher, mais Pétunia était par terre, en train de se relever s'aidant d'une main de la porte, tenant de l'autre ce qui ressemblait à un vieux bout de carton mou. Et à ses pied se tenait un couffin.
-QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE TRUC ! criât il à l'intention de sa femme.
Ce fut le signal qu'attendait un petit bébé d'environ un an, pour se réveiller, affamé avec un mal de crane pas possible, et surpris par un fort bruit inconnu, dans un environnement inconnu.
Le dit bambin poussa donc ses premiers hurlements dans Privet Drive.
Afin de ne pas plus alerter les passants - pour l'instant seule une femme s'était arrêtée pour voir le spectacle - Vernon poussa tout le monde à l'intérieur et claqua la porte.
Une heure et demie plus tard, Vernon démarra enfin sa voiture en fulminant : en retard sur son horaire, ayant du subir un duo de cris et pleurs entre Dudley et le bambin, apparemment prénommé Harry, (Il n'était pas si loin de çà de la vérité la veille), ayant apparemment une femme folle, croyant en la 'magie', et voulant s'occuper d'un gosse de plus pour éviter des représailles de 'sorciers', n'ayant dans le ventre qu'un verre de jus d'orange, Petunia n'ayant pas réussi à se calmer suffisamment pour lui faire un petit déjeuner digne de ce nom.
Quelques heures plus tard, Vernon rentrait du travail, en taxi. A cause de son retard le matin, il avait été pris dans les bouchons, et était arrivé avec une heure de retard à son rendez vous. Malgré le fait qu'il avait réussi à prévenir : il avait profité des bouchons pour appeler sa secrétaire depuis un bar, ses clients n'avaient pas été très heureux.
Le fait qu'il soit arrivé en retard, affamé et après une matinée éprouvante aida à perdre le contrat. Chose rare, les clients eurent même le culot de lui dire en face qu'ils réfléchiraient à la proposition, mais que les offres concurrentes semblaient plus intéressantes.
Pour couronner le tout, alors qu'il quittait son lieu de travail, sa voiture avait été emboutie par une autre... En bref, en rentrant chez lui, Vernon n'avait qu'une envie : se prendre un bon whisky, se caler devant un match de foot, et surtout, surtout, ne plus penser à rien.
Malheureusement, Harry le rappela à la réalité. Quand Vernon le vit en train de jouer avec son fils au milieu du salon, comme si de rien était, ses nerfs lâchèrent :
-PETUNIA ! Qu'est ce que ce mioche fait encore ici ! Je croyais t'avoir dis de t'en débarrasser !
-Non, tu m'as dit de m'en charger, alors je m'en charge ! Et c'est notre neveu, tu pourrais...
-AH, non ! Pas encore ces ineptie sur ta maudite sœur sorcière, je ne veux pas en entendre parler !
-Mais... Vernon...
-Non, dès demain, je prend rendez vous pour toi chez un psy.
-QUOI ! Comment oses-tu, je ne suis pas folle !
A ce moment, Dudley sentant le climat se détériorer, commença à brailler, suivit de peu par Harry. Petunia se précipita pour essayer de calmer Dudley, mais Vernon en rajouta :
-AHHH ! ET VOILA QUE CA BRAILLE EN PLUS ! JE NE VEUT PLUS L'ENTENDRE, tu m'entends, je veux du SILENCE !
Et le silence se fit. Brutalement, sans aucune explication, plus aucun bruit n'existait dans la pièce.
Dudley criait toujours, mais se calmait peu à peu, surpris de ne plus s'entendre. La télévision continuait son émission, mais comme si quelqu'un avait coupé le son.
La réalisation de ce qui était en train de se passer se fit peu à peu dans l'esprit des adultes présents.
La claque partit plus vite que la réflexion, et Harry vola sur quelques mètres. Dudley, ne comprenant pas le pourquoi de cette violence envers son nouveau camarade de jeu, manifesta son désarroi par un renouveau de décibels.
Ce bruit plut à Vernon. Ce dernier pris son fils dans ses bras, et le berça calmement pour le calmer, ainsi que pour se calmer, pour digérer l'information que son cerveau venait d'enregistrer. La magie existait.
Non loin, Pétunia vérifiait que Harry allait bien. Ce dernier avait une belle bosse, mais semblait respirer. Elle le prit donc pour le remettre dans son couffin, elle aviserait plus tard.
Une fois que Dudley fut calmé, Vernon alla se servir un verre de whisky dans le bar du salon, le but cul-sec, et s'en reversa un autre, qu'il contempla, perdu dans ses pensées :
-Bon point, ma femme n'est pas folle.
-Mauvais point, la magie existe.
-Bon point, la magie peut être corrigée avec un peu de poigne.
-Mauvais point, si nous voulons préserver ce gosse de la magie, il va falloir le garder...
Vernon n'était pas particulièrement croyant en une quelconque religion, mais il avait été élevé dans une famille chrétienne, et la sorcellerie n'était pas considérée comme une chose normale.
En fait, au final, il y avait beaucoup de choses que Vernon ne considérait pas normales :
-Les crottes de chien sur les trottoirs
-Les embouteillages, et les gens qui ne "savent pas conduire"
-Les gens qui ne s'habillent pas "normalement"
-Les communistes
-Les gitans
-Les voleurs (voir les trois catégories au dessus)
-La pluie
-La chaleur (mais bon, ces deux derniers, on ne peut pas y faire grand chose)
Mais maintenant, il fallait rajouter une nouvelle chose à la liste : La magie, et les sorciers.
Au bout d'un moment, Pétunia vint le rejoindre, elle aussi avec un verre :
-Alors ?
-Hmmpf. Vernon but une gorgée. On va s'occuper de lui.
Pétunia fut soulagée un moment, puis Vernon continua.
-Par contre, je ne tolérerai pas une abomination telle que la magie chez moi. Nous allons l'élever tout ce qu'il y a de plus normalement. S'il n'a aucune raison d'utiliser sa sorcellerie, et qu'il n'a aucune conscience que la magie pourrait exister, il en sera préservé.
Pétunia réfléchit quelques secondes, elle se souvenait de son enfance. Lily avait toujours eut la préférence, la magie l'avantageait ou réalisait ses désir les plus profond. Elle ne voulait pas de çà pour son enfant. Son Dudley ne serait pas l'ombre de son cousin.
-C'est d'accord.
C'est ainsi que l'éducation des enfants prit un tour inattendu chez les Dursley :
-Pas d'histoires merveilleuses ou de contes.
-Pas de jouet relatif à la magie, imaginaire ou réelle.
-Pour Harry, trouver constamment à l'occuper, pour qu'il ne développe pas d'idées bizarres.
Petit à petit, la situation allait se déformer avec les années qui passent.
Harry allait devenir le garçon à tout faire, alors que Dudley pouvait se prélasser. Puisque Harry passait son temps à travailler, autant ne pas lui acheter de nouveau vêtements qu'il salirait/déchirerait trop vite. Dudley copiant ses parents, il traita donc lui aussi Harry comme son "serviteur". A chaque déclenchement de magie spontanée de la part de Harry, une punition sévère ou un traitement un peu plus strictes tombait.
